Le 24 décembre est un jour à marquer d'une pierre blanche, ou noire, je ne sais pas. (Tiens, mettons une obsidienne, ces pierres précieuses d'origine volcanique.) Et ce non pas car c'est la veillée de Noël, mais bien parce que c'est la date de naissance de Lemmy Kilmister, bassiste et leader incomparable du bruyant et agressif groupe de rock, Motörhead. Ca lui fait donc aujourd'hui 67 ans d'une vie intense, électrique au possible, à la fois parfaitement consciente et totalement à l'Ouest. J'ai déjà dit ici que quand j'en arrive à Motörhead mes catégories esthétiques sautent, mes jugements sont balayés par l'orage sonore et son impact sur mon cortex cérébral. J'aime Beethoven, Britten, Ellington, Coltrane, les Beatles, les Jam, par exemple, mais, mais... il y a Motörhead. Et je suis "dedans", à jamais. Forever.
Live pendant la tournée de 1980 : "Stone dead forever".
En bonus track, un extrait de "Another perfect day" sorti en 1983. Brian "Robbo" Robertson, échappé de Thin Lizzy, a remplacé "Fast" Eddie Clark à la guitare. Cet album a été méprisé à sa sortie. Pour moi, il est OK et même confortable, puisqu'il fond avantageusement en un seul bronze les musiques de deux de mes groupes de métal préférés de l'époque, le Motorhead de Lemmy et le "Lizzy" de Phil lynott, disparu il y a quelques lustres maintenant. Les deux hommes s'estimaient.
"I got mine." J'ai le mien. Et vous ?
En super spéciale bonus track "I'll be your sister", tirée du meilleur album de Motörhead : "Overkill". Le titre m'a toujours surpris "Je serai ta soeur"... Le type qui dit ça c'est quand même Lemmy, quoi.
"Tu vois le grand monsieur tout en noir avec des poireaux sur le visage et une belle moustache ? Va l'embrasser, c'est ta sœur."
"I'll be your sister" Putain, le son de la basse, c'est à peine croyable.
lundi 24 décembre 2012
Happy Birthday Lemmy.
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mardi 18 décembre 2012
Le goût d'une femme, suite.
Vous pouvez me présenter les mets les plus raffinés, les saveurs les plus complexes de toutes les cuisines du monde, le goût que je préfère avoir en bouche, c'est le goût d'une femme. Rien ne m'est plus délicieux. J'ai connu et aimé le goût de quelques femmes, mais il n'est celui que d'une à me rester sur le bout de la langue. Il me suffit de penser à elle et il me vient. Il est fort et épicé, sans suavité aucune, enivrant comme un alcool fort et c'est alors tout son corps qui me vient sous les mains, corps qui a si bon goût. C'est une madeleine de Proust. Le temps s'est arrêté là et il ne fait que revenir, toujours aussi frais, car cette odeur est fraiche, toujours fraiche. Je n'aime pas les parfums qui masquent les odeurs des corps, ou alors séparément des corps, par eux même, oui, là ils peuvent m'enchanter. Mais ma vie est déjà enchantée de ce parfum unique, singulier, d'écorce de bois doux, de café, d'ambre et d'un peu de citronnelle. Qui a cette chance ? Je ne sais pas. Lui, au moins.
Lee Hazlewood :"A taste of you"
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lundi 17 décembre 2012
Le goût d'une femme.
Baudelaire aimait les femmes, un peu vénales, plus ou moins belles, brunes, métisses si possible. C'était son genre. Comme Rousseau les aimait borgnes et boiteuses. Baudelaire a dit : "En Belgique, la femme n'existe pas." Il me semble que Jacques Lacan lui a piqué la formule en lui enlevant le début pour la rendre plus absconse : "La femme n'existe pas". C'était son genre à lui. N'empêche, il possédait "L'origine du monde" de Courbet. J'aime l'idée que ce tableau unique en son genre, et qui n'aura pas de descendance (enfin, il ne devrait pas, mais avec les artistes d'aujourd'hui...) ait été sa propriété. J'aime l'idée que ce tableau ait été masqué par un dessin de Masson et que Lacan ne le montrait que rarement. Lui qui cherchait le sens caché derrière l'évidence, ou peut-être l'inverse. Maintenant, il est au Musée d'Orsay, comme un vulgaire Bouguereau, ou même un beau Degas.
Alors, je vais le mettre ou pas ? Et bien, je vais le mettre comme il était chez Lacan.
C'est très beau comme ça aussi.
Alors, je vais le mettre ou pas ? Et bien, je vais le mettre comme il était chez Lacan.
C'est très beau comme ça aussi.
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Le Progrès progresse. Dans nos têtes.
L'autre jour, quelqu'un me parlait des progrès effectués par l'Humanité. Un type un peu louche, une sorte de crypto-Marxiste encore un peu vert, mais 80 ans ne sont pas de trop pour déciller ce genre de personnes. Il est jeune, il a donc du temps devant lui. Parcourons en deux images, ou plutôt deux images de sculptures de sportifs, le progrès de l'Humanité. Ça saute aux yeux. Et tellement même, que ça les pique un peu.
Le discobole de Myron, Ve siècle avant J-C
Zidane et Materazzi, Adel Abdessemed, 21e siècle.
C'est beau le progrès, non ?
Le discobole de Myron, Ve siècle avant J-C
Zidane et Materazzi, Adel Abdessemed, 21e siècle.
C'est beau le progrès, non ?
dimanche 16 décembre 2012
Petit plaisir majuscule
Décidément, l'actualité est chargée. Christine Arron prend sa retraite de sprinteuse à 39 ans. Une bien belle coureuse. Allez Christine, un dernier, pour la route ?
Elle va me manquer.
Elle va me manquer.
La Belgique est un chiotte pays.
Donc, notre étron national N°1, j'ai nommé Gérard Depardieu, veut devenir Belge. Pauvres Belges, ils les accumulent. Entre la femme de Dutroux qui se fait bonne sœur et les menaces de sécession flamande, voilà qui fera certainement les affaires de ce pays dont Baudelaire disait déjà tout le mal possible dans le croquignolet "La Belgique déshabillée". La trouvant a peu près dans l'état pitoyable où le poète l'avait laissée, nulle doute que notre ubuesque Obélix n'aura de cesse de la sodomiser en guise d'acte de naissance du Depardieu nouveau, c'est à dire, belge. Comme ce con de Magritte. Comme ce con de Poolevoerde. Comme ce con de Simenon. Ça laisse rêveur... Il y a aussi des belges que j'aime bien, n'allez pas croire, mais là, aucun nom ne me vient. Ah, si : Scutenaire ! C'est pas mal, Louis Scutenaire. En tout cas, suivant ainsi le bon conseil de Jean-Luc Melenchon, voilà un sac à merde qui émigre. Et d'un. Mais les autres ? Les Delon, Hallyday, Arthur, Hardy, Lucchini....J'ai une idée ! Delon au Japon, Hallyday à Menphis (Ténessie), Arthur en Israël, Hardy en Corse (ce n'est pas tout à fait la France) et Lucchini......Lucchini, n'importe où, mais loin, très loin. On va peut-être arriver à se purger de nos racailles multimillionnaires ! Sarkozy ? Il est pas italien, maintenant, lui ?
En parlant de Lucchini, j'apprends que Jean-François Balmer fait un spectacle autour du "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Voilà qui va peut -être redonner un peu de coffre à ce personnage singulier et à une œuvre toute aussi étrange, tant il est vrai qu'ils avaient été phagocytés pour le pire par le petit Lucchini. Lucchini, c'est simple, c'est beaucoup de boucan, ça pétarade et puis....rien, rien du tout. On oublie comme on a ri, vite, et à s'en tenir les côtes, comme si une mauvaise purge passait à toute allure. Céline mérite un meilleur traitement, et Balmer, qui est un grand acteur, pas un histrion de fin de banquet, lui donnera certainement des couleurs justes. Des couleurs pas nettes. Parce qu'il était pas tout à fait net, Céline. D'où, dans son cas, son intérêt.
Bientôt sur vos écrans en 1D, 2D, 3D, et dolby super THX surround "Astérix chez les Belges". Obélix est ravi, il lève les deux pouces.
En parlant de Lucchini, j'apprends que Jean-François Balmer fait un spectacle autour du "Voyage au bout de la nuit" de Céline. Voilà qui va peut -être redonner un peu de coffre à ce personnage singulier et à une œuvre toute aussi étrange, tant il est vrai qu'ils avaient été phagocytés pour le pire par le petit Lucchini. Lucchini, c'est simple, c'est beaucoup de boucan, ça pétarade et puis....rien, rien du tout. On oublie comme on a ri, vite, et à s'en tenir les côtes, comme si une mauvaise purge passait à toute allure. Céline mérite un meilleur traitement, et Balmer, qui est un grand acteur, pas un histrion de fin de banquet, lui donnera certainement des couleurs justes. Des couleurs pas nettes. Parce qu'il était pas tout à fait net, Céline. D'où, dans son cas, son intérêt.
Bientôt sur vos écrans en 1D, 2D, 3D, et dolby super THX surround "Astérix chez les Belges". Obélix est ravi, il lève les deux pouces.
jeudi 13 décembre 2012
L'A. D. N. de la musique populaire française
Le Rock est un truc américain. Dur, bouillonnant, sauvage. La greffe a prise en Angleterre, à cause de la langue, de l'ennui des classes prolétaires, de l'intérêt porté au blues par de jeunes anglais, de ce qui s'appelait "le skiffle", une sorte de proto-Rock typiquement britannique. Ça a tellement bien pris que les Anglais traitent d'égal à égal avec les Américains et que les connections entre les deux sous-cultures populaires sont légions. Le Rock est rentré dans l'A.D.N. du Royaume-Uni.
En France, ça a été différent. D'abord, c'est le Jazz qui a particulièrement marqué la musique populaire française, de Trénet à Vian et d'autres (Legrand, Ray Ventura etc,etc,etc...). Et puis l'A.D.N. de notre pays, c'est la CHANSON, la ritournelle populaire à textes, et ce depuis des siècles. Quand le Rock a débarqué, convulsif, mal-élevé, Vian s'en est tout de suite moqué, et les producteurs y sont allés de leurs coups marketing avec les Yéyés. Ca a tout de suite été une parodie, à de trop rares exceptions prés, une resucée affadie et des créations pour le moins discutables. D'ailleurs, alors même que le nombre de reprises américaines de titres anglais Rock est faramineux, aucun titre français de la même eau n'a été repris par un groupe ou un artiste anglo-saxon. Les chansons, oui, de Brel à Bécaud, en passant par Piaf et Francis Lai, pas les essais de Rock de chez nous. Les Italiens ont eu le même problème, leur A.D.N., c'est aussi la CHANSON, et, à part Celentano, rien de sérieux n'est venu de la péninsule italienne, trop de "Bel Canto".
Alors, quand un Rock très pur sort en France, venu d'on ne sait quelle banlieue parisienne, on ne sait pas quoi faire, on est surpris, on se moque gentiment, on pouffe. N'empêche, quand, les jours durs, je parcours mes fichiers audio, je suis sûr et certain que celui-là, je vais l'écouter en entier. C'est aussi bon que du Alan Vega, et comme les paroles sont bonnes et dans la langue de Molière, à mon goût, c'est même mieux.
Jesse Garon était le nom du frère jumeau d'Elvis Presley, mort à la naissance. Si ça, c'est pas signé "je sais d'où je viens", je comprends plus. Vibrato parfait de la voix. Il dit un mot avant de chanter. Un mot typiquement Rock. Écoutez bien.
Jesse Garon : "C'est Lundi"
Je vais vous donner un truc. pour écrire un bon texte Rock en Français il ne faut pas hésiter à malmener la langue. Exemple : " j'vais pointé, prés de chez moué"
Et maintenant l'A.D.N français dans toute sa splendeur. Attention ! affiche signée Toulouse-Lautrec. Excusez du peu.
Aristide Bruant : "A la Bastille".
En France, ça a été différent. D'abord, c'est le Jazz qui a particulièrement marqué la musique populaire française, de Trénet à Vian et d'autres (Legrand, Ray Ventura etc,etc,etc...). Et puis l'A.D.N. de notre pays, c'est la CHANSON, la ritournelle populaire à textes, et ce depuis des siècles. Quand le Rock a débarqué, convulsif, mal-élevé, Vian s'en est tout de suite moqué, et les producteurs y sont allés de leurs coups marketing avec les Yéyés. Ca a tout de suite été une parodie, à de trop rares exceptions prés, une resucée affadie et des créations pour le moins discutables. D'ailleurs, alors même que le nombre de reprises américaines de titres anglais Rock est faramineux, aucun titre français de la même eau n'a été repris par un groupe ou un artiste anglo-saxon. Les chansons, oui, de Brel à Bécaud, en passant par Piaf et Francis Lai, pas les essais de Rock de chez nous. Les Italiens ont eu le même problème, leur A.D.N., c'est aussi la CHANSON, et, à part Celentano, rien de sérieux n'est venu de la péninsule italienne, trop de "Bel Canto".
Alors, quand un Rock très pur sort en France, venu d'on ne sait quelle banlieue parisienne, on ne sait pas quoi faire, on est surpris, on se moque gentiment, on pouffe. N'empêche, quand, les jours durs, je parcours mes fichiers audio, je suis sûr et certain que celui-là, je vais l'écouter en entier. C'est aussi bon que du Alan Vega, et comme les paroles sont bonnes et dans la langue de Molière, à mon goût, c'est même mieux.
Jesse Garon était le nom du frère jumeau d'Elvis Presley, mort à la naissance. Si ça, c'est pas signé "je sais d'où je viens", je comprends plus. Vibrato parfait de la voix. Il dit un mot avant de chanter. Un mot typiquement Rock. Écoutez bien.
Jesse Garon : "C'est Lundi"
Je vais vous donner un truc. pour écrire un bon texte Rock en Français il ne faut pas hésiter à malmener la langue. Exemple : " j'vais pointé, prés de chez moué"
Et maintenant l'A.D.N français dans toute sa splendeur. Attention ! affiche signée Toulouse-Lautrec. Excusez du peu.
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Encore un tour de vice ? T'es sûr ? OUI !!!
Jimmie Vaughan n'a pas la virtuosité de son défunt frère Stevie Ray, mais il a un son et un phrasé bien à lui qui font qu'il a un des styles les plus identifiables des guitaristes d'aujourd'hui. Enfin, quand je dis "d'aujourd'hui", ça dure depuis 25 ans quand même, cette petite affaire. Un son Télé-casse-tête aiguisé au possible, un swing particulier, chaloupé et décalé, et voilà. Pas étonnant que ces deux derniers albums solos aient aussi bien marché aux U.S.A. Le voici à l'attaque avec son groupe d'antan, les Fabulous Thunderbirds. "It's a shame the way you run my life...'
Et en plus, eux, c'est des durs, des costauds, des téméraires. Comme le prouve la vidéo ci-dessous issue de leur très bon album de 1987 du même titre : "Tuff enuff". Avec des métallos comme ça, je pense qu'ils auraient un peu moins de problèmes avec Mittal, à Florange. Il faut se mettre au goût du jour, les enfants. Un beau calendrier hot, quelques films hard genre "La dernière coulée" (avec Edouard Martin, délégué CFDT, en hardeur bleu-blanc-rouge contre Lakshmi Mittal en dur-à-cuire mondialisé. Martin emporterait le morceau à l'arraché en sodomisant violemment la femme de l'Hindou et en l'envoyant au septième ciel à coups répétés. La dite femme, reconnaissante, forcerait alors son mari à signer des conventions collectives à tout-va) où "D'acier trempées" ( Ah, la la, le beau titre ! Prometteur. Il faut payer de sa personne pour sauver l'industrie française. Montebourg a montré l'exemple en posant avec sa marinière) oui, un peu de tout ça, disais-je, et l'acier coulerait à nouveau à flots en Lorraine. L'acier ? T'es sûr ?
Et en plus, eux, c'est des durs, des costauds, des téméraires. Comme le prouve la vidéo ci-dessous issue de leur très bon album de 1987 du même titre : "Tuff enuff". Avec des métallos comme ça, je pense qu'ils auraient un peu moins de problèmes avec Mittal, à Florange. Il faut se mettre au goût du jour, les enfants. Un beau calendrier hot, quelques films hard genre "La dernière coulée" (avec Edouard Martin, délégué CFDT, en hardeur bleu-blanc-rouge contre Lakshmi Mittal en dur-à-cuire mondialisé. Martin emporterait le morceau à l'arraché en sodomisant violemment la femme de l'Hindou et en l'envoyant au septième ciel à coups répétés. La dite femme, reconnaissante, forcerait alors son mari à signer des conventions collectives à tout-va) où "D'acier trempées" ( Ah, la la, le beau titre ! Prometteur. Il faut payer de sa personne pour sauver l'industrie française. Montebourg a montré l'exemple en posant avec sa marinière) oui, un peu de tout ça, disais-je, et l'acier coulerait à nouveau à flots en Lorraine. L'acier ? T'es sûr ?
Amour toujours. Amour encore. Comme un con.
Et puis il y a ça. Sous la vidéo, il y a écrit "aucune description disponible". C'est vrai, c'est unique en son genre. Alors voilà, Roy, appelons-le Roy, est un mec sentimental, pas un dur, non, un doux, un trop tendre pour les choses de l'Amour. Sa nana l'a quittée et il se plaint. A qui ? Au bon Dieu, au Ciel, au Soleil, à qui voudra bien l'écouter. Comme il est bon musicien et un peu cabot, il enfile son costume slim, ses lunettes doubles foyers teintées et il va chanter ça en studio pour en faire un disque. Il se dit qu'il y a d'autres mecs sentimentaux, comme lui, et surtout des filles, capables d'apprécier ce truc-là. Il a raison. Sa voix est juste, il peut monter haut dans les aigües et faire pleurer. C'est son truc. Il veut que tout le monde pleure avec lui, ça le rassure. Et ça marche.
Roy Orbison : "It's over".
Quant à ses salopards de Rolling Stones, qui font l'actualité en ce moment on ne sait trop pourquoi (dites-vous bien qu'on va en bouffer encore pour cent ans de leurs raretés, éditions Deluxe et bootlegs sortis du placard), ils auront tout oser, même les coups les plus moches. La chanson ci-dessous est signée Robert Johnson et date de 1937. En 1969, en toute connaissance de cause, ils l’incluront sur leur album "Let it bleed" en la signant Jagger/Richard, tout bonnement, tout simplement, tout connement. N'empêche, l'inventeur, le séminal, le génie (les paroles, purée, les paroles), c'est lui,
Robert Johnson : "Love in vain".
Roy Orbison : "It's over".
Quant à ses salopards de Rolling Stones, qui font l'actualité en ce moment on ne sait trop pourquoi (dites-vous bien qu'on va en bouffer encore pour cent ans de leurs raretés, éditions Deluxe et bootlegs sortis du placard), ils auront tout oser, même les coups les plus moches. La chanson ci-dessous est signée Robert Johnson et date de 1937. En 1969, en toute connaissance de cause, ils l’incluront sur leur album "Let it bleed" en la signant Jagger/Richard, tout bonnement, tout simplement, tout connement. N'empêche, l'inventeur, le séminal, le génie (les paroles, purée, les paroles), c'est lui,
Robert Johnson : "Love in vain".
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dimanche 9 décembre 2012
"Gloom and doom". L'original.
Elvis costello a toujours été un de mes préférés. J'ai acheté son album "This year's model" en 1979. Pas mal pour un gamin de 15 ans. Je le savais déjà d'une intelligence rare mais j'ignorais qu'il connaissait ses classiques, que moi j'ignorais, sur le bout des doigts. C'est dimanche. Je suis triste. Des pubs à la con pourrissent mon blog. "Gloomy Sunday"
samedi 8 décembre 2012
Nanard et Bébert.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Et eux ne sont pas encore en bout de course, donc,
je paye mes dettes. Avec beaucoup, beaucoup d'intérêt. Sans "s"
La nostalgie, le combat, la nostalgie du combat, se battre quand même, ceux de ma génération qui sont nés révoltés (car ça semble venir depuis le tout début) en sont là, ceux qui s'écorchent encore parfois l'âme ou les genoux aux dangers et aux douceurs. "Les dingues et les paumés", tu dis ? Les deux, si j'ai le choix, les deux, Hubert.
je paye mes dettes. Avec beaucoup, beaucoup d'intérêt. Sans "s"
La nostalgie, le combat, la nostalgie du combat, se battre quand même, ceux de ma génération qui sont nés révoltés (car ça semble venir depuis le tout début) en sont là, ceux qui s'écorchent encore parfois l'âme ou les genoux aux dangers et aux douceurs. "Les dingues et les paumés", tu dis ? Les deux, si j'ai le choix, les deux, Hubert.
vendredi 7 décembre 2012
"Mais, Maman, je ne veux pas être une Rock-Star."
Ariel Pink a l'air cinglé. Je le soupçonne d'être parfaitement sain d'esprit et de savoir très bien ce qu'il veut. Et il ne veut surtout pas intégrer le Rock-Star-System-Circus-Business. Il s'y emploie. Ce truc, éculé maintenant, d'être une "Rock-star" est malsain pour tout le monde, aliénant, aussi bien pour les musiciens que pour les auditeurs ou consommateurs de clips. D'autres que moi l'ont dit avant moi et mieux que moi. Ariel Pink le sait et il essaye de ne pas se faire embringuer dans ce marigot puant. Car ce n'est pas le talent qui lui manque pour façonner une chanson pop parfaitement emballante, aussi bien d'ailleurs que des morceaux plus "étranges". En tout cas, il veut garder sa saveur. Et pour ça il faut se protéger des médias et des pièges du show-business Rock.
Je me souviens d'un commentaire laissé par un internaute sur Youtube sous une vidéo d'Ariel Pink Le quidam, un brin moqueur et un rien furibard, disait ceci "Et c'est ça qui est sensé être le nouveau Mick Jagger !" Dieu merci, Ariel a compris qu'être Mick Jagger n'est définitivement pas une vie. Pas une vie intéressante en tout cas
Le voici, à la coule, en train de mitonner une excellent version du beau "Mature Theme" pour une Radio de la cote ouest des Etats-Unis. Tout le monde a l'air détendu, pas de pression et la chanson a toute sa fraicheur. La version est meilleure que celle de l'album.
En-dessous de la vidéo, un autre internaute furibard (et rigolard) a écrit : "Je sais maintenant où sont passées les fringues de ma petite soeur !"
Nous vivons vraiment dans une société faites de tribus disparates et ennemies jusqu'au sang. C'était même ça, l'avers de la médaille de la grande époque du début des Rock-Stars (Elvis, Beatles etc etc...) : Les Hommes, même adversaires, formaient société. C'est fini. Il y a trop de chants contradictoires, diamétralement opposés, inverses, pour un même tout petit territoire : Le Monde.
Je me souviens d'un commentaire laissé par un internaute sur Youtube sous une vidéo d'Ariel Pink Le quidam, un brin moqueur et un rien furibard, disait ceci "Et c'est ça qui est sensé être le nouveau Mick Jagger !" Dieu merci, Ariel a compris qu'être Mick Jagger n'est définitivement pas une vie. Pas une vie intéressante en tout cas
Le voici, à la coule, en train de mitonner une excellent version du beau "Mature Theme" pour une Radio de la cote ouest des Etats-Unis. Tout le monde a l'air détendu, pas de pression et la chanson a toute sa fraicheur. La version est meilleure que celle de l'album.
En-dessous de la vidéo, un autre internaute furibard (et rigolard) a écrit : "Je sais maintenant où sont passées les fringues de ma petite soeur !"
Nous vivons vraiment dans une société faites de tribus disparates et ennemies jusqu'au sang. C'était même ça, l'avers de la médaille de la grande époque du début des Rock-Stars (Elvis, Beatles etc etc...) : Les Hommes, même adversaires, formaient société. C'est fini. Il y a trop de chants contradictoires, diamétralement opposés, inverses, pour un même tout petit territoire : Le Monde.
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mercredi 5 décembre 2012
Le temps qui court (Dans quel sens ?)
Je me disais : "Bon sang, mais pourquoi cette ritournelle d'Alain Chamfort me plait-elle autant ? Les paroles sont biens (elles sont signées Jean Michel Rivat, une valeur sûre), mais c'est surtout la musique qui est bonne, effrontément bonne pour la période minet de Chamfort ? Et puis, à la base, elle est de Barry Manilow cette chanson, que je sache, et Barry Manilow, c'est pas Chopin !"
Ben si. Evidemment. C'est Chopin. Je comprends mieux.
" Le temps qui court" par FrédéricChopin. Presque aussi bon que du Chamfort.
Toute cette histoire a du plaire à Serge Gainsbourg, autre grand pilleur de tombeaux classiques. C'est peut-être pour ça, entre autre, qu'il s'est acoquiné avec Chamfort pour l'excellent album "Rock n' Rose".
Ben si. Evidemment. C'est Chopin. Je comprends mieux.
" Le temps qui court" par FrédéricChopin. Presque aussi bon que du Chamfort.
Toute cette histoire a du plaire à Serge Gainsbourg, autre grand pilleur de tombeaux classiques. C'est peut-être pour ça, entre autre, qu'il s'est acoquiné avec Chamfort pour l'excellent album "Rock n' Rose".
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mardi 4 décembre 2012
De l'hypocrisie.
"L'hypocrisie est une vertu si essentielle à toute société qu'il est inutile d'en faire l'éloge à voix haute."
Jonhatan Swift.
Jonhatan Swift.
dimanche 2 décembre 2012
So you want to be a Big Star ?
Alex Chilton, Chris Bell, les deux compositeurs et animateurs du groupe Big Star. Névrosés jusqu'à l'os, ces deux-là ont joué perdant toutes leurs vies. Du coup, ils sont en marge, résolument à coté de "là où ça se passe". Ce qu'il ont fait a beau être d'une qualité supérieure, ça restera toujours plus ou moins caché, brouillé, dans les limbes ; d'internet ou d'ailleurs. La grande lumière ne leur convenait pas et pourtant, de toutes leurs tripes, ils auraient souhaité, sans le vouloir, que tout le monde les entende. Il y a des gens comme ça.
Alex chilton. La plus belle version de "Nature Boy", dont celle de Nat King Cole avait jusqu'à celle là fait autorité
Chris Bell. Une de ses plus belles chansons. Très au-dessus de la moyenne de la majorité des auteurs-compositeurs.
Bonus track. Il y a peu, j'ai mis sur ce blog "My baby just cares for me" de Nina Simone. Voici ce qu'en faisait Alex Chilton seul à la guitare.
Sinon, vous pouvez toujours écouter ce genre d'ineptie que l'on trouve à profusion sur les sites français -arty/Bobo/Nouvelle Vague mal digérée- de performances acoustiques pseudo improvisées. C'est GENIIIIAAAALLL et surtout suffisamment cheap pour rester fréquentable dans l'esprit de ces gens-là, qui mélangent sans complexe émotion et épanchement boueux. Moi, je dis, qu'à un moment donné, la plainte, le blues si vous voulez, doit être un minimum articulée pour rester audible. Alors voilà, John T. Pearson se chiant dessus. Les français, comme d'habitude (cf. Jeff Buckley), passent le PQ.
Alex chilton. La plus belle version de "Nature Boy", dont celle de Nat King Cole avait jusqu'à celle là fait autorité
Chris Bell. Une de ses plus belles chansons. Très au-dessus de la moyenne de la majorité des auteurs-compositeurs.
Bonus track. Il y a peu, j'ai mis sur ce blog "My baby just cares for me" de Nina Simone. Voici ce qu'en faisait Alex Chilton seul à la guitare.
Sinon, vous pouvez toujours écouter ce genre d'ineptie que l'on trouve à profusion sur les sites français -arty/Bobo/Nouvelle Vague mal digérée- de performances acoustiques pseudo improvisées. C'est GENIIIIAAAALLL et surtout suffisamment cheap pour rester fréquentable dans l'esprit de ces gens-là, qui mélangent sans complexe émotion et épanchement boueux. Moi, je dis, qu'à un moment donné, la plainte, le blues si vous voulez, doit être un minimum articulée pour rester audible. Alors voilà, John T. Pearson se chiant dessus. Les français, comme d'habitude (cf. Jeff Buckley), passent le PQ.
mercredi 28 novembre 2012
Que reste-t-il de nos amours ? Cette photo, vieille photo...
Un homme et une femme admirables : Françoise Fabian, Guy Marchand. Je ne sais pas d'où vient la photo. Elle est très belle.
Françoise Fabian. Plutôt que de poster un extrait de l'excellent "la Bonne Année" de Lelouch, je mets un extrait du très bon et plus profond "Vertiges" où elle fait face à un psychiatre fou-furieux campé par Marcello Mastroiani. Elle est splendide. Vous ne l'avez pas vu ? Le film ? Allez-y, c'est Bolognini, c'est garanti !
Je vous donne un truc technique. Dans ce film, Bolognini va systématiquement resserré le cadre sur Mastroiani (et sur lui seul de tous les personnages) par de légers zooms pour marquer l'enfermement qui l'aliène de plus en plus. Mais ça va un peu plus loin, ça devient le signe obsessionnel de sa folie d'accord, mais maladif par lui-même, un marqueur visuel qui lui est attaché, certes, mais qui finit par exister séparement, signe de la folie, et qui nous la communique jusqu'au malaise. Ce parti-pris de mise en scène devient donc signe à part entière, ce qui donne l'impression que le film lui-même est malsain. A la fin, le psychiatre devient complétement fou et les zooms cessent. Le film, et nous avec, sortons de la folie. Heureusement.
Bon, je ne retrouve plus "Vertiges" sur Youtube qui l'a fait sauté, comme vous pouvez le constatez. Il y a, sinon. C'est pas mal aussi. Françoise Fabian : "Faut pas me prendre".!!! Bonus spécial : la Bande Annonce de "Ma nuit chez Maud" de Rohmer. Voilà un très grand film. Un film qui engage. Engageant. Comme la lecture des "Pensées" de Pascal, dont il est beaucoup question. Une remarque en passant sur le terme "engageant" que j'ai employé. Celle de la déperdition incroyable qui s'est opérée au fil des ans dans tous les compartiments du cinéma. Rohmer n'a pas cessé, lui, de concevoir de bons films, mais il faut bien se rendre compte qu'il s'est rabattu, et peut-être volontairement (et là, c'est une erreur ou de la pathologie), sur Lucchini, Dombasle, Ogier, Poupault, Gregory et consort pour les interpréter. Imaginons un instant "Ma nuit chez Maud" avec ce genre d'acteurs, et non pas avec les instruments de haute précision que sont Trintignant, Fabian, Barrault. Vous voyez le tableau ? Beaucoup moins engageant.
Guy Marchand. Impossible de trouver un extrait de "L'acrobate" de Pollet où il incarne une sorte de gentil génie du rare Claude Melki, impossible de trouver un extrait du beau "Loulou" de Pialat où il est simplement parfait, alors je me rabats sur le rigolo "Pt'it con" de Lauzier. 'J'vous opprime, moi, merde !"
Le type qu'il incarne s'appelle Bob Choupon. C'est bien, Lauzier, quand même.
Bonus spécial : Un extrait de "Dans Paris" de Christophe Honoré où Marchand donne la réplique à Louis
Garrel. Bien filmé
.
Françoise Fabian. Plutôt que de poster un extrait de l'excellent "la Bonne Année" de Lelouch, je mets un extrait du très bon et plus profond "Vertiges" où elle fait face à un psychiatre fou-furieux campé par Marcello Mastroiani. Elle est splendide. Vous ne l'avez pas vu ? Le film ? Allez-y, c'est Bolognini, c'est garanti !
Je vous donne un truc technique. Dans ce film, Bolognini va systématiquement resserré le cadre sur Mastroiani (et sur lui seul de tous les personnages) par de légers zooms pour marquer l'enfermement qui l'aliène de plus en plus. Mais ça va un peu plus loin, ça devient le signe obsessionnel de sa folie d'accord, mais maladif par lui-même, un marqueur visuel qui lui est attaché, certes, mais qui finit par exister séparement, signe de la folie, et qui nous la communique jusqu'au malaise. Ce parti-pris de mise en scène devient donc signe à part entière, ce qui donne l'impression que le film lui-même est malsain. A la fin, le psychiatre devient complétement fou et les zooms cessent. Le film, et nous avec, sortons de la folie. Heureusement.
Bon, je ne retrouve plus "Vertiges" sur Youtube qui l'a fait sauté, comme vous pouvez le constatez. Il y a, sinon. C'est pas mal aussi. Françoise Fabian : "Faut pas me prendre".!!! Bonus spécial : la Bande Annonce de "Ma nuit chez Maud" de Rohmer. Voilà un très grand film. Un film qui engage. Engageant. Comme la lecture des "Pensées" de Pascal, dont il est beaucoup question. Une remarque en passant sur le terme "engageant" que j'ai employé. Celle de la déperdition incroyable qui s'est opérée au fil des ans dans tous les compartiments du cinéma. Rohmer n'a pas cessé, lui, de concevoir de bons films, mais il faut bien se rendre compte qu'il s'est rabattu, et peut-être volontairement (et là, c'est une erreur ou de la pathologie), sur Lucchini, Dombasle, Ogier, Poupault, Gregory et consort pour les interpréter. Imaginons un instant "Ma nuit chez Maud" avec ce genre d'acteurs, et non pas avec les instruments de haute précision que sont Trintignant, Fabian, Barrault. Vous voyez le tableau ? Beaucoup moins engageant.
Guy Marchand. Impossible de trouver un extrait de "L'acrobate" de Pollet où il incarne une sorte de gentil génie du rare Claude Melki, impossible de trouver un extrait du beau "Loulou" de Pialat où il est simplement parfait, alors je me rabats sur le rigolo "Pt'it con" de Lauzier. 'J'vous opprime, moi, merde !"
Le type qu'il incarne s'appelle Bob Choupon. C'est bien, Lauzier, quand même.
Bonus spécial : Un extrait de "Dans Paris" de Christophe Honoré où Marchand donne la réplique à Louis
Garrel. Bien filmé
.
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dimanche 25 novembre 2012
New World Order (Curtis Mayfield)
Le 11 septembre 1990, devant le Congrès des Etats-Unis, le président George Bush senior appelait de ses vœux un "nouvel ordre mondial" (New World Order), ce qui ne manqua pas d'arriver. En effet, après la chute de l'autre moitié du Monde (les pays communistes) allaient pouvoir prospérer le mercantilisme et le modèle humain indépassable de la passion ravageuse du profit. Ce terrorisme du Capitalisme tout-puissant est notre réalité. Cette réalité est brutale, impitoyable, débilitante, en un mot, invivable.
1993. Curtis Mayfield, qui se relevait d'un AVC, sortait une magnifique chanson intitulée "New world order". C'est à un autre Monde qu'il pense, bien sur. Un monde où l'esprit souffle, où les esprits s'apaisent. Le combat se mène sur plusieurs fronts et de plusieurs manières. Une chanson comme celle de Mayfield est aussi insupportable au pouvoirs PHinanciers qu'un acte militant, bien plus même, car elle aère la tête, la prend avec elle, la berce doucement, alors que tout un chacun ne devrait penser qu'à la lutte, qu'à se situer dans cette lutte. Il ne s'agit pas d'un moment pris aux dépends du combat, ni d'un supplément d'âme petit-bourgeois, il s'agit bien d'un plaisir inacceptable volé à tous les pourvoyeurs de plaisirs obligés, un temps pour vivre volé à tous les calendriers de temps contraints. C'est simplement vivre. C'est ça qui devenu insupportable à nos élites PHinancières et politiques, que l'on puisse vivre sans elles, sans leur férule. Vivre, sentir, aimer, sans obligation d’achat, sans temps à gagner dans une course inepte, sans arrière-pensées consuméristes, sans sortir la carte bancaire. Vivre, d'une autre façon. 5 minutes 41secondes d'un Autre Ordre Mondial. Une éternité. Une éternité à soi, rien que pour soi, et qui finira, Dieu merci.
1993. Curtis Mayfield, qui se relevait d'un AVC, sortait une magnifique chanson intitulée "New world order". C'est à un autre Monde qu'il pense, bien sur. Un monde où l'esprit souffle, où les esprits s'apaisent. Le combat se mène sur plusieurs fronts et de plusieurs manières. Une chanson comme celle de Mayfield est aussi insupportable au pouvoirs PHinanciers qu'un acte militant, bien plus même, car elle aère la tête, la prend avec elle, la berce doucement, alors que tout un chacun ne devrait penser qu'à la lutte, qu'à se situer dans cette lutte. Il ne s'agit pas d'un moment pris aux dépends du combat, ni d'un supplément d'âme petit-bourgeois, il s'agit bien d'un plaisir inacceptable volé à tous les pourvoyeurs de plaisirs obligés, un temps pour vivre volé à tous les calendriers de temps contraints. C'est simplement vivre. C'est ça qui devenu insupportable à nos élites PHinancières et politiques, que l'on puisse vivre sans elles, sans leur férule. Vivre, sentir, aimer, sans obligation d’achat, sans temps à gagner dans une course inepte, sans arrière-pensées consuméristes, sans sortir la carte bancaire. Vivre, d'une autre façon. 5 minutes 41secondes d'un Autre Ordre Mondial. Une éternité. Une éternité à soi, rien que pour soi, et qui finira, Dieu merci.
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Ecrire une chanson : une bien louable ambition
Les spécialistes de la musique pour jeunes affirment que le dernier Grizzly Bear, "Shields", est décevant, qu'il n'y trouvent pas leur compte de bricolage pop haute précision qui fait qu'il pourrait rivaliser, techniquement, avec les machines. C'est possible. Je n'écoute que le dernier morceau de l'album : "Sun in your eyes". J'y trouve une très grande ambition, remarquable, celle d'écrire une belle et puissante chanson qui se développe sur prés de 7 minutes. Ils y parviennent avec brio. Ce n'est pas rien d'écrire une telle chanson. Ce n'est pas rien d'en avoir l'idée, de s'en donner les moyens et de le faire. C'est même beaucoup, en tout cas autant que les Beatles et les Beach Boys à leur meilleur. C'est cette ambition atteinte qui me ravit, comme me ravissent "A day in a life" et "Heros and vilains". Cette passion de musiciens pops insatisfaits me comble d'aise et je ne leurs demande que ça : encore, encore et encore de belles chansons venues du fond de l'âme.
On trouve les traces de cette ambition dans le dernier album des Beach Boys, et tout particulièrement dans la dernière chanson de l’opus nommé "That's why god made the radio". Oh, c'est en fond, ils ne peuvent plus, et ils le savent, se lancer dans une cantate de longue haleine. Mais, même cet échec là, si doux, si tempéré, a un goût de naufrage réussi, comme s'ils l'avaient presque fait : "Summer's gone". Oui, l'été s'en va, pas encore sans vous, pas encore sans nous. Avant qu'aucune mémoire ne fasse plus vivre aucun souvenir d'aucun passé, merci de nous le rappeler une fois de plus, même si le soleil semble un peu terni par de doux halos de brouillard.
On trouve les traces de cette ambition dans le dernier album des Beach Boys, et tout particulièrement dans la dernière chanson de l’opus nommé "That's why god made the radio". Oh, c'est en fond, ils ne peuvent plus, et ils le savent, se lancer dans une cantate de longue haleine. Mais, même cet échec là, si doux, si tempéré, a un goût de naufrage réussi, comme s'ils l'avaient presque fait : "Summer's gone". Oui, l'été s'en va, pas encore sans vous, pas encore sans nous. Avant qu'aucune mémoire ne fasse plus vivre aucun souvenir d'aucun passé, merci de nous le rappeler une fois de plus, même si le soleil semble un peu terni par de doux halos de brouillard.
Le disque dur, mon vieux, le disque dur.
Des gemmes oubliées par le Temps, pas par la mémoire.
50's - Nina Simone : "My baby just cares for me"
60's - Billie Joe Royal : "Hush"
70's - Mott the Hopple " Sea diver"
80's - The Style Council :" Paris Match"
90's - Jason Falkner : "I live"
00's Blur " Battery in your leg"
Une bonne nostalgie à venir se prépare sans attendre.
10's - Wild Beasts : "Smother""
50's - Nina Simone : "My baby just cares for me"
60's - Billie Joe Royal : "Hush"
70's - Mott the Hopple " Sea diver"
80's - The Style Council :" Paris Match"
90's - Jason Falkner : "I live"
00's Blur " Battery in your leg"
Une bonne nostalgie à venir se prépare sans attendre.
10's - Wild Beasts : "Smother""
Où est la nostalgie, Papa ?
Il y a au moins deux types de nostalgie. Celle, un peu amère, qui est un regret des erreurs commises. Bah, de toute façon, ce sont toujours les mêmes que l'on fait, à chaque nouvelle génération, alors... Elle est assez douce, presque enjouée comme la chanson des Faces qui l'exprime :" I whish that I knew what I know now, when I was younger..." C'est Ronnie Lane, et non Rod Stewart, qui chante. C'est le petit au milieu de la photo.
Il en est une autre plus radicale. Elle comprend aussi le regret mais est alourdie de la culpabilité qui dure et dont on ne peut se défaire. Quelque chose a été raté et son souvenir taraude encore. C'est Bob Seger qui l'exprime dans "Against the wind" :" I whish I didn't know now what I didn"t know then"... L'innocence est partie et le mal s'est installé.
Et puis, il y a la nostalgie terrifiante, folle, absurde de ce qu'on a pas connu, pas fait. Ces regrets là peuvent rendre fou, tant la frustration est béante et à jamais ouverte. Il y a des fureurs qui en sont nées. C'est une autre histoire. Terrible. Il faudrait mettre là une berceuse ou un Requiem.
Il en est une autre plus radicale. Elle comprend aussi le regret mais est alourdie de la culpabilité qui dure et dont on ne peut se défaire. Quelque chose a été raté et son souvenir taraude encore. C'est Bob Seger qui l'exprime dans "Against the wind" :" I whish I didn't know now what I didn"t know then"... L'innocence est partie et le mal s'est installé.
Et puis, il y a la nostalgie terrifiante, folle, absurde de ce qu'on a pas connu, pas fait. Ces regrets là peuvent rendre fou, tant la frustration est béante et à jamais ouverte. Il y a des fureurs qui en sont nées. C'est une autre histoire. Terrible. Il faudrait mettre là une berceuse ou un Requiem.
mardi 20 novembre 2012
mardi 13 novembre 2012
My name is Raitt, Bonnie Raitt.
Je ne ferai pas long sur Bonnie Raitt. Des nanas qui n'ont pas l'air de cruches absolues quant il s'agit d'aligner deux notes de solo de guitare (au bottleneck, qui plus est) je n'en connais pas deux mais une seule, c'est elle. Profiter Messieurs : une Femme.
Steely Dan contre Dr No.
J'en remets une couche. "The Nightfly" tiré de l'album solo de 1983 de Donald Fagen. C'est exactement la même chose que Steely Dan. C'est à ça que l'on reconnait les grands artistes : deux ou trois obsessions et LA LIBERTE. A l'époque, seul Stevie Wonder sonnait comme ça. D'ailleurs, ce sont souvent les mêmes musiciens qui jouent pour les deux. Regardez bien la pochette : Noir de chez Noir.
Je m'appelle Dan, Steely Dan.
Il existe encore des incrédules, des mécréants, des rebelles sans cause, bref des bois-sans soifs, pour aller en répétant à l'envie à des âmes innocentes et vulnérables que Steely Dan est un groupe hautain qui manque de "feeling". Alors, il me faut remettre l'ouvrage sur le métier. Voici une pépite soul tirée du dernier album de Steely Dan avant la séparation de 1981. Donald Fagen y constate avec une amertume teintée d'ironie et d'auto-dérision (comme toujours chez lui) qu'il n'a plus rien a dire aux gamins de 19 ans ( les Punks, les New-Waves, pour faire gras. C'était moi, en l’occurrence, mais ça aussi, c'est dans la chanson). Et il paye sans rechigner son tribut aux Maîtres et Reines qui l'ont inspiré. Aretha Franklin est clairement citée et, que je sache, elle n'était pas connue pour pratiquer le Garage US.
Ah, que c'est bon ! C'est groovy, c'est juteux, c'est délicieux ! Et d'ailleurs, on entend Fagen marmonner de plaisir pendant une grande partie de la chanson. Si CA, c'est pas de la SOUL, je mange ma collection de disque de chez TAMLA MOTOWN !
MAIS, il est vrai que ce n'est pas racoleur (ce n'est pas Wilson Pickett, ni même l'Issac Hayes de "Shaft"), que c'est une soul subtile, d'élite, soignée, faite pour prendre soin de soi et des autres. D'AILLEURS, qui citerait dans une chanson la seule marque de Téquila un peu classe sur le marché, la Cuervo Gold, s'il n'avait à cœur de faire les choses bien, dans les règles de l'Art ? Personne, sauf de méticuleux et grands artistes Soul.
La Cuervo Gold est la seule Tequila qui puisse se comparer à un cognac. Alors, si vous voulez faire du Binge Drinkin' sur du Dubstep de merde (et j'admets volontiers qu'il en existe aussi du bon), c'est votre problème !
Je mets les paroles, elles sont magnifiques. Il y a des références à la culture populaire américaine mais vous trouverez facilement les explications sur le Net.
NB : Donald Fagen vient de sortir un album solo impeccable. Aussi bon que celui de Neil Young, dans un tout autre genre.
Way back when in 67
I was the dandy
Of Gamma Chi
Sweet things from Boston
So young and willing
Moved down to Scarsdale
And where the hell am I
Hey Nineteen
No we can't dance together
No we can't talk at all
Please take me along
When you slide on down
[ Lyrics from: http://www.lyricsfreak.com/s/steely+dan/hey+nineteen_20130113.html ]
Hey Nineteen
That's 'Retha Franklin
She don't remember the Queen of Soul
It's hard times befallen
The sole survivors
She thinks I'm crazy
But I'm just growing old
Hey Nineteen
No we got nothing in common
No we can't talk at all
Please take me along
When you slide on down
The Cuervo Gold
The fine Colombian
Make tonight a wonderful thing
We can't dance together
No we can't talk at all
Ah, que c'est bon ! C'est groovy, c'est juteux, c'est délicieux ! Et d'ailleurs, on entend Fagen marmonner de plaisir pendant une grande partie de la chanson. Si CA, c'est pas de la SOUL, je mange ma collection de disque de chez TAMLA MOTOWN !
MAIS, il est vrai que ce n'est pas racoleur (ce n'est pas Wilson Pickett, ni même l'Issac Hayes de "Shaft"), que c'est une soul subtile, d'élite, soignée, faite pour prendre soin de soi et des autres. D'AILLEURS, qui citerait dans une chanson la seule marque de Téquila un peu classe sur le marché, la Cuervo Gold, s'il n'avait à cœur de faire les choses bien, dans les règles de l'Art ? Personne, sauf de méticuleux et grands artistes Soul.
La Cuervo Gold est la seule Tequila qui puisse se comparer à un cognac. Alors, si vous voulez faire du Binge Drinkin' sur du Dubstep de merde (et j'admets volontiers qu'il en existe aussi du bon), c'est votre problème !
Je mets les paroles, elles sont magnifiques. Il y a des références à la culture populaire américaine mais vous trouverez facilement les explications sur le Net.
NB : Donald Fagen vient de sortir un album solo impeccable. Aussi bon que celui de Neil Young, dans un tout autre genre.
Way back when in 67
I was the dandy
Of Gamma Chi
Sweet things from Boston
So young and willing
Moved down to Scarsdale
And where the hell am I
Hey Nineteen
No we can't dance together
No we can't talk at all
Please take me along
When you slide on down
[ Lyrics from: http://www.lyricsfreak.com/s/steely+dan/hey+nineteen_20130113.html ]
Hey Nineteen
That's 'Retha Franklin
She don't remember the Queen of Soul
It's hard times befallen
The sole survivors
She thinks I'm crazy
But I'm just growing old
Hey Nineteen
No we got nothing in common
No we can't talk at all
Please take me along
When you slide on down
The Cuervo Gold
The fine Colombian
Make tonight a wonderful thing
We can't dance together
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jeudi 8 novembre 2012
Mesdames et messieurs, Mon Top Five à moi de Bruce Willis.
Je ne sais pas ce qui se passe mais tout le monde y va de son Top 5 ou Top 10 des films avec Bruce Willis. Et évidemment, de Télérama à AlloCiné, tout le monde couronne les mêmes merdes signées Tarentino ou M. Shyamalan. Je ne vois pas de raison valable à ce que je me prive de faire MON Top 5 des performances de cet acteur attachant et tout-terrain. Ne vous inquiétez pas si vous ne connaissez pas ces films, c'est normal, ce sont de bons films et ça fait bien longtemps que plus personne ne parle des bons films, environ 30 ans. Hue donc !
N°1 - "Breakfast of Champions" d'Alan Rudolph (tiré d'un excellent livre de Kurt Vonnegut. Vous ne connaissez pas ? C'est normal, etc etc etc....)
N°2 - "Boires et Déboires" de Blake Edwards
N°3 - "Un héros comme tant d'autres" de Norman Jewison
N°4 - "Un Homme presque Parfait" de Robert Benton (Il y tient un second rôle mais le film est simple et superbe. Vous ne le connaissez pas ? Etc,etc, etc....)
N°5 - "Bandits - Gentlemen cambrioleur" de Barry Levinson (Avec Cate Blanchett plus bandante et émouvante que jamais. Etc, etc, etc....)
En bonus track spécial édition collector remasterisé, je mets son rôle dans "Moonrise Kingdom" de Wes Anderson. Je ne l'ai pas vu mais j'ai du mal à imaginer un mauvais Bruce Willis dans un mauvais film d'Anderson. Comment ? Quoi ? s'insurgent les puristes du, "il faut voir pour dire son avis", ou du, "comment tu peux critiquer, tu l'as pas vu", ou encore du, " tous les goûts sont dans la Nature" ? Est-il possible de dire cela ? (Vous remarquerez qu'il y a toujours un con ou une conne, généralement de gauche, pour dire ces imbécilités dans une soirée). Bof, passé un certain âge, avec un bagage cinéphilique conséquent, ce n'est même plus la peine (car neuf fois sur dix, c'est effectivement pénible) de voir les films. Un trailer, un extrait, deux mots, une chanson, un bout de générique, le nom de la costumière, ça suffit largement.
N°1 - "Breakfast of Champions" d'Alan Rudolph (tiré d'un excellent livre de Kurt Vonnegut. Vous ne connaissez pas ? C'est normal, etc etc etc....)
N°2 - "Boires et Déboires" de Blake Edwards
N°3 - "Un héros comme tant d'autres" de Norman Jewison
N°4 - "Un Homme presque Parfait" de Robert Benton (Il y tient un second rôle mais le film est simple et superbe. Vous ne le connaissez pas ? Etc,etc, etc....)
N°5 - "Bandits - Gentlemen cambrioleur" de Barry Levinson (Avec Cate Blanchett plus bandante et émouvante que jamais. Etc, etc, etc....)
En bonus track spécial édition collector remasterisé, je mets son rôle dans "Moonrise Kingdom" de Wes Anderson. Je ne l'ai pas vu mais j'ai du mal à imaginer un mauvais Bruce Willis dans un mauvais film d'Anderson. Comment ? Quoi ? s'insurgent les puristes du, "il faut voir pour dire son avis", ou du, "comment tu peux critiquer, tu l'as pas vu", ou encore du, " tous les goûts sont dans la Nature" ? Est-il possible de dire cela ? (Vous remarquerez qu'il y a toujours un con ou une conne, généralement de gauche, pour dire ces imbécilités dans une soirée). Bof, passé un certain âge, avec un bagage cinéphilique conséquent, ce n'est même plus la peine (car neuf fois sur dix, c'est effectivement pénible) de voir les films. Un trailer, un extrait, deux mots, une chanson, un bout de générique, le nom de la costumière, ça suffit largement.
mercredi 31 octobre 2012
"Dernier Royaume" de Pascal Quignard. Un livre trop loin.
Mr Pascal Quignard nous a ouvert avec bonheur les portes de son "Dernier Royaume", il y a maintenant quelques années. Au gré des six premiers livres qu'il a rassemblés sous ce titre, il nous en a fait parcourir avec élégance quelques allées mystérieuses, nous en a dévoilé quelques splendeurs évanouies, les faisant ressurgir à la lumière, à la clarté. Ces jours-ci, il publie le tome VII de ses pérégrinations sans fins dans les arcanes des cultures, de l'Histoire et de la Psyché des Hommes, intitulé "Les désarçonnés" ; et là, je dois le dire, je cale, je ne peux plus vraiment le suivre. Pourquoi ? Toutes ces Terra Incognita qu'il arpentait, il les mettait à jour par une connaissance risquée et lumineuse, un travail d'éclaircissement précis, rigoureux, avec un style rêche d'artisan opiniâtre, dur à la peine mais jamais avare d'un secret dévoilé d'un coup net de beau Français classique. Mais, ça a changé, et dans "Les désarçonnés", Mr Quignard ne peut plus continuer son travail de la même façon, puisqu'il ne sait plus tout à fait de quoi il parle.
Qu'en est-il ? : "Les désarçonnés" évoquent ceux qui sont tomber de cheval, au sens propre, qui ont survécus à cet accident et qui se sont mis à écrire, se laissant la bride sur le cou, après qu'ils ont failli se le rompre. Ayant approchés la Mort, et comme débarrassé de son angoisse ( mais pas de son souci) pour l'avoir trop côtoyée, ils entreprennent de se libérer de ce qui les empêche d'être pleinement. Dans le sillage de Michel de Montaigne, de George Sand, d'Abélard, nous voici dans un exercice de libération que Pascal Quignard affectionne tant et aime à faire vivre. Mais il va trop vite, trop loin, sans l'attention à laquelle il nous avait habituée. De quoi est-il si important de se libérer ? Des injonctions de "la Société" d'abord. Oui, c'est vrai qu'elles sont nombreuses et pénibles. Mais pourquoi nous inciter à le faire à grand coup d'injonctions inverses ? "Lâcher prise" ! "Ne vous conformer pas" ! "Cessez d'obéir" ! (celle-là, elle est pas mal), sensées nous mener à une forme d'épanouissement. Laisser tomber le "groupe humain", comme il l'a fait lui, en quittant toutes ses responsabilités éditoriales chez Gallimard, c'est une chose, et pas n'importe qu'elle chose, mais ça va plus loin, et ça devient plus gênant quant il s'agit de l'individu. Il faudrait aller jusqu'à une forme d'évanouissement, jusqu'à la dissolution du "Moi", illustrée dans son dernier et excellent roman, "Les solidarités mystérieuses", par le personnage de Claire. Ah la la, la "Perte du Moi", cette tentation majeure de l'Occident, à l’œuvre dans toute sa Littérature du XXe siècle, s'avère encore au travail au XXIe. Et comme tous les autres, de Musil à Beckett, eux aussi parfaitement sains d'esprit, parfaitement en sécurité à "l'endroit où ils parlent", Quignard nous conseille de nous perdre et de nous laisser porter "ailleurs", jusqu'à la Folie, dont, dit-il, "il ne faut pas avoir peur".
Mais que sait au juste Quignard de la Folie, et du désarçonnement ? C'est là que ça devient problématique. Pas grand-chose, au fond. Il le dit lui-même, "Je ne suis jamais monté sur un cheval". C'est déjà assez embêtant comme constat. Car faire du cheval, c'est très, très particulier. Je ne vais pas m'étendre là-dessus mais il aurait du réfléchir à ce qui se joue et se noue entre un cavalier et sa monture avant de s'aventurer sur ce terrain délicat, sans plus de précaution, cela l'aurait peut-être averti un peu et à moindre frais sur ce que c'est que d'être désarçonné, que ce n'est pas si simple qu'il dit, ni si réjouissant. Enfin, passons. Mais Quignard est par contre, on le sait, un très bon musicien. Pourquoi n'est-il pas parti de là ? Il sait parfaitement ce qui se passe quand on fait de la musique, seul ou avec d'autres : Il faut d'abord S'ACCORDER. La proximité de la Mort peut jeter un éclairage autre sur l'ensemble de la Vie, l'expérience d'une forme de désaccord profond d'avec soi ou d'avec les autres est une brûlure si vive que l'on prend avec des pincettes ceux qui font profession de l'appeler ou de la souhaiter. Mais, je crois que Mr Quignard ignore parfaitement cela -même s'il en parle- et que, du coup, il n'a pas pensé à parler de ce qu'il avait sous le nez, de ce qui arrive quand on est un "désaccordé". Qu'en est-il quand on arrive plus, par aucun bout, à se joindre au groupe pour "jouer avec" ? Car jouer ensemble est vital, quelque soit la dimension du groupe dans lequel on désire jouer. Et même dans le silence d'un couple, quel qu'il soit, si l'on se tait, c'est ensemble, au même moment, et c'est déjà un accord qui se fait. Et qu'arrive t-il quand, seul avec soi-même, le désaccord intérieur se fait si puissant qu'il scinde la Psyché en deux, pour aboutir à des pathologies psychiques graves comme la schizophrénie, la psychose dissociative et les souffrances atroces qu'elles engendrent ?
C'est à mon tour d'éclairer modestement Mr Quignard. Par expérience, parce que je le sais, pour l'avoir vécu, ce "désaccord", j'aimerais lui dire, que le "Moi", même s'il pèse parfois, même s'il encombre, est la condition incontournable de toute existence humaine viable et non-souffrante "a-priori", qu'il faut d'abord que ce "Moi" soit construit, pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent si d'aventure l'envie nous vient d'en faire l'économie. Sans le travail d'"accordage", de soi à soi, de soi aux autres, il n'est aucune musique possible, aucun chant, aucune Littérature, aucun lecteur, aucun Quignard. Or, il y a fort heureusement des lecteurs et fort heureusement un Quignard, et qui continuera à arpenter son "Royaume", pour notre bonheur. Parlez-nous, Monsieur Quignard, à la façon orfèvre que vous avez, de votre travail d'accordage, de vos petits travaux d'ajustements minuscules et majuscules, de votre musique, mais, de grâce ne parler pas d'Ombres dont vous ne connaissez pas la portée (sur les vôtres), de Ténèbres telles que, si l'on en sort à peu près vivant, on n'a de cesse de ne plus évoquer ces stridences inhumaines qu'avec appréhension et de les éviter avec soin. Dans votre "Dernier Royaume", qui s'avère être aussi le nôtre, si vous tenez à vous aventurer de ce coté-là, il n'est pas juste d'en ramener une parole qui soit une invitation à y aller. C'est par trop présumer de nos forces potentielles et ignorer la réalité horrible de certaines de nos faiblesses. C'est faire fausse route. Remonter à cheval et retourner sur ses pas ne signifie pas être arrivé à la fin ironique du Royaume qui ne se voit plus comme tel, cela peut-être un autre moyen d'en prendre, avec milles précautions, possession. Je vous souhaite bonne route. Je nous souhaite bonne route.
Qu'en est-il ? : "Les désarçonnés" évoquent ceux qui sont tomber de cheval, au sens propre, qui ont survécus à cet accident et qui se sont mis à écrire, se laissant la bride sur le cou, après qu'ils ont failli se le rompre. Ayant approchés la Mort, et comme débarrassé de son angoisse ( mais pas de son souci) pour l'avoir trop côtoyée, ils entreprennent de se libérer de ce qui les empêche d'être pleinement. Dans le sillage de Michel de Montaigne, de George Sand, d'Abélard, nous voici dans un exercice de libération que Pascal Quignard affectionne tant et aime à faire vivre. Mais il va trop vite, trop loin, sans l'attention à laquelle il nous avait habituée. De quoi est-il si important de se libérer ? Des injonctions de "la Société" d'abord. Oui, c'est vrai qu'elles sont nombreuses et pénibles. Mais pourquoi nous inciter à le faire à grand coup d'injonctions inverses ? "Lâcher prise" ! "Ne vous conformer pas" ! "Cessez d'obéir" ! (celle-là, elle est pas mal), sensées nous mener à une forme d'épanouissement. Laisser tomber le "groupe humain", comme il l'a fait lui, en quittant toutes ses responsabilités éditoriales chez Gallimard, c'est une chose, et pas n'importe qu'elle chose, mais ça va plus loin, et ça devient plus gênant quant il s'agit de l'individu. Il faudrait aller jusqu'à une forme d'évanouissement, jusqu'à la dissolution du "Moi", illustrée dans son dernier et excellent roman, "Les solidarités mystérieuses", par le personnage de Claire. Ah la la, la "Perte du Moi", cette tentation majeure de l'Occident, à l’œuvre dans toute sa Littérature du XXe siècle, s'avère encore au travail au XXIe. Et comme tous les autres, de Musil à Beckett, eux aussi parfaitement sains d'esprit, parfaitement en sécurité à "l'endroit où ils parlent", Quignard nous conseille de nous perdre et de nous laisser porter "ailleurs", jusqu'à la Folie, dont, dit-il, "il ne faut pas avoir peur".
Mais que sait au juste Quignard de la Folie, et du désarçonnement ? C'est là que ça devient problématique. Pas grand-chose, au fond. Il le dit lui-même, "Je ne suis jamais monté sur un cheval". C'est déjà assez embêtant comme constat. Car faire du cheval, c'est très, très particulier. Je ne vais pas m'étendre là-dessus mais il aurait du réfléchir à ce qui se joue et se noue entre un cavalier et sa monture avant de s'aventurer sur ce terrain délicat, sans plus de précaution, cela l'aurait peut-être averti un peu et à moindre frais sur ce que c'est que d'être désarçonné, que ce n'est pas si simple qu'il dit, ni si réjouissant. Enfin, passons. Mais Quignard est par contre, on le sait, un très bon musicien. Pourquoi n'est-il pas parti de là ? Il sait parfaitement ce qui se passe quand on fait de la musique, seul ou avec d'autres : Il faut d'abord S'ACCORDER. La proximité de la Mort peut jeter un éclairage autre sur l'ensemble de la Vie, l'expérience d'une forme de désaccord profond d'avec soi ou d'avec les autres est une brûlure si vive que l'on prend avec des pincettes ceux qui font profession de l'appeler ou de la souhaiter. Mais, je crois que Mr Quignard ignore parfaitement cela -même s'il en parle- et que, du coup, il n'a pas pensé à parler de ce qu'il avait sous le nez, de ce qui arrive quand on est un "désaccordé". Qu'en est-il quand on arrive plus, par aucun bout, à se joindre au groupe pour "jouer avec" ? Car jouer ensemble est vital, quelque soit la dimension du groupe dans lequel on désire jouer. Et même dans le silence d'un couple, quel qu'il soit, si l'on se tait, c'est ensemble, au même moment, et c'est déjà un accord qui se fait. Et qu'arrive t-il quand, seul avec soi-même, le désaccord intérieur se fait si puissant qu'il scinde la Psyché en deux, pour aboutir à des pathologies psychiques graves comme la schizophrénie, la psychose dissociative et les souffrances atroces qu'elles engendrent ?
C'est à mon tour d'éclairer modestement Mr Quignard. Par expérience, parce que je le sais, pour l'avoir vécu, ce "désaccord", j'aimerais lui dire, que le "Moi", même s'il pèse parfois, même s'il encombre, est la condition incontournable de toute existence humaine viable et non-souffrante "a-priori", qu'il faut d'abord que ce "Moi" soit construit, pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent si d'aventure l'envie nous vient d'en faire l'économie. Sans le travail d'"accordage", de soi à soi, de soi aux autres, il n'est aucune musique possible, aucun chant, aucune Littérature, aucun lecteur, aucun Quignard. Or, il y a fort heureusement des lecteurs et fort heureusement un Quignard, et qui continuera à arpenter son "Royaume", pour notre bonheur. Parlez-nous, Monsieur Quignard, à la façon orfèvre que vous avez, de votre travail d'accordage, de vos petits travaux d'ajustements minuscules et majuscules, de votre musique, mais, de grâce ne parler pas d'Ombres dont vous ne connaissez pas la portée (sur les vôtres), de Ténèbres telles que, si l'on en sort à peu près vivant, on n'a de cesse de ne plus évoquer ces stridences inhumaines qu'avec appréhension et de les éviter avec soin. Dans votre "Dernier Royaume", qui s'avère être aussi le nôtre, si vous tenez à vous aventurer de ce coté-là, il n'est pas juste d'en ramener une parole qui soit une invitation à y aller. C'est par trop présumer de nos forces potentielles et ignorer la réalité horrible de certaines de nos faiblesses. C'est faire fausse route. Remonter à cheval et retourner sur ses pas ne signifie pas être arrivé à la fin ironique du Royaume qui ne se voit plus comme tel, cela peut-être un autre moyen d'en prendre, avec milles précautions, possession. Je vous souhaite bonne route. Je nous souhaite bonne route.
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lundi 29 octobre 2012
Mon adorable petite ordure.
Pour toi, mon Amour, ma chérie, ma petite vache, ma douce, une chanson mauvaise d'un groupe mineur. Ce que tu n'aurais jamais du cesser d'être. Remets tes baskets et vas sous ta couette. Parfois, mon enfant, ma jolie garce, grandir est une mauvaise idée. Breakdown.
vendredi 26 octobre 2012
TOUT VA BIEN !
Mallaury Nataf n'a plus une culotte à se mettre. Une Jeune femme vend sa virginité pour 600 000 euros aux enchères sur le Net à un japonais mais ce n'est pas de la prostitution car, comme elle le dit elle-même, "Ce n'est pas parce qu'on fait une bonne photo une fois que l'on est un grand photographe." (???!!!???!!??) Drucker fait son "coming-out" dopé (enfin !). Charles Pasqua va encore être relaxé pour une affaire d'état bénigne. Bertrand Cantat dit à qui veut bien l'entendre la vérité vraie sur son statut de victime du meurtre de Marie Trintignant (Ben oui, elle maintenant, c'est une Sainte, et lui, tout le monde lui en veut et, en plus, il a fait de la taule pour trois fois rien, si ça c'est pas dégueulasse !). Thierry Jousse (ancien directeur des Cahiers du Cinéma) fait l'apologie du dernier James Bond sur une radio du service public, précisant au passage : " "La Mort aux trousses", c'est un peu le James Bond d'Hitchcock". (???!!!!??!!?) Les Stones donne un concert à Paris, France (pays pauvre) à 15 euros la place et s'apprêtent à en faire aux States et en Angleterre (terres fertiles) à 1000 euros le strapontin. Un coréen appelé Psy fait un tube mondial sauf au Japon, qui le boude par un réflexe nationaliste un peu mesquin au vu de l'intrinsèque qualité de l’œuvre. Carla Bruni, chanteuse repentie et femme au(x) foyer(s), conseille a Valérie Trierviller d'épouser son chef d'état de compagnon pour "apaiser tout le monde". Zlatan Ibrahimovic, véritable Ange Exterminateur des terrains de foot arbore un magnifique tatouage "Seul Dieu peut me juger" (Il va falloir engager le Tout Puissant au journal "L'équipe", sinon, les notes du match, finies !). Et tout ça, EN UNE SEULE JOURNÉE ! Bref, les amis,ça baigne, TOUT VA BIEN !
La preuve, déjà, à l'époque...
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lundi 22 octobre 2012
Ariel Pink ne respecte pas les couleurs, même à haute température !
Je sens qu'il va falloir s'adapter (si ce n'est déjà fait) aux changements de look et sautes d'humeur de notre ami Ariel Pink. Et plutôt deux fois qu'une. Voir ci-dessous où il en était en septembre dernier...
A noter : une fantastique mièvrerie empruntée aux Beatles et ré-arrangée à la sauce....ce que vous voudrez.
Chez 4AD, ils ont mis le paquet pour lui faire enregistrer un album avec un son décent. Ça a donné "Mature Themes", son dernier opus. Mais le gaillard leur a donné du fil à retordre pour son premier essai chez eux, "Before Today", tant et si bien que les mecs qui dirigent ce respectable pourvoyeur de talents lui ont fait faire une session live un peu "sérieuse", afin de montrer à ceux que ça intéressait qu'il pouvait "sonner" correctement. Et ça a donné ce petit bijou.
"Menopause man". (Bon sang, quand même, quel titre génial !)
A noter : une fantastique mièvrerie empruntée aux Beatles et ré-arrangée à la sauce....ce que vous voudrez.
Chez 4AD, ils ont mis le paquet pour lui faire enregistrer un album avec un son décent. Ça a donné "Mature Themes", son dernier opus. Mais le gaillard leur a donné du fil à retordre pour son premier essai chez eux, "Before Today", tant et si bien que les mecs qui dirigent ce respectable pourvoyeur de talents lui ont fait faire une session live un peu "sérieuse", afin de montrer à ceux que ça intéressait qu'il pouvait "sonner" correctement. Et ça a donné ce petit bijou.
"Menopause man". (Bon sang, quand même, quel titre génial !)
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dimanche 21 octobre 2012
Vacances Romaines pour tout le monde.
2012. David Byrne et sa comparse Annie Clarke (Alias Saint-Vincent) sillonnent les Etats-Unis après leur effort discographique commun de haute tenue, et semblent réjouir les amateurs du fringuant sexagénaire fondateur des Talking Heads, comme ceux de la brillante et bellissime jeune femme par de revigorantes performances.
" - Maintenant, passe moi les clés de la De Lorean, s'il te plait Marty, j'ai à faire dans les Eighties.
- Ok, Doc."
1980. les petits blanc-becs des Talking Heads sortent un album merveilleux, plein de groove, de jus, d'intelligence, produit par le Maître Brian Eno en personne : "Remain in light". Il partent ensuite défendre leur Funk Sauce-blanche en tournée mondiale avec un line-up de tous les diables : Busta Jones, Adrian Belew, et même Bernie Worell, échappé de Funkadelic, une des influences majeures de David Byrne et de ses acolytes. Fort heureusement la RAI Uno a enregistré leur concert Romain. Il faut oublier les contorsions "arty" du New-Yorkais Johnatan Demme et de son "Stop making sense" - froid, raide, conceptuel - et se féliciter du savoir-faire des réalisateurs italiens. Car, effectivement, ils l'ont fait et bien fait : capter toute l'énergie de la phalange à son maximum. Voici un extrait du concert, le turbulent et hypnotique "Crosseyed and painless". Tout le début est un arrangement chaloupé du thème du morceau du à la maestria de Worell, magicien synthétique. A noter quand même que c'est toute suite assez relevé : Jones à un son de basse énorme. Et puis, Bing !, la course démarre et tout le monde sprinte. Weymouth, Frantz, Harrison, Byrne et surtout Belew (sans oublier la choriste Dolette Mc Donald et le percussionniste Steve Scales) se lancent dans une fantaisie Funk de longue haleine sans jamais laisser faiblir le Groove (j'ai envie de dire Swing, tellement ça me fait penser à certains Jazzmen à leur meilleur ; Coltrane, Coleman, Kirk...). Au bout de 6 minutes 44 secondes, on est essoufflé et content ; l'adrénaline coulant à flots dans le cerveau. Un concert, c'est ça, du corps à corps, du physique, de la danse, de la sueur. Et quand ce genre de courant passe entre un groupe et son public, c'est une magie, un petit miracle, la Fée électricité pour tout le monde ; pas gratuite, mais presque ; en tout cas ça valait le prix du billet. Que soient bénis encore une fois les programmateurs et les ingénieurs de la télé italienne pour avoir été là, au bon moment et avoir su nous restituer un peu de la ferveur évanescente de ce moment de grâce Funk and Roll. C'est à croire que le "Voyage en Italie", passage obligé de tout artiste du XVe au XIXe siècles, en inspire encore certains. Penchez-vous sur le concert dans son intégralité (il est sur YouTube), c'est bluffant.
Pour bien mesurer l'assurance prise par les Talking Heads en quelques années et l'aisance à laquelle ils étaient parvenus en 1980, je mets une vidéo de leur "tube" "Psycho Killer", enregistrée en 1976 au CBGB (à moins que ce ne soit le Max's Kansas, peu importe) à New-York. Le morceau est très bon, le potentiel est là mais je doute que les spectateurs aient été emballés jusqu'à l'extase...
" - Maintenant, passe moi les clés de la De Lorean, s'il te plait Marty, j'ai à faire dans les Eighties.
- Ok, Doc."
1980. les petits blanc-becs des Talking Heads sortent un album merveilleux, plein de groove, de jus, d'intelligence, produit par le Maître Brian Eno en personne : "Remain in light". Il partent ensuite défendre leur Funk Sauce-blanche en tournée mondiale avec un line-up de tous les diables : Busta Jones, Adrian Belew, et même Bernie Worell, échappé de Funkadelic, une des influences majeures de David Byrne et de ses acolytes. Fort heureusement la RAI Uno a enregistré leur concert Romain. Il faut oublier les contorsions "arty" du New-Yorkais Johnatan Demme et de son "Stop making sense" - froid, raide, conceptuel - et se féliciter du savoir-faire des réalisateurs italiens. Car, effectivement, ils l'ont fait et bien fait : capter toute l'énergie de la phalange à son maximum. Voici un extrait du concert, le turbulent et hypnotique "Crosseyed and painless". Tout le début est un arrangement chaloupé du thème du morceau du à la maestria de Worell, magicien synthétique. A noter quand même que c'est toute suite assez relevé : Jones à un son de basse énorme. Et puis, Bing !, la course démarre et tout le monde sprinte. Weymouth, Frantz, Harrison, Byrne et surtout Belew (sans oublier la choriste Dolette Mc Donald et le percussionniste Steve Scales) se lancent dans une fantaisie Funk de longue haleine sans jamais laisser faiblir le Groove (j'ai envie de dire Swing, tellement ça me fait penser à certains Jazzmen à leur meilleur ; Coltrane, Coleman, Kirk...). Au bout de 6 minutes 44 secondes, on est essoufflé et content ; l'adrénaline coulant à flots dans le cerveau. Un concert, c'est ça, du corps à corps, du physique, de la danse, de la sueur. Et quand ce genre de courant passe entre un groupe et son public, c'est une magie, un petit miracle, la Fée électricité pour tout le monde ; pas gratuite, mais presque ; en tout cas ça valait le prix du billet. Que soient bénis encore une fois les programmateurs et les ingénieurs de la télé italienne pour avoir été là, au bon moment et avoir su nous restituer un peu de la ferveur évanescente de ce moment de grâce Funk and Roll. C'est à croire que le "Voyage en Italie", passage obligé de tout artiste du XVe au XIXe siècles, en inspire encore certains. Penchez-vous sur le concert dans son intégralité (il est sur YouTube), c'est bluffant.
Pour bien mesurer l'assurance prise par les Talking Heads en quelques années et l'aisance à laquelle ils étaient parvenus en 1980, je mets une vidéo de leur "tube" "Psycho Killer", enregistrée en 1976 au CBGB (à moins que ce ne soit le Max's Kansas, peu importe) à New-York. Le morceau est très bon, le potentiel est là mais je doute que les spectateurs aient été emballés jusqu'à l'extase...
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samedi 20 octobre 2012
Prise de conscience salutaire.
Dans la déferlante quotidienne de mauvaises nouvelles annonçant des catastrophes inéluctables, un rayon de soleil inattendu vient parfois surfer sur la vague malheureuse et réjouir d'une écume éphémère l'amateur de plaisirs minuscules autant que vitaux.
Ainsi le type ci-dessous a été viré d'un bar australien à cause de sa coupe de cheveux.
Ah, le salopard, le jean-foutre, l'ignoble, il était temps que son déchainement capillaire insensé cesse d'offenser impunément toutes les formes de bienséances ! Mais il faut aller plus loin, ne rien céder sur ce terrain de l'ignominie tirée par les cheveux ! Je propose que cet individu douteux soit banni à vie de tout espaces publics où sa vision serait susceptible de provoquer des accouchement prématurés, des infarctus et des dépressions instantanées. Le terrorisme capillaire ne passera pas, ne passera plus ! Que faire de lui, s'il persiste à se prendre pour un troupeau de bisons ? Guantanamo est en passe de fermer, il est vrai, mais j'ai entendu dire que la NASA cherchait des" volontaires" pour des vols habités vers la planète Mars. Les ingénieurs américains seraient bien inspirés de penser à lui et à sa petite copine (invraisemblable idylle) pour les envoyer dans un environnement qui serait propice à leurs délires puisque très éloigné des formes, mêmes les plus primitives, de consciences et de civilisations humaines.
PS : Je suis sûr que cet abruti est un fan du groupe Scorpions et qu'il pense que "Wings of change" est la plus belle chose qu'on puisse entendre. Pour lui, une dernière chance, un petit conseil prodigué par Pavement qu'il serait bien avisé de suivre avant de finir sa course dans l'Esppaaaaaccce.....
Ainsi le type ci-dessous a été viré d'un bar australien à cause de sa coupe de cheveux.
Ah, le salopard, le jean-foutre, l'ignoble, il était temps que son déchainement capillaire insensé cesse d'offenser impunément toutes les formes de bienséances ! Mais il faut aller plus loin, ne rien céder sur ce terrain de l'ignominie tirée par les cheveux ! Je propose que cet individu douteux soit banni à vie de tout espaces publics où sa vision serait susceptible de provoquer des accouchement prématurés, des infarctus et des dépressions instantanées. Le terrorisme capillaire ne passera pas, ne passera plus ! Que faire de lui, s'il persiste à se prendre pour un troupeau de bisons ? Guantanamo est en passe de fermer, il est vrai, mais j'ai entendu dire que la NASA cherchait des" volontaires" pour des vols habités vers la planète Mars. Les ingénieurs américains seraient bien inspirés de penser à lui et à sa petite copine (invraisemblable idylle) pour les envoyer dans un environnement qui serait propice à leurs délires puisque très éloigné des formes, mêmes les plus primitives, de consciences et de civilisations humaines.
PS : Je suis sûr que cet abruti est un fan du groupe Scorpions et qu'il pense que "Wings of change" est la plus belle chose qu'on puisse entendre. Pour lui, une dernière chance, un petit conseil prodigué par Pavement qu'il serait bien avisé de suivre avant de finir sa course dans l'Esppaaaaaccce.....
dimanche 14 octobre 2012
Encore un Nobel de littérature qui a tout à voir avec la politique....
Dans les années 60, c'était lui qu'on appelait "le boss", et pas Springsteen. Donc là, on voit "le patron" et ses petites mains s'employer à construire et faire sonner un petit rock classique et inventif. Du travail d'orfèvre. Que dire d'autre ? Il est tellement au-dessus du lot. Qu'est qu'ils foutent les Nobel ? Je n'ai rien contre les écrivains chinois, mais enfin, si le dernier nobélisé est aussi bon que J.M.G Le Clézio, je ne vois pas trop l'intérêt. Et si ça avait été Murakami qui l'avait eu, je ne l'aurais pas vu non plus. Pendant ce temps là, "le boss" trace et retrace son impeccable microsillon.
lundi 8 octobre 2012
Bonjour Mr Wilson !
Brain Wilson a beaucoup d'influence sur de jeunes talents contemporains. Tant et si bien qu'ils font désormais le boulot à sa place. Rien de plus normal. La voici donc, sa "Symphonie adolescente à Dieu", plus de quarante ans après qu'il a échoué à la finaliser avec l'album "Smile", composée par Dave Longstreth, jouée et filmée avec ses acolytes des Dirty Projectors. C'est simplement beau et, pour une fois, la vidéo est magnifique.
Sur ce coup là, Dave Longstreth a été plus malin que Brian Wilson. Il a D'ABORD fait des chansons complètes puis en a extrait des petits bouts pour arriver à ce qu'il y a au-dessus. Brian, lui, s'était obstiné à composer des petits bouts et à les coller ensemble pour en faire des chansons.
Sur ce coup là, Dave Longstreth a été plus malin que Brian Wilson. Il a D'ABORD fait des chansons complètes puis en a extrait des petits bouts pour arriver à ce qu'il y a au-dessus. Brian, lui, s'était obstiné à composer des petits bouts et à les coller ensemble pour en faire des chansons.
jeudi 4 octobre 2012
100 % Cannibales.
La mode des versions acoustiques live, lancée par la Blogothèque et ses "concerts à emporter" m'ennuie. Ça se veut improvisé, je trouve qu'il y a trop de pose, trop d'apprêt, de spontanéité surannée et finalement peu de qualité et peu de feeling. Il faudrait à tout cela un peu de préparation strictement musicale pour que quelque chose de vraiment au point et, du coup, qui touche, émerge. Voici une exception. Voici un enregistrement live qui ne vient pas de la Bogothèque, bien travaillé en amont, du "Cannibal Resourse" des Dirty Projectors. Et là, on se rend compte de la beauté de la composition et de la dextérité du leader, Dave Longstreth. En-dessous, je mets la version studio de la même chanson qui met en lumière un autre versant de son talent, électrique et peaufiné. La différence d'approche de la même chanson est telle que les deux interprétations valent le coup, au MEME NIVEAU, de par leur écart et l'investissement respectif qu'elles ont demandé. Là, c'est intéressant, parce qu'à mon avis, ce n'est pas en prenant au vol une guitare acoustique et en allant chanter dans la rue qu'on va la "rendre", cette différence.
La guitare sèche et la pédale Wah-Wah, c'est pas la même chose.
La guitare sèche et la pédale Wah-Wah, c'est pas la même chose.
lundi 1 octobre 2012
Xanax, whisky et petites pépés.
C'est pas le tout de chanter ou de jouer d'un instrument devant un public. Parfois, il faut faire un peu le Show, gratifier les gens d'un petit plus qui prouve qu'on est bien là.
C'est Willie Dixon qui s'y colle. Impérial.
C'est Willie Dixon qui s'y colle. Impérial.
"Moi, j'aime le Music-Hall..."
Andy Williams est mort. Une chose est sûre, sa version de "Can't take my eyes off of you" lui survivra. Et je sais, par ailleurs, que Jerry Lewis ne va pas très bien. Pour payer mon tribut à ces hommes qui m'ont procuré de belles émotions et des bonnes tranches de rigolade, je mets la vidéo ci-dessous. Il y eut un âge d'or de la télévision américaine, tout droit sorti de Broadway et du Music-Hall, c'était dans les années cinquantes-soixantes. Pour le Show-Business, le divertissement, les américains ont eu ce savoir-faire incomparable. Ils l'ont perdu. Ca s'est perdu partout, en France aussi, au profit d'une production de masse de "spectacles" lénifiants propres, comme dit Patrick Le Lay, à "Faire de la place dans la tête pour Coca-cola". Ce savoir-(dé)faire là, il est apparu après, dans les années quatre-vingts. Au début, à la télé, ils ont bien du faire appel à quelqu'un pour être à l'antenne, quelqu'un qui scotche les gens à leur téléviseurs, et tout naturellement, ils sont allé voir du coté du Music-Hall. Là, on ne peut pas se tromper, il faut maintenir le public en haleine avec des "numéros" minutés à la seconde, le prendre au corps à corps et le travailler jusqu'à emporter le morceau, les faire applaudir. Un jour, ils ont mis de faux applaudissements à la télé et ça a été fini.
Restent quelques bons moments de spectacle à tomber par terre, c'est tout, et ce salopard d'Arthur pour nous servir tout ça en mode congelé/décongelé, les pompes funèbres de la télé d'aujourd'hui enterrant sans vergogne le spectacle d'hier, à un coût défiant toute concurrence : un peu de Coca. Beaucoup de Coca.
Bon, c'est pas le tout de s'attendrir, maintenant, c'est l'heure d'Internet. Voici deux preuves de ce savoir-faire passé.
Jerry Lewis et Andy Williams faisant les pitres.
Dean Martin et John Wayne faisant la même chose, à leur manière
Williams - " I'm not used to be yelled at !"
Lewis - " That's how I lost my partner !"
Le voilà, le partenaire.
Martin - " You read your line pretty good, fellow, I can tell you that." Special invisible guest : Frank S.
Bon, c'est pas le tout de s'attendrir, maintenant, c'est l'heure d'Internet. Voici deux preuves de ce savoir-faire passé.
Jerry Lewis et Andy Williams faisant les pitres.
Dean Martin et John Wayne faisant la même chose, à leur manière
Williams - " I'm not used to be yelled at !"
Lewis - " That's how I lost my partner !"
Le voilà, le partenaire.
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La main de Jerry Lewis.
Que dire ? Une histoire atemporelle. Le cinéma en couleurs. Un grand acteur. La danse. L'orchestre de Count Basie. La musique. Le swing. Un moment de grâce.
Jerry Lewis dans "Cinderfella" (en français : "Cendrillon aux grands pieds", eh oui !)
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vendredi 28 septembre 2012
jeudi 27 septembre 2012
Raie-publique des Lettres.
Tout n'est pas rose à l'Académie Française. Jean d'Ormesson, qui raconte désormais des blagues scatologiques sur RTL, ressemble de plus en plus à un anus fripé hors d'âge. Moi, un trou du cul vieille France qui me fait de l’œil, ça me fait pas envie ; mais d'Ormesson a au moins le mérite d'être maintenant au niveau de son œuvre.
Chez les Goncourt, ce n'est pas tellement mieux. Bernard Pivot semble muter en serpillière usagée équipée d'un dentier ramasse-miettes. Aie, aie, aie ! Qu'est ce qu'il vont encore trouver comme vieille lune à distinguer début novembre ?
Chez les Goncourt, ce n'est pas tellement mieux. Bernard Pivot semble muter en serpillière usagée équipée d'un dentier ramasse-miettes. Aie, aie, aie ! Qu'est ce qu'il vont encore trouver comme vieille lune à distinguer début novembre ?
Ca commence à tomber en septembre.
C'est septembre, il pleut. Il est temps d'écouter "September in the rain" par Dinah Washinton et " Automn in New York" par Sarah Vaughan.
Bonus track : il parait qu'on entend ce morceau d'Earth, Wind & Fire dans "Intouchables", le film aux 27 millions d'entrées. Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu. Ce film me semble néanmoins remettre les pendules à leurs places pour pas mal de français de souche à propos de l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et des immigrants. Les français sont bons et riches, les immigrants pauvres et gentils et tout va pour le mieux dans la meilleure des France possible. D'ailleurs, tout va tellement bien qu'il m'est presque impossible de trouver sur YouTube une version studio à intégrer sur mon blog, sauf à mettre ce genre de saloperie mal foutue. Droits d'auteurs, droit du sol, droit du sang ? Intouchables ?
Bonus Track : Earth, Wind & Fire. Enfin, presque...
Bonus track : il parait qu'on entend ce morceau d'Earth, Wind & Fire dans "Intouchables", le film aux 27 millions d'entrées. Je ne sais pas, je ne l'ai pas vu. Ce film me semble néanmoins remettre les pendules à leurs places pour pas mal de français de souche à propos de l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et des immigrants. Les français sont bons et riches, les immigrants pauvres et gentils et tout va pour le mieux dans la meilleure des France possible. D'ailleurs, tout va tellement bien qu'il m'est presque impossible de trouver sur YouTube une version studio à intégrer sur mon blog, sauf à mettre ce genre de saloperie mal foutue. Droits d'auteurs, droit du sol, droit du sang ? Intouchables ?
Bonus Track : Earth, Wind & Fire. Enfin, presque...
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mercredi 26 septembre 2012
Menphis, Texas.
Mais qu'on t-ils donc eu, ces groupes texans, pour reprendre à tout va des standards de chez STAX , la maison de disque noire et blanche de Menphis, Tennessee ? Je ne sais pas. En tout cas, voici deux très bonnes reprises de morceaux signés Porter/Hayes, auteurs-compositeurs chez STAX, par de fulminants bouseux à l'énergie chaloupée idoine à ce genre de soulerie dorées sur ébène.
Chacun ses arguments. La section rythmique groovy et le style épuré de Jimmy Vaughan pour les Fabulous Thunderbirds (plus une "figuration intelligente" de jeunes et jolies demoiselles). Billy Gibbons pour ZZ Top, dont il faut bien admette qu'il est un des tout grands guitaristes de ce coté-là du Rio Grande.
Chacun ses arguments. La section rythmique groovy et le style épuré de Jimmy Vaughan pour les Fabulous Thunderbirds (plus une "figuration intelligente" de jeunes et jolies demoiselles). Billy Gibbons pour ZZ Top, dont il faut bien admette qu'il est un des tout grands guitaristes de ce coté-là du Rio Grande.
lundi 24 septembre 2012
Libres, enfin !
Pascal Quignard parle de "Libération" plutôt que de "Liberté". Voici une magnifique tentative de libération, apportée par Barbara Dane et les Chambers Brothers. On écoute ça, on éteint l'ordi, on s'occupe d'autre chose que de bêtises infantilisantes et ça va mieux, ça va bien. Au besoin on ré-écoute ça toute la journée, c'est amplement suffisant.
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jeudi 20 septembre 2012
Musique au coin du bois.
Les solos de saxophone dans les morceaux pop sont généralement pénibles. Sauf que Steely Dan n'est pas un groupe pop comme les autres et Phil Woods un des tout meilleurs sax alto. L'ambition de Steely Dan c'est de faire une musique aussi sophistiquée et belle que celle d'Ellington et ils y réussissent avec toute l'excellence que cela suppose. Leurs albums sont tous bons, leur songwriting est unique, mélange d'ironie acerbe et de classe hautaine dont ils ont les moyens. Contrairement à ce qui est souvent dit, ce n'est pas froid, le feeling est simplement tenu, soutenu, sans l'ombre d'un pathos, sans l'ombre non plus d'une facilité. Quant à leur son, il est la quintessence de ce qu'on pouvait tirer d'un studio analogique dans les années 70. Et ça n'a rien à voir avec la musique West Coast des Eagles, de Jackson Browne et consort comme le prétend ce vieux singe (si peu) savant de Georges Lang dans son émission quotidienne sur RTL ("Les Nocturnes"), littéralement statufié dans le gras du vynile depuis qu'il s'est auto-proclamé légende vivante.
Bon, revenons à nos moutons. Voici un extrait de "Katy lied", album de 1975 de Steely Dan où Phil Woods, modeste, prend un très bon solo. Ensuite, du même Woods, une reprise du "The summer knows", composé pour la B.O. du film "Un été 42" par son ami de toujours, Michel Legrand. Certains prétendent que Woods est le meilleur altiste de tous les temps. C'est fort possible. En tout cas, ce ne sont pas les preuves qui manquent. En voici deux enthousiasmantes, surtout la deuxième, qui n'est pas loin d'être un chef d'oeuvre.
samedi 15 septembre 2012
Camus forever.
Michel Onfray vient de faire une découverte. C'est intéressant, il ne va tarder à pouvoir aligner deux phrases sans dire une connerie. Il dit dans Le Monde du jour, je cite, " Qu'en France l'atmosphère intellectuelle est toujours de guerre civile." Ben oui, mon pauvre bonhomme, tu croyais quoi ? Il n'y a pas de "Paix intellectuelle", quelle est cette idée saugrenue et puérile ? Penser, créer, c'est faire la guerre, depuis toujours, partout, jusqu'à ce que mort s'en suive. Et tant que des "penseurs" de ton acabit l'ouvriront, et ça ne s’arrêtera donc jamais, il fera toujours bon l'ouvrir en retour, créer et s'opposer à la funeste bouillie que tu sers à d'heureux crétins qui gobent ta contre-Histoire de la Philosophie comme on s'injecte du "Voici". Camus n'aurait pas dit telle ou telle chose, on ne sait pas. Ce dont je suis sur, c'est qu'il aurait lutté. Tu peux toujours penser que ça aurait été avec toi. Moi, je ne le crois pas, et d'ailleurs, Camus, ce n'est pas toujours aussi bon qu'on le dit, surtout quand c'est toi qui le dit. Allez, bonne bourre, Michel !
lundi 10 septembre 2012
Fête d'adieu
" when it comes to an end
I get up again and I stand again
till' another showdown
you'll countdown
now you're waving me goodbye
it just can't cry
this time it can't rise
see how I just die....."
I get up again and I stand again
till' another showdown
you'll countdown
now you're waving me goodbye
it just can't cry
this time it can't rise
see how I just die....."
samedi 8 septembre 2012
Des rêves.
J'ai bien peur que la magnifique chanson ci-dessous ne soit qu'une blague qui la gâche. En fait, ce n'est pas ça. Ça, c'est la prendre par le mauvais bout, la mauvaise ouverture, celle du lyrisme franc et massif, pompeux. Pour l'apprécier pleinement, il faut être de bonne humeur, rigolarde, détendue et là, son lyrisme bien réel devient primesautier, joyeux, candide. Il ne s'agit pas de second degré, encore moins de cynisme mais de légèreté et d'humour onirique, justement. La chanson pourrait être un hymne triste, non, c'est une ritournelle qui met toute sa qualité à servir une fraicheur qui fait du bien. Il n'y a là nulle mélancolie, et pas de méchanceté non plus. " Only in my dreams" ? Ben oui, un bon rêve, qui distille une joie chantante le matin au réveil sans qu'on sache trop pourquoi. Il ne fait pas bon trop en demander, parfois, et c'est seulement là, " Seulement dans mes rêves..." A la fin, Molly Bloom dit : 'Oui".
A noter, quelques détails croustillants : Le T-shirt siglé "@" de notre héros (impossible de faire plus ringard), la mèche parfaitement revêche d'un musicien pendant le concert, un gay transi d'amour au look d'Inrockuptible dans le public et autres photos en forme de cœur...
Quant à ce qui suit, c'est l'inverse. Un cauchemar mortifère a saisi la nuit et déteint sur la veille. Rien à faire, tout est pourri, même pas à refaire, défait, "ad libidum". Il faudrait que ça cesse et on ne cesse d'y penser. A quoi ? A la Vie où il n'y a rien, pas toi, pas les autres, plus d'amour, juste des traces de mon esprit qui sombre.
Et moi, je rêve de toi constamment. Des fois, c'est bien, d'autres non. Mais toujours je continue à rêver de toi. "..et je ne sais même pas si je vais au Paradis ou en Enfer." Définitif.
A noter, quelques détails croustillants : Le T-shirt siglé "@" de notre héros (impossible de faire plus ringard), la mèche parfaitement revêche d'un musicien pendant le concert, un gay transi d'amour au look d'Inrockuptible dans le public et autres photos en forme de cœur...
Quant à ce qui suit, c'est l'inverse. Un cauchemar mortifère a saisi la nuit et déteint sur la veille. Rien à faire, tout est pourri, même pas à refaire, défait, "ad libidum". Il faudrait que ça cesse et on ne cesse d'y penser. A quoi ? A la Vie où il n'y a rien, pas toi, pas les autres, plus d'amour, juste des traces de mon esprit qui sombre.
Et moi, je rêve de toi constamment. Des fois, c'est bien, d'autres non. Mais toujours je continue à rêver de toi. "..et je ne sais même pas si je vais au Paradis ou en Enfer." Définitif.
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jeudi 6 septembre 2012
La Chair-mére
Peindre la chair. Au XVIIième, j'étais jeune, je croyais que la chair en peinture c'était Rubens. C'était vrai.
Au XVIIIème, j'avais pris un peu de bouteille, et Fragonard rendait si bien la chair que ça en devenait émoustillant.
Au XIX ième, j'étais un homme fait et Degas m'a remontré la chose, avec autorité et douceur. Je l'avais presque sous la main.
Au XXième siècle, je n'étais pas blasé et j'ai encore eu des surprises. Bonnard, par exemple.
Et puis j'ai cru trouver la maître absolu de la chair, celui qui en dit plus long que les autres. Lucian Freud.
C'était faux, bien sur, c'était juste "juste", mais pas plus "juste" que Rubens, Fragonard, Degas, Bonnard. Quelque chose m'a frappé, j'ai découvert un nu que je connaissais pas, un très beau nu de femme qui ne semble pas chercher à atteindre cette couleur "chair" si impondérable par les moyens habituels. Ça date de 1910, avant Freud, donc, et même avant Bonnard.. Et je crois que le peintre emploie presque toutes les couleurs possibles pour faire naître cette fameuse teinte, cette texture de la chair, sauf celles auxquels on s'attendrait, et pourtant elle y est bien. C'est d'Anton Faistauer. C'est très beau et puissamment érotique. L'érotisme s'arrange bien des couleurs, il y est lié.
Et ça continue, je suis sans âge, mort, enterré ou presque, pas l'envie de s'attaquer à la chair. Danielle Delgrange, jeune peintre remarquable d'un vingtaine d'années.
Au XVIIIème, j'avais pris un peu de bouteille, et Fragonard rendait si bien la chair que ça en devenait émoustillant.
Au XIX ième, j'étais un homme fait et Degas m'a remontré la chose, avec autorité et douceur. Je l'avais presque sous la main.
Au XXième siècle, je n'étais pas blasé et j'ai encore eu des surprises. Bonnard, par exemple.
Et puis j'ai cru trouver la maître absolu de la chair, celui qui en dit plus long que les autres. Lucian Freud.
C'était faux, bien sur, c'était juste "juste", mais pas plus "juste" que Rubens, Fragonard, Degas, Bonnard. Quelque chose m'a frappé, j'ai découvert un nu que je connaissais pas, un très beau nu de femme qui ne semble pas chercher à atteindre cette couleur "chair" si impondérable par les moyens habituels. Ça date de 1910, avant Freud, donc, et même avant Bonnard.. Et je crois que le peintre emploie presque toutes les couleurs possibles pour faire naître cette fameuse teinte, cette texture de la chair, sauf celles auxquels on s'attendrait, et pourtant elle y est bien. C'est d'Anton Faistauer. C'est très beau et puissamment érotique. L'érotisme s'arrange bien des couleurs, il y est lié.
Et ça continue, je suis sans âge, mort, enterré ou presque, pas l'envie de s'attaquer à la chair. Danielle Delgrange, jeune peintre remarquable d'un vingtaine d'années.
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mercredi 5 septembre 2012
L'amour qui tache.
J'ai ré-écouter Zappa cet an-ci. Et j'ai retrouvé cette petite perle salace : "Dirty love". 'Donne moi ton amour sale..."
- Papa, c'est quoi "l'amour sale" ?
- Oh rien. Juste quelques taches, mon chéri. Généralement, ça part en machine à 90°.
- Papa, c'est quoi "l'amour sale" ?
- Oh rien. Juste quelques taches, mon chéri. Généralement, ça part en machine à 90°.
samedi 1 septembre 2012
Ouh, those country girls !
"And the southern girls with the way they talk
They knock me out when Im down there..." Brian Wilson.
Linda.
(C'est quand même pas compliqué de faire une bonne vidéo ! Faut faire comme John Ford, cadrer et laisser les gens bouger dans le champ.)
Emmylou.
Bonnie.
K.D.
June (and her Ma' Mae Belle. Oh Lord she can play the guitar !)
They knock me out when Im down there..." Brian Wilson.
Linda.
(C'est quand même pas compliqué de faire une bonne vidéo ! Faut faire comme John Ford, cadrer et laisser les gens bouger dans le champ.)
Emmylou.
Bonnie.
K.D.
June (and her Ma' Mae Belle. Oh Lord she can play the guitar !)
mercredi 29 août 2012
Dur à avaler.
Paul Weller est un génie. Seul en Angleterre à l'époque (d'autres allaient suivre), il a su insufflé à sa musique les beautés de la grande Soul américaine et de son lyrisme. La tristesse, et la joie de chanter cette tristesse. La preuve ci-dessous. On dirait que cette chanson est un classique oublié du catalogue de la Tamla.. A noter : la vidéo est à chier.
Je dédie ce morceau à une amie.
"J'ai du avaler la pilule la plus amère..."
Je dédie ce morceau à une amie.
"J'ai du avaler la pilule la plus amère..."
lundi 27 août 2012
Voyelles qu'on sonne à tort et à travers
Arthur Rimbaud a fait beaucoup de tort à la Poésie. Ce qu'il écrivait étant très jeune était plutôt bon, et puis est venu ce qu'il appelait lui-même "le dérèglement raisonné de tous les sens", et là, comme de juste, il est devenu dingue. Comme sa Poésie, qui a tenté d'ériger l'hermétisme et la puissance supposée de l'"Image choc" au rang d'Art. Ses textes n'ont plus rien signifié du tout et ont cependant marqué nombre d'esprits forts qui y ont vu là le comble de la Poétivité (ne riez pas, en Stylistique moderne, ça existe) qui ont mis dès lors un point d'honneur a pratiqué la Poésie à grands coups d'obscurité et de non-sens validé par l'incompréhension suscitée chez le lecteur. Ça a donné les Surréalistes (il a parfois fait bon y passer et en sortir), Le Grand Jeu, René Char et tant d'autres. Bousculer la Rhétorique n'est pas un mal si on trouve son propre rythme, mais la Poésie reste un Chant, et un Chant pour tous, même s'il demande quelques préparations et un peu de pratique d'écoute.
Voici un sonnet très connu de Rimbaud " Voyelles". Je vais mettre en gras tout ce qui n'a aucun sens, ni pour nous ni pour Rimbaud lui-même. Ca détonnait, ça faisait du boucan, c'est tout. Lire à ce sujet "Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les Lettres" de Jean Paulhan. Il ne fait aucun doute que Rimbaud était un "terroriste", le premier à ce point, paroxystique déjà, et qui sonna la fin de l'intérêt d'un public vaste pour la Poésie et sa captation par les Avant-gardes et leurs élites suivistes et fanatiques.
Voyelles
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
C'est sur, ça fait du bruit. C'est chic et choc. Mais ça chante peu et mal et au final c'est n'importe quoi. Ce n'importe quoi qui tient lieu de Poésie dans l'esprit de beaucoup de gens, avertis ou pas..
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
C'est sur, ça fait du bruit. C'est chic et choc. Mais ça chante peu et mal et au final c'est n'importe quoi. Ce n'importe quoi qui tient lieu de Poésie dans l'esprit de beaucoup de gens, avertis ou pas..
dimanche 26 août 2012
Hypermnésie. Pour le pire...
Enfant perdu, blessé, maltraité. Enfant trop aimé, malmené, triste comme un enfant ne devrait jamais l'être. Qu'est-ce que je DOIS faire ? C'est une question bien lourde pour un enfant. Elle est venue en même temps que moi et, finalement j'ai échoué à faire ce que je devais ou plutôt, j'échouais sans fin. Jusqu'à la fin. Car même si la question a continué de se poser, il y eut une fin. Relative et absolue, qui me laissa hanté à jamais, intranquille, assommé de culpabilité, moribond. Est ce qu'on se remet de son enfance ? Tout dépend de la fidélité qu'on pense devoir lui accorder. On devrait passer, transiter de l'enfance à l'adolescence puis à l'âge adulte. L'oubli est une bonne chose qui se fait sans trop d'effort. Impossible d'oublier ce qui vous a marqué dans le vif et construit, de travers, mais construit. Alors, ça doit être squeezé, laissé de coté ; c'est toujours là, brûlant, mais il faut faire avec. Et c'est encore une question d'obligation qui se pose, de ce que je dois faire pour survivre, de ce que je me dois. Encore des question bien lourdes. Et bien gourdes aussi. Les enfants dégourdis font les adultes libres. Les peureux, les ensommeillés, les faibles, les envieux font d'excellent gardiens de toutes sortes de prisons.
Etant gamin, j'ai développé un goût pour Julien Clerc, et, sans le savoir, pour Etienne Roda-Gil, son parolier de l'époque. J'aimais " La Cavalerie", "Le patineur", "Elle voulait qu'on l'appelle Venise", "Niagara"... Et puis, au tournant des années 80, après sa brouille avec Roda-Gil, il a sorti deux titres qui m'ont touché même s'il sont un peu mièvres. Ca tenait à mon enfance
A noter, et c'est d'importance pour moi, que Gainsbourg apparait dans le clip. Et aussi, ce simple fait, Julien Clerc est vraiment très beau.
"Avec mon coeur de Rocker, j'ai jamais su dire je t'aime
Oui mais Maman j't'aimais quand même, comme personne t'a jamais aimée..."
Et puis ça aussi, ça balance bien. Un bon Boogie Woogie.
En-dessous, c'est d'Alfred de Musset, dont presque tout le monde se fout de nos jours alors que c'est vraiment très bien.
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
C'est quoi la Vérité ? C'est ça " Dieu parle, et il faut qu'on lui réponde". Et aussi ça : la plupart des hommes répondent mal, ou pire, ils ne savent même pas parler
A noter, et c'est d'importance pour moi, que Gainsbourg apparait dans le clip. Et aussi, ce simple fait, Julien Clerc est vraiment très beau.
"Avec mon coeur de Rocker, j'ai jamais su dire je t'aime
Oui mais Maman j't'aimais quand même, comme personne t'a jamais aimée..."
Et puis ça aussi, ça balance bien. Un bon Boogie Woogie.
En-dessous, c'est d'Alfred de Musset, dont presque tout le monde se fout de nos jours alors que c'est vraiment très bien.
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
C'est quoi la Vérité ? C'est ça " Dieu parle, et il faut qu'on lui réponde". Et aussi ça : la plupart des hommes répondent mal, ou pire, ils ne savent même pas parler
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samedi 25 août 2012
Delarue-Scott-Fait-Divers-People-Economie-Géopolotique
Jean-luc Delarue est mort. Tony Scott s'est suicidé. Les narco-trafiquants colombiens perdent en une semaine leurs deux plus gros marchés et sont sur les dents. C'est toute l'économie de L'Amérique du Sud qui risque à terme de sombrer dans le chaos. Le Pentagone a déjà mis au point un plan d'invasion préventive du Mexique. On vous tient au courant. Courez acheter des bouteilles d'eau et des conserves, ça va péter.
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mercredi 22 août 2012
Funny Rock n' Roll thangs
Frank Zappa se demandait avec raison si "l'Humour appartient à la musique ?" C'est très difficile à faire mais quand ça marche, c'est étonnant et réjouissant. Voici deux groupes anglo-saxons et deux groupes français qui ont réussi magistralement à faire rire en (bonne) musique : Les Charlots, Zappa lui-même, Odeurs (de Ramon Pipin, ex-Au bonheur des Dames) et le Bonzo Dog Doo Dah Band (des potes des Beatles et des Monty Python).
Les Odeurs sont vraiment de fabuleux musiciens. Allez, deux vidéos pour la route.
Il existe aussi une solide tradition de musique noire américaine délirante. Deux exemples assez frappants (le deuxième surtout).
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Un Tour = une Revolution
Monsieur Mélenchon est allé se ressourcer au Venezuela pour se remettre des campagnes électorales (et de la claque que Mme Le Pen lui a mise). Le Venezuela est une semi-dictature, basée sur la richesse pétrolière, le clientélisme, le népotisme et une corruption généralisée. Il a l'air d'avoir trouvé ça très bien et il appelle ça "la réalité", telle qu'il voudrait qu'elle s'applique par chez nous. Et il apostrophe, il vaticine, il interpelle Monsieur Hollande à la deuxième personne du singulier " Hé François...", genre "Camarade égaré...". Nous sortons de cinq ans de bouffées de délire très pures, très angoissantes. Serait-il possible à Monsieur Mélenchon de cesser de délirer à son tour, d'employer un ton moins boursoufflé, des formules moins outrancières, et finalement, de cesser de nous imposer son trip néo-Stalinien à la mode Chavez ? Les cons, ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait, on le sait depuis Audiard. A gauche, Mélanchon a l'air décidé à ne laisser à personne d'autre que lui le privilège de porter au plus haut l'étendard de la connerie. Jean-Luc (je vais me gêner), baisse d'un ton, il y a suffisamment de porte-drapeaux avec un "C" majuscule qui s'époumonent à droite ; et mieux encore : tais-toi.
" I drive a Rolls Royce
cos' it's good for my voice...
But you won't fool the children of the révolution.."
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dimanche 19 août 2012
Le désespoir multiplié par deux, ça donne quoi ?
J'ai quelques obsessions musicales. L'une d'elles est la souffreteuse Karen Carpenter, chanteuse, batteuse et compositeur du duo qu'elle formait avec son frère, les Carpenters. On peut croire, au premier abord, que ses chansons sont de mièvres ritournelles calibrées pour faire pleurer dans les chaumières XXL américaines. Pas du tout, ce sont de vraies lamentations désespérées qui traduisent un profond malaise qui ira croissant jusqu'à la fin tragique attendue. Mélancolie, anorexie mentale, tendances autodestructrices et suicidaires, elle avait tout ça bien plus que de supposés cinglés comme Lou Reed et Iggy Pop. Résultat, quelques chansons poignantes d'un lyrisme triste, imparables pour qui se dit un peu sensible. Ci-dessous deux reprises des Carpenters par des artistes venus d'horizons complètement différents.
D'abord, "Close to you" par Bobby Womack, La chanson est longue et il faut se farcir l'habituel discours d'intro de Womack avant qu'elle ne démarre vraiment. Mais la musique est très douce, très touchante et ce qu'il dit est loin d'être con, alors...(il parle de la limite entre ce qui est "commercial" et ce qui ne l'est pas, avant d'exploser cette limite avec une soul généreuse.)
Encore en-dessous, les Sonic Youth, groupe indie qui pourrait sembler aux antipodes des Carpenters, payent leur tribut à Karen en reprenant "Superstar". Je n'aime pas les Sonic Youth, mais je ne dirais jamais que Moore, Gordon et consort ne sont pas intelligents. Ils le sont suffisamment, en tout cas, pour faire de bonnes reprises de bonnes chansons et ainsi, d'où ils sont, réhabiliter en partie des œuvres méconnues ou mal-connues (celle de Robert Palmer aussi, par exemple).
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The Carpenters
vendredi 17 août 2012
Dylan, Harper - Thieves like us
J'ai pour habitude de dire que c'est Bob Dylan lui-même qui a fait les meilleures versions de ses chansons. Je connais au moins une exception, sous réserve de n'avoir pas entendu toutes les versions live de celle-ci par Dylan, c'est "Girl from the north country" interprétée par Roy Harper. Je la mets ci-dessous (en plus, il fait un joli speech d'introduction). Encore en-dessous, une vidéo du fabuleux "Hallucinating light", signée du même Harper. A un moment donné il fout de l'écho dans sa voix, balance des petits gimmicks de guitare électrique plein de feeling, et là, on décolle avec lui.
On a beaucoup glosé sur Jeff Buckley, c'est pas mal, c'est vrai, mais les songwriters de plus grand talent sont légions dans les Sixties et les Seventies, à commencer par son propre père, Tim. Il y a aussi Emmit Rhodes, Roy Ayers, Nick Drake, Syd Barret, Duncan Brown, Harry Nilson, Warren Zevon, John Martyn etc, etc, etc, et donc, Roy Harper. Ainsi, voici deux chansons bouleversantes. En bonus track (c'est la mode), une excellente version de "Like a rolling stone" par Spirit, groupe américain sous-estimé de nos jours, voire simplement oublié, et c'est dommage.
Roy Harper
Spirit. Le Leader s'appelait Randy California. Quel nom à la con !
mercredi 15 août 2012
Crazy Drum-Machine
Dans le genre batteur de rock cinglé, je connaissais Keith Moon des Who ( il va falloir que je parle des Who un jour car ces mecs sont inouïs ) et Animal du Muppet Show. Et puis je suis tombé sur lui en surfant sur Youtube. Quel fêlé ! Ah, purée, j'ai ri de bon coeur. La chanson est de ZZ top à la base mais ça n'a aucune importance.
Les deux autres, mentionnés plus haut, sont assez gratinés, la preuve.
"Just my kind of woman !"
mercredi 25 juillet 2012
La poule aux oeufs d'or.
Je parlais hier de Carla Bruni et Rachida Dati et je me dis aujourd'hui : il y a des femmes qui ne font pas des enfants, elles font des placements.
Photo tirée du livre d'August Sanders " Les hommes sans masques".
mardi 24 juillet 2012
Femmes, maintenant, c'est votre tour.
Nous venons de vivre cinq années épuisantes, cinq années marquées du sceau de la pire politique appliquée en France depuis Pétain et Laval, cinq années très importantes. La tyrannie exercée par Sarkozy sur les esprits et les corps a laissé des traces dont on peut penser qu'elles sont presque irréversibles. J'entends tyrannie au sens strict du mot, celui auquel Camus faisait référence en écrivant son "Caligula", la faculté de jouir de tous, tout le temps. Sarkozy a dit et fait tout et son contraire pendant cinq ans, il a occupé l'espace médiatique de toutes les manières possibles et imaginables et pas un jour ne s'est passé sans qu'il fasse la "Une" de tel ou tel quotidien ou journal télévisé. Il a une idéologie assez précise, celle des riches, ou plus exactement celle des nouveaux riches, issus des années 80, mais pour lui, l'important n'était pas de défendre ouvertement cette idéologie, ce qui comptait vraiment c'était d'exercer le pouvoir et de jouir à tout va de cet exercice du pouvoir, quitte à ce comporter comme un caïd de cour d'école. Et ainsi, tous les jours, il a aboyé, il a bavé, il s'est essuyé les pied et la bite sur tout le monde. En fait, il a incarné jusqu'à l'outrance la plus démente l'idéologie qu'il défend, celle des entrepreneurs, des D R H, des managers, des traders, celle de la dominance sans partage exhibée aux yeux de tous, celle de la réussite telle que l'a clairement défini son ami Séguéla, et ça, ça a tout changé dans les corps et les esprits soumis à ce matraquage pornographique d'exhibition de puissance. Certains, comme moi, ont fini par être dégoûtés, mais d'un dégoût réel, physique, ressenti et c'est éminemment problématique quant il s'agit de penser la politique de manière un tant soit peu rationnelle. L'élection de François Hollande m'a soulagé mais je regrette d'en être arrivé là A MON CORPS DEFENDANT, c'est à dire à mon corps se défendant de la jouissance que Sarkozy voulait en tirer. Mais les marques de la tyrannie sont profondes partout, et en particulier à droite. Encouragés par leur mentor, leur maître à jouir, par sa politique, mais surtout par sa façon de la "faire", nombreux sont ceux qui se sont laissés aller aux pires discours racistes, stigmatisants, xénophobes, antisémites, anti-jeunes, eux aussi guidés par le dégoût ou la fascination. Dégoût de problèmes trop compliqués et fascination pour des solutions simplistes, une voix nette et pure, celle du chef. Une parole s'est alors exprimée, libérée, répandue sans plus de complexe, qu'on croyait évanouie depuis Vichy, et qui n'était que refoulée. J'ai écouté autour de moi, des gens de tous les jours, des gens normaux, comme on dit, et pendant cinq ans, à de notables exceptions près, même à droite, j'ai entendu pis que pendre sur, dans l'ordre décroissant de quantité haineuse : les immigrés, les juifs, les jeunes, les fous.
C'est parti et, pour eux, ça ne s'arrêtera pas là. Mais une nouvelle cible apparait depuis peu. Une cible assez habituelle des conservatismes de tous les pays mais qui, en France, me semblait pourtant définitivement éradiquée du stand de tir aux boucs émissaires. Je veux parler des femmes. Mme Eva Joly a été la première a en faire les frais, pendant la campagne électorale. N'a-t-on pas dit d'elle sur une radio nationale (RTL) que, je cite, "s'appeler Joly avec une tête pareille, c'est de la provocation" ? C'est ignoble. Mais voilà que Cécile Dufflot, Ministre de la République, se fait huer par les députés de droite de l'assemblée nationale parce qu'elle porte une robe à fleurs. Apparemment, ces Messieurs auraient été à la fois choqués et émoustillés par ce petit bout de tissu champêtre un peu trop campagnard et ancillaire pour ne pas être retroussé. Et aujourd'hui, Fleur Pellerin, Ministre de la République, vient de se voir signifier par un journaliste d'Europe 1 qu'elle avait été nommée à son poste "parce qu'elle appartenait à une minorité ethnique et qu'elle était belle". Voilà, c'est parti pour vous, et ça ne s'arrêtera pas là. Attention, Mesdames, vous allez être sans arrêt ramenées à ce qui vous a unilatéralement défini depuis des millénaires, et dont vous vous étiez émancipé de haute lutte, votre corps et ses fonctions, sexuelles et maternelles. Pour beaucoup, les arabes et les juifs sont des créatures que l'on peut assujettir sans déchoir, tout au contraire. Les jeunes doivent obéir et les fous être enfermés. Et bien, pour beaucoup, une femme se doit d'abord d'être belle et de se taire. Il est vrai que ce modèle de "cocotte" est plus courant qu'on ne pense et qu'il s'est affiché tout naturellement aux cotés de Sarkozy le parvenu, en la personne de la régulière Carla (je la cite pour mémoire : " Si j'épouse quelqu'un, ce sera un homme de pouvoir." )et de la favorite Rachida que les hommes et femmes politiques de gauche ont eu l'élégance (ou la bêtise) d'épargner. Je n'ai pas cette pudeur et j'appelle une cocotte une cocotte, comme j'appelle une femme une femme, ce qui, pour moi, n'est pas du tout la même chose. Mais si je fais encore certains distinguos de base, d'autres ne les font déjà plus et, pour eux, une femme, c'est seulement un beau minois juché sur un beau corps dont on jouit et qu'on engrosse (cf Carla encore une fois). Je ne suis pourtant pas un modèle de subtilité, alors Mesdames, je le répète, faites gaffe, faites attention, défendez-vous parce que là, c'est votre tour. Ça peut paraître abstrait, lointain, mais sachez bien que le jour où la droite aura eu la peau d'Audrey Pulvar, elle ne sera pas loin d'avoir la vôtre.
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