mercredi 28 novembre 2012

Que reste-t-il de nos amours ? Cette photo, vieille photo...

Un homme et une femme admirables : Françoise Fabian, Guy Marchand. Je ne sais pas d'où vient la photo. Elle est très belle.
Françoise Fabian. Plutôt que de poster un extrait de l'excellent "la Bonne Année" de Lelouch, je mets un extrait du très bon et plus profond "Vertiges" où elle fait face à un psychiatre fou-furieux campé par Marcello Mastroiani. Elle est splendide. Vous ne l'avez pas vu ? Le film ? Allez-y, c'est Bolognini, c'est garanti !
Je vous donne un truc technique. Dans ce film, Bolognini va systématiquement resserré le cadre sur Mastroiani (et sur lui seul de tous les personnages) par de légers zooms pour marquer l'enfermement qui l'aliène de plus en plus. Mais ça va un peu plus loin, ça devient le signe obsessionnel de sa folie d'accord, mais maladif par lui-même, un marqueur visuel qui lui est attaché, certes, mais qui finit par exister séparement, signe de la folie, et qui nous la communique jusqu'au malaise. Ce parti-pris de mise en scène devient donc signe à part entière, ce qui donne l'impression que le film lui-même est malsain. A la fin, le psychiatre devient complétement fou et les zooms cessent. Le film, et nous avec, sortons de la folie. Heureusement.
Bon, je ne retrouve plus "Vertiges" sur Youtube qui l'a fait sauté, comme vous pouvez le constatez. Il y a, sinon. C'est pas mal aussi. Françoise Fabian : "Faut pas me prendre".!!! Bonus spécial : la Bande Annonce de "Ma nuit chez Maud" de Rohmer. Voilà un très grand film. Un film qui engage. Engageant. Comme la lecture des "Pensées" de Pascal, dont il est beaucoup question. Une remarque en passant sur le terme "engageant" que j'ai employé. Celle de la déperdition incroyable qui s'est opérée au fil des ans dans tous les compartiments du cinéma. Rohmer n'a pas cessé, lui, de concevoir de bons films, mais il faut bien se rendre compte qu'il s'est rabattu, et peut-être volontairement (et là, c'est une erreur ou de la pathologie), sur Lucchini, Dombasle, Ogier, Poupault, Gregory et consort pour les interpréter. Imaginons un instant "Ma nuit chez Maud" avec ce genre d'acteurs, et non pas avec les instruments de haute précision que sont Trintignant, Fabian, Barrault. Vous voyez le tableau ? Beaucoup moins engageant.
Guy Marchand. Impossible de trouver un extrait de "L'acrobate" de Pollet où il incarne une sorte de gentil génie du rare Claude Melki, impossible de trouver un extrait du beau "Loulou" de Pialat où il est simplement parfait, alors je me rabats sur le rigolo "Pt'it con" de Lauzier. 'J'vous opprime, moi, merde !"
Le type qu'il incarne s'appelle Bob Choupon. C'est bien, Lauzier, quand même.
Bonus spécial : Un extrait de "Dans Paris" de Christophe Honoré où Marchand donne la réplique à Louis
Garrel. Bien filmé
.

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