lundi 1 octobre 2012

"Moi, j'aime le Music-Hall..."

Andy Williams est mort. Une chose est sûre, sa version de "Can't take my eyes off of you" lui survivra. Et je sais, par ailleurs, que Jerry Lewis ne va pas très bien. Pour payer mon tribut à ces hommes qui m'ont procuré de belles émotions et des bonnes tranches de rigolade, je mets la vidéo ci-dessous. Il y eut un âge d'or de la télévision américaine, tout droit sorti de Broadway et du Music-Hall, c'était dans les années cinquantes-soixantes. Pour le Show-Business, le divertissement, les américains ont eu ce savoir-faire incomparable. Ils l'ont perdu. Ca s'est perdu partout, en France aussi, au profit d'une production de masse de "spectacles" lénifiants propres, comme dit Patrick Le Lay, à "Faire de la place dans la tête pour Coca-cola". Ce savoir-(dé)faire là, il est apparu après, dans les années quatre-vingts. Au début, à la télé, ils ont bien du faire appel à quelqu'un pour être à l'antenne, quelqu'un qui scotche les gens à leur téléviseurs, et tout naturellement, ils sont allé voir du coté du Music-Hall. Là, on ne peut pas se tromper, il faut maintenir le public en haleine avec des "numéros" minutés à la seconde, le prendre au corps à corps et le travailler jusqu'à emporter le morceau, les faire applaudir. Un jour, ils ont mis de faux applaudissements à la télé et ça a été fini. Restent quelques bons moments de spectacle à tomber par terre, c'est tout, et ce salopard d'Arthur pour nous servir tout ça en mode congelé/décongelé, les pompes funèbres de la télé d'aujourd'hui enterrant sans vergogne le spectacle d'hier, à un coût défiant toute concurrence : un peu de Coca. Beaucoup de Coca.
Bon, c'est pas le tout de s'attendrir, maintenant, c'est l'heure d'Internet. Voici deux preuves de ce savoir-faire passé.
Jerry Lewis et Andy Williams faisant les pitres.
Dean Martin et John Wayne faisant la même chose, à leur manière
Williams - " I'm not used to be yelled at !"
Lewis - " That's how I lost my partner !"
Le voilà, le partenaire.
Martin - " You read your line pretty good, fellow, I can tell you that." Special invisible guest : Frank S.

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