Des fois, ça arrive. C'est pénible, super pénible. L'amour, c'est pas toujours de la tarte. Dans le clip on voit des images de Presley. Sa beauté, son sex-appeal sont frappants. On se dit, de toute façon, toutes les filles sont pour lui. Ça contraste gentiment avec la chanson. Ah, ah, ah, ah, ah.... font les Jordanaires...
lundi 30 décembre 2013
Choisissez le sexe de votre enfant.
Tu vois, il y a ça : "My old flame", ça dit que rien n'a de valeur à coté de cet amour ancien qui a tout cramé ; que c'est du pipeau, de la gnognotte, ce qui arrive maintenant, à coté de la source, de l'incendie originel. Ce n'est chanté que par des femmes ce truc, de Mae West, à Billie Holiday. Pourtant, je connais cette impression. Alors, je suis une femme.
Peggy Lee.
My old flame
I can't even think of his name
But it's funny now and then
How my thoughts go flashing back again
To my old flame
My old flame
My new lovers all seem so tame
For I haven't met a gent
So innocent or elegant
As my old flame
I've met so many men
With fascinating ways
A fascinating gaze in their eyes
Som who sent me up to the skies
But their attempts at love
Were only imitations of
My old flame
I can't even think of his name
But I'll never be the same
Untill I discover what became
Of my old flame
I've met so many men
With fascinating ways
A fascinating gaze in their eyes
Som who sent me up to the skies
But their attempts at love
Were only imitations of
My old flame
I can't even think of his name
But I'll never be the same
Untill I discover what became
Of my old flame
Et puis il y a ça :" Next girl", ça me plaît bien. Pourquoi se faire du mouron ? Les femmes, c'est pas ça qui manque. Alors, la suivante, je vais me la soigner. Lubricité, second degré, et du doigté, surtout du doigté. Allez, Bébé, viens par là. Jusqu'à la prochaine station de métro au moins. Voilà, t'es pas bien là, hein ? C'est joué et chanté par deux mecs. Alors, je suis un mec.
The Black Keys
Peggy Lee.
My old flame
I can't even think of his name
But it's funny now and then
How my thoughts go flashing back again
To my old flame
My old flame
My new lovers all seem so tame
For I haven't met a gent
So innocent or elegant
As my old flame
I've met so many men
With fascinating ways
A fascinating gaze in their eyes
Som who sent me up to the skies
But their attempts at love
Were only imitations of
My old flame
I can't even think of his name
But I'll never be the same
Untill I discover what became
Of my old flame
I've met so many men
With fascinating ways
A fascinating gaze in their eyes
Som who sent me up to the skies
But their attempts at love
Were only imitations of
My old flame
I can't even think of his name
But I'll never be the same
Untill I discover what became
Of my old flame
Et puis il y a ça :" Next girl", ça me plaît bien. Pourquoi se faire du mouron ? Les femmes, c'est pas ça qui manque. Alors, la suivante, je vais me la soigner. Lubricité, second degré, et du doigté, surtout du doigté. Allez, Bébé, viens par là. Jusqu'à la prochaine station de métro au moins. Voilà, t'es pas bien là, hein ? C'est joué et chanté par deux mecs. Alors, je suis un mec.
The Black Keys
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The Black Kays
dimanche 29 décembre 2013
Michael was right under the Rainbow. Just where he belonged.
Damned Michael, Diana and Quincy at the top. Brillant !
Encore un Lumet moyen.
Encore un Lumet moyen.
vendredi 27 décembre 2013
Time will wait. This time.
La plupart des trucs que me fait écouter mon petit frère, j'aime pas. C'est pas mauvais (j'en sais foutrement rien en fait !), je suis simplement trop vieux pour capter je crois. Mais ça, ça c'est bon. Aucun doute, je le sens. Je suis content. Je remue la queue, comme un vieux chien de chasse qui retrouverait ses réflexes sur des traces toutes fraîches. Houndog barking.
mercredi 25 décembre 2013
A taste of 1924
Hier soir, pendant le repas de Noël et entre divers alcools plus ou moins forts, j'ai pu boire un peu d'une goutte millésimée 1924. Bientôt centenaire. et très très virile. Comme me l'a fait remarquer mon hôte : "La polonaise qui en boit au petit déjeuner, elle tousse un peu quand même.". Moi, j'ai fait diverses grimaces à chaque goulée, pour aider à la faire passer. C'était tout à fait fameux.
Les années 20 sont d'une richesse artistique confondantes, l'élan de l'immédiat après-guerre était invraisemblable : Jazz, Surréalisme, Expressionnisme, Dada, Dodécaphonisme, Bauhaus, brillante Littérature européenne et américaine. L'envie était démesurée souvent, la vie parfois. Néanmoins, pour moi, 1924 c'est d'abord ça :
Oui, l’École.
Les années 20 sont d'une richesse artistique confondantes, l'élan de l'immédiat après-guerre était invraisemblable : Jazz, Surréalisme, Expressionnisme, Dada, Dodécaphonisme, Bauhaus, brillante Littérature européenne et américaine. L'envie était démesurée souvent, la vie parfois. Néanmoins, pour moi, 1924 c'est d'abord ça :
Oui, l’École.
Holy Night.
A cette heure là, les oiseaux commencent à chanter. C'est chiant, je ne suis plus seul, seul à dessaouler devant l'écran de mon PC, bien neutre, servile à souhait, qui se prête sans broncher à toutes mes folies solitaires. Je vais perdre un peu de mes moyens. J'aime les oiseaux, comme Saint François d'Assise, comme Olivier Messiaen. Mais pas maintenant, pas là. Là, c'est ma nuit, ma douceur, ma tendresse et toutes les violences possibles. C'est un tableau de marche vierge pour mon ciel charbonneux. Une protestation muette, enfouie dans le noir, révélée par l'ampoule (que personne ne voit). C'est là que je suis. Que je fais des signes incompréhensibles, de loin, bien content de mon tour de vache. Eh, eh, je ne vous parle pas, même si je désespère d'être aussi une cause. J'ai l'imagination fertile pour ça et tout ce qui vous arrivera sera pourtant sans raison, sauf le salut de la mienne, déjà chavirée. S.O.S. S.O.S. Ne venez pas troubler ma quiétude inquiète, si vous me tendez la main, je me couperais le bras. Dans cette nuit que je possède comme on possède une femme, rien ne peut m'atteindre, rien ne changera jamais. Il faut que je veille au grain, chaque nuit que Dieu fait, que je fais, c'est ma seule et invisible hardiesse, c'est ma grande faiblesse, ma torpeur qui vient et dont j'attends qu'elle me cueille au matin, quand les yeux des autres s'ouvrent sur des miracles qui me tueraient au premier effet. Ah, Je me démène, je fais tout mon possible et j'y arrive ! Je suis rattaché au reste du monde comme une presqu'île à la terre. Une lande vierge, juste quelques genêts, le regard en dedans, à l'abri des rades et la côte sauvage plus dangereuse que tous les pilleurs d'épaves. Je m'attache encore, à l'ordinateur, blême si obéissant, idiot. Je suis odieusement conforté dans ma lutte. J'ai fais taire les oiseaux, par un tour mystérieux. Un jour, je dis bien, un jour, ils triompheront de moi, d'une pichenette sonore. D'ici-là, la nuit, je me moque d'eux, de vous, de toi et j'attends qu'il soit trop tard pour chanter. Chanter mon bonheur.
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L'élan créateur est pour demain.
J'ai entendu l'autre jour à la radio un psychiatre ou un psychologue affirmer que l'état dépressif n'avait rien d'anormal et même qu'il était annonciateur de l'acte créateur. Oh la la, les amis, je vous raconte pas ce que je vais vous pondre ! Ça va être dément, les mecs, une véritable Chapelle Sixtine du blog, un Codex total digne de Léonard en 80 000 posts où j'aurais TOUT mis, vous m'entendez, TOUT, et même le reste. Une Bible, un Talmud, Le Coran, la Recherche du Temps Perdu du petit Marcel, l'équivalent de l'oeuvre entière de Jean-luc Goldman (ça commence à bien faire Jean-Jacques, hein ?), tout ça en des pages subtiles et raffinées à l'extrême. Du concentré de Génie, le vrai truc, du pur porc. Enterrés Spinoza, Homère, Cervantes et Shakespeare. Dézingués Patrick Topaloff et Jean Roucas.....J'arrête, là, je ne voudrais pas pérorer par avance sur ce qui va ADVENIR, que rien ne peut empêcher d'arriver et ce qui changera la face de notre planète. Bon, en attendant, je vais prendre mes deux Prozac, un grog et je vais me coucher, je commencerai demain, hein ?. Je vous donnerai régulièrement des nouvelles de ce Grand Oeuvre en marche. N'hésitez pas à me demander si j'oublie, je suis si négligent des fois. Bon, allez, à plus dans le bus et à bientôt en bateau. Ça va être énorme. Purée, j'ai envie de dormir, moi. Énorme. Bonne nuit.
J'avais pensé illustrer ce post par l'intégrale des quatuors a cordes de Beethoven, un truc consistant, quoi. Mais, je sais rester modeste, en dépit du destin grandiose qui m'attend. Un peu de rire de bon goût ne peut pas nuire. Allez, soyons fous : Odeurs.
J'avais pensé illustrer ce post par l'intégrale des quatuors a cordes de Beethoven, un truc consistant, quoi. Mais, je sais rester modeste, en dépit du destin grandiose qui m'attend. Un peu de rire de bon goût ne peut pas nuire. Allez, soyons fous : Odeurs.
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vendredi 20 décembre 2013
Dans la tête de Sigmund et Lucian
Grâce à un outil statistique de Google, je peux savoir ce qui a été tapé dans le moteur de recherche pour qu'une personne tombe sur mon blog (je ne peux pas encore savoir QUELLE personne, mais c'est parce que je ne sais pas paramétrer le bousin et que je m'en fous). Par exemple, là on a tapé "freud, femme nue" pour arriver chez moi. Or, je ne vois qu'un seule chose correspondant à cette requête, c'est un portrait de femme signé Lucian Freud que j'ai posté il y a assez longtemps. Mais en fait, cette recherche peut amener à une autre image, en l’occurrence un dessin assez fameux dont j'ignore l'auteur et qui était peut-être la chose voulue par nos (ils sont 2) internautes anonymes. Comme je suis de bonne composition, moi, l'inverse d'un peine-à-jouir, alors je vais mettre le dessin de Sigmund et une toile de son neveu Lucian. Ca ne change rien à rien, sauf si le surfeur curieux s'avise de regarder l'ensemble de ma page. Fumeux ? Bien possible...
Ron Burgundy is on the loose again.
Je n'aime plus le cinéma. Ça tombe bien, il n'existe plus. A sa place, il y a un business qui vend des shoots d'images qui bougent à tous les agités de la persistance rétinienne. Dans ce registre s'annonce une séquence d'environ 1h45 minutes particulièrement rigolote et débile. Notons, au passage, l'identification du "comique" et du "débile" dans cette nouvelle façon d'aligner les images animées. Alors là, ça s'appelle" "Anchorman 2, the Legend continues", soit, en français "Légendes Vivantes", et c'est avec Will Ferrell et toutes la bande habituelle des productions de Judd Apatow, le nouveau Mogul de la "Comédie" américaine. Ca n'a plus grand-chose à voir avec les délices raffinés de "I was a male war bride" de Hawks, "Adam's rib" de Cukor, "Notre homme Godffrey" de Grégory la Cava où "Les voyages de Sullivan" de Preston Sturges. Ca n'a même rien à voir avec ces "films", rien du tout. N'empêche, je n'avais pas vu une bande annonce aussi drôle, depuis celle de "Dumb & Dumber" Le pitch ? Ouais. L'équipe des quatre gaillards du journal télé de la soirée de San Diego en 1979 est de retour au début des Eighties pour lancer Global News Network, parodie de CNN. Ce film sort pour les fêtes de Noêl aux Etats-Unis et arrivera sur nos écrans en juin. Il a été précédé d'une petite "mise en condition" du public assez inédite puisque les Américains ont pu voir Will Ferrell jouant son rôle de Ron Burgondy, le "Anchorman" imbu de lui-même à l'infini+ 1 sur tout les plateaux de talk-shows et autres journaux télévisés possibles. IL a ainsi aligné les conneries sans sourciller, affublé d'un sérieux sans faille et d'une coupe de cheveux en tungstène, sans parler de sa moustache qui fait de lui, somme toute, un homme assez inquiétant.
La bande-annonce que je vous propose est en anglais. C'est plus compliqué, je l'accorde volontiers, mais elle est bourrée de petites idiosyncrasies étatsuniennes qu'il est bon de saisir. J'insiste sur l'utilisation optimale d'un morceau pseudo-épique de Van Halen qui trouve là sa place définitive et impayable :"Dance the night away". Préparez-vous, mortels, il va falloir tâcher de survivre à un déferlement de bêtise hilarante comme rarement subi !
Messieurs Will Ferrell, Paul Rudd, Steve Carell, David Koechner dans : "Anchorman 2, the Legend continues"
Je n'ai jamais dit que ça allait être facile !
En bonus, Ron Burgundy ravage l'Australie et vampirise l'antenne de "The Project", un talk-show local, très populaire. J'aimerais bien le voir interviewer Vladimir Poutine, par exemple. " Good Evening, I'm Ron Burgundy. Here what's going on in your world tonight." Dit par Lui, ça fait tout de suite peur.
La bande-annonce que je vous propose est en anglais. C'est plus compliqué, je l'accorde volontiers, mais elle est bourrée de petites idiosyncrasies étatsuniennes qu'il est bon de saisir. J'insiste sur l'utilisation optimale d'un morceau pseudo-épique de Van Halen qui trouve là sa place définitive et impayable :"Dance the night away". Préparez-vous, mortels, il va falloir tâcher de survivre à un déferlement de bêtise hilarante comme rarement subi !
Messieurs Will Ferrell, Paul Rudd, Steve Carell, David Koechner dans : "Anchorman 2, the Legend continues"
Je n'ai jamais dit que ça allait être facile !
En bonus, Ron Burgundy ravage l'Australie et vampirise l'antenne de "The Project", un talk-show local, très populaire. J'aimerais bien le voir interviewer Vladimir Poutine, par exemple. " Good Evening, I'm Ron Burgundy. Here what's going on in your world tonight." Dit par Lui, ça fait tout de suite peur.
mercredi 11 décembre 2013
"Foulquier ? Qu'est ce qu'il a pu me faire chier !" Dédé, du Bar des Sports.
Pour certain, c'était Jean-Louis. Pour nous, au "Bar des Sports", c'était tout simplement Jeannot. Au poste dès huit heures pour un premier gorgeon, y débandait pas jusqu'à la fermeture. C'est sûr, il était pas toujours facile. Des fois il avait le vin mauvais. Il saquait pas les étrangers. Son truc à lui, c'était la casquette, pas le voile, la casquette. Quand il pouvait un choper un sans casquette, qu'est ce qu'il prenait le mec ! (Généralement un côte, comme tout le monde.) La fois suivante, le gars avait sa gapette. Il avait compris. Ah, on peut dire qu'il a beaucoup fait pour l'assimimilation, Jeannot. Évidemment, on a dit des choses, comme tout le temps dans les p'tits patelins, qu'il avait travaillé sur une radio d'Etat y'a longtemps, m'enfin, avec nous il écoutait Coach Courbis et Riolo sur R.M.C., comme tout un chacun. Je l'entends encore qui me disait "Y-z-iront pas au Brésil, ces branques, y-zont pas la casquette." Bon, là, il avait faux, mais souvent ça tombait juste. Rien qu'avant-hier, y disait à qui voulait bien l'entendre "Dans quinze jours c'est Noël.". Il était casse-couilles mais y'avait du vrai là-dedans.
Allez, je mets deux photos de Jeannot en ligne. Votez pour celle que vous aimez le plus et je la fais encadrer. Elle fera bien juste à coté du Muscadet, derrière le bar. Allez, à ta santé, l'artiste !
Allez, je mets deux photos de Jeannot en ligne. Votez pour celle que vous aimez le plus et je la fais encadrer. Elle fera bien juste à coté du Muscadet, derrière le bar. Allez, à ta santé, l'artiste !
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Lou Reed est-il mort ?
C'est bizarre quand même, Lou Reed est mort il y a un mois et il fait encore de la pub pour un équipement Haute-Fidélité. Voyez ci-dessous.
Je vais lui filer un coup de pieu dans le coeur à cette vieille vache, histoire qu'il vienne plus nous casser les couilles avec des sentences du genre" My life is music"
Déjà, prends ça dans ta face, Lou, ça va te calmer un peu.
Je te conseille d'écouter ça au casque, bien fort, poète de la marginalité de mes deux.
Je vais lui filer un coup de pieu dans le coeur à cette vieille vache, histoire qu'il vienne plus nous casser les couilles avec des sentences du genre" My life is music"
Déjà, prends ça dans ta face, Lou, ça va te calmer un peu.
Je te conseille d'écouter ça au casque, bien fort, poète de la marginalité de mes deux.
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mardi 10 décembre 2013
L'Amour à Marche ou Crève.
Cette chanson, je l'ai d'abord rêvée. Et un jour, paf ! je l'ai entendue. Ça m'a fait un choc. Y'avait tout : la choriste noire qui crie son mal d'amour, le guitariste blanc cocaïné à mort qui balance son riff funky pour la 350 ième fois de la nuit "Une dernière coco, pour la route", et Boule Noire, concentré d'Amour enfiévré qui tance sa mousmé à coup de canne et la charme sans lui laisser une chance "...comme MOI je t'aime...". La pauvrette y passera, y'a pas et tout le monde est à la limite de perdre la raison. C'est un pandemonium sentimental, une apocalypse d'Amour selon Saint-Funk, et personne n'allait en sortir indemne. J'aime vivre dangereusement, quand j'écoute ce truc-là, je suis à poil et sans défense, à bout de souffle. Seule une rose rouge peut me sauver la mise. Elle a une odeur musquée.
Boule Noire (de son vrai nom George Thurston) est mort en 2007 d'un cancer collorectal. Tu m'étonnes. Voilà t'y pas la profondeur du truc.
Version 1978.
Version 1990
Boule Noire (de son vrai nom George Thurston) est mort en 2007 d'un cancer collorectal. Tu m'étonnes. Voilà t'y pas la profondeur du truc.
Version 1978.
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God Bless Daryl Hall et ses petits gars.
Toujours en live de chez Daryl Hall, une version parfaite du tube de Gnarls Barkley " Crazy", avec le créateur Cee-Lo Green au chant en compagnie du désormais fameux Parrain de la Soul blanche en personne. Il est en sourdine, Hall, et en même temps, il prend une sacrée dimension ; c'est un paradoxe rendu possible par internet, le genre de petit miracle de coup d’œil imprenable sur la création d'artistes très divers qui n'aurait pas eu lieu sans lui. C'est aussi l'illustration parfaite que les artistes ont parfois une idée très claire de ce qu'ils peuvent montrer et de comment le faire. Tout n'est pas encore aux mains des services marketing de tous ordres. Tout n'est pas Daftpunkisé jusqu'au trognon.
Cee Lo - Daryl : "You really think you're in control..."
Daryl : "I really love that song."
Cee Lo - Daryl : "You really think you're in control..."
Daryl : "I really love that song."
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jeudi 5 décembre 2013
Mort de quelqu'un. Mais de qui ?
Il y a des morts qui... et d'autres qui... Par exemple Georges Lautner, oui, ben bof, en fait. Des films assez drôles, assez médiocres aussi, ou plutôt bons, au fond, on s'en fout, ça ou autre chose... Paul Walker, le bellâtre de la franchise "Fast and furious" au 2,5 milliards de gains cumulés. Bon, ben bof aussi, comment pourrais-je trouver le moindre angle d'attaque pour accrocher à ce truc ne serait-ce que cinq minutes ? Même au 18 ième degré c'est nul, " Vroum, Vroum" ; "Pan, Pan" ; "Lime, Lime" ou l'inverse. Ces films vous ôtent des neurones par paquets de mille. Presque aussi fort que le PMU.
Et puis Junior Murvin est décédé lui aussi. Ah oui, là, c'est un peu plus roboratif comme plat. "Police and thieves", c'était lui. Chanté haut perché en 1976, repris par les Clash dans la foulée, imparable, inoxydable. On va l'écouter, hein ? Une chanson, une bonne chanson ça vaut des centaines de films, et même si vous mettez des chefs-d'oeuvres dans ce fléau-là, la balance penchera toujours du coté de la chanson.
Je viens d'apprendre la mort de Nelson Mandela. Là, c'est carrément une secousse tellurique. Cet homme était à la dimension du Monde. Comment a-t-il fait ? Mystère. Quand je pense à ce con d'Eastwood, qui a eu le culot, d'où il est cet enfoiré de fasciste, de rendre hommage à Mandela, avec son "Invictus" de merde. Restons sobre. "Mais où sont passées les gazelles ?" se demandait Lizzy Mercier Descloux en plein apartheid.
"Police and thieves in the street, ooh yeah
Fighting the nation with their guns and ammunitions
Police and thieves in the streets, ooh yeah
Scaring the nation with their guns and ammunitions" clamait Junior Murvin
Et puis Junior Murvin est décédé lui aussi. Ah oui, là, c'est un peu plus roboratif comme plat. "Police and thieves", c'était lui. Chanté haut perché en 1976, repris par les Clash dans la foulée, imparable, inoxydable. On va l'écouter, hein ? Une chanson, une bonne chanson ça vaut des centaines de films, et même si vous mettez des chefs-d'oeuvres dans ce fléau-là, la balance penchera toujours du coté de la chanson.
Je viens d'apprendre la mort de Nelson Mandela. Là, c'est carrément une secousse tellurique. Cet homme était à la dimension du Monde. Comment a-t-il fait ? Mystère. Quand je pense à ce con d'Eastwood, qui a eu le culot, d'où il est cet enfoiré de fasciste, de rendre hommage à Mandela, avec son "Invictus" de merde. Restons sobre. "Mais où sont passées les gazelles ?" se demandait Lizzy Mercier Descloux en plein apartheid.
"Police and thieves in the street, ooh yeah
Fighting the nation with their guns and ammunitions
Police and thieves in the streets, ooh yeah
Scaring the nation with their guns and ammunitions" clamait Junior Murvin
mardi 26 novembre 2013
Daho ? Il est à chiure !
L'autre jour, les relents du dernier titre de Daho m'arrivent aux oreilles. J'entends les rimes en "ure" : "déchirure", "blessure", "usure", bref elles y sont toutes sauf "peinture à l'huile" et "peinture à l'eau". Lamentable sentiment de vide. Et je me mets à penser à Daho, à sa carrière, à ses chansons. Affligeant constat, à part "Week-end à Rome", son premier tube, je n'en connais aucune. Je n'aimais pas particulièrement Alain Bashung mais quand même il me reste plein de choses de lui, et tout spécialement des chansons, matériau fragile s'il en est. Gérard Manset est Dieu, Jacques Dutronc le Diable, et ils chantent, mais quid de Daho ? Une vanité, une étoile morte, un souffle tari (taré) à la racine. Alors pourquoi tout ce tintamarre ? Il est presque aussi nul que Johnny Hallyday !
Les chansons, les Français savent, ou du moins, ils ont su. C'était rive gauche, jazzy, "Jeff", les trucs de moustachus avec du sens ; mais pas la Pop, le Fun, l'éclate sans le cynisme ou la mièvrerie, bref tout le fond de commerce des Anglais, ça, non, ça leur a toujours échappé. Et ce pauvre Daho qui se la joue amateur éclairé de musique anglo-saxonne, Velvet et compagnie ! C'est qu'il est en deviendrait vulgaire, l'indécent !
Le truc, voyez-vous, c'est que ça fascine, ça hypnotise, ça shamanise un homme qui chante, c'est de la Magie. "Obscure Littérature" dirait notre Etienne, maintenant mûr, mature, nature....Stop, stop, stop voici un petit gars qui dure dure, dure, enfin qui est encore là pour quelques temps : Grant Hart, ancien co-leader d'Hüsker Dü, live avec sa seule guitare, enregistré au Brésil. Pourtant, il va mal, ça se voit, à défaut de s'entendre. N'importe, à coté de ce brillant diamant millénaire, Daho n'existe tout simplement pas. Fluctuat nec Mergitur.
Les chansons, les Français savent, ou du moins, ils ont su. C'était rive gauche, jazzy, "Jeff", les trucs de moustachus avec du sens ; mais pas la Pop, le Fun, l'éclate sans le cynisme ou la mièvrerie, bref tout le fond de commerce des Anglais, ça, non, ça leur a toujours échappé. Et ce pauvre Daho qui se la joue amateur éclairé de musique anglo-saxonne, Velvet et compagnie ! C'est qu'il est en deviendrait vulgaire, l'indécent !
Le truc, voyez-vous, c'est que ça fascine, ça hypnotise, ça shamanise un homme qui chante, c'est de la Magie. "Obscure Littérature" dirait notre Etienne, maintenant mûr, mature, nature....Stop, stop, stop voici un petit gars qui dure dure, dure, enfin qui est encore là pour quelques temps : Grant Hart, ancien co-leader d'Hüsker Dü, live avec sa seule guitare, enregistré au Brésil. Pourtant, il va mal, ça se voit, à défaut de s'entendre. N'importe, à coté de ce brillant diamant millénaire, Daho n'existe tout simplement pas. Fluctuat nec Mergitur.
Histoire d'un soir, histoire d'une vie.
Hier soir dans l'émission " Label Pop" de Vincent Théval sur France Musique, excellente intervention de Syvain Vanot sur un sujet qu'il connaît par cœur - à l'occasion d'un coffret-anthologie- Bob Dylan. Vraiment très pro, sans être pontifiant. Il sait à peu près tout et raconte simplement, il donne sa version des faits en s'appuyant sur eux, on écoute, c'est des histoires et presque une petite musique. Comme il devient impossible de trouver quelque chose du Maïtre sur YouTube, j'ai décidé de mettre un de ces classques par Van Morrison et ses Them et un autre par les Walker Brothers.
It's the same old song.
Jake Bugg sort un nouvel album produit par Rick Rubin. Ce dernier a modifié sa politique et il prend désormais les artistes song-writers en début de carrière, dans leur fraîcheur, plutôt que sur le retour comme Johnny Cash et Neil Diamond. Ça change et en même temps c'est pareil. Je ne sais pas ce que vaut l'album de Bugg,"Shrangi-la", ni s'il est à la hauteur des travaux de fin de vie des pré-cités. En tout, cas, comme tout est dans tout et inversement, voici le petit englishe Bugg reprenant très bien un classique d'Oasis. Ceux-ci n'étant pas ceux qu'on croit d'ailleurs. Got it ?
mercredi 20 novembre 2013
2014, c'est SON année.
Et voilà, l'équipe de France est propulsée au Mondial du Brésil grâce à un but de Benzéma et deux de Sakho. Mais, si, en match de barrage pour un ticket brésilien c'est le défenseur central gauche qui marque les buts (enfin, deux sur trois), qui donc les marquera en Coupe du Monde ? llroris ? Abidal ? Roland Courbis ? Nooooon, rien de tout ça ! Didier Deschamps a fourbi son arme secrète, sa surprise du chef : le seul ailier de débordement axial droit ! L'oeil vif, la crête altière, la surcharge pondérale assurant la bonne tenue au sol, le voilà, l'unique, le vrai, le seul : Footix en personne.
Tremblez brasileiros ! Voici le carioca de Corrèze, le forcené de l’Élysée ! Un joueur qui respecte tellement peu sa position sur le terrain qu'il en devient insaisissable, l'Ombre blanche du ballon rond ! Ah, nom de Dieu, ça va chier ! (en plus, en cas de problèmes, il peut avantageusement remplacer un poteau de corner).
Tremblez brasileiros ! Voici le carioca de Corrèze, le forcené de l’Élysée ! Un joueur qui respecte tellement peu sa position sur le terrain qu'il en devient insaisissable, l'Ombre blanche du ballon rond ! Ah, nom de Dieu, ça va chier ! (en plus, en cas de problèmes, il peut avantageusement remplacer un poteau de corner).
mercredi 13 novembre 2013
Jour de Grâce.
Alors là, je craque. Je viens d'apprendre qu'un nouvel opus de Prefab Sprout était sorti. J'écoute, il est bon, et un petit malin de coller une vidéo consistante du jeune Alfred H. par-dessus. Youpi ! En avant toute !
Je mets une photo de Paddy Mac Aloon. Il est resplendissant.
Je mets une photo de Paddy Mac Aloon. Il est resplendissant.
Jour de Colère
Malicieusement, George-Bernard Shaw disait du "Requiem" de Verdi que c'était "son meilleur opéra". Verdi lui disait ne pas être quelqu'un d'"instruit" et ne pas être capable de faire de la "musique savante". Karajan, quand on lui demandait "- Et dieu, dans tout ça ?" répondait "- Je vais bien merci". Ouais, ouais, ouais, on demande à voir, quoi ! Voici. C'est du lourd. Mise en scène Eisensteinienne parfaite.
mardi 12 novembre 2013
Prix littéraires 2013 : Carton plein pour la merde et un petit article vite torché.
Bon, on touche le fond là. Yann Moix vient à peine d'obtenir le prix Renaudot avec son dernier caca nerveux de 1200 feuillets (oui, oui, le Yann Moix de "Podium" !), Bernard Pivot s'extasie encore sur "l'écriture cinématographique" de Claude Lemaître, Goncourt 2013 (eh oui, les gars !), que la troisième couche arrive et nous aplatit définitivement dans la crotte littéraire : Marie Darrieussecq a décroché le Fémina pour un énième plagiat de Mamie Duras ! Ah, on est mal, on est mal, moi, je vous le dis. Mais ne nous laissons pas abattre. Allons-y gaiement. !
Je vais mettre un extrait. C'est le début. Et puis avant un petit prologue simple. Comme un plaisir simple comme il en est parfois. Simplement. Comme au détour d'une rue qu'on connaît. Une silhouette qui disparaît. Puis revient. S'enfuit encore. C'est P.O.L. L'éditeur et celui qui l'aime, elle. Il rit, lui. Elle se répète son nom : P.O.L. Paul-Otchakovsky-Laurens. Il revient, il la prend dans ses bras, la serre. Trop fort. Il aurait pu s'appeler Pierre-Otchoukoiev-Simons. Mais non. Elle le repousse. Plus loin. Trop. Elle pense à sa queue. Sa belle longue queue d'homme. Cet homme nommé P.O.L. Paul-Otchakovsky-Laurens. En atteindrait-elle jamais le bout ?
Bon, je mets le bidule, vous allez voir que j'exagère à peine. Prologue donc, puis début. Beaucoup plus drôle que moi.
"On prend la mer et on atteint un fleuve. On peut
prendre un avion, je ne dis pas. Mais on atteint un
fleuve et il faut entrer dans le fleuve. Parfois il y a
un port, et des grues, des cargos, des marins. Et des
lumières la nuit. Un port sur la part de delta habitable.
Ensuite, il n’y a personne. Seulement des arbres, à
mesure qu’on remonte le fleuve."
"C’était un homme avec une grande idée. Elle la
voyait briller dans ses yeux. Sa pupille s’enroulait en
ruban incandescent. Elle entrait dans ses yeux pour
suivre avec lui le fleuve. Mais elle ne croyait pas à
son projet. Ça ne se ferait jamais, en vrai. Atteint-on
jamais le Congo ?
Il y avait ce qu’il était lui : un problème. Et sa
grande idée coûtait trop d’argent. Demandait trop à
trop de gens. Et pour elle la grande idée était comme
une autre femme, et elle ne voulait pas qu’il la suive.
« À force de penser au Congo je suis devenu un
Congo bruissant de forêts et de fleuves où le fouet
claque comme un grand étendard. » Il lui lisait
Césaire. Qui n’était pas son écrivain préféré. Mais
qui a laissé de bonnes pages, on ne peut pas dire. Et
qui était noir, ça a son importance. Sans doute. Elle
était de là, elle aussi, désormais. Du pays impossible,
avalancheux et débordant.
Chaque matin elle s’éveillait affligée d’une mala-
die de peau. Ses épaules, ses seins, l’intérieur de ses
bras, tout ce qui venait au contact de lui – sa peau
était creusée de lignes, de broderies. Elles couraient,
incrustées. Elle frottait mais ça ne partait pas. Elle se
douchait mais l’eau n’y faisait rien, et dans le miroir
elle voyait, sous la peau, courir les galeries étroites et
régulières, de fins colliers de perles en creux.
La maquilleuse même n’y pouvait rien. Elle qui
était censée jouer la Française diaphane, ni tatouée ni
scarifiée. Le visage est ce qu’on ne voit pas de soi. Le
dos non plus, je vous l’accorde. En se contorsionnant,
on attrape un éclat d’omoplate, un peu de clavicule et
de reins. Mais on porte devant soi son visage comme
une offrande. Il la voyait. Elle ne se voyait que dans
les films ou le miroir. Ce visage intact, où s’impri-
maient d’autant mieux les marques.
Et lui c’était qui ? Un acteur comme elle, second
rôle un peu connu – on connaît sa tête, pas son nom, et
difficile à prononcer. S’il y avait en lui quelque chose
de militant c’était peut-être ça : cette obstination à
garder son nom – faire carrière avec un nom pareil."
Hum, hum, voyez le genre... C'est assez indéfinissable. Que dire ? Bof, ça parle bien tout seul, non ?
Pour se changer les idées. Le Duke et une partie de sa "Congo Square Suite."
Je vais mettre un extrait. C'est le début. Et puis avant un petit prologue simple. Comme un plaisir simple comme il en est parfois. Simplement. Comme au détour d'une rue qu'on connaît. Une silhouette qui disparaît. Puis revient. S'enfuit encore. C'est P.O.L. L'éditeur et celui qui l'aime, elle. Il rit, lui. Elle se répète son nom : P.O.L. Paul-Otchakovsky-Laurens. Il revient, il la prend dans ses bras, la serre. Trop fort. Il aurait pu s'appeler Pierre-Otchoukoiev-Simons. Mais non. Elle le repousse. Plus loin. Trop. Elle pense à sa queue. Sa belle longue queue d'homme. Cet homme nommé P.O.L. Paul-Otchakovsky-Laurens. En atteindrait-elle jamais le bout ?
Bon, je mets le bidule, vous allez voir que j'exagère à peine. Prologue donc, puis début. Beaucoup plus drôle que moi.
"On prend la mer et on atteint un fleuve. On peut
prendre un avion, je ne dis pas. Mais on atteint un
fleuve et il faut entrer dans le fleuve. Parfois il y a
un port, et des grues, des cargos, des marins. Et des
lumières la nuit. Un port sur la part de delta habitable.
Ensuite, il n’y a personne. Seulement des arbres, à
mesure qu’on remonte le fleuve."
"C’était un homme avec une grande idée. Elle la
voyait briller dans ses yeux. Sa pupille s’enroulait en
ruban incandescent. Elle entrait dans ses yeux pour
suivre avec lui le fleuve. Mais elle ne croyait pas à
son projet. Ça ne se ferait jamais, en vrai. Atteint-on
jamais le Congo ?
Il y avait ce qu’il était lui : un problème. Et sa
grande idée coûtait trop d’argent. Demandait trop à
trop de gens. Et pour elle la grande idée était comme
une autre femme, et elle ne voulait pas qu’il la suive.
« À force de penser au Congo je suis devenu un
Congo bruissant de forêts et de fleuves où le fouet
claque comme un grand étendard. » Il lui lisait
Césaire. Qui n’était pas son écrivain préféré. Mais
qui a laissé de bonnes pages, on ne peut pas dire. Et
qui était noir, ça a son importance. Sans doute. Elle
était de là, elle aussi, désormais. Du pays impossible,
avalancheux et débordant.
Chaque matin elle s’éveillait affligée d’une mala-
die de peau. Ses épaules, ses seins, l’intérieur de ses
bras, tout ce qui venait au contact de lui – sa peau
était creusée de lignes, de broderies. Elles couraient,
incrustées. Elle frottait mais ça ne partait pas. Elle se
douchait mais l’eau n’y faisait rien, et dans le miroir
elle voyait, sous la peau, courir les galeries étroites et
régulières, de fins colliers de perles en creux.
La maquilleuse même n’y pouvait rien. Elle qui
était censée jouer la Française diaphane, ni tatouée ni
scarifiée. Le visage est ce qu’on ne voit pas de soi. Le
dos non plus, je vous l’accorde. En se contorsionnant,
on attrape un éclat d’omoplate, un peu de clavicule et
de reins. Mais on porte devant soi son visage comme
une offrande. Il la voyait. Elle ne se voyait que dans
les films ou le miroir. Ce visage intact, où s’impri-
maient d’autant mieux les marques.
Et lui c’était qui ? Un acteur comme elle, second
rôle un peu connu – on connaît sa tête, pas son nom, et
difficile à prononcer. S’il y avait en lui quelque chose
de militant c’était peut-être ça : cette obstination à
garder son nom – faire carrière avec un nom pareil."
Hum, hum, voyez le genre... C'est assez indéfinissable. Que dire ? Bof, ça parle bien tout seul, non ?
Pour se changer les idées. Le Duke et une partie de sa "Congo Square Suite."
mercredi 6 novembre 2013
Blondes have more fun.
J'ai parlé dans un message précédent du coté "Soul" de Lou Reed. Là, je vais mettre une vidéo de "Sweet Jane" au fond assez "funky". Enfin, au niveau musical déjà, et aussi parce que je n'ai jamais vu une pareil bande de branleurs se la jouer aussi à fond même chez les pires groupes noirs échappés des ghettos de Chicago. Le bassiste toise tout le monde d'un air infiniment supérieur (ah, ça devait donner backstage avec Lou, pour savoir qui allait enculer qui !), le guitariste tricote un méli-mélo délétère et groovy et l'organiste moustachu emballe le tout dans un flacon de Benzédrine. Seul le batteur a l'air à peu près d'équerre et, pour le coup, à l'ouest. Quant à Lou Reed, il fait plus petite frappe que jamais. Il parait que ça a été filmé à Paris. Tu parles, en Enfer, oui !
"Normal, vous avez dit normal."
Le Sarkozisme a changé la manière de faire de la politique en France, un peu comme le Berlusconisme l'a fait en Italie. L'ancien Président de la République Française a inventé une façon d'occuper l'espace médiatique qui ne laissait de repos à personne. Pas un jour sans qu'il se donne un motif d'apparaître à la télé, à la radio et surtout sur le net. Il créait ainsi son propre "buzz" à tout propos, se posant en référent ultime de tous ses ministres (qui tonitruaient eux aussi), de toutes les affaires, de tous les fait-divers, de toutes les situations les plus diverses des français alors qu'il ne gouvernait que pour le profit d'une minorité. Cette façon de diriger, plus simplement cette façon d'être a créé un nouveau rapport du pouvoir aux médias et des médias aux Français, un rapport de dépendance. Sarkozy a alimenté quotidiennement en "infos" des médias qui, par essence plus que par intérêt politique, ont dès lors bruissé, frissonné, joui d'apporter une camelote fraîche (et plus souvent rance) à la population. Et tout le monde s'est habitué à cette camelote, à cette came jusqu'à ce que chacun se trouve "modifié" dans sa manière d'appréhender la politique. Presque à leur insu, les citoyens sont tous redevenus des mineurs (le fameux "Je m'énerve pas, j'explique.." de Sarko), des enfants (ou des sujets) soumis à la férule toute puissante du père. Hollande a dit clairement vouloir s'opposer à cette façon de faire, notamment dans le débat télévisé avec son fameux "Moi, Président de la République....etc, etc" mais il n'a pas compris que le mal était fait, et que si une majorité de français voulait une pause, il faudrait bientôt les ré-abreuver de leur drogue politico-people. La presse s'est gaussé de sa compagne dans les premiers temps, mais pour de mauvaises raisons. Pas parce qu'elle détonait après la déclaration d'intention d'Hollande d'être un président "normal", mais parce qu'elle arrivait après la "Reine" légitime de France, belle, riche, italienne, croqueuse d'homme, génitrice, en un mot, une vraie Médicis. Le Président actuel, en faisant de la politique d'une manière pré-sarkoziste, sans occuper avec assiduité le terrain médiatique joue perdant d'avance, et même s'il essaie de se donner la maîtrise "des temps longs", art dans lequel excellait Mitterand, en prédisant quelques temps à l'avance l'inversion de la courbe du chômage, il ne devrait plus laisser à un Premier Ministre atone le soin d'apporter aux Français leur pain quotidien de... De quoi ? D'exaspération ? Ça n'a pas d'importance d'avoir des résultats ou pas, une cohérence ou pas, de trop peser par l'impôt ou pas, ce qui compte vraiment c'est de taquiner, de titiller, et même d’exaspérer, puis de se dresser comme un phallus qui dirait " STOP, C'EST A MOI QUE VOUS AVEZ A FAIRE ! ET VOUS SAVEZ DE QUOI IL EN RETOURNE !" Cette façon là ne me semble pas être trop dans le caractère de Monsieur Hollande et, personnellement, je m'en félicite, mais il ne devrait pas laisser les premiers énervés venus, en l'occurrence les Bretons (d'un énervement étrange à la fois venu du fond des âges et très moderne puisqu'il lie les prolétaires et les patrons dans le même mouvement) bousiller des portiques hors de prix. On pourrait s'interroger longtemps sur ce soubresaut breton et se rappeler aussi la façon dont, dès 2007, Sarkozy avait envoyé un message très clair à la gauche de l’extrême gauche, qui aurait pu s'opposer physiquement à lui, avec l'affaire de Tarnac. On pourrait aussi appeler Hollande à un peu plus de réalisme politique et à tenir compte de ce qui a changé en France sous le mandat de son prédécesseur, à occuper le terrain, lui et sa première dame, (elle est taillée pour le job), à faire mine, à jouer le jeu du papa-poule, papa-martinet. Ce n'est pas ce qui arrivera. J'en sais gré à Monsieur Hollande car cela correspond à mon caractère et je ne suis pas de ceux qui font ou feront du "Hollande-bashing" et se moque de lui pour son manque de goût pour l'autoritarisme. Le prix à payer de cette maldonne politico-médiatique sera exorbitant, c'est certain. Il vaut mieux néanmoins rester attaché à ses valeurs et à certaines façons de faire plutôt que de se renier pour préserver "un état des choses" qui ira fatalement vers le pire, pardon, Le Pen.
En attendant :
Elle est pas belle, la vie ? J'me moque pas. Je trouve ça beau.
En attendant :
Elle est pas belle, la vie ? J'me moque pas. Je trouve ça beau.
mardi 5 novembre 2013
"Walk on the south side."
T. Model Ford est quant à lui mort l'été dernier dans une indifférence quasi générale en France et certainement dans son propre pays.
Voici un de ses titres qui aurait plu à Lou Reed.
D'ailleurs ces salopards du Sud profond sont des gaillards largement aussi durs à cuire que les New-Yorkais pur jus. Un autre exemple.
Vous voyez de quoi il parle ? Du genre de femmes que Robert Crumb adore. Un peu comme celle-là :
Voici un de ses titres qui aurait plu à Lou Reed.
D'ailleurs ces salopards du Sud profond sont des gaillards largement aussi durs à cuire que les New-Yorkais pur jus. Un autre exemple.
Vous voyez de quoi il parle ? Du genre de femmes que Robert Crumb adore. Un peu comme celle-là :
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"Walk on the wild side."
Il y a un coté "noir" de Lou Reed. Non, pas un coté obscur, son coté "wild side", ça tout le monde le connaît, c'était son fond de commerce ; non, mais un coté "black", "Soul train", "funky". Un des ultimes bons trucs qu'il ait fait est d'ailleurs une apparition sur le dernier album en date de Booker T., le clavier d'Otis Redding, qu'il accompagnait à l'époque avec ses MG's : "The Bronx". C'est encore une fois "Walk on the wild side", I mean on the Bronx side of the street, this time.
Et puis, au mitan des années 80, il y eut cette reprise de "Soulman" avec le créateur de la chanson en compagnie d'Issac Hayes, Dave Porter en personne. La chanson originale a du sortir l'année où sortait le premier album du Velvet ou alors un an avant, et Booker T. Jones jouait déjà dessus. Comme il doit jouer sur celle-là. Petite récompense : à la fin, Lou Reed enlève ses lunettes de Rock-Star.
Et puis, au mitan des années 80, il y eut cette reprise de "Soulman" avec le créateur de la chanson en compagnie d'Issac Hayes, Dave Porter en personne. La chanson originale a du sortir l'année où sortait le premier album du Velvet ou alors un an avant, et Booker T. Jones jouait déjà dessus. Comme il doit jouer sur celle-là. Petite récompense : à la fin, Lou Reed enlève ses lunettes de Rock-Star.
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jeudi 31 octobre 2013
Maître yoda is back !
On vient de retrouver 30 minutes d'images inédites de "Stars Wars". Minable ! Ridicule ! Ah, je ris ! Moi, je viens de retrouver Maître Yoda EN PERSONNE, planqué "undercover" chez Europe-Ecologie-les Verts. "A l'origine, la peau de Yoda verte être, alors lui chez les Verts s'encarter" m'a-t-il confié.
mercredi 30 octobre 2013
En partie(s). 2
J'ai pratiquement été élevé par la télévision. Mes deux parents étaient sérieusement occupés à se détruire. Ça laissait du temps. Et quand il ne se détruisaient pas ils entreprenaient de nous détruire, mon frère et moi. Ça donnait envie de se réfugier "ailleurs". Ça tombait bien, un "ailleurs", il y en avait un à la maison : la télé. Ils nous laissaient voir a peu près ce qu'on voulait. Des trucs pas pour nous, pas pour nos âges. Par exemple ça : "Diaboliquement votre" le dernier film de Julien Duvivier.. Ce qu'il vaut ? Je n'en sais rien. J'ai appris bien plus tard à aimer Duvivier, Senta Berger, la musique de François de Roubaix, à trouver Delon pitoyable, mais à travers d'autres films. Celui-là, je ne l'ai pas revu. Pourtant il fait partie de moi, de mon disque dur. Il est gravé à jamais dans mes circuits neuronaux. Il y a plein d'autres films comme lui, vus à la télé, oui, surtout des films - plus que des séries ou des émissions - qui m'ont marqué, sali, transporté, blessé. Qui s'en souciait ? Qui s'en soucie ? Être un petit pervers polymorphe, ça ne dure qu'un temps, pas vrai ? Ça dépend des films.
Ma phobie de certains chiens vient exclusivement de ce film.
Ma phobie de certains chiens vient exclusivement de ce film.
Moi, mes parties et ma Patrie, en partie.
Ce soir, j'ai essayé. J'ai essayé de me faire une idée sur "L'identité malheureuse", le dernier bouquin de Finkielkraut, et plus largement, sur ce qu'on appelle "le débat sur l'identité nationale" en France. J'ai lu, j'ai regardé des trucs sur YouTube. Je n'ai entendu que des paroles de haines éructées par des fous ou des pensums d'universitaires trop sages prêchant pour d'autres de sanglantes révoltes. Bref, j'ai échoué sauf...Sauf à tenter de penser par moi-même, et parmi ces stridences j'ai réussi à émettre un son bien particulier, une note assez claire, et qui surtout me laisse la possibilité de penser encore et encore, d'évoluer sur une sorte de vague porteuse, d'affirmer sans m’arque-bouter, de me tenir sans main-courante. Oh, je n'ai rien inventé, je n'ai rien trouvé de neuf sous le soleil qui chauffe de plus en plus, mais au moins je n'aboie pas, je ne hurle pas et aucune grimace de carnassier délirant ne défigure mon visage d'homme. Alors, je suis plutôt content de moi. Et puis soudain, une idée me vient, me frappe. Tout ça c'est bien beau, cette réflexion, ces idées, mais comment se fait-il que je sois capable de "sentir" en moins d'un quart de seconde que tel ou tel individu, quelle que soit sa couleur de peau ou son appartenance sociale ou politique est un type bien ou une crapule ? C'est infaillible, ça ne loupe pas mais pourquoi et comment ça me vient, ça, c'est mystérieux ? Et ça peut sembler très prétentieux, en plus. On pourrait dire que je fais dans une pensée magique, organique ou essentialiste. Je crois plutôt que c'est le fruit d'une éducation très inquiète, et du poids d'une menace permanente à évaluer sans arrêt. Le Bien et le Mal sont pour moi des catégories concrètes qui s'incarnent dans le "Méchant" et le "Gentil" Le "Méchant" étant celui qui fait du mal (à l'autre) et qui en jouit, le "Gentil" celui qui ne fera pas de mal, peut-être du bien (toujours à l'autre) sans en jouir. C'est infantile, je m'en rends bien compte, mais, pour moi toujours, c'est bien plus opératoire que le concept sartrien de "salaud" ou les principes assertoriquement pratiques kantiens. Sur le sujet qui m'a intéressé ce soir, je dirais, sans que ça engage personne d'autre que moi et mes lubies, que Finkielkraut est plutôt gentil, que Christian Baudelot l'est aussi et que Renaud Camus et Alain Soral sont des types infects et très clairement "méchants". Je note qu'à mon avis, ils se trompent tous dans leurs prises de position par rapport à l'identité nationale et qu'ils feraient tous très bien de relire, non pas Lévi-Strauss (ça commence à bien faire ça), mais Fernand Braudel. Enfin, ça c'est la Raison qui parle, reste l'impression forte que deux des sus-cités sont potentiellement dangereux (Soral, Camus) et les deux autres non (Baudelot, Finkielkraut). Néanmoins, je dois préciser un truc, nuancer un peu.
Sur Finkielkraut. Son bouquin est intitulé "l'Identité malheureuse" à juste titre. Il est malheureux Finkielkraut, très malheureux, et comme tous les types malheureux qui ne comprennent pas pourquoi, il peut devenir dangereux. Vous savez pourquoi il est malheureux ? Il a reçu un beau cadeau, du moins un cadeau qu'il a trouvé beau : la France, et il ne comprend pas que d'autres trouvent le même cadeau dégueulasse.
"Tout un nuancier..." J.P. Nataf, autre juif un peu neurasthénique mais super gentil et pas con du tout. Tiens, je le mets deux fois.
C'est un peu mieux que Bertrand Cantat, non ?
Sur Finkielkraut. Son bouquin est intitulé "l'Identité malheureuse" à juste titre. Il est malheureux Finkielkraut, très malheureux, et comme tous les types malheureux qui ne comprennent pas pourquoi, il peut devenir dangereux. Vous savez pourquoi il est malheureux ? Il a reçu un beau cadeau, du moins un cadeau qu'il a trouvé beau : la France, et il ne comprend pas que d'autres trouvent le même cadeau dégueulasse.
"Tout un nuancier..." J.P. Nataf, autre juif un peu neurasthénique mais super gentil et pas con du tout. Tiens, je le mets deux fois.
C'est un peu mieux que Bertrand Cantat, non ?
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mardi 29 octobre 2013
" Lou Raide is crashed" : Maïtre Ludovici (Arbitre)
Lou Reed est mort. Plutôt que de me lancer dans un panégyrique qui viendrait s'ajouter inutilement à ceux qu'on peut lire un peu partout, je vais essayer de dire quel a été mon rapport à cet homme tout au long de ma vie, qu'il a largement accompagnée.
Vers 12 ou 13 ans j'écoutais "Rock n' roll Animal" sur un magnétophone à pile en contemplant les étoiles avec un ami plus âgé que moi, allongés sur les pelouses bien tondues de la résidence où nous habitions. Les volutes de guitares entremêlées de l'intro de "Sweet Jane" me paraissaient une des choses les plus enchanteresses du monde. Plus tard, je ne pus ré-écouter ces notes sans déplaisir tant cela sentait la boursouflure et le Rock planant des 70's, mais pour le moment, dans la tiédeur d'une nuit d'été, nous confiant, mon ami et moi, des pensées et des envies profondes, cela me semblait une des choses les plus délicieuses que j'aie jamais entendue. La pochette et le nom de la cassette ne laissait pas de m'inquiéter et surtout la pause du blondinet qui l'ornait.
En grandissant, je me suis familiarisé avec la musique de Lou et de son groupe le Velvet, sans pour autant en devenir un inconditionnel. Je laissais à un ami auquel je pense ce soir le soin de devenir fan de l'artiste. Maxime doit être bien triste ces jours-ci.
Il y eut un drame dans ma vie. En conséquence de quoi, je me suis retrouvé dans une minuscule chambre de bonne à faire semblant d'aller à la fac, noyant ma dépression dans l'écoute de musiques tristes. Ma vie racornie par le manque d'argent ne me laissait que le plaisir malsain de ne pas me réveiller avant 13 heures et celui de manger de temps en temps de gigantesques croissants aux abricots. Au lieu de cela, j'aurais bien sûr du m'abreuver à des puits de savoir et m'accrocher aux seins fermes des jeunes femmes, mais non, mon état était par trop morbide.
Là, j'ai rencontré Lou Reed. J'ai acheté son album "Berlin", Dieu sait pourquoi et j'y ai frotté mon désespoir languide, et il m'a doucement, sournoisement, atrocement bercé. J'ai écrit quelques très beaux poèmes à cette époque, j'ai même fait le seul dessin à peu près potable de toute ma vie, je devenais un artiste triste et sophistiqué sous l'influence délétère de ce que j'écoutais jusqu'à plus soif ; toute cette musique de Dandy camé sertie d'arrangements mirifiques. Ah, combien de fois ai-je écouté les flûtes infernales de l'intro de "Sad song" ? Et les cris désespérés des gosses de "The kids" ? Ca avait de tout temps été les miens. Et il y avait un Mur à Berlin, et j'y fracassais ma cervelle sans cesse. Oh, ce petit filet de voix maladif de Lou ! Qu'il se glissait chaque jour un peu plus en moi en me vidant de ma vitalité. J'aurais pu mourir. Au lieu de cela, au moment où ça devenait tangent, on m'a trouvé du travail et je me suis accroché à la vie. Voilà le plus près que j'ai été de Reed.
J'ai laissé tomber Lou Reed jusqu'en 1989 et son album "New-York", celui de la résurrection....Je suis allé le voir en concert à l'Olympia. Le Concert était formidable. Quelques années plus tard j'ai eu honte pour mes amis qui se sont précipités au même Olympia pour voir Le Velvet reformé, alors qu'ils nous bassinaient depuis des lustres avec l'aura impeccable de groupe sans concession au succès du dit Velvet. Il y aurait des choses à dire sur la fidélité à ce qu'on peut être, sur les reniements qu'on doit faire à contre-coeur par force et ceux que l'on fait sans se l'avouer vraiment, qui ne sont au fond que l'aboutissement d'une tendance profonde qui s'émancipe de trop d'illusions qu'on se donnait à soi-même. Lou en connaissait un bout à ce sujet. Dans les années 90 et 2000, il a régulièrement donné de bonnes choses. Il est mort dimanche dernier après une vie bien remplie. Il ne devait pas être facile à vivre mais pas complètement mauvais non plus avec un sacré sens de l'humour bien noir. Il n'aurait jamais tenu si longtemps sinon.
Un clip en forme d'indice pour l'humour. "Modern Dances". 2000
Je mets celle-là parce que Lou y évoque un épisode fondamental de sa vie : les électrochocs qu'on lui a fait subir à son adolescence pour le "guérir" de ses tendances homosexuelles". Ca c'est vraiment ignoble. Il en fait une chanson enragée : "Kill your sons".1974
Vers 12 ou 13 ans j'écoutais "Rock n' roll Animal" sur un magnétophone à pile en contemplant les étoiles avec un ami plus âgé que moi, allongés sur les pelouses bien tondues de la résidence où nous habitions. Les volutes de guitares entremêlées de l'intro de "Sweet Jane" me paraissaient une des choses les plus enchanteresses du monde. Plus tard, je ne pus ré-écouter ces notes sans déplaisir tant cela sentait la boursouflure et le Rock planant des 70's, mais pour le moment, dans la tiédeur d'une nuit d'été, nous confiant, mon ami et moi, des pensées et des envies profondes, cela me semblait une des choses les plus délicieuses que j'aie jamais entendue. La pochette et le nom de la cassette ne laissait pas de m'inquiéter et surtout la pause du blondinet qui l'ornait.
En grandissant, je me suis familiarisé avec la musique de Lou et de son groupe le Velvet, sans pour autant en devenir un inconditionnel. Je laissais à un ami auquel je pense ce soir le soin de devenir fan de l'artiste. Maxime doit être bien triste ces jours-ci.
Il y eut un drame dans ma vie. En conséquence de quoi, je me suis retrouvé dans une minuscule chambre de bonne à faire semblant d'aller à la fac, noyant ma dépression dans l'écoute de musiques tristes. Ma vie racornie par le manque d'argent ne me laissait que le plaisir malsain de ne pas me réveiller avant 13 heures et celui de manger de temps en temps de gigantesques croissants aux abricots. Au lieu de cela, j'aurais bien sûr du m'abreuver à des puits de savoir et m'accrocher aux seins fermes des jeunes femmes, mais non, mon état était par trop morbide.
Là, j'ai rencontré Lou Reed. J'ai acheté son album "Berlin", Dieu sait pourquoi et j'y ai frotté mon désespoir languide, et il m'a doucement, sournoisement, atrocement bercé. J'ai écrit quelques très beaux poèmes à cette époque, j'ai même fait le seul dessin à peu près potable de toute ma vie, je devenais un artiste triste et sophistiqué sous l'influence délétère de ce que j'écoutais jusqu'à plus soif ; toute cette musique de Dandy camé sertie d'arrangements mirifiques. Ah, combien de fois ai-je écouté les flûtes infernales de l'intro de "Sad song" ? Et les cris désespérés des gosses de "The kids" ? Ca avait de tout temps été les miens. Et il y avait un Mur à Berlin, et j'y fracassais ma cervelle sans cesse. Oh, ce petit filet de voix maladif de Lou ! Qu'il se glissait chaque jour un peu plus en moi en me vidant de ma vitalité. J'aurais pu mourir. Au lieu de cela, au moment où ça devenait tangent, on m'a trouvé du travail et je me suis accroché à la vie. Voilà le plus près que j'ai été de Reed.
J'ai laissé tomber Lou Reed jusqu'en 1989 et son album "New-York", celui de la résurrection....Je suis allé le voir en concert à l'Olympia. Le Concert était formidable. Quelques années plus tard j'ai eu honte pour mes amis qui se sont précipités au même Olympia pour voir Le Velvet reformé, alors qu'ils nous bassinaient depuis des lustres avec l'aura impeccable de groupe sans concession au succès du dit Velvet. Il y aurait des choses à dire sur la fidélité à ce qu'on peut être, sur les reniements qu'on doit faire à contre-coeur par force et ceux que l'on fait sans se l'avouer vraiment, qui ne sont au fond que l'aboutissement d'une tendance profonde qui s'émancipe de trop d'illusions qu'on se donnait à soi-même. Lou en connaissait un bout à ce sujet. Dans les années 90 et 2000, il a régulièrement donné de bonnes choses. Il est mort dimanche dernier après une vie bien remplie. Il ne devait pas être facile à vivre mais pas complètement mauvais non plus avec un sacré sens de l'humour bien noir. Il n'aurait jamais tenu si longtemps sinon.
Un clip en forme d'indice pour l'humour. "Modern Dances". 2000
Je mets celle-là parce que Lou y évoque un épisode fondamental de sa vie : les électrochocs qu'on lui a fait subir à son adolescence pour le "guérir" de ses tendances homosexuelles". Ca c'est vraiment ignoble. Il en fait une chanson enragée : "Kill your sons".1974
mardi 22 octobre 2013
"La Torpille, Esther, la Torpille !".
Georges Descrières est décédé. Acteur monocorde, je ne l'ai jamais vu jouer qu'un seul personnage qu'il baladait au fil des feuilletons de l'ORTF et des pièces d'Au Théâtre Ce Soir. Deux ou trois tics auront suffi à ériger en une quasi perfection une quasi nullité d'une efficacité redoutable. Une fois qu'on a vu le bonhomme dans "Arsène Lupin" ou "Sam et Sally", on le l'oublie plus. Je me souviens donc, et avec une certaine nostalgie, de ces années brumeuses d'éveil sexuel où ses partenaires féminins, Corinne Le Poulain et Nicole Calfan, enchantaient mes pupilles et certains de ces partenaires masculins, Henri Vilorgeux par exemple, brillaient de malice
Corinne le Poulain....Ah, j'aurais donné je ne sais quoi pour l'embrasser. Quelle coquine elle faisait ! C'est comme Danielle Lebrun dans "Vidocq". Aie, Aie, Aie, rien que d'y penser, je ....
suis ému. Nicole Calfan ? Je suis sorti avec elle peu de temps après la série.
Bon, foin de ses souvenirs télévisuels que je pourrais partager à satiété avec nombre d'érotomanes de mon âge, c'est pas le tout, mais il faut rendre hommage à Descrières et comme, au fond, j'en ai presque rien a foutre de Descrières, je vais quand même mettre Corinne le Poulain qui nous fournira à tous un grain à moudre assez mettons.... présentable.
La voici dans un bout du feuilleton tiré de Balzac, "Splendeur et misère des courtisanes". C'est d'une qualité à couper le souffle. Aussi bon que du très bon cinéma ; d'ailleurs, à cette époque-là, le cinéma, au sens classique du mot, était à la télévision. Georges Géret est parfait en Vautrin, Corinne le Poulain au delà de tout qualificatif raisonnable.
Mais pourquoi Géret assène-t-il à le Poulain :"La Torpille, Esther, La torpille ! " ? Et bien c'est qu'Esther était réputée, avant de connaître la rédemption par l'amour du jeune Lucien, pour être une des courtisanes les plus aptes sur la place de Paris à faire sombrer les fortunes les plus solides.
C'est pas de moi, c'est du Balzac !
Bon, je vais quand même mettre un bout de Georges Descrières, vous allez voir, il est impayable, quand à Corinne le Poulain, elle est au delà de tout qualificatif raiSOOONNNNNable. Ouf, ça va mieux.
Corinne le Poulain....Ah, j'aurais donné je ne sais quoi pour l'embrasser. Quelle coquine elle faisait ! C'est comme Danielle Lebrun dans "Vidocq". Aie, Aie, Aie, rien que d'y penser, je ....
suis ému. Nicole Calfan ? Je suis sorti avec elle peu de temps après la série.
Bon, foin de ses souvenirs télévisuels que je pourrais partager à satiété avec nombre d'érotomanes de mon âge, c'est pas le tout, mais il faut rendre hommage à Descrières et comme, au fond, j'en ai presque rien a foutre de Descrières, je vais quand même mettre Corinne le Poulain qui nous fournira à tous un grain à moudre assez mettons.... présentable.
La voici dans un bout du feuilleton tiré de Balzac, "Splendeur et misère des courtisanes". C'est d'une qualité à couper le souffle. Aussi bon que du très bon cinéma ; d'ailleurs, à cette époque-là, le cinéma, au sens classique du mot, était à la télévision. Georges Géret est parfait en Vautrin, Corinne le Poulain au delà de tout qualificatif raisonnable.
Mais pourquoi Géret assène-t-il à le Poulain :"La Torpille, Esther, La torpille ! " ? Et bien c'est qu'Esther était réputée, avant de connaître la rédemption par l'amour du jeune Lucien, pour être une des courtisanes les plus aptes sur la place de Paris à faire sombrer les fortunes les plus solides.
C'est pas de moi, c'est du Balzac !
Bon, je vais quand même mettre un bout de Georges Descrières, vous allez voir, il est impayable, quand à Corinne le Poulain, elle est au delà de tout qualificatif raiSOOONNNNNable. Ouf, ça va mieux.
vendredi 18 octobre 2013
Léonarda et moi.
J'aimerais bien que l'affaire de la petite Léonarda et de sa famille expulsée de France m'inspire quelque chose de clair, de net, de précis. Mais non, toute cette histoire est bien trop compliquée sur le fond pour que j'en tire un enseignement ou même quelque chose, ne serait-ce qu'une idée minuscule qui puisse orienter la compassion et la colère que je sens poindre en moi. Car elle est pourtant là, la petite Léonarda, je la vois, je l'entends, je ne peux pas y échapper, et je ne le veux pas d'ailleurs, et malgré tout, malgré l'évidence du problème je suis incapable d'articuler deux pensées à peu près sensée sur ce qui lui arrive. Et puis la colère et la compassion sont toujours là, elles aussi, alors, est-ce que je vais finir par cracher une brève maxime haineuse ou lénifiante en guise de réflexion comme vont le faire la plupart des gens ? Est ce que je vais aller dans la rue comme un con de lycéen (que j'ai été) ? Est ce que je vais gueuler dans le PMU du coin avec les autres loups, ce soir, après une douzaine de demis ?
Non.
Mais j'avoue mon impuissance et je mets au défi quiconque de réussir à expliquer le bordel mondial dont cette "affaire" n'est qu'un des pénibles symptômes.
Un être humain moyen mesure dans les 1,70 mètre, pour a peu près 70 kilos. S'il va à pied, son rayon d'action consiste en une vingtaine de kilomètres qu'il peut parcourir aller et retour en une journée. Il a une famille qui lui cause des soucis permanents et des voisins parfois gênants. Même à cette échelle là, l'homme est incapable de se maîtriser et de maîtriser ce qui l'entoure, comment voulez-vous qu'il appréhende par la pensée un espace-temps, le sien, qui a désormais l'échelle du Monde tout entier ? C'est strictement impossible, c'est trop compliqué, et même les plus grands esprits s'y cassent sans arrêt les dents, qu'ils ont de lait pour le coup.
Alors qu'est ce que je fais de Léonarda, moi, minuscule humain français du vingt et unième siècle, si je ne veux pas sombrer dans la caricature Finkielkraut/Soral/Mélenchon/Le Pen ?
Je vais vous dire.
Je vais passer outre toute cette merde, parce que la petite Leonarda, son père, l'Etat Français, L'Union Européenne, tout ça, c’en de sacrément belles de caricatures et je les laisse aux spécialistes sus-mentionnés, et moi, et bien je veux garder mon visage d'Homme. Alors je vais me coller un sourire sur les lèvres du dit visage et je vais tout simplement penser à autre chose, quelque chose de léger et de gai. Quoi ? C'est tout sauf vos oignons.
En attendant, pour votre gouverne :
Non.
Mais j'avoue mon impuissance et je mets au défi quiconque de réussir à expliquer le bordel mondial dont cette "affaire" n'est qu'un des pénibles symptômes.
Un être humain moyen mesure dans les 1,70 mètre, pour a peu près 70 kilos. S'il va à pied, son rayon d'action consiste en une vingtaine de kilomètres qu'il peut parcourir aller et retour en une journée. Il a une famille qui lui cause des soucis permanents et des voisins parfois gênants. Même à cette échelle là, l'homme est incapable de se maîtriser et de maîtriser ce qui l'entoure, comment voulez-vous qu'il appréhende par la pensée un espace-temps, le sien, qui a désormais l'échelle du Monde tout entier ? C'est strictement impossible, c'est trop compliqué, et même les plus grands esprits s'y cassent sans arrêt les dents, qu'ils ont de lait pour le coup.
Alors qu'est ce que je fais de Léonarda, moi, minuscule humain français du vingt et unième siècle, si je ne veux pas sombrer dans la caricature Finkielkraut/Soral/Mélenchon/Le Pen ?
Je vais vous dire.
Je vais passer outre toute cette merde, parce que la petite Leonarda, son père, l'Etat Français, L'Union Européenne, tout ça, c’en de sacrément belles de caricatures et je les laisse aux spécialistes sus-mentionnés, et moi, et bien je veux garder mon visage d'Homme. Alors je vais me coller un sourire sur les lèvres du dit visage et je vais tout simplement penser à autre chose, quelque chose de léger et de gai. Quoi ? C'est tout sauf vos oignons.
En attendant, pour votre gouverne :
Clap de fin pour le Cinéma des frères Lumières à Lyon en 2013.
Bon, là, c'est vraiment fini de chez fini. A l'heure où l'institut Lumière de Lyon nous propose dans le même mouvement de célébrer Henri Verneuil ("Cinéaste capable du meilleur comme du pire", dixit Bertrand Tavernier) et donc de refermer définitivement sur lui-même le grand livre de l'aventure fantastique et fantasmatique que fut le Cinéma, que faire ? si ce n'est une toute petite proposition d'un ajout minuscule, d'une dernière critique, humble et sensée du grand exégète de ce Livre flamboyant que fut Serge Daney ?
Que dit-il ? Oh c'est un petit codicille, des choses modestes et vraies que personne ou presque ne peut plus entendre, "l'énergie de faire quelques réflexions" comme il disait lui-même avec lassitude. Daney nous a appris plein de choses sur le Cinéma. Il le dit dans la vidéo, c'était son boulot de critique. Il nous a aussi appris à lui dire adieu, un peu comme lui l'a tristement fait à la fin de sa vie. C'est très appréciable. Ca aide à faire son deuil.
Essayez de faire abstraction du bastringue alentour, de Melvil Poupaud, de la Cinémathèque, du cérémonial dévot des quelques fêlés qui sont là, bof, ça n'a guère d'importance, et concentrez vous sur la parole de Daney. Ça jaillit, c'est limpide, vif ; une source intarissable. C'est pas un bel enterrement, ça ? Imaginez-vous que vous auriez pu mourir juste après avoir vu "Django Unchained" (Tarantino étant une sorte de Verneuil américain) sans avoir écouté ça ! Ça dure huit minutes.
Que dit-il ? Oh c'est un petit codicille, des choses modestes et vraies que personne ou presque ne peut plus entendre, "l'énergie de faire quelques réflexions" comme il disait lui-même avec lassitude. Daney nous a appris plein de choses sur le Cinéma. Il le dit dans la vidéo, c'était son boulot de critique. Il nous a aussi appris à lui dire adieu, un peu comme lui l'a tristement fait à la fin de sa vie. C'est très appréciable. Ca aide à faire son deuil.
Essayez de faire abstraction du bastringue alentour, de Melvil Poupaud, de la Cinémathèque, du cérémonial dévot des quelques fêlés qui sont là, bof, ça n'a guère d'importance, et concentrez vous sur la parole de Daney. Ça jaillit, c'est limpide, vif ; une source intarissable. C'est pas un bel enterrement, ça ? Imaginez-vous que vous auriez pu mourir juste après avoir vu "Django Unchained" (Tarantino étant une sorte de Verneuil américain) sans avoir écouté ça ! Ça dure huit minutes.
jeudi 17 octobre 2013
C'est du bois, Dusapin ou de la merde ?
Alors, Pascal Dusapin c'est de l'Art ou du cochon ? La question s'est toujours posée tant ce mec la surjoue définitivement "génial", gravant lui-même en lettres d'or son nom au frontispice de dame Postérité. Il y a anguille sous roche. Tous les génies que j'ai eu l'occasion de voir, d'entendre et même de rencontrer se ressemblent. Ce sont des gens humbles et ils ne la ramènent pas à tout bout de champ. Ils ont deux ou trois obsessions qu'ils font fructifier tranquillement et se tiennent légèrement en retrait du boucan médiatique. Dusapin, c'est l'inverse, il veut exceller partout et se démerde pour être toujours sous les feux de l'actualité. C'est plutôt bien ce qu'il fait mais est-ce que ça passera la rampe du Temps ?
Un indice. L'autre jour, il était l'invité de Jean-Pierre Derrien sur France-Musique et ce dernier lui demande ce qu'il lit en ce moment. Je ne sais plus ce qu'il répond mais il ne peut s'empêcher de rajouter : "Je lis beaucoup, je l'ai commencé (le bouquin) avant-hier et je l'aurais fini ce soir". Pourquoi cette précision inutile si ce n'est pour se faire mousser ? Dusapin, il est vaniteux, très vaniteux, et généralement, à l'usage, l'Art des gens vaniteux se révèle vain. A suivre...de loin.
Jouons-là donc malin. Henri Dutilleux, compositeur français de musique contemporaine est devenu un "classique" incontournable de son vivant. Son corpus d’œuvres est très restreint mais essentiel, alors je vais plutôt me rabattre sur lui pour mettre un morceau qui tienne la route (en attendant que Gérard Pesson daigne enfin nous offrir son foutu concerto). En plus (ou naturellement, au choix) Il n'était pas vaniteux.
"Tout un monde lointain". Je mets la première partie du concert, si vous aimez, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Un indice. L'autre jour, il était l'invité de Jean-Pierre Derrien sur France-Musique et ce dernier lui demande ce qu'il lit en ce moment. Je ne sais plus ce qu'il répond mais il ne peut s'empêcher de rajouter : "Je lis beaucoup, je l'ai commencé (le bouquin) avant-hier et je l'aurais fini ce soir". Pourquoi cette précision inutile si ce n'est pour se faire mousser ? Dusapin, il est vaniteux, très vaniteux, et généralement, à l'usage, l'Art des gens vaniteux se révèle vain. A suivre...de loin.
Jouons-là donc malin. Henri Dutilleux, compositeur français de musique contemporaine est devenu un "classique" incontournable de son vivant. Son corpus d’œuvres est très restreint mais essentiel, alors je vais plutôt me rabattre sur lui pour mettre un morceau qui tienne la route (en attendant que Gérard Pesson daigne enfin nous offrir son foutu concerto). En plus (ou naturellement, au choix) Il n'était pas vaniteux.
"Tout un monde lointain". Je mets la première partie du concert, si vous aimez, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
mardi 15 octobre 2013
Le Swing. Le Duke. Le Swing du Duke. Et le Pain béni.
Bon, j'ai parlé de Walt Disney dans le post précédent. C'est bien beau Disney, enfin, ça l'était, mais pour nous, les adultes aux grandes oreilles, aux grands yeux, aux grandes mains où sont le Cotton Club et la Revue Nègre, Les Nicolas Brother et Joséphine Baker ?
Je vous passe les chamailleries de gauche politiquement correctes qui tentèrent a posteriori d'esquinter Ellington à Harlem et Baker aux Folies Bergères alors que, chacun de leur coté,, chacun à leur manière, ils chamboulaient des têtes qui s'emplissaient de Swing et de sexes de toutes les couleurs, d'Amour et de Musique.
Non, je ne vais pas ergoter, juste mettre deux petits films qui font du bien. Joséphine Baker agenouillant un public aux anges de ses deux seins vainqueurs (Cf Delacroix) et Ellington enfonçant le clou d'une vérité première à grand coup de génie sans comparaison possible.
Baker au Casino de Paris en 1931 : Voici le lien pour l'avoir. C'est muet.
http://youtu.be/86HqDSY9l9A
Ellington en 1943. Magistral.
Je vous passe les chamailleries de gauche politiquement correctes qui tentèrent a posteriori d'esquinter Ellington à Harlem et Baker aux Folies Bergères alors que, chacun de leur coté,, chacun à leur manière, ils chamboulaient des têtes qui s'emplissaient de Swing et de sexes de toutes les couleurs, d'Amour et de Musique.
Non, je ne vais pas ergoter, juste mettre deux petits films qui font du bien. Joséphine Baker agenouillant un public aux anges de ses deux seins vainqueurs (Cf Delacroix) et Ellington enfonçant le clou d'une vérité première à grand coup de génie sans comparaison possible.
Baker au Casino de Paris en 1931 : Voici le lien pour l'avoir. C'est muet.
http://youtu.be/86HqDSY9l9A
Ellington en 1943. Magistral.
Le Livre. La jungle. Le Livre de La Jungle.
On m'a dit l'autre jour que Walt Disney s'était attiré les foudres de certaines bonnes âmes concernant le supposé "racisme" de son film "Le livre de la jungle" car les singes y seraient la transposition des noirs américains.
Évidemment, tout le monde se souvient de la scène merveilleuse où le Roi Louis danse un swing du feu de Dieu en implorant Mowgli de lui donner le secret des Hommes : comment faire le feu ? En fait, tout part de là. Et tout s'arrête là. "Le livre de la jungle" est un film assez complexe. Il est tiré d'un grand livre de Rudyard Kipling, auteur remarquable et l'adaptation est plutôt réussie. Il va de soi que, ni Kipling, ni les studios Disney ne pouvaient faire des singes des personnages simples. Vous avez déjà vu des grands singes de près ? Ca questionne tout de suite. Oui, cette question là, cette question de la limite entre eux et nous, de ce qui nous fonde nous autres, hommes. Il n'est pas de réponses simples, sauf pour les cons. En tout cas, si vous demandez à des mômes qui ont vu "Le livre de la jungle" ce qu'ils pensent des singes, ils vous répondront qu'ils sont drôles, rigolos, malins, un peu trop, qu'ils dansent bien et écoutent une musique encore meilleure que leur danse. Voilà jusqu'où voient les mômes avant qu'on ne leur remplisse la tête de merdes soit-disant "adultes" qui "élargissent" leurs horizons.
Je vais donc mettre "La chanson du roi Louis" ("I want to be like you" en anglais), en hommage à Walt Disney, à sa bande d'animateurs de génie, à Rudyard Kipling, à Baloo (qui craque, comme de juste "Im gone, man, solid gone.") et à Louis Prima qui chante, et qui était blanc.
Évidemment, tout le monde se souvient de la scène merveilleuse où le Roi Louis danse un swing du feu de Dieu en implorant Mowgli de lui donner le secret des Hommes : comment faire le feu ? En fait, tout part de là. Et tout s'arrête là. "Le livre de la jungle" est un film assez complexe. Il est tiré d'un grand livre de Rudyard Kipling, auteur remarquable et l'adaptation est plutôt réussie. Il va de soi que, ni Kipling, ni les studios Disney ne pouvaient faire des singes des personnages simples. Vous avez déjà vu des grands singes de près ? Ca questionne tout de suite. Oui, cette question là, cette question de la limite entre eux et nous, de ce qui nous fonde nous autres, hommes. Il n'est pas de réponses simples, sauf pour les cons. En tout cas, si vous demandez à des mômes qui ont vu "Le livre de la jungle" ce qu'ils pensent des singes, ils vous répondront qu'ils sont drôles, rigolos, malins, un peu trop, qu'ils dansent bien et écoutent une musique encore meilleure que leur danse. Voilà jusqu'où voient les mômes avant qu'on ne leur remplisse la tête de merdes soit-disant "adultes" qui "élargissent" leurs horizons.
Je vais donc mettre "La chanson du roi Louis" ("I want to be like you" en anglais), en hommage à Walt Disney, à sa bande d'animateurs de génie, à Rudyard Kipling, à Baloo (qui craque, comme de juste "Im gone, man, solid gone.") et à Louis Prima qui chante, et qui était blanc.
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mardi 8 octobre 2013
Heartbreak Hotel.
Pim Poum Pam
C'est le coeur
C'est le coeur qui bat une bancale mesure
Qui pèse un peu sur la poitrine
Pam Pim Poum
Près de la pointe que je sens quand je souffle
C'est le cœur qui avance
Sans bouger
C'est mon cœur triste qui fanfaronne
Et résonne et Pam, et Poum, et Pim
Il saute un coup de systole
Oh, comme il rigole !
Il voudrait une main forte
Qui, Pam Poum Pim
Le presserait bien fort
Comme une orange sanguine
C'est un bel effort pour une dernière idée
Mais c'est encore moi qu'il l'ai
J'entends Pim Pam, Poum
mon cœur qui bat
Et les petites douleurs viennent
Me font signe
De me taire et de laissez faire
Pam Poum Pim
Moi, je ne voudrais plus rien
Pourtant c'est bien moi qui meurt
Mon petit coeur
Si tu t'arrêtes
Pam, Poum, Pim
Je te laisserais faire
Je m'occupe d'autres
Petites misères
Et je laisse suspendu à ta bonne volonté
Poum Pim Pam
Le soin délicat de me tuer
La La La La
lundi 7 octobre 2013
Mon Royaume pour un riff ! (William Shake n' Spear)
Jools Holland est un des membres fondateurs du groupe Squeeze, fleuron de la Pop anglaise de la fin des Seventies et du début des Eighties.
A cette époque un déferlement de Popeux grand-bretons envahissait les ondes et les Hit-Parades mondiaux. Leur points communs ? Au moins deux : une classe naturelle de song-writer très haut de gamme, et un culot insensé qui ne laissait pas la moindre part au doute et toute sa place à l'inventivité. Le Monde allait voir ce qu'il allait voir. Effectivement nous vîmes, nous entendîmes, et nous nous rendîmes à ces César et Brutus de la suite d'accord qui change tout.
Alors il y avait, entre autre,
Jools Holland, donc, au sein de Squeeze. Dans ce clip-là, on ne peut pas le louper. Il est au piano.
Elvis Costello : Lipstick Vogue Nick Lowe : So it goes Joe Jackson : Got the Time The Vapors : Turning japanese. Et pour la bonne bouche (celui-là personne ne se vante de l'aimer) Bram Tchaikovsky ! Girl of my dream. Il y en avait tant d'autres, Madness, Les Jam, XTC, The Undertones, les Cure etc, etc, etc.... Il fallait bien ça pour refaire un peu pencher la balance de ce coté-ci de l'Atlantique après la vague amerloque des Blondie, Talking Heads, Television, les Ramones, Mink de Ville etc, etc, etc...
A cette époque un déferlement de Popeux grand-bretons envahissait les ondes et les Hit-Parades mondiaux. Leur points communs ? Au moins deux : une classe naturelle de song-writer très haut de gamme, et un culot insensé qui ne laissait pas la moindre part au doute et toute sa place à l'inventivité. Le Monde allait voir ce qu'il allait voir. Effectivement nous vîmes, nous entendîmes, et nous nous rendîmes à ces César et Brutus de la suite d'accord qui change tout.
Alors il y avait, entre autre,
Jools Holland, donc, au sein de Squeeze. Dans ce clip-là, on ne peut pas le louper. Il est au piano.
Elvis Costello : Lipstick Vogue Nick Lowe : So it goes Joe Jackson : Got the Time The Vapors : Turning japanese. Et pour la bonne bouche (celui-là personne ne se vante de l'aimer) Bram Tchaikovsky ! Girl of my dream. Il y en avait tant d'autres, Madness, Les Jam, XTC, The Undertones, les Cure etc, etc, etc.... Il fallait bien ça pour refaire un peu pencher la balance de ce coté-ci de l'Atlantique après la vague amerloque des Blondie, Talking Heads, Television, les Ramones, Mink de Ville etc, etc, etc...
British Soul I heard.
Un duo, non, un trio de pure British Soul. Amy Winehouse, Paul Weller et Jools Holland. Holland profite du passage des deux premiers et de la haute tenue de leur version du classique de Marvin Gaye pour se faire valoir et faire valoir la qualité de son Big Band. Effectivement, ça donne. Mais au fait qui c'est Jools Holland ? Lui qui remplace si bien ce con de Nagui au poste d'animateur d'émission de musique haut-de-gamme à la télé ? Réponse dans le prochain post.
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Bang ! Bang ! T'es mort !
La chanson française de tournure classique recèle de bien belles choses, toutes époques confondues. En voici une signée Bécaud/Amade chantée par Jean-Claude Pascal. Dans la vidéo on voit des affiches des films dans lesquels Pascal a tourné. Ils sont tous oubliés maintenant. Pourtant, il y en a des bons (relativement).
Paroles magnifique de Louis Amade, Préfet de la République Française et Poète.
Paroles magnifique de Louis Amade, Préfet de la République Française et Poète.
Octobre.
La nuit en Octobre certains souvenirs usent encore un peu plus. Il n'y a presque plus de corde sur laquelle tirer et le peu qui reste blesse les mains et le cœur. Même sur une Rumba triste les cuivres claquent comme un vent rageur.
Un bout de Musset.
Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !
Un bout de Musset.
Honte à toi qui la première
M'as appris la trahison,
Et d'horreur et de colère
M'as fait perdre la raison !
Honte à toi, femme à l'oeil sombre,
Dont les funestes amours
Ont enseveli dans l'ombre
Mon printemps et mes beaux jours !
C'est ta voix, c'est ton sourire,
C'est ton regard corrupteur,
Qui m'ont appris à maudire
Jusqu'au semblant du bonheur ;
C'est ta jeunesse et tes charmes
Qui m'ont fait désespérer,
Et si je doute des larmes,
C'est que je t'ai vu pleurer.
Honte à toi, j'étais encore
Aussi simple qu'un enfant ;
Comme une fleur à l'aurore,
Mon coeur s'ouvrait en t'aimant.
Certes, ce coeur sans défense
Put sans peine être abusé ;
Mais lui laisser l'innocence
Était encor plus aisé.
Honte à toi ! tu fus la mère
De mes premières douleurs,
Et tu fis de ma paupière
Jaillir la source des pleurs !
Elle coule, sois-en sûre,
Et rien ne la tarira ;
Elle sort d'une blessure
Qui jamais ne guérira ;
Mais dans cette source amère
Du moins je me laverai,
Et j'y laisserai, j'espère,
Ton souvenir abhorré !
It's the same old song !
C'est la même chanson...
Pure tradition française. Serge Gainsbourg - La noyée.
Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t'éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.
De temps en temps, tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.
Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos curs et nos têtes,
A jamais, nous réunit
Pure tradition américaine. Neil Young - Down by river
Be on my side,
I'll be on your side,
baby
There is no reason
for you to hide
It's so hard for me
staying here all alone
When you could be
taking me for a ride.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
You take my hand,
I'll take your hand
Together we may get away
This much madness
is too much sorrow
It's impossible
to make it today.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
Be on my side,
I'll be on your side,
baby
There is no reason
for you to hide
It's so hard for me
staying here all alone
When you could be
taking me for a ride.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
Pure tradition française. Serge Gainsbourg - La noyée.
Tu t'en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t'éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.
De temps en temps, tu t'enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m'attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.
Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos curs et nos têtes,
A jamais, nous réunit
Pure tradition américaine. Neil Young - Down by river
Be on my side,
I'll be on your side,
baby
There is no reason
for you to hide
It's so hard for me
staying here all alone
When you could be
taking me for a ride.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
You take my hand,
I'll take your hand
Together we may get away
This much madness
is too much sorrow
It's impossible
to make it today.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
Be on my side,
I'll be on your side,
baby
There is no reason
for you to hide
It's so hard for me
staying here all alone
When you could be
taking me for a ride.
Yeah, she could drag me
over the rainbow,
send me away
Down by the river
I shot my baby
Down by the river,
Dead, oh, shot her dead.
vendredi 27 septembre 2013
Oh les filles, Oh les filles !
Il est vrai que mon rapport aux femmes est parfois compliqué et que je fais aussi parfois preuve, dans ce blog, d'un brin de mauvaise humeur, voire d'un brin de mauvaise foi à leur égard, confinant presque à la misogynie. (Tout le monde n'est pas Sacha Guitry) Enfin, quand on sait d'où je viens et par où je suis passé (hum, hum), ça peut aussi se comprendre. MAIS, MAIS, MAIS, je les aime au fond, enfin, au moins quelques unes, et j'ai aussi mes envolés et mes dithyrambes à leur endroit. Et puis, on peut se faire aider. Quand, par une nuit sans lune par exemple, le souvenir de la trentième garce qui vous a plombé en plein vol vient vous tarauder, il existe des simplicités salvatrices et de bon goût qui réconcilient. Avec quoi ? Tenez, vous avez remarqué ? : La majeure partie des gens tire la gueule. Les nanas, n'en parlons pas, ça fait partie du package du modèle bitch/pétasse actuellement dominant. Heureusement cette vidéo donne une toute autre image des femmes, bien plus joyeuse. C'est la vidéo alternative du titre "Glad girls" (filles joyeuses, justement) des formidables Guided by Voices. Voilà plus de 25 ans qu'ils balancent un impeccable Rock Indie sans jamais arriver à passer les frontières des Hit-Parades mainstream, contrairement à nombre de leurs petits camarades de la même cour de récréation (The Flaming Lips, The Red Hot Chili Pepers, Greenday, etc, etc, etc....) Tant pis, tant mieux ? Je ne sais pas. En tout cas, ça colle le sourire. ("Smile")
Guided by Voices : "Glad girls"
Histoire de ravir mon penchant pour Guided by Voices, un deuxième morceau.
Un troisième ? Ah, les gourmands ! Allez, the whole damned thing !
Guided by Voices : "Glad girls"
Histoire de ravir mon penchant pour Guided by Voices, un deuxième morceau.
Un troisième ? Ah, les gourmands ! Allez, the whole damned thing !
mercredi 25 septembre 2013
Les actualités d'aujourd'hui sont les souvenirs d'avant-demain.
Vous voulez entendre un bon morceau de Rock de maintenant, là, en ces temps de patinage artistique généralisé ? Est-ce bien raisonnable ??? Enfin, y'a ça. C'est chaloupé, bien envoyé, avec une bonne assise bien grasse et en même temps une distance et un engagement adéquates qui permettent à l'énergie de circuler sans brutalité anxiogène. Une fois que ça a pris, ça ne lâche plus. "Catchy" disent nos amis Grand-Bretons. C'est le deuxième single des Arctic Monkeys :"Why'd only call me when you're high?" (Bonne question) issu du formidable nouvel album "AM" Pas une chanson sur cet opus qui soit faible. En fait, Alex Turner donne plutôt dans le classique instantané et inspiré. En 2005, alors qu'on ne connaissait encore d'eux que des démos qui circulaient sur le net, j'avais dit : "Ces mecs-là vont devenir énormes. C'est fait. Plus gros même que le groupe de leur mentor américain Josh Homme.
Quoi ? Quoi ? J'ai la tête qui enfle ? Je me la joue ? Non, je connais mon Rock n' Roll, c'est tout. Et accessoirement, je t'emmerde.
Quoi ? Quoi ? J'ai la tête qui enfle ? Je me la joue ? Non, je connais mon Rock n' Roll, c'est tout. Et accessoirement, je t'emmerde.
Dernier soupir
Dernier soupir
Qu'au soir ou
Quand je serais pris
Comme un babil d'enfant
qui chantonne
Mon souffle retenu et posé
Un dernier instant comme
un baiser à mes lèvres
S'envole et papillonne
Dans l'air tremblé
Jusqu'à l'ultime discrétion
de ne plus faire
Sentir au monde ma
Pesanteur insensée et ma
Lourde présence
- Je le veux bien
Et même, je le veux tant
Être tout en un instant
Ce souffle qui s'éteint
Puis plus rien -
- Les Stones ? T'es fou ?
- Essaye. Tu verras, ça passe.
jeudi 19 septembre 2013
Le dernier punk - suite
"Les membres de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac ont découvert avec surprise, mardi 17 septembre, l'une des demandes de l'ancien ministre du budget, rapporte le site Internet de France Inter.
Jérôme Cahuzac aurait en effet demandé à se faire rembourser ses frais se déplacement pour se rendre à Paris afin d'être auditionné en juin et en juillet et notamment un plein d'essence pour rallier Paris depuis Villeneuve-sur-Lot en voiture.De quoi rendre "furieux" et "estomaqués" certains députés, qui ont unanimement refusé de lui accorder."
Lemonde.fr, le 18/09/2013
Vas-y Jéröme, te démonte pas, tu les auras à l'usure tous ces salopards méritocrates qui font profession d’honnêteté et qui se gobergent aux frais du peeeeeeeuuuuuuple (beurk) à longueur de vie ! Ah, les fumiers ! La tienne est sans tâche. Pas un soupçon de morale. Bravo, mille fois Bravo, Jérôme ! Si jamais tu as besoin d'un peu d'essence pour ta caisse, pense à moi, je connais des gens biens chez Total.
Nous, on ne nous fera pas ramper !
mardi 17 septembre 2013
La vie, mode d'emploi (un petit bout)
En cas de douleur thoracique ou de sensation d'oppression sur la poitrine, munissez vous de votre inhalateur et asseyez vous. Amorcez l'appareil en appuyant cinq fois dessus. Quand il fonctionne, projetez un dose de produit sous la langue, attendez quelques secondes et avalez. Notez l'heure. Au bout de cinq minutes la douleur doit avoir disparu. Si non, refaire une seconde fois l'opération. Si la douleur persiste encore, vous allez peut-être mourir. Ou pas. Des nausées, des vertiges peuvent survenir après l'utilisation du produit. Elles sont passagères. Si vous utilisez le produit plusieurs fois par semaine, voire par jour, consultez un spécialiste avant l'irréparable. Un notaire, c'est encore ce qu'il y a de mieux.
jeudi 5 septembre 2013
Le chaton.
L'été s'attarde sous la véranda
A la lumière de bougies dans le soir
Si tôt fini de manger qu'il faudrait débarrasser
L'oncle s'endort en de brefs sursauts
Grand-mère est à l'ouvrage
Un grillon palpite
Et personne ne veut mettre de musique
J'entends le bruit du tabac qui brûle
De la cigarette que je tête
En fermant les yeux
Et je sens que tu regardes l'orbe rougie
Que fait le mégot
Sur mon visage
Peut-être pleures-tu dans le silence ?
Comme moi
Il y a à l'heure bleue
Près des grands troènes
Toute la douceur d'exister
Et toute une vague nostalgie
Que l'on rabroue mais qui vient quand même
Que l'on laisse faire et qui nous bat
Las, éberlués ou saouls on ira mal dormir
Une âme résiste à cette langueur
Et au destin
L'enfant au pied du fauteuil de rotin
Quand toute la merveille vibre
Et arrive le sommeil
Finit
le serrant dans ses mains comme un sourd
D'étrangler
Un chaton
mercredi 4 septembre 2013
D'une certaine idée de la Pop Music en Angleterre.
1985. Après le boucan anxiogène des Punks et la froide et foisonnante descente aux enfers New Wave, une vague de sophistication, voire de maniérisme, s'abattait sur une Angleterre pas mécontente de se réveiller élégante et toute pimpante. Déjà, chez quelques chantres de la New Wave perçait clairement ce souci pour le look, l'attitude, la distance qui, pour certains, se délitera parfois en pose.
Les arrangements les plus chiadés, les compositions les plus soignées, les textes les plus intelligents viendront d'une bande d'artistes (parfois faussement) propres sur eux, bien coiffés et sensément de bonne famille. Celui qui ira le plus loin dans cette démarche est Green Gartside sous le nom de groupe de "Scritti politti". Ce nom est tiré du titre original d'un recueil d'articles du penseur et leader marxiste italien Gramsci. Il est certain que Gartside les a lus, peut-être pas en italien mais il les a lus.
Voici comment Paddy McAloon, autre grand auteur sophistiqué au sein de ses Prefab Sprout, parle des velléités de Gartside d'utiliser les théories structuralistes pour créer son excellente chanson "The world Girl". Il est dithyrambique. En-dessous le morceau de Scritti Politti. On comprend pourquoi.
Au grès de son inspiration Gartside citera aussi bien Aretha Franklin que Derrida et sortira un album qui se vendra très bien, au titre splendide et ambitieux : "Cupid and Psyche". Ce qui me frappe, c'est aussi la fraîcheur du truc.
Paddy Mc Aloon ne sera pas en reste et après avoir commis le superbe "Steve Mc Queen", toujours en 1985, riche en voix feutrées, en arrangements profus et somptueux, il s'attaquera vertement au Mythe Américain en 1988 sur le non moins superbe "From Langley Park to Menphis", plein d'air pur, lui aussi.
Alors, "Absolute" par Scritti Politti (1985) et "Cars and Girls" (1988) de Prefab Sprout, dans laquelle Mc Aloon donne une petite leçon de conduite à Bruce Springsteen qui avait trusté les premières places des charts peu avant avec l'album "Born in the U.S.A" et les singles qui en furent issus.
On peut toujours se foutre du look de Gartside, moi, je dis qu'il était "Swagg", point-barre. Enfin, si c'est pas lui, c'est ses potes. Et puis alors, la suite d'accords... WAOU !
Vous avez écouté la chanson "Born in the U.S.A" ? C'est du terrorisme pur et simple. Pas le texte, pas l'intention, d'accord, mais le son du truc ; le coté Stallone dans "Rambo" de Springsteen quand il se met à gueuler.
Pour en finir (provisoirement) avec cette petite victoire de l'intelligence dans un milieu (la musique Pop) où la bêtise est une valeur sûre, je vais soigneusement évité de mettre des vidéos de Billy Idol et Frankie goes to Hollywood, en dépit de l'affection que je leur porte, et me faire plaisir avec un bon tube de Human League et un dernier Scritti Politti, tiré de "Anomie and bonhomie", petite perle sorti en 1999. Green Gartside a sorti deux autres bons albums depuis et on peut le voir en live et en forme sur Youtube. On n'arrête pas le talent aussi facilement qu'on croit. Les coups de ciseaux des coiffeurs non plus.
Les arrangements les plus chiadés, les compositions les plus soignées, les textes les plus intelligents viendront d'une bande d'artistes (parfois faussement) propres sur eux, bien coiffés et sensément de bonne famille. Celui qui ira le plus loin dans cette démarche est Green Gartside sous le nom de groupe de "Scritti politti". Ce nom est tiré du titre original d'un recueil d'articles du penseur et leader marxiste italien Gramsci. Il est certain que Gartside les a lus, peut-être pas en italien mais il les a lus.
Voici comment Paddy McAloon, autre grand auteur sophistiqué au sein de ses Prefab Sprout, parle des velléités de Gartside d'utiliser les théories structuralistes pour créer son excellente chanson "The world Girl". Il est dithyrambique. En-dessous le morceau de Scritti Politti. On comprend pourquoi.
Au grès de son inspiration Gartside citera aussi bien Aretha Franklin que Derrida et sortira un album qui se vendra très bien, au titre splendide et ambitieux : "Cupid and Psyche". Ce qui me frappe, c'est aussi la fraîcheur du truc.
Paddy Mc Aloon ne sera pas en reste et après avoir commis le superbe "Steve Mc Queen", toujours en 1985, riche en voix feutrées, en arrangements profus et somptueux, il s'attaquera vertement au Mythe Américain en 1988 sur le non moins superbe "From Langley Park to Menphis", plein d'air pur, lui aussi.
Alors, "Absolute" par Scritti Politti (1985) et "Cars and Girls" (1988) de Prefab Sprout, dans laquelle Mc Aloon donne une petite leçon de conduite à Bruce Springsteen qui avait trusté les premières places des charts peu avant avec l'album "Born in the U.S.A" et les singles qui en furent issus.
On peut toujours se foutre du look de Gartside, moi, je dis qu'il était "Swagg", point-barre. Enfin, si c'est pas lui, c'est ses potes. Et puis alors, la suite d'accords... WAOU !
Vous avez écouté la chanson "Born in the U.S.A" ? C'est du terrorisme pur et simple. Pas le texte, pas l'intention, d'accord, mais le son du truc ; le coté Stallone dans "Rambo" de Springsteen quand il se met à gueuler.
Pour en finir (provisoirement) avec cette petite victoire de l'intelligence dans un milieu (la musique Pop) où la bêtise est une valeur sûre, je vais soigneusement évité de mettre des vidéos de Billy Idol et Frankie goes to Hollywood, en dépit de l'affection que je leur porte, et me faire plaisir avec un bon tube de Human League et un dernier Scritti Politti, tiré de "Anomie and bonhomie", petite perle sorti en 1999. Green Gartside a sorti deux autres bons albums depuis et on peut le voir en live et en forme sur Youtube. On n'arrête pas le talent aussi facilement qu'on croit. Les coups de ciseaux des coiffeurs non plus.
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Pour Maurice Rollinat
ULTIME SOTTISE
Abandonne-toi au flou
Abandonne-toi à l'immensité sans cause
Qui paye quoi ? Et avec quel argent ? Peu te chaut
Ce jeu, n'y as-tu pas déjà joué ?
N'as tu pas déjà gagné ?
Tu as dit tant de mensonges
Que te font les vérités ?
Vas marcher près de l'eau ou baigne-toi
Quel calme par ici !
Tu es déjà mort
Tu te récries ! Quel vanité !
Qu'as tu donc encore à dire ?
Ferme un oeil
Tout de ce coté t'échappe
Ferme les yeux
Tu es déjà mort
Ah ! Tout te fuit ! Tout s'enfuit !
Rien ne tient plus debout
Et tu tombes
Tu es tombé
Tu pleures comme un bébé
C'est bien mon petit
Sèche tes larmes
Et tais-toi
Et puis en écoutant l'émission de Jean-Pierre Derrien sur la musique contemporaine le lundi soi sur France Musique je découvre d'excellentes choses. Le quatuor à cordes N°5 de Giancinto Scelsi en est une, par exemple.
samedi 31 août 2013
Perdus dans la musique. Acte V
2013. Enfin, c'est l'année indiquée sur les calendriers mais les calendriers mentent. Preuve en est la calendrier Maya qui ne daignera pas aller jusqu'à la fin du Monde. Pas très sérieux tout ça, messieurs les Mayas. Donc ça se gâte encore avant le "boum final". Un jeune anglais de 19 ans, issu de Nottingham, réinvente la Country américaine, issue de la bouse. Au passage, il pond une des meilleures chansons des Everly Brothers que les Everly Brothers avaient oubliée de composer.
1959. Dans son film de cette année-là Howard Hawks fait chanter un des Jake Bugg originaux de l'époque, Ricky Nelson, en duo avec Dean Martin, soutenu par le vieux Walter Brennan, sous l’œil goguenard de John Wayne. C'est une pause dans le film, mais aussi dans l'Histoire, dans le Temps, un rêve de cinéphile, un rêve d'homme. Hawks présente ça avec son professionnalisme habituel, sans emphase, sans falbalas et il donnera l'impression de passer à la scène suivante sans plus sourciller
Sauf qu'il n'y a pas de scène suivante. En tout cas, pas comme ça, plus comme ça. Il n'y aura plus que des remakes, des revivals, du rétro-futurisme jusqu'à ce que tout ait lieu partout, en même temps, comme si le Temps et l'Histoire n'avait plus début ni fin. C'est toujours un rêve d'homme, un rêve de cinéphile. Les films ont changé.
"Lost in tranlation"
Une jeune femme américaine voit passer le Temps et l'Histoire devant elle au Japon. Elle n'en fait pas partie, elle n'a pas envie d'en faire partie. Enfin si, un peu. Elle fait juste un vœu, au cas où. Peu avant, dans le train, elle écoutait la musique d'un groupe français. Elle sourit en voyant passer ce vieux couple. Elle a très peu d'ambition. C'est mieux. Les cinéphiles passent finalement. Les hommes aussi. Les films meurent.
BOUM !
1959. Dans son film de cette année-là Howard Hawks fait chanter un des Jake Bugg originaux de l'époque, Ricky Nelson, en duo avec Dean Martin, soutenu par le vieux Walter Brennan, sous l’œil goguenard de John Wayne. C'est une pause dans le film, mais aussi dans l'Histoire, dans le Temps, un rêve de cinéphile, un rêve d'homme. Hawks présente ça avec son professionnalisme habituel, sans emphase, sans falbalas et il donnera l'impression de passer à la scène suivante sans plus sourciller
Sauf qu'il n'y a pas de scène suivante. En tout cas, pas comme ça, plus comme ça. Il n'y aura plus que des remakes, des revivals, du rétro-futurisme jusqu'à ce que tout ait lieu partout, en même temps, comme si le Temps et l'Histoire n'avait plus début ni fin. C'est toujours un rêve d'homme, un rêve de cinéphile. Les films ont changé.
"Lost in tranlation"
Une jeune femme américaine voit passer le Temps et l'Histoire devant elle au Japon. Elle n'en fait pas partie, elle n'a pas envie d'en faire partie. Enfin si, un peu. Elle fait juste un vœu, au cas où. Peu avant, dans le train, elle écoutait la musique d'un groupe français. Elle sourit en voyant passer ce vieux couple. Elle a très peu d'ambition. C'est mieux. Les cinéphiles passent finalement. Les hommes aussi. Les films meurent.
BOUM !
Les Rolling Stones en 2013 : Etat des lieux.
Alors que les Arctic Monkeys survolaient l'ensemble de l'édition 2013 du festival de Glastonbury grâce à une prestation impeccable, pleine d'assurance et de mordant, les Rolling Stones étaient la tête d'affiche inédite du second soir après 35 ans d'attente. Que voit-on sur les images en couleurs fourbies par la BBC et trouvables sur Youtube ? Force est de constater que ça devient assez comique. Revue des troupes. Bobby Keys, leur saxophoniste de toujours et victime collatérale des abus de Richards ne va pas tarder à se ramener en fauteuil roulant. Je suis certain que son déambulateur est planqué derrière un ampli. Il est en tout cas en roue libre, entre deux paris sur des courses de chevaux à Epson, trois stouts au pub le plus proche, et souffle raisonnablement fort dans son instrument pour qu'on l'entende. C'est un bon point, bravo Bobby. Il y a les deux choristes blacks habituels. Je ne sais pas si la femme est toujours Lisa Fisher, auquel cas, elle aurait triplé de volume et présenterait maintenant un look "burlesque" tout à fait intéressant. A la limite, elle vaut la prix du billet d'entrée à elle toute seule. Ah non, autant pour moi, on me souffle dans l'oreillette qu'il s'agit en fait de Merry Clayton qui s'époumona jadis sur "Gimme shelter" ! Bon, si ça se trouve le concert était introduit par Ed Sullivan. Néanmoins, je maintiens ce que j'ai dit sur cette femme étonnante. Chuck Lewell pianote incessamment à la place de Ian Stewart et de Nicky Hopkins sans jamais sortir de l'ombre. De temps en temps il s'arrête pour taper dans ses mains sans que le son du groupe change de manière notable. Le bassiste Daryl Jones à branché le pilotage automatique et s'endort pour de bon après le deuxième morceau. Il sera réveillé à temps par les "wou wou wou wou wou wou" de Jagger pour son solo de "Miss you" avant de repiquer du nez jusqu'à la fin du show. Invité ce soir là comme sur pas mal d'autres dates de cette tournée bizarroïde, l'ancien lead-guitar du groupe entre 1969 et 74, Mick taylor apparaît pour faire et refaire son solo de "Can't you hear me knockin'", tiré de 'Sticky fingers". Il a de beaux restes et s'acquitte de sa tâche avec un semblant de plaisir. A ce moment-là, les autres filous lui donnent l'impression qu'il a les commandes du vaisseau et il quitte la scène visiblement ragaillardi sous un "I love you" tonitruant de Jagger. Peut-être tout cela sera-il suffisant pour lui faire oublier qu'une bonne dizaine de morceaux de sa main se retrouvent signés Jagger-Richards dans les albums des Stones auxquels il participa ? "I love you"...
Mais, là où ça devient vraiment cocasse, c'est quand on observe les quatre Stones "officiels". Charlie Watts est un inusable métronome en os, nerfs et tendons dont on a le sentiment qu'il pourrait battre la cadence post-mortem. D'ailleurs, est-il encore vivant ? Rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Mick Jagger est une énigme. Pour un type qui a 70 ans il bouge beaucoup. Il bouge énormément même. Il ne court plus par contre, et s'il traîne un peu des pieds, c'est qu'il l'a toujours fait. C'est étonnant, mais ça fait maintenant tellement longtemps qu'on le voit faire le même show que ça n'a plus la moindre espèce d'importance. Résultat, c'est un fantôme qui s'agite sur scène. Le salopard nous aura eu à l'usure, et, finalement, se sera berné lui-même à son piège de Peter Pan. Adieu Mick. Quant à son comparse Keith Richards, il arbore une légère bedaine et une flemmingite aiguë, qui peut laisser à penser, soit qu'il s'en fout complètement, soit qu'il est travaillé par un début de maladie d’Alzheimer. En clair, il joue de sa guitare une fois toute les trente secondes et presque toujours sur les cordes à vide de son open-tuning. Quand il daigne poser sa papatte sur son instrument, ça à l'air d'être au petit bonheur la chance, en attendant de retrouver son pote Bobby Keys au pub du coin pour les courses à Epson et une quatrième stout. Du coup, Ron Wood s'en sort avec un brio qu'on ne lui avait plus connu depuis les Faces et ses travaux avec Rod Stewart. Il assure donc à lui tout seul les deux parties guitares sans aucune difficulté après presque quarante ans à somnoler au fond du bus de tournée. Un miracle !
Oui, tout çela est assez rigolo. Mais il faut bien dire que, depuis que je les fréquente, je me suis rarement ennuyé avec les Stones, et que, d'une manière ou d'une autre ils ont toujours trouvé les moyens de me faire me poser des questions à leur sujet, de me mettre en colère, ou... de me faire rire. De là que pour moi, mais comme pour beaucoup d'autres, j'en suis certain, ils revêtent une importance relativement grande, au même titre que des trucs aussi sérieux que les cellules souches ou la Syrie de Bachar el Assad et, mine de rien, c'est assez fort.
Je vais mettre deux vidéos. Primo : les Stones jouant "Can't you hear me knockin'" à Glastonbury en 2013. Secundo : un excellent morceau de 1964, assez rare : "Off the hook".
Mais, là où ça devient vraiment cocasse, c'est quand on observe les quatre Stones "officiels". Charlie Watts est un inusable métronome en os, nerfs et tendons dont on a le sentiment qu'il pourrait battre la cadence post-mortem. D'ailleurs, est-il encore vivant ? Rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Mick Jagger est une énigme. Pour un type qui a 70 ans il bouge beaucoup. Il bouge énormément même. Il ne court plus par contre, et s'il traîne un peu des pieds, c'est qu'il l'a toujours fait. C'est étonnant, mais ça fait maintenant tellement longtemps qu'on le voit faire le même show que ça n'a plus la moindre espèce d'importance. Résultat, c'est un fantôme qui s'agite sur scène. Le salopard nous aura eu à l'usure, et, finalement, se sera berné lui-même à son piège de Peter Pan. Adieu Mick. Quant à son comparse Keith Richards, il arbore une légère bedaine et une flemmingite aiguë, qui peut laisser à penser, soit qu'il s'en fout complètement, soit qu'il est travaillé par un début de maladie d’Alzheimer. En clair, il joue de sa guitare une fois toute les trente secondes et presque toujours sur les cordes à vide de son open-tuning. Quand il daigne poser sa papatte sur son instrument, ça à l'air d'être au petit bonheur la chance, en attendant de retrouver son pote Bobby Keys au pub du coin pour les courses à Epson et une quatrième stout. Du coup, Ron Wood s'en sort avec un brio qu'on ne lui avait plus connu depuis les Faces et ses travaux avec Rod Stewart. Il assure donc à lui tout seul les deux parties guitares sans aucune difficulté après presque quarante ans à somnoler au fond du bus de tournée. Un miracle !
Oui, tout çela est assez rigolo. Mais il faut bien dire que, depuis que je les fréquente, je me suis rarement ennuyé avec les Stones, et que, d'une manière ou d'une autre ils ont toujours trouvé les moyens de me faire me poser des questions à leur sujet, de me mettre en colère, ou... de me faire rire. De là que pour moi, mais comme pour beaucoup d'autres, j'en suis certain, ils revêtent une importance relativement grande, au même titre que des trucs aussi sérieux que les cellules souches ou la Syrie de Bachar el Assad et, mine de rien, c'est assez fort.
Je vais mettre deux vidéos. Primo : les Stones jouant "Can't you hear me knockin'" à Glastonbury en 2013. Secundo : un excellent morceau de 1964, assez rare : "Off the hook".
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mercredi 14 août 2013
Perdus dans la musique. Acte IV
Tout se mélange. En 1996, Chic se reforme pour un concert unique au Budokan de Tokyo. Ca chauffe méchamment ; les chanteuses sont torrides ; Slash, échappé des Guns & Roses déboule sur scène pendant "Le Freak" et envoie un drôle de solo tout rutilant ; pour la bonne bouche (et la légende), le bassiste historique du groupe, Bernard Edwards, rongé jusqu'à la moelle par un cancer s'éteindra dans sa chambre d'hôtel quelques heures après la fin du show ! Allons-y ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA FREAK DOWN !
Ca ne s'arrange pas. Voici un morceau génial de Terry Allen qui expédie "ad patres" tous les petits cul-terreux de la "new-country" que l'on peut écouter chez ce cinglé à moitié cryogénisé de Georges Lang le vendredi soir sur RTL Pas l'ombre d'un noir à l'horizon. Allons-o ! Ca s'appelle : "Oui (une chanson française)". Au point où on en est, Ravel et Fauré ne feront peut-être pas trop la gueule.
Mais qui est VRAIMENT Terry Allen ? Un chanteur de country ou un artiste contemporain qui a commis les petites choses ci-dessous ?
Il est les deux, et aussi un animateur radio, un poète, un dramaturge....Le tout les pieds dans la bouse et sous l'égide d'Arthaud le Momo.
Ca ne s'arrange pas. Voici un morceau génial de Terry Allen qui expédie "ad patres" tous les petits cul-terreux de la "new-country" que l'on peut écouter chez ce cinglé à moitié cryogénisé de Georges Lang le vendredi soir sur RTL Pas l'ombre d'un noir à l'horizon. Allons-o ! Ca s'appelle : "Oui (une chanson française)". Au point où on en est, Ravel et Fauré ne feront peut-être pas trop la gueule.
Mais qui est VRAIMENT Terry Allen ? Un chanteur de country ou un artiste contemporain qui a commis les petites choses ci-dessous ?
mardi 13 août 2013
Les Situs, Les Beatniks 50 ans plus tard.
Là, je vais mettre un bout d'un documentaire français sur la Beat Génération mais qu'on ne peut plus trouver nulle part dans ce pays à la con. On voit bien les mecs, on entend un peu de musique, c'est chouette. Le plus gros du doc (qu'on ne voit pas) consiste en des récitations de poèmes par Ginsberg, Corso et Hunkle sur des impros d'Ornette Coleman dans les années 90. Ça déménage sec. Au milieu de ce petit extrait apparaît un ahuri bien de chez nous qui parle des "utopies" qui auraient motivé ces gars-là. Regardez bien le décor de l'appartement dans lequel cet universitaire bon teint fait son petit laïus c'est assez cocasse. Et puis, c'est très français ça, les utopies. Kerouac et consort n'étaient pas utopistes. Ils sont allés voir là où personne n'était allé avant eux, simplement parce que ça les démangeait d'y aller, parce qu'à cette époque là, en Amérique, il y avait encore de l'oxygène dans certains petits coins, que c'est là qu'était la Vie (pas l'utopie) et qu'ils avaient besoin de vivre là. Le plus souvent Ils l'ont fait dans le dénuement des pionniers et avec l'enthousiasme des découvreurs de terres vierges, sans trop raisonner sur la LIBERTÉ. Ils en ont ramené des gemmes sans prix tant elles sont merveilleuses.
En France, à la même époque on avait les Situationistes, des utopistes sectaires et révolutionnaires de salons très bourgeois, qui s'encanaillaient sans risque sur un Boulevard du Crime comme toujours fantasmé et s’entre-tuaient pour un leadership lui aussi imaginaire sur des consciences qui n'étaient même pas les leurs. Le tout pour sauver l'humanité du péril d'exister autrement que sous leurs férules entièrement rationalistes, entièrement rances. Ah, les tristes sires ! Il s'agissait bien de délirer, mais de délirer dans l'ordre le plus strict, le plus fasciste ; au sens où, dans cet ordre-là, seuls les chefs jouissent vraiment. Je connais certains de leurs fils spirituels à ces zombies. On en est donc à la troisième génération de déchets alcooliques et héroïnomanes à préoccupation sociale. Attention certains sont les profs de vos enfants !
En face, en Amérique : des poètes. C'est tout. C'est suffisant.
En France, à la même époque on avait les Situationistes, des utopistes sectaires et révolutionnaires de salons très bourgeois, qui s'encanaillaient sans risque sur un Boulevard du Crime comme toujours fantasmé et s’entre-tuaient pour un leadership lui aussi imaginaire sur des consciences qui n'étaient même pas les leurs. Le tout pour sauver l'humanité du péril d'exister autrement que sous leurs férules entièrement rationalistes, entièrement rances. Ah, les tristes sires ! Il s'agissait bien de délirer, mais de délirer dans l'ordre le plus strict, le plus fasciste ; au sens où, dans cet ordre-là, seuls les chefs jouissent vraiment. Je connais certains de leurs fils spirituels à ces zombies. On en est donc à la troisième génération de déchets alcooliques et héroïnomanes à préoccupation sociale. Attention certains sont les profs de vos enfants !
En face, en Amérique : des poètes. C'est tout. C'est suffisant.
samedi 10 août 2013
Histoire et cinéma d'action : un duo ravageur.
Évidemment, les films de Tarentino sont des merdes sans noms. Evidemment. Mais avant que ce singe savant ne passe derrière la caméra pour nous épuiser de ces idioties, il avait pondu le scénario de "True Romance". Ce film a été réalisé par le pire salopard des faiseurs de nanards survitaminés d'Hollywood : Tony Scott. Ce mec, un des plus gros consommateurs de coke de tout Beverly Hills, avait un but dans la vie : faire "l'action-movie" le plus surboosté à la testostérone, au montage le plus speed fast-forwardisé, le plus bourré d'effets spéciaux jusqu'au bout de la file d'attente devant le Gaumont et nous le coller dans le cul pour qu'on se fasse jouir avec - tout en restant dans les canons d'une grosse production américaine, avec ces quelques contraintes et dérives assumées. Généralement, et c'est un des seuls dans ce cas-là parmi ces congénères metteurs en scène US, ça marchait plutôt pas mal. On peut citer parmi ces réussites remarquables "U.S.S Alabama", "Le dernier Samaritain", "Man on fire", "Déjà vu". Liste non exhaustive.
Je vais mettre un extrait plutôt sobre de "True Romance". C'est violent, bien sûr, mais ça c'est normal pour Tarentino comme pour Scott. Néanmoins le vice du scénario, son astuce nous permet de voir une magnifique composition d'acteur. Je ne parle pas de celle de Walken, il fait le boulot sans trop se forcer, non, je veux parler de Denis Hopper. Tout le travail de cet acteur assagi va consister à ciseler l'évolution très rapide de son personnage vers une force tragique Et comique assumée, à partir de la peur la plus banale et la plus sourde.
Je pose la situation : Walken est un parrain de la mafia et est à la recherche d'un jeune prostituée jouée par Patricia Arquette et de son micheton préféré Christian Slater car ils lui ont volé beaucoup d'argent (ou de came, je ne sais plus). Pour les retrouver, il a la bonne idée de faire un saut chez le père de Slater, incarné ici par Denis Hopper, chez qui le couple est effectivement passé quelques heures plus tôt. Walken menace le père de tortures pour lui faire dire ou est passé son rejeton et met ces menaces à exécution. C'est là que le scénario est bon et Hopper grand. Je vous laisse découvrir ça. Sans m'avancer trop, je dirais que c'est la seul bonne idée de scénario de Tarentino, "Pulp Fiction" ne contenant que des fausses bonnes idées qui rendent le film cul-cul la praline (ou culte, c'est pareil).
Messieurs Walken et Hopper.
A noter : l'utilisation particulièrement révoltante (donc réussie. Il faut tout renverser avec Tony Scott, et sans snobisme. Être spectateur de cinéma c'est d'abord ça, du sado-masochisme, d'accord ?.) du Duo des Fleurs de Delibes, compositeur français aujourd'hui un peu passé à la trappe.
Je vais mettre un extrait plutôt sobre de "True Romance". C'est violent, bien sûr, mais ça c'est normal pour Tarentino comme pour Scott. Néanmoins le vice du scénario, son astuce nous permet de voir une magnifique composition d'acteur. Je ne parle pas de celle de Walken, il fait le boulot sans trop se forcer, non, je veux parler de Denis Hopper. Tout le travail de cet acteur assagi va consister à ciseler l'évolution très rapide de son personnage vers une force tragique Et comique assumée, à partir de la peur la plus banale et la plus sourde.
Je pose la situation : Walken est un parrain de la mafia et est à la recherche d'un jeune prostituée jouée par Patricia Arquette et de son micheton préféré Christian Slater car ils lui ont volé beaucoup d'argent (ou de came, je ne sais plus). Pour les retrouver, il a la bonne idée de faire un saut chez le père de Slater, incarné ici par Denis Hopper, chez qui le couple est effectivement passé quelques heures plus tôt. Walken menace le père de tortures pour lui faire dire ou est passé son rejeton et met ces menaces à exécution. C'est là que le scénario est bon et Hopper grand. Je vous laisse découvrir ça. Sans m'avancer trop, je dirais que c'est la seul bonne idée de scénario de Tarentino, "Pulp Fiction" ne contenant que des fausses bonnes idées qui rendent le film cul-cul la praline (ou culte, c'est pareil).
Messieurs Walken et Hopper.
A noter : l'utilisation particulièrement révoltante (donc réussie. Il faut tout renverser avec Tony Scott, et sans snobisme. Être spectateur de cinéma c'est d'abord ça, du sado-masochisme, d'accord ?.) du Duo des Fleurs de Delibes, compositeur français aujourd'hui un peu passé à la trappe.
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