jeudi 5 septembre 2013

Le chaton.




L'été s'attarde sous la véranda
A la lumière de bougies dans le soir
Si tôt fini de manger qu'il faudrait débarrasser
L'oncle s'endort en de brefs sursauts
Grand-mère est à l'ouvrage
Un grillon palpite
Et personne ne veut mettre de musique
J'entends le bruit du tabac qui brûle
De la cigarette que je tête
En fermant les yeux
Et je sens que tu regardes l'orbe rougie
Que fait le mégot
Sur mon visage
Peut-être pleures-tu dans le silence ?
Comme moi
Il y a à l'heure bleue
Près des grands troènes
Toute la douceur d'exister
Et toute une vague nostalgie
Que l'on rabroue mais qui vient quand même
Que l'on laisse faire et qui nous bat
Las, éberlués ou saouls on ira mal dormir

Une âme résiste à cette langueur
Et au destin
L'enfant au pied du fauteuil de rotin
Quand toute la merveille vibre
Et arrive le sommeil
Finit
le serrant dans ses mains comme un sourd
D'étrangler
Un chaton


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