vendredi 18 octobre 2013

Clap de fin pour le Cinéma des frères Lumières à Lyon en 2013.

Bon, là, c'est vraiment fini de chez fini. A l'heure où l'institut Lumière de Lyon nous propose dans le même mouvement de célébrer Henri Verneuil ("Cinéaste capable du meilleur comme du pire", dixit Bertrand Tavernier) et donc de refermer définitivement sur lui-même le grand livre de l'aventure fantastique et fantasmatique que fut le Cinéma, que faire ? si ce n'est une toute petite proposition d'un ajout minuscule, d'une dernière critique, humble et sensée du grand exégète de ce Livre flamboyant que fut Serge Daney ?
Que dit-il ? Oh c'est un petit codicille, des choses modestes et vraies que personne ou presque ne peut plus entendre, "l'énergie de faire quelques réflexions" comme il disait lui-même avec lassitude. Daney nous  a appris plein de choses sur le Cinéma. Il le dit dans la vidéo, c'était son boulot de critique. Il nous a aussi appris à lui dire adieu, un peu comme lui l'a tristement fait à la fin de sa vie. C'est très appréciable. Ca aide à faire son deuil.
Essayez de faire abstraction du bastringue alentour, de Melvil Poupaud, de la Cinémathèque, du cérémonial dévot des quelques fêlés qui sont là, bof, ça n'a guère d'importance, et concentrez vous sur la parole de Daney. Ça jaillit, c'est limpide, vif ; une source intarissable. C'est pas un bel enterrement, ça ? Imaginez-vous que vous auriez pu mourir juste après avoir vu "Django Unchained" (Tarantino étant une sorte de Verneuil américain) sans avoir écouté ça ! Ça dure huit minutes.

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