samedi 31 décembre 2011

Bonne Année


Il pleut
Il pleuvra demain, certainement
Et peut-être toute l'année
On ne fait pas toujours ce que l'on veut
La voiture est brûlée
Le bras cassé
On est ivre, on est heureux
On ne fait pas toujours ce que l'on veut
Dans le lit à deux
On se cabosse, on s'aime, on se tutoie
Demain n'existe pas
Il vient et quoi ?
On ne fait pas toujours ce que l'on veut
C'est stupide de pleurer
Et c'est trop tard ou trop tôt
Calme, les grands nuages arrivent
On ne fait pas toujours ce que l'on veut
Fais un vœu
Ca y est, tu es rassuré ?
Tu vois, je te l'avais dit
Il pleuvra demain, certainement

jeudi 29 décembre 2011

La différence des sexes.

J'ai trouvé ça assez drôle.

C'est moyen ? Ouaip, mais assez drôle quand même.
Au-dessous, Mesdames, la médiocrité masculine à son plus ravageur. Plus con, tu joues au foot.
Pour moi, une femme qui fait un effort pour comprendre la règle du "hors-jeu" au foot, un effort REEL, est déjà très méritante.Apparemment, cette règle est génétiquement intégrée à la psyché mâle.

mardi 27 décembre 2011

Le choix.



 

Tintinophage

Depardieu (Gérard) vient, parait-il, d'appeler Tintin : "un petit fouille merde". C'est ce qu'il pense des enfants. Car Tintin est un enfant. L'histoire de l'ogre qui mange ses enfants est, elle aussi, vieille comme le Monde. Quand la jouissance paternelle ne connait pas d'obstacle, les enfants deviennent tout naturellement des objets de choix pour son plaisir. Depardieu (le père) n'a jamais eu le moindre soupçon d'intelligence ou de sensibilité, ce qui le gouverne c'est sa soif inextinguible de jouissance, un appétit hors-norme qui fait de tout et de tous l'objet de son plaisir. Le rôle de Raspoutine lui va assez bien. Peut-être l'a t-il moins massacré que ceux de Monte-Christo ou du Grand Honoré de Balzac, qui, vraiment, ne méritaient pas un pareil traitement.
J'aimais bien Guillaume Depardieu (le fils) mais son père l'a mangé, toute "merde" qu'il était, car Depardieu (Gérard-Le père) en est justement encore là, au stade de "mange-merde". Et ça commence à se voir un peu, beaucoup. Jugez vous-même.


 Pas par le nez Gérard, pas par le nez !
Désolé, Mesdames, voilà ce qu'est  votre sex-symbol devenu. Quoi ? Excitant ! Bon sang,  pourquoi faut-il toujours être pire que vous pour vous faire jouir ?

lundi 26 décembre 2011

Poésies

Des fois je mets un peu de poésie sur ce blog. C'est ce qui le sauve de l'ineptie et de la vanité. Allons-y. Ecoutons un peu les poètes.


Elton John ? Ben oui, Elton John ! Et Bernie Taupin. Fameux duo lyrique.

Neil Diamond ? Bien sur. Rick Rubin à la production. Le même que pour Slayer et les Beatie Boys. Si, si, si !.

No comment at all !!!

Vieilles idées ? Idées vieilles comme le Monde. Généralement ce ne sont pas les plus mauvaises. Il n'y a que les idiots pour penser que c'est bon parce que c'est neuf. Et, beaucoup, beaucoup de personnes croient ça de nos jours....Un endroit, un lieu dans le Monde, si vieux lui aussi, c'est peu et c'est une demande légitime.

Show me the place where you want your slave to go
Show me the place I've forgotten I don't know
Show me the place for my head is bending low
Show me the place where you want your slave to go
Show me the place help me roll away the stone
Show me the place I can't move this thing alone
Show me the place where the Word became a man
Show me the place where the suffering began
The troubles came I saved what I could save
A thread of light, a particle, a wave
But there were chains so I hastened to behave
There were chains so I loved you like a slave
Show me the place where you want your slave to go
Show me the place I've forgotten I don't know
Show me the place for my head is bent and low
Show me the place where you want your slave to go

The troubles came I saved what I could save
A thread of light, a particle, a wave
But there were chains so I hastened to behave
There were chains so I loved you like a slave
Show me the place
Show me the place help me roll away the stone
Show me the place I can't move this thing alone
Show me the place where the word became a man
Show me the place where the suffering began

vendredi 16 décembre 2011

Good Morning America !

Il y a plusieurs Amériques, celle des grandes villes, celle des espaces vides ; celle de la grandiose Nature propice à la méditation ; celle de l'Histoire, happant tout à elle ; celle sans histoire, avec ou sans "H" majuscule, avec ou sans "s". La pesanteur morne y côtoie la plus grande vitesse ; les populations nouvelles y disputent des bouts de territoires à d’immémoriales légendes ;  des ruines stupéfaites y jouxtent des entreprises insensées qui finiront en friches industrielles, elles aussi sans mémoires. C'est une terre d'oubli douloureuse et le présent  y est trop oppressant ou trop vite évacué dans un délire de rites consuméristes sans cesse renouvelés. De ce pays qui est nulle part, et qui est aussi le grenier à images d'un Monde qui perd sa substance en elles, sourd parfois un grand désespoir et, plus rarement, une douceur vaste comme une caresse empruntée aux éléments eux-mêmes. C'est pour le meilleur alors que vient de cette contrée insaisissable le Chant humble et universel de ceux qui voyagent sur place ; des ploucs enracinés dans leur terre qui a trop viré à la crotte ou à la poussière. Il roule avec eux, sans bouger, ramené à la surface de la conscience à chaque génération, par de farouches passeurs d'un passé dont on sait juste qu'il a peut-être eu lieu, puisque la mélancolie en est toujours là. Ou sont passés l'or, le lait et le miel de la Terre promise ? Vendus ? Perdus ?
S'il est un infini américain, il se trouve là. Et effectivement, il est pour tout le monde et pour toujours. Comme la gentillesse et la solitude.

vendredi 9 décembre 2011

Une histoire d'amour en une chanson ?

Il était une fois un jeune homme de 22 ans qui aimait une toute jeune fille de 15 ans. Etait-ce mal ? Je ne crois pas. C'était compliqué pour ce que j'en sais. Et l'amour n'est pas toujours fait pour être simple, au contraire.

jeudi 8 décembre 2011

And justice for all.

Si vous étiez noir, il ne devait pas faire bon avoir affaire à la justice des Etats-Unis dans la première moitié du XX ième siècle. Maintenant ça reste toujours problématique quand on connait le pourcentage de noirs dans la population carcérale américaine. Dans les années 40/50 Wynonie Harris s'attaque au problème avec sa verve habituelle. Un ton rigolard, une dérision mordante qui révèlent en fait un fatalisme un rien désespéré.La voix est impeccable, comme le texte donc et Wynonie reste un des plus talentueux artistes de sa génération de prè-Rockers noirs. Swing et emballant, avant qu'Elvis Presley et la télé mettent la "civilisation" nord-américaine définitivement à genoux. Depuis 1956, ils sont toujours en train de prier, devant leurs télés.

vendredi 2 décembre 2011

Free at last, Free at last !

Ce n'est pas trop tôt, une bonne nouvelle : Jean-Luc Delarue a un cancer. Ce n'est pas tant que je me réjouisse de la maladie de cet homme, que je me prends plutôt à jubiler à l'avance de qu'il va enfin (j'espère) pouvoir réaliser son phantasme ultime : une émission entière sur Jean-Luc Delarue atteint du cancer et qui y fait face courageusement, interviewé par Jean-Luc Delarue atteint d'un cancer et qui y fait face courageusement. Oh lo lo lo lo ! S' il est conséquent avec lui-même, ça va être énorme ! Je vais me racheter une télé (en espérant qu'Hondelatte chope une saloperie).
AVEC UNE TETE PAREILLE IL VA S'ARRACHER DES LARMES !!!! ENORME !!!

lundi 28 novembre 2011

SANS CONCESSION !

Et maintenant voici ce que la "culture" populaire américaine a produit de pire. C'est insensé, parfaitement ignoble, et a pisser de rire. Je n'ai jamais compris comment ce disque a pu se vendre à des millions de copies. Foncez l'acheter à 2 euros dans une braderie quelconque ou mieux, au Secours Catholique. Je garde précieusement mon exemplaire pour les soirs de grand désespoir. UNBELIEVABLE !!!

Et maintenant le clip le plus rigolo et étonnant que j'ai jamais vu. Dire que les musiciens de Primus sont des virtuoses, c'est peu. Et contrairement aux gugusses précédents, ils font preuve d'un solide esprit de dérision, particulièrement à l'endroit de leur culture "Americana" d'origine. A noter, une partie de Poker assez épique, des paroles obscènes, et des Playmobiles en sueur. IT'S THE WILD WILD WEST, HONEY !!

NO COMMENT !!!

,
BEAUTE ! DROIT AU COEUR !

dimanche 27 novembre 2011

Til' it stops.

Une journée, une nuit, passée avec un être aimé, volée au Temps lui-même, c'est suffisant, ça suffit. Prendre soin de soi, c'est d'abord prendre soin de ça. Garder ouvert son coeur qui bat. L'écouter, sans crainte, jusqu'à l'ultime instant ; et il y a toujours les chansons qui viennent.


For you, Ladies.

Fresh news from dying Stars.

Avant que je meure il va falloir que j'arrange certaines choses. Comme tout un chacun.


Warren Zevon me manque, il pouvait faire tant encore pour nous. Il est sorti en douceur, et la Beauté marchait à ses cotés. Là,en dessous, il était sur les terres du Boss : New Jersey.

Là, il vient annoncer à la télé qu'il va bientôt mourir d'un cancer. Il n'y a pas de retape, de pathos. Il vient dire "au revoir" à son public, c'est tout, c'est triste et c'est beau. Il est très digne. Il évoque simplement avec de vieux potes sa vie qui se termine, sans amertume. Letterman pose les bonnes questions ( comme souvent )du genre "- Est-ce que tu sais quelque chose de plus que moi, maintenant, sur la Vie et la Mort ?" "- Pas vraiment." répond Zevon.
"You put one value on every minute." Oui, c'est vrai, on perd beaucoup de temps...




Ce qui est certain, c'est qu'on ne perd pas son temps à écouter les Maîtres.

Avec le sourire

Cet an-ci sort un coffret sur l'album mythique des Beach Boys : "Smile". Là, EMI a mis le paquet : une version "définitive" du projet avorté de 66/67, quatre ou cinq CDs bonus de démos, d'arrangements divers, de versions inédites et inachevées des morceaux de ce qui aurait du être le chef-d'œuvre de Brian Wilson, leader et compositeur du groupe. A l'époque, Brian a pété les plombs et le disque, sur lequel il travaillait sans relâche depuis des mois n'a pas vu le jour, et, pendant que son créateur était soigné pour une dépression monstrueuse, les autres Beach Boys tirèrent ce qu'ils purent des centaines d'heures de bandes studio enregistrées par Brian et sortirent "Smiley Smile". Le "Smile" originel avait sombré avec l'esprit foldingue de son concepteur. Quelques chansons avaient néanmoins été finalisées et on les retrouve sur "Smiley Smile" puis, au compte-goutte, sur les albums suivants des Beach Boys : "Cabinessence" sur "Friends ou "Surf up" sur ..."Surf up".
Je ne vois pas très bien l'intérêt de ce genre de publication quasi exhaustive. Puisque le maître d'œuvre a perdu la boule en cours de montage, et que lui seul détenait la clé de voute de cette magnifique cathédrale engloutie, à quel besoin peuvent bien répondre ces heures d'enregistrement rendues publiques ? Brian ne sait pas plus aujourd'hui qu'au moment où il est devenu cinglé, ce qu'il avait exactement en tête. C'est perdu, disparu, vanished. Le peu qu'il a pu finir, il l'a fait et c'est indéniablement génial. Les chansons pré-citées, plus "Heroes and Vilains" et "Good Vibrations" sorti à l'époque en guise de teaser à l'album. Et après ?
Après, il nous reste des traces, et des hypothèses mais rien qui puisse s'approcher d'une création voulue, pensée et menée à bien par un artiste et donc, pas grand-chose.
Si, quand même, il reste aux fans du groupe la possibilité de "rêver" leur "Smile", en écoutant les différentes variantes des morceaux qui sortirent de la tête de Brian Wilson et entre lesquelles il ne cessa jamais d'hésiter, à de trop rares exceptions.
Pendant ce temps-là, un artiste contemporain, en pleine possession de ses moyens cisèle de très belles miniatures symphoniques, dans une relative indifférence. Et pourtant, il réussit là ou Brian Wilson échoua naguère, avec un talent qui ne me parait pas moindre. Il s'agit de Bon Iver.
Mais, le "Hic", si l'on veut, c'est que "Smile" est le Saint Graal des rockeux boutonneux et fiers de l'être ( ces gars-la sont enragés )qui lisent "Les Inrockuptibles". Pour ces cul-terreux le tabou ultime c'est d'avoir du succès. Non, mais imaginez un peu ça ! Etre numéro un des hit-parades dans notre société capitalo-racisto-islamophobe, c'est vraiment ignoble ! Mais alors, ignoble de chez ignoble ! Alors "Smile", pour eux, c'est le panard. Personne, strictement personne n'a pu l'acheter. Il ne circulait, avant le net, qu'en de très rares éditions pirates plus ou moins bien faites et hors de prix. Wilson était devenu dingue, aucune chance qu'il retourne un jour y mettre la main. C'était un chef-d'œuvre oublié, pour Happy Few, pour initiés, dont je suis sur que la plupart n'aime pas le reste de la production des Beach Boys ; des chansons surfs déchirantes ou joviales d'avant "Smile", ou de celles des albums composés par les deux frères de Brian, Carl et Denis, dont certaines soutiennent haut-la-main la comparaison avec celle du petit génie de la famille, qui, pour le coup, n'en était pas l'unique. Bref il était, et il demeure impossible que quoique ce soit de "Smile" fasse un succès, du coup, c'est l'album parfait. Et entre deux écoutes clandestines on peut toujours continuer à se masturber en cachette sur des photos d'Anna-Nicole Smith, (chut,il ne faut pas le répéter !), avant de faire l'apologie du cinéma kurde underground (zéro).
Avec les frangins Assayas, Bayon et d'autres têtes de nœud de cet acabit, on en est toujours là, malheureusement. Je remarque qu'on les voit moins en ce moment, mais il est vrai que j'ai arrêté la télé chez moi, alors, le pire est à supposer. Je sais pas moi, Frédéric Bonnaud à la tête d'Arte ?


Swedish Bomb

J'aime bien Nina Perrson et son groupe de garçons les Cardigans. Elle est belle, malicieuse, sexy, intelligente mais je n'aimerais absolument pas être son petit ami. (La vidéo est inspirée par une scène du premier "Star Wars", avec un soupçon de "2001 Odyssée de l'Espace". Sacré Hal !)


Un rien destroy la jolie petite blonde, non ?

jeudi 24 novembre 2011

Une certaine Constance

Comme je dis des fois, l'équilibre étant par nature instable, le déséquilibre n'est qu'une manière d'être constant.
Roscoe Holcomb chante ça pour l'éternité, ou plutôt c'est l'éternelle plainte humaine qui trouve là une expression bouleversante. C'est comme s'il était en prise directe avec la Terre-Mère, dans la boue de laquelle il traine ses godillots. Avec lui c'est l'âme initiale qui parle ; "l'anima" première qui souffle. Ca vaut Kathleen ferrier dans "Le Chant de la Terre" de Mahler, tous les disques des Beach Boys, et même le divin Mozart avec tout son Amour.

Et comme Caton l'Ancien, qui terminait tous ses discours par ces mots, je finirai ce post en disant "Delenda est Carthago", ou " Il faut détruire Carthage". Une certaine Constance, je vous dis.

mercredi 23 novembre 2011

"Something goes wrong again." Pete Shelley

Etonnant, cette année encore le week-end des Transmusicales de Rennes tombe en fin de semaine... C'est bien foutu, tout de même.
Et cette année encore, Jean-louis Brossard, programmateur du festival, vieux jeune sans âge, va abreuver un public de jeunes vieux sans âge de musique post-moderne, sans âge, ni pays d'origine. Des trucs calibrés pour le no-man's land avec Drive-in et Diners qu'est devenu l'ancien monde des Dieux et des Hommes et même La fameuse Vallée des ombres de la Mort que tout un chacun traverse maintenant sans plus y penser, l'œil rivé sur le compteur geiger sensoriel de l'intensité de ses plaisirs. Celui que j'ai mis en dessous est le seul que je connaisse d'avance pour la cuvée 2011. Je ne sais pas trop quoi en dire à part que cela me semble sans vie aucune, déjà, et depuis bien longtemps et sans identité, même d'emprunt. Totalement anémique et détruit jusqu'à la racine comme une jeune anorexique sous l'emprise de coupe-faims. De toute ma volonté, je veux croire au Miracle d'une seule heure de bonne musique aux Trans...Autant implorer les morts de marcher. C'est déjà fait ? Ils marchent ? Et ils ont des masques ?Ah bon, alors...

"The Devil got my woman." ( qu'il la garde !)

Son timbre de voix est unique dans le monde du blues. C'est Skip James. Il chantait une sorte de blues "aigue", enchanteur et mortifère, comme celui que chanterait l'Ange déchu, s'il avait deux doigts de jugeote. Mais non, il préfère se saper comme de sales types à la Greg Allman et rameuter les putes du quartier pour des raouts vulgaires, cocaïnés et malodorants comme un anus plein d'hémorroïdes. Beurk !

samedi 19 novembre 2011

"- Coco, sur cinq colonnes, à la une : " Pierre Dumayet est Mort", - Ca roule, patron !"

Pierre Dumayet est mort. Avec lui s'éteint une façon de faire de la télévision (Tchernia étant hors-jeu), qu'il avait inventé avec Desgraupes et Barrère sous la houlette de Lazareff, mandaté par le général de Gaulle lui-même, pour faire naître, à partir de rien, la télévision française, qu'on appelait à l'époque l'ORTF. Comme rien, de fait, ne se crée ex-nihilo, Desgraupes, Dumayet et Barrère s'étaient appuyés sur l'expérience de la presse écrite dont ils étaient issus et qui était le plus puissant vecteur d'informations, de réflexion, et même de création de l'époque, à travers de grands éditorialistes, des chroniqueurs avisés et des dessinateurs de presse géniaux. Ils se sont aussi appuyés sur leurs intelligences, leurs capacités qui étaient grandes, très grandes.
Les postes de télévision étaient encore rares aux temps des premières diffusions, mais tout au long des années cinquante et soixante, en même temps que les récepteurs se généralisaient dans les foyers français, se développait cette façon si spéciale de faire de la télé. Il est de bon ton maintenant de sacrifier à une nostalgie un peu mièvre et de regretter ce bon temps de la télé, capable de proposer, à une heure de grandes écoute, "Les Perses" d'Eschyle. Ceux qui déplorent la disparition de cet "âge d'or" sont les mêmes qui trouvaient insupportable la "chape de plomb" qui régnaient sur la télé d'alors, sous tutelle d'un pouvoir qu'ils combattaient à grand renfort d'idéologies débiles, parce qu'exactement semblables dans leur rigidité et leur bêtise à la société qu'il s'agissait de secouer ou modifier, la démocratie en moins. Je suis un peu trop jeune pour avoir méprisé cette télé-là, je vais donc me laisser aller à cette nostalgie sans états d'âme, car j'y ai pris plaisir (un peu plus tard en fait, mais c'était encore presque la même chose) et que maintenant, je n'ai plus la télé; ça va trop vite et c'est trop fatiguant.
Dumayet faisait un travail énorme de mise à disposition du grand public de la parole et des oeuvres des écrivains. Il avait compris qu'il y avait là, à la télé, l'occasion de saisir et de transmettre des paroles vives, singulières, uniques de créateurs dont il fallait peut-être se depêcher de les montrer. Eh, Claudel, Mac Orlan, Céline, Pagnol n'étaient plus tout jeunes, alors que la télé l'était, elle. Ainsi a t-on gardé trace précieuse de tant et tant d'auteurs capitaux de la littérature française. Et pas n'importe quelle trace, parce que pas enregistrée dans n'importe quelles conditions. Dumayet était un homme cultivé et un très fin lecteur, capable de faire l'analyse méticuleuse d'un ouvrage et de mettre ses capacités au service de l'écrivain qu'il avait en face de lui. Il tendait des perches d'une rare intelligence avec une attention soutenue, sans jamais devenir révérend ou flatteur. Il lui fallait de la patience, il le savait; et voilà justement qu'on lui offrait le luxe de prendre son temps, ou plutôt, il le prenait et on le laissait faire. Je ne connais qu'un seul autre exemple d'un journaliste de télé qui laissait se développer la parole de ses invités et qui ne sombra jamais dans l'obséquiosité (Bah, non, c'est pas Michel, Drucker !): Denise Glaser.
Mais voyons comment Dumayet s'y prenait avec un Céline absolument rétif à répondre aux questions que tout lecteur à peu près au fait de l'Histoire et de la vie de Céline est en droit de se poser
C'est très intelligent, il pose trois fois la même question, sous une forme un peu différente et laisse Céline répondre à sa guise sans le court-circuiter d'un "Non mais, là n'est pas la question ..;" ou une impolitesse de ce genre. Et voilà que Céline parle, longuement, sans être interrompu, qu'il développe, ratiocine et qu'il dit BEAUCOUP DE CHOSES. Enormément même. Tout est sobre, le cadrage, les lumières,les interventions de Dumayet et, pour le coup, sans rien pour attirer le téléspectateur vers telle ou telle pensée ou ressenti, ( il n'y a pas de rires enregistrés ou de claque prête à applaudir ou huer comme chez ce fou dangereux d'Ardisson, animateur du tribunal express du peuple, ou plutôt de la populace.) quelque chose de la vérité de la parole d'un homme au moment ou il la dit passe, qu'il mente ou pas. A nous de nous faire une idée à partir de ces images et de ces sons étonnants. La télé de Dumayet permettait cette liberté fondamentale, noyée maintenant sous l'impératif de jouir de tout tout de suite, la liberté de chercher la distance qu'on voulait mettre entre cette parole et soi. La liberté de penser. C'était cela, entre autre choses moins avenantes, la télé "fasciste" de de Gaulle.
Intrigant, n'est-ce pas ? Par exemple, ça, c'était assez facho, non ?

Si vous comparez cette entrevue avec celle réalisée par Bernard Pivot quelques années plus tard, vous y verrez un Lévi-Strauss pressé par Pivot comme s'il devait cracher " La Vérité". Bref, une horreur, et pour le coup, vraiment fasciste. L'ethnologue a le couteau sous la gorge et se défend comme il peu ; là, avec Dumayet, il a l'air très tranquille.
Mais, pour finir en beauté et santé, régalons-nous avec Paul Claudel, au soir de sa vie, plein de verve, de simplicité, de lucidité maligne interviewé par Desgraupes, alter-égo de Dumayet. Il méritait bien qu'on l'appelât maître, l'auteur de "Connaissance de l'Est". Dumayet, qui s'activait encore sur Arte dans les années 90, le méritait aussi.
Bon, quand j'aurais trouvé le moyen de mettre la vidéo, je le ferais, promis.

dimanche 13 novembre 2011

Faire des progrès. Faire la différence.

Les Police n'ont jamais été de vrais punks, ils ont joué à l'être pour faire leur trou. Ils sont aussi punk que ma grand-mère pouvait l'être. Au début, ils ont volontairement fait simple et trompé tout le monde. Mais très vite, leurs compositions sont devenues plus complexes et plus aguicheuses, non pas qu'ils progressaient,non, ils se laissaient aller à ce qu'ils étaient vraiment. Tous les trois instrumentistes de jazz hors pairs, voici ce qu'ils étaient capables de proposer à leur public en 1979. Aucun punk n'aurait eu l'idée de jouer cela, ni n'aurait pu le faire, à la base. Le pont instrumental trop long est à faire frémir de dégoût n'importe quel amateur de musique punk ; il rappelle trop les envolées surannées et au kilomètre des groupes progressifs des années 70. C'est Faux, tout est faux dans cette démonstration de force, mais est-ce si mauvais ? C'est fort possible, en tout cas ça impressionnait drôlement à l'époque, et ça n'avait rien à voir avec ce que je vais mettre plus bas.
On ne peut rêver groupe punk plus intelligent que les Buzzcocks. Ils ont commencé comme les autres, par des morceaux simples, d'une beauté mordante et quasi nihiliste. Contrairement au Police, qui ont prétendu ne pas jouer très bien, ils n'étaient pas de bons instrumentistes et ils ont appris au fur et à mesure, chaque album révélant leurs progrès, mis au profit d'une écriture de plus en plus sophistiquée mais qui resta néanmoins fidèle au crédo punk : allez vite, être nerveux, jouer fort et saboter toute forme de beauté convenue. Ils en inventaient une à chaque single, à chaque concert. La justesse de leur geste n'échappa à aucun mélomane de l'époque. Les voici en concert, avec leur premier chanteur Howard Devoto, en congé de Magazine, reprenant une scie des Troggs, leur modèle absolu.

Et voici leur dernier morceau publié à l'époque, avant que Pete Shelley ne démarre sa carrière solo, avec des machines. C'est complexe, magnifique, largement aussi difficile à jouer que les morceaux de Police, et cela garde néanmoins une fraicheur intacte, douloureuse certes, mais toujours avec ce soupçon de lucidité qui permit aux Buzzcocks de ne pas sombrer dans le piège qui avala Ian Curtis. On peut très bien ne pas survivre à ce morceau, ou alors à peine, ce qui dit toute sa force et sa pertinence. Juste, fort, encore plus fort, encore plus juste.

Et puis il y avait les Jam. Comme les Buzzocks, ils commencèrent par de simples morceaux, métamorphosés en hymnes par la grâce prolétarienne du classieux Paul Weller (derrière chaque "Rude boy" se cache une Lord, et tout Lord recelle en lui la brutalité du peuple). Aussi intelligents que les Buzzcocks, ils progressèrent rapidement, mettant à chaque fois leurs nouveaux savoir-faires au service de l'écriture de chanson tranchantes et nerveuses comme un mod sous speed, qui décrivaient amèrement, mais sans filouterie ni sentimentalisme, la réalité de l'Angleterre de Thatcher. Ils furent, avec Les Clash, les géniaux modèles et porte-étendards de toute une génération, la mienne. En Angleterre, ils connurent un succès énorme, et presque aucun en France. Les voicis à leur début, impeccables et graves comme seuls de jeunes gens peuvent l'être. " Dans la rue maintenant !"
Ce qu'il finirent par jouer relève de la meilleure soul blanche. Entre cet acmé musicale, dont je ne montrerai rien aujourd'hui et les débuts simplistes, chaque album et chaque single marquait, comme pour les Buzzcocks, une inventivité renouvelée par de solides progrès instrumentaux et un travail d'écriture qui allait devenir de plus en plus complexe. Voici ce que les Jam jouaient deux ans après la capture de la vidéo précédente. C'est toujours aussi intense, plus même, et leurs qualités de musicien n'ont fait qu'aiguiser la virulence de leur propos.
Tout le monde est enfermé dans son "Enfer privé", il faut bien le savoir, avant d'essayer d'en sortir. Comment ? Par la musique bien sur. Et quoi d'autre ?

Comment choisir ? Dylan propose, je dispose. Un coup de vent : la table du banquet est heureusement défaite pour aujourd'hui. Ce n'est pas encore ma fête, ce soir.

Voila donc deux Blind Willie : Johnson et MacTell.

Entre les deux, Bob Dylan a une préférence pour Blind Willie McTell et il le dit.

Pour aujourd'hui, je préférais l'autre, Blind Willie Johnson. En sachant que mon opinion peut varier aux vents idiots. Par contre, je crois que j'aurais toujours une faiblesse pour cette magnifique chanson de Dylan.

Quand la persévérance se trouve récompensée.

J'ai suffisamment médit de Jack White sur ce blog pour pouvoir relever en toute impartialité la réussite de l'une de ses entreprises musicales. En l'occurrence il s'agit d'une reprise de "love is blindness" de U2, figurant sur le projet initié par le journal anglais "Q" pour fêter les 20 ans d'"Achtung Baby". Cet hebdomadaire proposait la semaine dernière, en supplément de son édition, des covers de l'ensemble des chansons de l'album du groupe superstar irlandais, par des artistes divers et talentueux, pour certains du moins.
Jack White nous livre ainsi une version incandescente de ce "Love is blindness", déjà fort intensément interprété par U2. Oui, là, ça marche, Jack. Comme quoi, la persévérance a du bon. Et le changement aussi, Meg White étant un boulet dont il a bien fallu se séparer, même si ça a du être compliqué. J'espère qu'un jour, si ce n'est déjà fait, il arrêtera aussi les guitares en plastique. Il est un peu trop vieux pour faire mumuse avec ce genre de bêtises. On verra alors s'il est fait ou non du bois dont sont faits les bluesmen noirs qu'il révère.

Elysée-moi

Vincent Furnier, alias Alice Cooper est réputé de longue date pour être quelqu'un de très sociable et sympathique. Il a sorti cette année un album de bonne facture ("Welcome 2 my nightmare") mélangeant sonorités actuelles et vieilles recettes. Tout cela fleure bon le grand Guignol habituel d'Alice Cooper sans une once d'opportunisme. Ce gars-là semble simplement en vie, et créatif, c'est à dire, dans son cas, qu'il a l'air cinglé, sans l'être du tout. Il s'amuse.
En cette période électorale, qui commence déjà à me prendre le chou, et avant que tout ce cirque ne vire au marasme général, je me permets d'exhumer un hymne oublié (peut-être) de Mr Furnier/Cooper, qui n'a rien perdu de sa pertinence. Les pays démocratiques connaissent une grande figure par siècle qui incarne leurs valeurs, grand maximum. A l'époque ou le morceau est sorti, c'était Nixon qui était aux commandes aux States, c'est dire qu'on était loin du compte. Je renvoie ceux qui voudraient en savoir plus sur cette période aux écrits de Hunter S. Thompson, récemment publiés en France.
La vidéo est très, très bonne ; inquiétante et drôle.
En dessous, je mets le morceau avec un bon son, plus un extrait du dernier Cooper, assez croustillant.


C'est marrant, on dirait du bon Oasis, ou un bon Stones, et on voit bien ce que Marylin Manson et tant d'autres lui doivent.
En-dessous Jack Sparrow (Johnny Deep ) rejoint son idole de jeunesse pour une version enjouée de "School's out" + un massacre d'un des rares morceaux présentables des Pink Floyd ( version Waters/Gilmour). Alice a vraiment l'air en pleine forme.
A noter : l'anecdote qui tue sur Keith Richards.

vendredi 11 novembre 2011

DANSER A MORT DANS LA SOIREE.

"The Bobo" est sensé être un "véhicule" pour un des couples vedettes de l'époque : Sellers/ Eckland. Comme quoi les impératifs de la production de film dictés par les pages people des magazines, soigneusement aidées par les studios depuis toujours, ne datent pas d'hier. L'histoire est stupide, Sellers lui-même n'y croit pas, pas plus que le metteur en scène, Robert Parrish. Bobof, donc, et ça pourrait être tout. MAIS, en plein milieu du film, qui se passe en Espagne ( en fait, je pense que tout a été tourné en Angleterre) Parrish se fait un petit plaisir, qui devient le notre, et cette séquence justifie à elle-seule les moyens engagés, certainement quelques millions quand même. C'est ce qu'il y a ci-dessous : dans une fausse bodega andalouse, il filme La Chana dansant le Flamenco. Ca laisse abasourdi, terrifié, fasciné, ravi, proprement stupéfait.
A noter,  les plans de coupes sur Britt Eckland pendant la danse habitée de La Chana, la renvoyant assez bien à ce qu'elle est : un jolie minois, un beau châssis et, et....le vide. Parrish se montre plus gentil avec Sellers mais il faut savoir que le pauvre finira en Toréador entièrement peint en bleu. Il faut voir ça, c'est vraiment accablant. Peut-être Parrish at-il eu pitié de Sellers? Un peu.
MAIS qu'importe, ce qui compte c'est ça........De la danse ? Oui, mais autre chose aussi : du sexe.
A ma connaissance, il y a eu une autre tentative pour faire fonctionner le couple Sellers/Eckland à l'écran : "After the fox" de Vittorio de Sica. Ce film mineur reste néanmoins une réussite complète, le metteur en scène italien se payant gentiment la tête des vedettes américaines sur le retour cachetonnant en Europe dans les  60's, des tics inénarrables de l'Actors Studio, de l'incommunicabilité d'Antonioni, et de la façon dont le néoréalisme, d'un coté et Fellini de l'autre, ont exploité la trogne et les vies de pauvres bougres, tout contents de se retrouver à l'écran. Un film intelligent sur le cinéma que les cinéphiles les plus retords ont fini par apprécier, même s'il dessoudait tout ce qu'ils adoraient. Ces gens-là, pourvu qu'ils puissent "parler cinéma" n'ont aucun dégoût. Beurk !
Moi, je m'en tape du cinéma. Par contre, je ne résiste pas  au plaisir de mettre une autre vidéo de la Chana.
Faites votre choix mesdames et messieurs, la blonde Eckland (que je tenterais un jour de montrer à son avantage, même si ça va être dur à faire) et le cinéma, ou la brune gitane et la télé d'état de Franco. Je sais, ce n'est pas si simple que cela y parait..

mercredi 9 novembre 2011

No comment ! White soul again and again !



Si la musique est une drogue, alors, c'est la meilleure. A part la création (voir Charles Baudelaire, expliqué par Michel Butor dans ses "Essais sur les Modernes"). Et bien sur, la drogue ultime, c'est......

lundi 7 novembre 2011

Le quart d'heure scato !!! (offert par Destop)

J'adore les films ou les protagonistes ont des problèmes avec les chiottes. Ca me fait rire ( ce qui, entre nous soit dit, est un excellent laxatif ). Autant partager les menus plaisirs de l'existence. Dans l'ordre d'apparition aux gogues, Messieurs Jeff Daniels, Peter Sellers, Ugo Tognazzi. Let's go!


Je ne vois qu'une chose à dire : Ben mon colon !

A tribute to Line Renaud


J'ARRIVE CHERIE !!!
Ci-dessous, belle chorégraphie à trois astucieusement filmée. Line est faite au moule de Mary. Ou l'inverse...Elle a pratiquement autant de talent.....Enfin, c'est pas si mal, non ?

Oui, je sais qu'elle n'est pas morte. Je suis prévoyant, c'est tout.

BROTHERS IN ARMS

Quelqu'un m'a dit qu'en lisant mon blog et en regardant ce que j'y mets, il avait l'impression de regarder une " chaine de télé libre". Eh, ce n'est pas si mal et ça tendrait à prouver qu'internet est bien un espace de liberté où les subjectivités peuvent s'exprimer tant qu'elles ont une cohérence, un "programme", en quelque sorte, et que des lecteurs, des regardeurs peuvent s'y retrouver. Creuser et re-creuser le sillon ; avoir une ligne de conduite, de pensée, définir celle du front, en essayant de ne pas trop se répéter, peut s'avérer payant pour tout le monde. Je n'y croyais pas au début, quand j'ai commencé ce blog, mais maintenant... En même temps c'est mon frère qui m'a dit ça. Et il m'aime bien, mon frère.

Bon...c'est pas encore demain qu'on rasera gratis, hein ?
La preuve... Regardez comment ce vieux brigand de Charles Durning ( Pappy O'Daniel dans le film ) arrive à retourner la situation à son avantage. Faire de la musique, faire de la politique sont deux métiers différents, et quand on les mélange, à la fin, ce sont toujours des ritournelles plus ou moins puantes que tout le monde entonne. C'est comme ça et pas autrement.
Je tiens à remercier les Soggy Bottom Boys pour leur aimable participation, ainsi que mon frère bien-aimé. Et maintenant mes chers amis, joignez vous à moi pour ce joli refrain de notre beau pays "Etoile des neiges, mon coeur amoureux.."

vendredi 4 novembre 2011

Lady of the Canyon

Certaines voix, certaines chansons sont comme un baume qui lave les coeurs de l'amertume qu'y met le temps qui passe, et parfois, passe mal.
La voix de Joni Michell en est un, sa chanson en est un. " I'm gonna join in a Rock n' Roll band..." Pour ce soir, la peine s'arrête là.

Woodstock fut un baume pour le XXième siècle tout entier.

I came upon a child of god
He was walking along the road
And I asked him, where are you going
And this he told me
Im going on down to yasgurs farm
Im going to join in a rock n roll band
Im going to camp out on the land
Im going to try an get my soul free
We are stardust
We are golden
And weve got to get ourselves
Back to the garden

Then can I walk beside you
I have come here to lose the smog
And I feel to be a cog in something turning
Well maybe it is just the time of year
Or maybe its the time of man
I dont know who l am
But you know life is for learning
We are stardust
We are golden
And weve got to get ourselves
Back to the garden

By the time we got to woodstock
We were half a million strong
And everywhere there was song and celebration
And I dreamed I saw the bombers
Riding shotgun in the sky
And they were turning into butterflies
Above our nation
We are stardust
Billion year old carbon
We are golden
Caught in the devils bargain
And weve got to get ourselves
Back to the garden

dimanche 30 octobre 2011

ET SI C'EST CA, ALORS CE SERA CA ! (Mais avec Etta James, sinon rien ! )

Got to get off, got to get off...

Out on the street
The summer heat
Boys playing games
Changing their names
Pulling tricks
Getting their kicks
All the way down
Let it ride

Meetin the stars
In funky bars
Shiny new cars
And back door lies
Trying to hike
Or any other type of ride
All the way down
Let it ride

Trying everythang now
Gotta check it out
Trying everythang now
Gotta check it out
Hey girl!
You want a blow?
Why not?
I got no where to go.

Benny the Albino
Says don't be a whino
Try these here flakes
They got what it takes
To make you a star
And change who you are
All the way down
Let it ride

Tell me were you satisfied?
Did you mix it?
Did you like it?
Oooh! Tell me was it good to you.
I wanna know did you make enough money?
Did you make enough money to go down in style?
Or did you find yourself just dying, dying, dying, dying, after a while?

Got to get off!
Got to get off!
I got to, got to, got to, got to, got to get off!
Please help me, help me!
To git off now, now!
Before I freeze, and before I can come up off my knees
And lose my key to freedom.
And I go, All the way down, All the way down.

"Je suis accro à l'Amour et je ne veux pas guérir !!!"

" Irrémédiable ", ça veut dire quoi, Monsieur ? Ca veut dire qui ne peut pas être remis en question, qui ne peut pas être altéré ou détruit. Dans mon cas, comme dans celui de Diana Ross, cela s'applique à l'Amour. Got it ? Yep Sir !

Produced and arranged by Hal Davis ( Motown producer).
HEY, DOC ! I DON'T NEED A CURE !

"I get up and nothing gets me down." ( David Lee Roth, bienfaiteur de l'humanité. Hum, hum !)

Je viens de m'imposer un traitement un peu rude, celui qui soumet les esprits et les corps de pas mal de gens en ce monde ; voilà le programme : vidéos de Rihanna, Beyonce, Lady Gaga... Je voulais voir un peu. Je ne suis pas déçu, ça fout les jetons et en même temps je sais de quoi il en retourne pour certains, et, du coup, ça booste à s'opposer, à offrir autre chose, à proposer d'autres voix pour échapper aux précipices qui nous tentent et nous avalent. Des chemins escarpés, vieux comme le monde, le long de la montagne qui peut s'écrouler ; des sentiers de pirates le long de la côte, que les phares et les douaniers n'arrivent jamais à baliser complètement. La lutte est incessante et durera tant que le monde durera. De toute façon, moi, j'en suis là....

PARCE QUE....

Everybody, gather 'round me
I got somethin' I wanna tell you

Listen, when you're on the bottom like I am today
Those around you are losing faith in what you're tryin' to do
There is only one thing a man can say
'You can't keep a good man down'

There've been mistakes and I've made a few
But oh, what a price I had to pay
Yet still they try to push me around
But they can't keep a good man down

There may be times when I'm feelin' low
I lose sight of the dream
But that's alright 'cause soon I know
I'll be back on top again, runnin' things, hey, hey

Treat a man like dirt, give him no respect for who he is
Expect something dirty in return
Oh, they're flyin' high up there, they've got a lot to learn
Because you can't keep a good man down

They shame me, blame me, tryin' to frame me
But they can't keep a good man
They can't keep a good man
They can't keep a good man down, whoa, whoa, whoa
They can't keep a good man down
ET JAMES BROWN D'EN RAJOUTER UNE COUCHE, BIEN A SA MANIERE... LOUD !!!

Laisser tourner pour entendre ce qui arrive derrière...

YOUNGBLOOD 2 : PREQUEL

Pour certains petits gars du rock, papa et maman s'appellent comme ça : Irakere, Clifton Chenier, Desmond Dekker, Daniel Lanois, Robert Mavounzy, Tony Allen...






C'EST A DIRE, PAR UN RETOURNEMENT FECOND DE L'HISTOIRE, LE TRIOMPHE DU FRANCAIS ET DE l'ESPAGNOL, LES AUTRES LANGUES DE L'ESCLAVAGE, AU PAYS DES YANKEES ET DES WASP. ET PLUS ENCORE, UN AUTRE TRIOMPHE DE l'AFRIQUE, QUI NE CESSE D'ABREUVER L'OCCIDENT EN SOURCES DE CREATION DEPUIS PLUS DE DEUX SIECLES.

U2 x 2 ça fait quoi ? La vie qui dure, dure...

La nouvelle génération a son U2 et je ne vais pas me gêner pour le signaler car c'est bon, parfois. Voici donc Coldplay, qui travaille d'ailleurs avec Bian Eno, comme U2, dans deux chants, lyriques à souhait, ou la belle voix de Cris Martin fait merveille. Le Paradis à la vitesse du son ? Et alors, pourquoi pas ?


Avant eux, il y avait ça. Bon sang, j'avais 16 ans.

Et, ça. Bon sang, j'avais 16 ans ! Encore! Oui, mais c'est bientôt fini. Quand ? J'en sais rien moi ! Vous avez de ces questions à la con ! Ayant entendu mon Requiem à cet âge là, je pense qu'il me reste de belles années, plus l'éternité.

YOUNGBLOOD

Il fallait du sang neuf au rock qui fatiguait un peu (tout le monde) depuis quelques temps ; il arrive, pour moitié par l'électro, pour l'autre par la musique latine et l'afrobeat, que des petits blancs becs osent enfin s'approprier. Gloire soit rendue à Fela Kuti et Tito Puente. Mesdames et messieurs, la main est aux américains.




Et Maintenant, parmi leurs maîtres à tous, les insurpassables Talking Heads reprenant Al Green dans : " Emmène moi à la rivière". Le clavier Jerry Harrison est tout bonnement grand.

HOP, HOP, HOP !!! HOP, HOP, HOP !!! Allez, zoukez !!!

Pas la pèche, le moral en berne ( ou en Suisse si vous préférez ), les zombies vous marchent sur les pieds, les cons frappent à votre porte sans arrêt. Il est des remèdes, en voici un, souverain. Givers, une bande d'américains de la Nouvelles Orléans particulièrement aptes à vous faire retrouver la liesse, qui était la votre avant.... ce que vous voudrez.

Danser, zouker, danser, jamais pleurer !

vendredi 28 octobre 2011

Faire simple.

Alors voilà, les deux plus grands groupes de rock ( exceptés 150 autres ) du monde, main dans la main, pour un joyeux anniversaire.

mercredi 26 octobre 2011

Faites des morts ! ( Ils vous le rendront bien.)

Je hais Halloween et son crétinisme infantile. J'aime la fête des morts mexicaine, exubérante et libératrice. Une vieille réminiscence de Malcom Lowry, peut-être... Féliz Dia des Muertos !

Et puis, tout compte fait, juste être là.

Un grand film, d'un bon metteur en scène avec un grand acteur. C'est pas suffisant ? Alors, ne le regardez pas, soyez là, c'est tout, ouverts et délicats, forts et disponibles, là.

A noter : une utilisation à peu près intelligente de l'insupportable premier mouvement d'"Ainsi parlait Zarathoustra" de Strauss ( Richard ).

Pas mieux, John ? Pas mieux. Alors on y va...

No comment !

L'amour, c'est pour tout le monde !

Clément Marot en était un drôle. De maraud. La preuve.

De celui qui ne pense qu'en sa mie

Toutes les nuits, je ne pense qu'en celle
Qui a le corps plus gent qu'une pucelle
De quatorze ans, sur le point d'enrager
Et au-dedans un coeur (pour abréger)
Autant joyeux qu'eu oncques damoiselle.
Elle a beau teint, un parler de bon zèle,
Et le tétin rond comme une groselle
N'ai-je donc pas bien cause de songer
Toutes les nuits?
Touchant son coeur, je l'ai en ma cordelle,
Et son mari n'a sinon le corps d'elle:
Mais toutefois, quand il voudra changer,
Prenne le coeur: et pour le soulager
J'aurai pour moi le gent corps de la belle
Toutes les nuits 


A part ça l'Amour ? 
Ben, toujours le même bordel.
Ca fait mal....

...et puis ça fait du bien.

En fait...

Toto le héros.

En France, on a  Louis de Funes. En Italie, ils ont mieux : Antonio Focas Flavio Angelo Ducas Comneno De Curtis di Bisanzio Gagliardi dit Totò.... Toto ; son nom sonne comme une mauvaise blague, mais c'est l'acteur le plus intimement proche des italiens, depuis maintenant quelques générations. Vous parlez de Toto à un rital et son visage s'éclaire instantanément. Et pour cause; voici le genre de délires dont il abreuvait son public à coup de 4 ou 5 films par an. Toto est grand et il n'eut jamais besoin de prophète.

samedi 22 octobre 2011

Tolérance zéro

Al, les salauds, ils ont remis ça ! Et pas qu'un fois en plus ! Multirécidivistes les gaillards ! Et apparemment personne n'a eu les couilles de leurs dire qu'ils filaient un mauvais coton ( façon de parler, je ne suis pas un Redneck, moi !). L'humanité ne sort pas grandie de toutes ces histoires sordides, mon vieux Malo, c'est moi qui te le dis. Je vais essayer de trouver un clip ou ils portent des lunettes. Ah bon, il y en a qui en ont déja ! Aie, aie, aie, aie, aie !

D'HUMOUR NOIR.

A ce niveau là, c'est plus un clip, c'est une pub pour l'apartheid. Le barbu à veste rouge est particulièrement gouleyant. A noter : la disparition miraculeuse des emmerdants journaux au détour d'un changement de plan. Enjoyyyyy....!!!!!!!!!!!

Allo, Malo, Qu'est-ce que tu dis de ça ?

jeudi 20 octobre 2011

JE COMPRENDS.

Vous savez comment on dit "inenvisageable" en anglais ?
Eh ben, c'est pas très compliqué : "out of question". C'est comme ça et c'est tout.

Pas de quoi en faire un drame. Parce que.....

Et il est "out of question" que je faiblisse la-dessus.J'ai fais longue route, trop longue pour flancher maintenant, et je suis d'accord. D'accord ? D'ACCORD !
D'ACCORD !!!

mercredi 19 octobre 2011

Quand les femmes le disent, les hommes fondent. Eux Aussi.

La splendide Emmylou Harris.

La non-moins splendide Mistinguett.

Deux façons de dire l'amour et les pensées qui vont (et sont) à l'être aimé. Sur ce, dodo. Faites de beaux rêves.

Sais-tu ce qui conditionne la possiblité de toute Magie ? Y croire.


Vas-y Stevie, chante pour nous, encore et encore....

Ce n'est pas fini....et encore, et encore...

Et là, encore, la beauté pure d'un art bâtard ( ce qu'il n'aurait jamais du cesser d'être ) : le cinéma.

ET MAINTENANT, MESDAMES ET MESSIEURS, LE BAUME ULTIME (ON Y CROYAIT PLUS) LA SOLUTION A TOUS VOS PETITS TRACAS..........

mardi 18 octobre 2011

LE CHIC, c'est chouette !

Vous vous rappelez de CHIC ? Il y a deux types de bonne musique disco. La jubilatoire; par exemple "That's the way I like it" de KC and the Sunshine Band. La mélancolique; des tubes du groupe Chic. Les yeux embué de larmes, on danse sa peine jusqu'à l'aube pour l'exorciser. Si vous croyez que "Le freak, c'est Chic" est une joviale ritournelle vous vous trompez, et je ne parle même pas de "Rebels are we ?", ni de "My feet keep dancing" et pas plus du truc ci-dessous. Je ferme les yeux, ma tête balance doucement, mes pieds bougent sur ce rythme lancinant, la musique me rentre dans le corps et le coeur. Je ne pense plus. Je ne pense plus qu'à ça dans la nuit sans fin qui m'avale et me consume.
"I'm not Clarck Gable....I give a damn."

dimanche 16 octobre 2011

BONJOUR !

Si nous ne souhaitons pas la bienvenue à quelqu'un quand il arrive dans notre monde, comment voulez-vous qu'il y trouve sa place ?

Dans mes bras...

Je ne vais pas en rajouter sur Glenn Campbell. Surtout que là, il déploie une panoplie imparable de talents qui font de ce morceau un très pur et très beau moment de joie et de Rock n' Roll ( Eh oui, les deux ne sont incompatibles).
Alors, il y a : un backbeat irrésistible, des handclapings joviaux, des choeurs chatoyants, une pedal-steel guitar déchainée, une guitare rock garage rugueuse et le tout s'appelle "In my arms". Une dernière chanson avant de partir. Un coup de maître. Une ouverture pour l'éternité. Echec et mat. Que ma joie demeure.
Je ne trouve pas la version studio, mais il y a celle-là où il joue avec ses fils et qui est géniale. Il les engueule, moitié sérieux, moitié rigolard. Attention au solo de guitare ! Ca passe, c'est passé. Quoi ? La Vie. Bravo Mr Campbell, vous avez fait plus que votre part du job.
Au dessous deux vidéos hommages. Le "Guitar man" popularisé par Elvis dans son show de 1968, interprété par Campbell en duo avec Jerry Reed. Et une magnifique version américaine du "Je t'appartiens" de Bécaud chantée en duo avec Bobby Gentry : " Let it be me".



Et pour en finir ( momentanément ) la très belle version de Johnny Cash du "Wichita lineman" de Campbell. enregistrée sous la houlette de ce dingue de Rick Rubin

PAREIL, L'AMI !

Un soir à Paris je me suis retrouvé très tard dans un bar du Boulevard des Italiens. Je jouais au flipper, j'étais triste, un brin parano, à moitié fou en somme, et cette chanson a commencé à passer dans la brasserie. J'ai failli pleuré. Peut-être l'ai-je fait ? Menteur ? Je l'ai toujours été. Un peu. Par peur ; car il faut que "la musique sonne super", alors...

Maintenant, je chante plus juste. Ma voix est plus grave. Tu m'entends ? Comme lui, là, en dessous, "I'm your man". Cohen chante ça et à la fin il récite son superbe "A thousand kisses deep". Je mets ce texte, plus bas.
The ponies run, the girls are young,
The odds are there to beat.
You win a while, and then it’s done –
Your little winning streak.
And summoned now to deal
With your invincible defeat,
You live your life as if it’s real,
A Thousand Kisses Deep.

I’m turning tricks, I’m getting fixed,
I’m back on Boogie Street.
You lose your grip, and then you slip
Into the Masterpiece.
And maybe I had miles to drive,
And promises to keep:
You ditch it all to stay alive,
A Thousand Kisses Deep.

And sometimes when the night is slow,
The wretched and the meek,
We gather up our hearts and go,
A Thousand Kisses Deep.

Confined to sex, we pressed against
The limits of the sea:
I saw there were no oceans left
For scavengers like me.
I made it to the forward deck.
I blessed our remnant fleet –
And then consented to be wrecked,
A Thousand Kisses Deep.

I’m turning tricks, I’m getting fixed,
I’m back on Boogie Street.
I guess they won’t exchange the gifts
That you were meant to keep.
And quiet is the thought of you,
The file on you complete,
Except what we forgot to do,
A Thousand Kisses Deep.

And sometimes when the night is slow,
The wretched and the meek,
We gather up our hearts and go,
A Thousand Kisses Deep.

The ponies run, the girls are young,
The odds are there to beat . . .

MES HOMMAGES

Une chanson pour vous, ma chérie.

Elle a des yeux qui voient la mer
A travers la pluie qui descend
Elle fait des rêves où elle se perd
Entre les grands nuages blancs
Elle ne sait plus le jour ni l'heure
Elle a des larmes au fond du cœur
Qui lui font peur

Oh ! mon amour écoute-moi
Déjà la vie t'attends là-bas
Non n'ai pas peur il faut me croire
La vie est belle même sans mémoire
Tu sais je te raconterai
Avec le temps tu comprendras
Elle n'entend pas ce que je dis
Et sa main dans ma main s'endort
Je voudrais être ce pays
Où elle s'en va chercher encore
Dans le miroir de son passé
Ce rêve qui s'était brisé
Un soir d'été

Oh ! mon amour écoute-moi
Un autre monde t'attend là-bas
Non n'ai pas peur il faut me croire
La vie est belle et notre histoire
Peut continuer quand tu voudras
Et tout sera comme autrefois

Oh ! mon amour ouvre ton cœur
Tu m'entendras
Pardonne le mal que je t'ai fait
Je ne te quitterai plus jamais
Oui mais demain dans mes cheveux
Je vois des soleils dans tes yeux

Oh ! mon amour
Une autre vie t'attend là-bas
Je t'aime tant il faut me croire
Le monde est beau et notre histoire
Peut continuer quand tu voudras
Et tout sera.........

mardi 11 octobre 2011

De l'avantage des bons metteurs en scène et des bonnes actrices

J'ai vu "Peccato veniale", "Péché véniel" en français, je devais avoir 19 ans. Ce film m'a procuré une des plus belles émotions érotiques de ma vie. Je ne sais pas s'il existe une version non sous-titrée en japonais dans le commerce. J'ai réussi à le revoir il y a quelques temps et c'était dans ces conditions-là. Bof, aucune importance en fait, Laura Antonelli est au sommet de sa beauté et de son magnétisme sexuel et le film est bon. J'ai vu un film avec Edwige Fenech dans un cinéma de séries B ("Le Royal"), bien avant mes 20 ans, j'avais triché sur mon âge. Je n'ai pas compris grand-chose, et guère ressenti plus. Trop jeune, film trop mauvais, potes navrants. J'ai redécouvert Edwige Fenech plus tard et je lui rend hommage car j'ai ressenti quelques excitations à la voir si avenante et court vêtue. Et puis j'ai compris la portée intrinsèque de certains des nanars dans lesquels elle avait officiés. Privilège de l'âge.
Allez, j'en recolle un autre avec Antonelli et Alessandro Momo. C'est du même metteur en scène que "Peccato Veniale", Salvatore Samperi. Celui-là c'est "Malizia". Je vous conseille le film en entier, il est sur Youtube.

Voir et revoir Renoir. Y jeter un oeil et une oreille, ce n'est pas trop demander.

Je mets ce film de Guitry pour plusieurs raisons dont la principale est sentimentale, et ce n'est pas la plus mauvaise. Dans une rencontre entre Michel Simon et Jean Renoir, filmée par Jacques Rivette, entre autres, au tournant des années 60/70, Simon parle de Guitry à Renoir et lui assure qu'il l'aurait beaucoup aimé s'il l'avait connu. Renoir, qui avait donc affirmé ne pas connaitre Guitry, bougonne un peu, ne semble rien moins que convaincu et, aussi, ne pas vouloir s'étaler sur le sujet, de peur de déplaire à son vieil ami qu'il a si bien dirigé jadis dans " Boudu" ou "La Chienne".
Et bien dans ce film rare - car l'idée qui l'anime est une idée passionnante et simple : garder trace - on peut voir dans le même cadre le grand Auguste Renoir peindre, le jeune Jean l'aider et le jeune Sacha entrer dans le cadre et parler aux deux. Ce film est émouvant car on y voit l'un des plus grands peintres de tous les temps au travail ; on peut y voir aussi ce qui constitua une partie de l'apprentissage de Jean Renoir, car aider un grand maître d'aussi près, voir et comprendre ce que, lui, voit et comprend, et comment il le crée sur la toile, ne peut être qu'une source sans fond d'inspiration ; et enfin on y voit le beau, très beau et jeune Sacha Guitry parler et blaguer avec le vieux peintre et en tirer lui aussi profit.
Plus tard Guitry et Renoir feront des films très différents, voire opposés, dans leur esthétique mais de très bons films. La création se passe sous nos yeux, je veux dire qu'elle a lieu et qu'elle se transmet. De l'avantage d'avoir des parents qui voient juste ; peut-être pour cela, faut-il cligner de l'oeil de temps en temps comme le fait Auguste Renoir.

jeudi 6 octobre 2011

ON PREND LES MEMES ET ON RECOMMENCE.

Avant, pour Frankie Valli. Dans les aigus, c'est lui.

Après, pour Alain Chamfort. Paroles de Gainsbourg.

FORT ? OUI, TRES FORT.

Glen Campbell est atteint de la maladie d'Alzheimer et propose un dernier album en même temps qu'il fait une tournée d'adieu avant de sombrer dans son propre oubli. Le truc qui fait mal, et fait du bien en même temps, c'est que l'album du créateur de "Whichita Lineman" est tout bonnement génial. Comment de tels destins peuvent-ils se nouer ? D'où vient la force qui illumine Glen Campbell juste avant de s'écrouler sur lui-même ? Comment cette force nous est-elle transmise par lui, par d'autres, qui sont pourtant au bord de précipices insondables ? Ce n'est pas anodin d'être fort, c'est une qualité qui ne s'embarrasse pas de bavardages, ni de démonstrations ; elle est taiseuse et intérieure, elle s'exprime dans la durée et la patience. Elle est l'opposée de la peur, dont elle est aussi la fille aînée. Ici, elle est chantée, louée, par et pour l'Amour. Et toujours, on en gardera la mémoire, tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour s'aimer et se souvenir. Toujours ? Oui, tant qu'il y aura des hommes et des femmes pour dire "Toujours".

L'Amour : le Temps de deux chansons.

Je voulais mettre ces deux chansons, l'une gaie, l'autre triste. Trop mièvres ? Trop lyriques ? Finalement très vraies, peut-être. Simples mais avec de magnifiques suites d'accords. Ca me fait penser à cette autre chanson de Jackie Quartz : "Juste une mise au point". " Pour toutes les victimes du romantisme comme moi...." Flaubert aurait pu écrire ça. Allons, allons Jackie, Gustave, tout ça n'est pas si terrible, l'Amour et tout le toutim. Pas de quoi trucider Emma Bovary. D'ailleurs Bernard Frank disait que Mme Bovary pouvait être un splendide idéal féminin. Il a réécrit la fin du roman qui porte le nom de son héroïne et tout se termine très bien. L'Amour, le vrai, dure, dure, dure. Jusqu'au bout et même après. Ce qu'on y met, ce qu'on y gagne, personne ne peut le prendre. Un investissement pour l'éternité. " L'éternité à la portée des caniches." disait ce cinglé de Céline. Question de point de vue. Moi, je ne vois qu'une seule chose à faire : L'Amour. Contre et avec le Temps.

dimanche 2 octobre 2011

QUELLE ALLURE ! LENNON vs JAGGER.

J'ai trouvé ça sur le net, c'est assez marrant. On y voit un John Lennon, malicieux et mal commode comme souvent, humilier ce pauvre Jagger en trente secondes. Celui-ci finit en sex-toy abruti et lubrifié, prêt à l'emploi, annonant sous la férule de Lennon une chanson des...... Beatles. Lamentable. Décidément, entre les deux groupes, les deux hommes, il n'y a pas photo, comme on dit sur les champs de course.

A part ça, j'ai chez moi un album des Stones, où se trouve une version de ce qui suit, qui a un son tellement pourri que ça en devient extraordinaire. Deja que ce morceau doit beaucoup au producteur (l'auteur, je n'en parle même pas, c'est Otis Reding...), alors quand le pressage s'y met.....on est peu de chose.

samedi 1 octobre 2011

KAREN ! JE T'AIME !

Splendide comme un chant d'oiseau.

Trop spéciale pour exister, trop talentueuse pour partir avant d'avoir fait de belles choses.
Parfait, ce n'est pas trop, dans ce cas précis. Le cas Karen Carpenter

KAREN, I LOVE YOU !

L'AMOUR avec un grand M comme dans MUSIQUE

Alors voilà, Daniel regarde Jacqueline jouer du piano et ils plaisantent ensemble. Ils s'aiment. D'habitude c'est Daniel qui joue du piano alors il se moque gentiment de Jacqueline, un peu. Et puis Jacqueline se lève et va sur une petite estrade. Elle écarte les jambes et y met le violoncelle. Il commencent à jouer, Daniel se met alors au service de celle qu'il aime. C'est tout le corps de Jacqueline qui joue mais on voit bien que ça sort de là, d'entre ses jambes; elle a les plus beaux genoux du monde, de très beaux cheveux aussi, longs et blonds. Elle sourit, elle rit, elle est radieuse. Daniel la regarde. Il sait que bientôt, juste après la prise pour ce film peut-être, il pourra se glisser entre les jambes de Jacqueline et qu'ils joueront un autre genre de sonate. Nous n'en serons pas, heureusement. Il n'y aura pas de film. Mais on peut imaginer, à voir le simple plaisir qu'ils ont de jouer de la musique ensemble que leur duo sexuel sera une aussi belle musique que celle que l'on vient d'entendre et même, privilège du voyeur cinématographique, de surprendre, étonnés et réjouis, même pas honteux.
C'EST L'AMOUR, LIBRE ET VIVANT, QUI FAIT CET EFFET LA..

Pour les a-mateurs  le second mouvement de la sonate pour violoncelle Op 99 de Brahms par Du Pré Et Barenboïm. L'Amour plus l'Amour de la Musique, non, l'Amour en Musique; non l'Amour de la Musique .Ah ! je ne sais pas....
L'AMOUR, LA MUSIQUE.

I BELIEVE IN A THING CALLED LOVE (Autant l'admettre)

Le révérend Solomon Burke dans ses oeuvres. Bonnes, bien sur.

Ella dit la VERITE.

Dave, pas Chuck, Dave.

C'est comme ça et pas autrement.

Un mort, bien sous tout rapport, bien blanc, bien mort. En léger différé du paradis de la soul blanche, genre mineur, mais appréciable.

vendredi 30 septembre 2011

VRAIE FEMME. VRAIE ACTRICE

SCARLETT JOHANSSON MEILLEURE QUE BUFFY SAINTE-MARIE ? NNNNNAAAAANNNN.
PLUS BELLE QUE .....EUH.... BEN, OUI. EN CE MOMENT, C'EST LA PLUS BELLE.
......

VRAI CHANTEUR, FAUX COW-BOY

PLUS FORT QUE JOHN WAYNE ? NNNNNAAAAANNNN (faut pas pousser !)
AUSSI BON QUE DYLAN ?  A VOIR ....
T. Bone Burnett aux manettes. Forcément .

COMMENT FAIRE COMPRENDRE AUX PUBLICITAIRES QUE, DE TOUTE FACON, JE L'ACHETERAI PAS LEUR LESSIVE?????? !!!!!!

samedi 24 septembre 2011

Ah, putain le merdier ! On est mal !

CA Y EST, Y' VONT FAIRE CHIER
EINSTEIN MAINTENANT !!! 
MAIS C'EST PAS UN PEU FINI LES CONNERIES, OUI ?!?

Humain, trop humain ( mais pas encore assez)

L'être humain est une créature extrême ( les grecs anciens avaient senti le danger )
Il peut aussi bien génocider à tout va à coup de millions de victimes ou écrire et jouer CA. Dans les deux cas on touche aux limites, destructrices ou créatrices.

Il vaut quand même mieux écouter le lyrisme délirant de Tchaïkovski joué par Oistrakh que découper ses contemporains à coup de machettes. Enfin, c'est mon point de vue.

Quel est le rapport entre Messieurs Dylan, Stanton et Seagal ?

Quel est le rapport entre Harry Dean Stanton, acteur génial et bon chanteur, vu dans l'horripilant " Paris, Texas", Bob Dylan et Steven Seagal ? Non, Steven Seagal n'a pas enseigné l'aïkido à Dylan pour que ce dernier aille casser la gueule à Stanton et récupérer Nastassja Kinski dans un bouge texan. C'est dans vos rêves ça. La réalité est tout autre !
En fait, Harry Dean Stanton apparait dans le très beau clip de Dylan "Dreamin' of you", extrait du mirifique volume n°8 des Bootlegs intitulé "Tell Tale Signs" ( vidéo ci-dessous)....

....ET dans un splendide film écolo où officie Seagal, ou il joue de la guitare et danse la jigue (Stanton, pas Seagal !), dont voici des extraits poignants (on voit Stanton entre deux nez fêlés), c'est "Fire down below".
A noter que le " méchant" est joué par Kris Kritofferson , héros d'un des meilleurs western jamais tournées 'Heaven's Gate" de Cimino, et un des tout grands songwriters américains. C'est Dylan lui-même qui le dit, fort justement. La preuve avec ce duo avec Cash dans les seventies.

Récemment, Kristofferson a repris la chanson hommage de Waylon Jennings à Johnny Cash. "Good morning John". Ici l'original. Très beau aussi.

mardi 20 septembre 2011

Deux cinéastes, un grand, un petit.

Pour deux amies deux petites choses qui, je crois, leur plairont. D'une part un cours-métrage d'Otar Iosseliani, cinéaste tellement rare qu'il est hors de prix, après en avoir reçu beaucoup.

D'autre part une énormité par un cinéaste qui en a commis beaucoup et en particulier une dont le cinéma français a du mal à se remettre. Ce n'est pas Godard et son "A bout de souffle" mais Georges Lautner et ses "Tontons Flingueurs". Là c'est un truc pantagruélique, wagnérien, d'un goût bien au delà du douteux. Un extrait du "Monocle rit jaune" avec Bossuet ( oui, oui, Bossuet, "L'aigle de Meaux" ) en guest star. Lamentable et jouissif.

dimanche 18 septembre 2011

SOUL FOOD

Je ne suis pas un grand fan de Jeff Healey mais cet été un live du lui et son groupe datant de 1994 a été publié, et il s'y trouve une des plus belles versions de "All along the Watchtower" de Dylan. Je ne résiste pas au plaisir de la mettre sur ce blog, blag, blug. Les entrelacs de guitares sont simplement magnifiques, emplies d'âme et l'esprit soufflait fort ce soir-là au club "At Grossman's".
En dessous, encore un classique de Dylan, "Like a rolling stone", dans une excellente version West Coast de Spirit. Là encore l'esprit souffle. Catch it !

The bronx takes its flavour from the streets

Rassurant. Quand on a "la patte" une fois, on l'a pour toujours. Elle peut s'éclipser, disparaitre un temps, mais elle est là et elle revient, parfois à un moment inattendu ou tardif. Exemple : Le dernier album de Booker T. Jones, fameux clavier qui accompagna Otis Redding avec ses MG,S ,entre autres. C'est fabuleux. Un des meilleurs albums de l'année 2011. Là il a invité Lou Reed qui a toujours été fasciné par la Soul Music et dont on se souvient qu'il a chanté "Soul man" avec Sam Moore de Sam & Dave ,vedettes du label STAX, comme Otis, Booker T., Rufus Thomas, Issac Hayes etc,etc,etc.....

Juste en dessous, je fais des progrès avec Mr Booker T.

"COME AND GET SOME"

Parfois, j'en ai marre de ce blog pseudo "culturel". Ca me chauffe les oreilles de parler pour ne pas dire grand-chose. Je sature. Dans ces cas-la j'ai deux solutions : l'une s'appelle Jean Claude Van Damme l'autre Steven Seagal. Alors je vais envoyer balader les afféteries et les mignardises des choses de l'esprit pour revenir à du basic : couenne, os brisés et coups de latte.
C'est parti.
Ah, ça fait du bien ! Un bon coup de salami sur le râble ! "Be a nice guy !"

mardi 13 septembre 2011

J'aime un homme pourri. J'aime un monde pourri.

Quand mon réveil sonne ça donne exactement ce que vous trouverez ci-dessous. John Lydon, dit Johnny Rotten, mon ami, mon frère tu en sais plus sur la Vie, l'Amour les vaches et la façon de les traire que tous les philosophes et sociologues du monde. Et tu es particulièrement effrayant tant ta révolte et ta violence sont grandes. Mon ami ?, Mon frère ? Non, surement pas, espèce de petite gouape dépravée mais je t'aime quand même et je te crache affectueusement à la gueule.
Un ami cultivé me demandais jadis comment des choses d'une telle intelligence pouvaient sortir de la tête d'un anglais inculte et vindicatif. A la bête comme à l'homme l'instinct souverain suffit parfois

Les paroles
Hello. Hello. Hello. Hello. Hello. Hello.
Ha, Ha, Ha, Ha, Ha.
You never listen to word that I said
You only seen me
For the clothes that I wear
Or did the intrest go so much deeper
It must have been
The colour of my hair.

Public Image.

What you wanted was never made clear
Behind the image was ignorance and fear
You hide behind his public machine
Still follow the same old scheme.

Public Image.

Two sides to evrey story
Somebody had to stop me
I'm not the same as when I began
I will not be treated as property.

Public Image.

Two sides to evrey story
Somebody had to stop me
I'm not the same as when I began
It's not a game of Monopoly.

Public Image.

Public Image you got what you wanted
The Public Image belongs to me
It's my entrance
My own creation
My grand finale
My goodbye

Public Image.

Public Image.

Goodbye.
Pendant ce temps-là Bob Dylan plane comme un albatros au dessus de ces petites contingences. Ou plutôt il y nage avec assurance en pleine conscience et bonne santé. "Two side to every story ?" Ride on, cow-boy ! Ignore the ad !!!

lundi 12 septembre 2011

Black and white America ( Pas celle de Kravtiz, il déconne trop.)


Je ne badine pas avec l'Amour

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. ”
ALFRED DE MUSSET

Depuis longtemps je me couche tard pour ne pas dormir comme tout le monde

Quatre souvenirs d'actualité atemporelle pour aujourd'hui.
" Comme le Scorpion, mon frère....
Nightbird ma seule histoire d'amour..."

DO YOU FEEL ME ? FEEL THE PAIN ? I TAKE THE BLAME.

Pas pareil ? Différent ? La même histoire pour tous. Là, un point de vue métallique.
Angoissé ? Deux ou trois cafés pour stimuler l'angoisse. Fumer des cigarettes. Laisser monter. Tenter d'écrire. Ne pas y arriver. Fumer. Ecouter de la musique. Ne pas y arriver. Prendre deux tranxènes 20. Les médicaments sont vos amis (les seuls). Descendre en parlant tout haut. Fumer sans en avoir envie. Être fatigué. Dormir. Mourir.

FUNK FROID. COMME UN POISSON MORT. COLD FISH. UNE ERREUR D'AIGUILLAGE ET FINIR PANE DANS LE GRILLAGE. COLD TURKEY.TV DINER.

dimanche 11 septembre 2011

Plus morts que vifs.

Bon, y'en a un, il est mort, c'est sur. Mais l'autre ??? Ben, il est pas loin du point de non-retour microsilloné.

David ! David ! Je me rappelle de ton frère et j'oublie mon nom. Tu te rappelles de moi ? J'étais une statue dans le parc ou vous jouiez à faire le mort. Ah, j'étais qui à l'époque ? Artémis, Hermes, Saturne ? Oui, c'est ça Saturne. Tu vois, ça me revient. Où vas-tu comme ça ? Tu m'obéis ? Mais je n'ai rien dis !
Alors, d'accord, meurs.

L'Amérique ! Hommage : ne plus penser à elle.


ERNST/HOKUSAÏ

God Bless America

DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 2011
Hommage à ce pays à travers un petit grand film de Robert Frank, surtout connu pour ses talents de photographe : "Candy Mountain". Je ne sais plus si c'est moi qui avait de la gueule à l'époque ou l'époque justement. En tout cas ça valait le voyage : New-York, les bagnoles, la route, les Appalaches, Bulle Ogier nue sous les couvertures d'une maison de bois perdue au milieu de son sexe offert ( J'aurais pu vivre là, je crois ), pas loin des montagnes de sucre qui avaient la brutalité des rêves et la douceurs des songes de cinéma. Trouver une guitare pour jouer, la seule, celle qu'il faut, unique ; oui, ça valait le voyage. Il y eut d'autres voyages, d'autres chansons, revenues de là-bas pour s'enraciner près de la Loire. Les Jardiniers voyagent aussi, du moins leur chant secret. Troubadours, baladins, poètes, allons encore une fois au Ponant. Nous finirons bien par nous entendre avec des jardiniers japonais, la Terre est ronde, n'est-ce pas ? Allons, allons, du nerf ! Des graines de musiques pour tout bagage.

Trois photos de jardins (secrets).Chaumont sur Loire 2011.

NO FUN, MY BABE, NO FUN !!!

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur. Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix.
Et quand il veut serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux.

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains,
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux.

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regarde passer
Répétant après moi ces mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux.

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux.