"The Bobo" est sensé être un "véhicule" pour un des couples vedettes de l'époque : Sellers/ Eckland. Comme quoi les impératifs de la production de film dictés par les pages people des magazines, soigneusement aidées par les studios depuis toujours, ne datent pas d'hier. L'histoire est stupide, Sellers lui-même n'y croit pas, pas plus que le metteur en scène, Robert Parrish. Bobof, donc, et ça pourrait être tout. MAIS, en plein milieu du film, qui se passe en Espagne ( en fait, je pense que tout a été tourné en Angleterre) Parrish se fait un petit plaisir, qui devient le notre, et cette séquence justifie à elle-seule les moyens engagés, certainement quelques millions quand même. C'est ce qu'il y a ci-dessous : dans une fausse bodega andalouse, il filme La Chana dansant le Flamenco. Ca laisse abasourdi, terrifié, fasciné, ravi, proprement stupéfait.
A noter, les plans de coupes sur Britt Eckland pendant la danse habitée de La Chana, la renvoyant assez bien à ce qu'elle est : un jolie minois, un beau châssis et, et....le vide. Parrish se montre plus gentil avec Sellers mais il faut savoir que le pauvre finira en Toréador entièrement peint en bleu. Il faut voir ça, c'est vraiment accablant. Peut-être Parrish at-il eu pitié de Sellers? Un peu.
MAIS qu'importe, ce qui compte c'est ça........De la danse ? Oui, mais autre chose aussi : du sexe.
A ma connaissance, il y a eu une autre tentative pour faire fonctionner le couple Sellers/Eckland à l'écran : "After the fox" de Vittorio de Sica. Ce film mineur reste néanmoins une réussite complète, le metteur en scène italien se payant gentiment la tête des vedettes américaines sur le retour cachetonnant en Europe dans les 60's, des tics inénarrables de l'Actors Studio, de l'incommunicabilité d'Antonioni, et de la façon dont le néoréalisme, d'un coté et Fellini de l'autre, ont exploité la trogne et les vies de pauvres bougres, tout contents de se retrouver à l'écran. Un film intelligent sur le cinéma que les cinéphiles les plus retords ont fini par apprécier, même s'il dessoudait tout ce qu'ils adoraient. Ces gens-là, pourvu qu'ils puissent "parler cinéma" n'ont aucun dégoût. Beurk !
Moi, je m'en tape du cinéma. Par contre, je ne résiste pas au plaisir de mettre une autre vidéo de la Chana.
Faites votre choix mesdames et messieurs, la blonde Eckland (que je tenterais un jour de montrer à son avantage, même si ça va être dur à faire) et le cinéma, ou la brune gitane et la télé d'état de Franco. Je sais, ce n'est pas si simple que cela y parait..
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