mardi 31 décembre 2019

Welcome to the Roaring Twenties !

Il est deux heures du mat. La fête bat son plein, comme on dit. Le salon de tes parents est enfumé comme l'Australie en feu. Plus personne ne prend la peine d'aller cloper sur le balcon, il fait trop froid dehors mais tu remarques que la porte-fenêtre est quand même grande ouverte. Il fait une chaleur de boeuf là-dedans. T'as l'impression que Fred roule des pétards de Skunk depuis 21 heures et il a toujours le même sourire idiot sur le visage, assis dans son coin. Jean-Kevin vient d'entrer dans la chambre de ta petite soeur, avec ta petite soeur. Apparemment p'tit Bob trouvait la reproduction de " L'Angelus" de Millet de tes remps' pas cool et il entreprend de la transformer en monochrome avec le Ketchup. Ta copine t'a fait avaler un cachet rose et s'est volatilisée. Sam a ruiné le tapis afghan de ta grand-mère représentant des MIG 21 en flammes et s'obstine à dessiner une tête de mort dans son vomi. C'est plus le moment de barguigner, faut frapper vite et fort. Tu prends un vingtième shooter de tequila Camino Real et tu bouscules le black qui fout du Tupac à l'ordi (et d'abord, c'est qui ce black ?). Tu pries pour que la baraque ne s'écroule pas, tu branches la deuxième paire d'enceintes qui va booster les basses et t'envoies la playlist "Kamikaze". Tu fermes les yeux. Tu les rouvres. C'est parti.

mardi 24 décembre 2019

A la droite de Dieu.

Et enfin pour les douze coups de minuit on peut s'achever avec Bashung entonnant "Stille Nacht"entouré d'une chorale de jeunes gens d'extrème-droite bien propres sur eux. L'aberration a été rendue possible par Manoeuvre et Dionnet à la télé en des temps plus cléments. Qu'ils en soient remerciés.

Jesus Christ was born today ! (In case you don't know.)

Et puis voilà, c'est bien fait pour vous, fallait pas m'énerver.

Plastic Jesus was born today.

Il est presque minuit et mon chant de Noël ce soir sera "Plastic Jesus" par Paul Newman dans ce film étrange et fascinant qu'est "Luke la main froide".

Dans ce film on voit le grand Harry Dean Stanton chanter pendant que Newman parle à sa mère, jouée par Jo Van Fleet, venue le voir au pénitencier. La photographie du film est superbe aussi, presque pas de rouge, pas un gramme de vert. Pas d'Enfer, pas l'Espoir. Juste ici-bas. Dur de dur.
On retrouvera le tandem Newman-Rosenberg dans d'autres aventures, c'est promis.

Noël : Very bad trip.II

Noël... Croire à la magie de Noël ou y laisser sa peau. Survivre à cette avalanche de cadeaux inutiles, de boustifaille, de mauvais sentiments voire de haine ou s'étioler et crever d'espérance dans l'attente de la naissance de notre Sauveur. A moins que ça ne soit l'inverse.

As usual...


vendredi 20 décembre 2019

Tant que y'a des larmes, y'a de la Vie.

A mes yeux enamourés, Paul Weller n'a plus rien à prouver. Mais il continue à m'approvisionner en merveilleuse camelote.Voyez un peu. Non seulement il est du niveau de ses premières idoles que sont Steve Mariott et Pete Townsend mais il a la carrure de génies indiscutables qu'il adule aussi comme Terry Callier, Paul McCartney et Ray Davies. A cette altitude l'oxygène se raréfie et seuls des êtres très spéciaux trouvent une inspiration mystérieuse et sans équivalent quant à la beauté qui en résulte. Celle qui nous emmènent avec eux vers les sommets de l'émotion. Ce ne sont pas des surhommes, non; mais ils ont quelque chose de magique, des cases en plus qui les conduisent à l'expression fine et ciselée de ce que nous pouvons tous, de manière informe, ressentir. Ils nous aident à l'exprimer. Nous les aimons pour cela. Quoi de plus normal ? Alors, Weller ? Et Bien, catégorie heavy-weight : Champion du Monde !  Pour preuves ci-dessous, le classique "Wildwood" et une version nue à tomber à la renverse de "You do something to me" par le Maestro et la petite nouvelle, Céleste (tu m'étonnes !) Et maintenant Noël, tu prends ta pelle et ton seau et tu vas jouer ailleurs.
Paul Weller : "Wildwood"

Paul Weller et Céleste : "You do something to me"

KO à la dernière reprise.

Mes grand-parents étaient des gens simples, pris par une sorte de folie. La folie des grandeurs. Un ressentiment sourd qui a explosé chez leurs enfants et les a balayés. Une de mes grands-mères était couturière. Elles faisaient des robes sur-mesure pour des dames chics. Elle respectait tellement le pognon qu'elle en est devenue folle. C'est moi qui fait les reprises maintenant. Je ne suis pas loin du quinzième round. Je dédie ce poème à mes grand-parents ainsi que la reprise ci dessous. Les histoires, même du sud, même au soleil, ne sont jamais simples.




                                               Reprise

                                    Une main était tendue

                        Les doigts font passer l'aiguille
            dans le tissu
                        Dans le silence, rien que les tissus
            cousus
                        L'espace autour uni et dilaté
            splendide

                                    Une main trouve une main

                        La pièce carrée se fond
                        Petit à petit dans la grande trame
                        Quelques coups tirés secs
            sur l'aiguille
                        Vers le haut
                        L'attente et le travail récompensée
            dans cette
                                               Reprise

                                    Les mains se joignent et
                                    Les doigts se trouvent
                                    Se creusent d'envie
                       
                        Il reste à faire encore
                        La dos de la main passe
            sur le front
                        Un autre fil de couleur dans le chas
                        Toute une pièce encore
                        De tissu à coudre pour la

                                               Reprise

                        L'espace s'est remis lentement
            à sa place
                        Les doigts recommencèrent leur ouvrage

                                    Les mains tiennent ferme
                                    S'arrachent l'une à l'autre

                        Les tissus s'agrégèrent en silence
                        Les tissus cousus
                        Sous les doigts qui font les gestes voulus
                        En silence sans y penser







                                    Les mains se sont lâchées

                        Il y a des petits coups secs et précis
            vers le haut
                        Pour bien assurer la couture
                        Les doigts savent les tissus cousus
            dans le silence
                        L'aiguille à l'ouvrage dans le silence
            Et sans y penser
                        Quand les doigts cousent
                                    Une pensée va à l'amour
                       
                                    Une main était tendue

                                               Reprise
Mercury rev, Lucinda Williams : "Ode to Billie Joe"



dimanche 15 décembre 2019

Un peu d'Art pour nous. Presque pas. Ca suffit.

"Si l'art est, en son fond, moral, ce n'est pas en découvrant la voie d'une égalité ou liberté abstraites, mais bien en exaltant plutôt l'exception, que la règle seule rend possible,et, en quelque sorte -aussi choquante que soit cette idée- l'inégalité de chacun devant le destin, voire le salut. Mais me voici mordant sur le terrain de cette "Europe" moderne dont Rossellini sut, de quelques traits hardis, dessiner la tare essentielle : une tolérance plus tyrannique que l'intolérance même, puisqu'elle nous refuse jusqu'à la liberté du choix de nos motifs, une justice plus injuste que l'injustice, puisqu'elle rend à chacun que ce qui ne lui appartient pas. N'y a-t-il pas jusque dans la froideur, la mesquinerie des gestes de la politesse moderne, l'écho d'une déroute de l'esprit trop vite soucieux de se libérer de formes soufflées jusqu'ici par le contact familier de la nature, affinées par un long travail du temps ?"
Eric Rohmer : "Le goût de la beauté", extrait d'un article sur un film d'Isidore Isou.
Je ne peux pas mieux dire que ce bon rhéteur de Rohmer, sauf à ajouter que la politesse a disparu et que la nature va suivre. Quid de l'homme ? Nada ou presque.
Marie Rivière bouleversée et émouvante dans "Le rayon vert". La nature, son langage muet, peuvent angoisser quand on ne sait plus y prendre sa place, humble et unique, de serviteur et d'acteur.

Anna Karina : Roller-girl forever !

Anna Karina est décédée. Je l'aimais bien. Oh, par pour ce qu'elle a fait avec son pygmalion, Jean Luc Godard. Il est tellement insupportable Godard, tellement emphatique, fat, tellement crade au fond. Non, pour deux choses essentiellement, la comédie musicale "Anna" de 1967 et le petit court-métrage d'Agnes Varda "Les fiancés du pont McDonald", tout frais, tout jeune dans lequel même Godard, rendu au cinéma muet, est léger
Je mets deux ou trois extrait d'"Anna". La photographie est impeccable. On voit quelque chose de Paris juste avant 68, qui changera tout. Les chansons de Gainsbourg (arrangées par Michel Colombier) sont parfaites et Karina les chante avec conviction et allant, sans être pourtant chanteuse, d'où un charme fou, un décalage, accentué par son personnage de rêveuse à la beauté singulière. Il y a des sex-symbols, des vedettes, et puis des filles qu'on aurait pu aimées. Pour moi, elle était de celles-là.
En dessous, "Les fiancés du pont McDonald". Du burlesque vardien, espiègle et souriant, qui célèbre à sa manière les amours de Godard et Karina.
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samedi 14 décembre 2019

A mort Johnny ! le retour !

Je me disais ; " J'aurais au moins fait ça dans ma vie. Ouais, au moins ça : enterrer ce con de Johnny Hallyday", lui survivre après qu'il m'a cassé les oreilles et autres choses pendant 50 ans." J'étais heureux comme un gosse, une joie, que c'était, une renaissance, une nouvelle vie s'ouvrait devant moi. Et puis bingo ! un gugusse qui a le charisme d'une moule blette et dont on ne connaît même pas le nom parcours le PAF et le pays sous le nom accrocheur de "La voix de Johnny". Ce mec n'est rien, même pas un sosie, personne ne veut le voir mais tout le monde ferme les yeux et écoute les mains jointes. C'est : "La voix de Johnny". Le chant rauque de la France profonde en deuil de patron depuis de Gaulle, un appel du 18 juin au suicide collectif par larmoiement éhonté pendant que cette méchante Laetitia essaye de récupérer le maximum de ce pourquoi elle a sucé un zombie pendant 15 ans (je lui donne tous les droits, à cette féministe hardcore qui ne va pas tarder à emmarger chez #metoo). "La Voix de Johnny" va donc continuer à me tarauder, à perturber mes shakras, à me rendre fou. Et, comble de l'ironie, il paraît, on dit que, on s'avance jusqu'à prétendre que "La voix de Johnny" chante mieux que Johnny ! Plus fort, plus Rock, plus vivant !..C'est à se tirer une balle dans la bulle. Bon, suite au prochain numéro des aventures de Johnny et de sa voix : "Johnny contre Johnny, le divorce." Qui va gagner ? Ah, ça fout les jetons.
N'ayant toujours rien trouvé de bon chez cet abruti à vous faire entendre, je mets quelque chose où il est question de "Johnny, Johnny, Johnny...."
Prefab Sprout : "Goodbye Lucille n`3"

lundi 9 décembre 2019

J'aime sa musique, j'aime un pays.

- Oncle Rock ! Oncle Rock !
- Oui mes neveux, Roro, Fofo, Lolo
- C'est quoi le Rock français ?
- Argh, LA question !!!  THE question !!! Comment dire ? Le Rock français ....c'est....c'est idiot, c'est pas sérieux, même pas grave, c'est presque rien. Et pourtant.... C'est à coté de la plaque du tempo initial mais en même temps c'est là, en pleine face, c'est tellement grave, tellement sérieux, tellement beau. Ca fait tellement musique classique,"Boléro" de Ravel, c'est si proche de la chanson que c'est la même chose. On peut dire aussi que c'est intello, vulgaire, le meilleur, le pire, le pur, la pure came, bien raide. Les mecs c'est des missiles, des ovnis, des exilés, des perdus, des retrouvés de justesse, des fous. Le Rock français, c'est le cul de la France qui se regarde dans la glace et s'aime. C'est pour la nuit, pour les pédés, les fous, pour la drogue, le rêve, la merde...
- Ouais bon ben, ça va, tu délires Oncle Rock !
- C'est ce qui restera...
- ...Quand t'auras tout oublier ! Ben tiens, Allez, salut Oncle Rock, t"es bon pour la casse !
- Me laissez pas, vous êtes mes neveux, quand même. Le Rock français, c'est vous aussi.
- Nous on écoute de l'IDM et du Trap de Cleveland. Allez, on trace!
- Mais c'est ça les p'tits gars....une trace... les p'tits gars...pas bien fraîche....juste une ti'te trace....
par terre...dans le ciel...
Christophe - Daho : "Le petit gars "

Vince Taylor : "Brand new Cadillac"

Eddy Mitchell : "Be Bop a lula"
Patrick Juvet : "J'ai peur de la nuit"

Michel Sardou : "Les villes de solitude."

Indochine : "Dissidence politik"
Lavilliers- Ringer : "Idées noires"

Bijou (et Gainsbourg) : "Betty Jane Rose "

Dominique Dalcan : "Le danseur de java"

Lio : "L'autre joue".

Kent :"J'aime un pays"

dimanche 1 décembre 2019

Docteur, je me sens bien. Ca passera, vous inquiétez pas, on s'en occupe.

- Oncle Rock ! Oncle Rock !
- Oui, Rirette, Fifette et Loulette.
- C'est quoi le Rock ?
- Encore ! Vous y tenez ! Le Rock c'est pour vous, d'abord pour vous, les moins de vingt ans.
- Ah bon ?
- Oui, à la base c'est une musique faite par des jeunes gens pour exciter sexuellement des jeunes femmes à peine pubères, leur donner envie de baiser et les faire mouiller.
- Oh ! C'est tout ! C'est peu...
- C'est déjà pas mal. Si vous perdez ça de vue, ou si vous n'êtes pas d'accord avec ça, vous loupez l'essence de la chose, sa beauté, et vous pouvez toujours aller écouter du Classique, du Hard-Bop, du Kraut-rock, de l'abstract Hip-Hop, ou de l'IDM. De toute façon, dans tous les cas de figures, le principe moteur reste le même : baiser des filles (ou des mecs si vous êtes pédé). Le Rock n' Roll' c'est juste ça, mais à la télévision, le son très fort en plus. Une façon de baiser des millions de personnes en même temps, et plus des milliers comme Strauss, Bizet ou Wagner. Regardez bien ce qui suit. Y'a des jeunes femmes à la télé qui dansent. Les pourvoyeurs de camelote, en l'occurence, Dr Feelgood, sont en plein dans leur élément et ils envoient un Rock brûlant. Vu l'environnement, ça se comprend. C'est tout juste si ça sent pas d'ici !
- Mais toi, Oncle Rock t'es vieux, et tu en écoutes toujours du Rock n' Roll' ?
- C'est parce que j'ai décidé de mal vieillir. On vieillit tous mal, de toute manière. Moi, je vieillis mal comme ça.
- Ca fait mal ?
- C'est surtout dangereux. D'abord pour le coeur. Ensuite pour la tête. Et puis, y'a la loi, les flics sont pas fun.
- Pourquoi tu le fais alors ?
- Sinon, je m'emmerde. Allez, allez, prenez ces trente balles et achetez vous un truc pour le Black Friday !
- Super ! On va s'acheter des DVDs de boules super-crades !
- Ben tiens. Ecoutez donc du Rock, c'est pareil. En moins nocif.
Dr Feelgood : une sorte de concert de rêve. Y'a un max de pubs pendant la diffusion. Tu m'étonnes, c'est tellement ça ! Demmerdez-vous.

Le MC5, dans le même genre, plus rouleurs de mécaniques, peut-être, et encore, ça fait partie du truc.

En bonus track : la vengeance, un plat froid qui fait chaud au coeur

Je dédie cette chanson de revanche à tous ceux qui m'ont méprisé, sali, et chié dessus, mecs et nanas confondus. J'y arrive maintenant. Et vous, où en êtes-vous, tas de cons ? Si vous voulez voir vos noms écrits noir sur blanc, demandez-le moi, bande de charognes, ça sera avec plaisir. Bienvenus dans mon monde, fumiers ! Pas très élégant ? L'élégance n'a jamais été mon sujet. Cant't afford it. La Grâce, si. La Grâce, c'est pas cher.
Prince : "Do yourself a favor." "You play crazy ! You're not crazy ! I'm crazy !"
ùùù
Le mâle alpha
Mange les pissenlits par la racine
Et pendant ce temps-là
Moi, je me tape sa copine

Et un petit quatrain, un !
 

dimanche 24 novembre 2019

Au bout de la nuit avec Billy Idol et Steve Stevens.

- Oncle Rock, Oncle Rock !
- Quoi ! Quoi ! Qu'est ce qui se passe ? La guerre, enfin !
- Nan, on veut te demander un truc. C'est hyper-important !
- Vous me réveillez pour me poser une question ? Oh purée, ça a interêt à être vital. Et puis vous ne voyez pas que je ne suis pas seul....
- Bonjour les enfants
- Bonjour M'dame.
- Mademoiselle, bande de mal élevés, elle a beau avoir 50 balais, elle est encore une jeune fille, quelque part.
- Oncle Rock, dis-nous, c'est quoi le Rock ?
- Encore ! Ah, c'est important, c'est exact. Vous n'êtes pas si cons, bande de petits cons. C'est moi, c'est elle, c'est vous, c'est nous. C'est ça....
Billy Idol : "Rebel Yell"

Même débranchés, ils envoient. Steve Stevens, Billy Idol :"Rebel Yell" Le Rebel Yell est aussi le nom d'un très bon bourbon américain.

J'ai couché avec la Doctoresse.

- Oncle Rock, Oncle rock !
- Oui, Ruru, Fufu et Lulu, qu'est ce qu'il y a ?
- Pourquoi on t'appelle Oncle Rock ?
- Ah c'est une très longue histoire...
- Oui, ben abrège, on a rendez-vous avec des petites fans de Rhianna dans un quart d'heure.
- Ouais, c'est parce que j'aime bien le Rock.
- C'est tout ! Mais d'abord, c'est quoi le Rock ?
- Le Rock ? C'est pour les jeunes, même pour vous. C'est pour tout le monde, en fait. Surtout pour ceux qui veulent bien se donner la peine de vieillir mal. En un morceau, c'est ça;
Dr Feelgood :"Route 66"

- Vous voyez les petites brunes et blondes qui dansent ? Et bien, c'est les fans de Rhianna de l'époque, sauf qu'elles voulaient coucher avec le Doctor Feelgood. Et si ça se trouve, si ça marche le Rock, dans un coin de leurs têtes elles veulent toujours coucher avec le bon Docteur. C'est ça le Rock, l'Art et la manière de ne pas ête sage.
- Ah oui. Bien, on le sera pas Oncle Rock, promis !
- Eh, les kids un petit bonus cinéphilique tordu et Rock pour vous mettre en train. J'ai vu ça, j'avais votre âge, au cinéma le Pathé ! Je bandais, je riais. Ah, tout à la fois !

Des larmes, des larmes pour Lucette, Nick et Jean...oh, s'il pouvait pleuvoir...

Ah, ça tombe comme des mouches ! Lucette Destouches gardienne du temple célinien, est morte; comme Jean Douchet, critique et amoureux émérite; comme Nick Tosches, écrivain américain mégalo ET de génie (souvent ils ne sont que l'un et pas l'autre, (cf Hemingway, deLillo, Roth, Fitzgeraldd etc, etc...)
"Bagatelles pour un massacre" de Céline, c'est pour la Danse, la trés grâcieuse et très légère Danse et c'est trés bon. C'EST CA le scandale. Il le disait lui-même le père Céline :"Ce qu'ils ne me pardonnent pas, c'est "Bagatelles.."Ben oui. La beauté, l'infamie. Comment faire ? Bientôt la réédition, que tout le monde juge sur pièces, preuves à l'appui. C'est comme ça ("Preuves à l'appui") que s'appelle un essai de Jean Douchet sur Rohmer, autre droitier jusqu'auboutiste. Jean Douchet connaissait le cinéma comme sa poche, mieux que sa poche. Il y était, il en était. Il nous laisse un "Art d'aimer" doux et tenace qui lui va comme un gant. Le chercher, le trouver, dans l'oeuvre dingo de Gérard Courand "Carnets filmés". On le voit aussi dans "Jardins en automne" de Iotar Iosseliani. Nick Tosches a parlé aves empathie et une véritable verve de la préhistoire du Rock'n'Roll et de ses héros. En vrai marlou aotodidacte de Little Italy, il a appris tout seul le latin, le vieil italien, le grec ancien, pour pouvoir lire dans le texte "La Divine Comédie" de Dante. Son livre, "La Main de Dante" est d'une ambition démesurée, et le meilleur c'est que les très bonnes pages du bouquin adviennent quand Tosches se glisse dans la peau de Dante doutant de lui-même, de sa création, et dans celle de sa femme, jeune noble florentine prête à s'épanouir, écrasée par la figure de Béatrice, l'amour de jeunesse vain et glorieux de son mari. Un tour de force poètique majestueux. Quand il parle de Wynonie Harris ou de Hank Williams, c'est très beau aussi et super-documenté. Imparable. Vous courrez acheter les disques des chanteurs quand vous aurez lu "Country, les racines tordues du Rock'n'Roll" et "Héros oubliés du Rock'n'Roll, les années sauvages du rock avant Elvis". Il y a là-dedans des mines de pistes pour arriver à des monceaux d'or brut.
Pour leur rendre hommage je mets un morceau joué et composé par un qui vient de décéder lui aussi, Laurent Sinclair, clavier du raffiné groupe de zonards pour minettes Taxi Girl, C'est "Cherchez le garçon" quintessence moderne de 1980, donc classique instantané. Tous l'auraient trouvé bon ce morceau. (Allez, on y va les violons, Tous l'ont trouvé bon),
"Taxi Girl "Cherchez le garçon".

vendredi 15 novembre 2019

La prise de conscience du cinéma français ? Vraiment ?

Le Monde fait paraître un article au titre éloquent "Avec les paroles d'Adèle Haenel, la prise de conscience du cinéma français". De quoi prend-on conscience au juste ? Est ce qu'on prend conscience que le dispositif cinéma en lui-même et ce qu'il a engendré comme microcosme sont les lieu d'enjeux sexuels essentiels qui dépassent de loin ce qu'on en perçoit couramment ? Est-ce qu'on sait plus ou mieux que le cinéma c'est voir, être vu, montrer, maîtriser, s'exhiber, payer et la jouissance que l'on tire de tout ça ? Que nous sommes tantôt sadiques, tantôt masos; tantôt exhibitionnistes, tantôt voyeurs: tantôt enculés, tantôt enculeurs, toujours pervers, toujours jouisseurs, dans la rétension ou la dépense ? Est-ce qu'il y a plus de gens qui savent que les acteurs et surout les actrices sont des victimes inconsciemment consentantes, demandantes mêmes, qui espèrent s'en tirer à bon compte, sans dommage, alors que leur appétit d'exhibition et de domination, de soufrance et de jouissance est insatiable et sans-limite ? Est ce qu'il y a plus de gens qui savent que metteur en scène ça veut dire pervers polymorphe, tanôt despote, par rapport aux acteurs et actrices sadisés, tantôt raclure de chiottes par rapport à la montagne d'argent (et donc de merde) qu'est le producteur ?
Je n'ai pas le sentiment que ça ait bougé d'un iota.
Par contre, la victimisation des femmes à un moment où le système patriarcal, dans ce qu'il a de plus sain, est contesté au profit d'un modèle qui reste à définir mais qui, dans ses prémices, ne laisse rien augurer de bon, la victimisation des femmes, disais-je, devient de plus en plus et grâce en partie à Adèle Haenel, un parangon comportamental et sociétal prégnant, imposant et nocif parce que fou. Car il est fou de laisser les commandes du Monde aux femmes, elle en ont déjà le contrôle, et justement, si l'on veut faire avancer la lutte féministe et l'Humanité il serait judicieux de sortir de la problématique de contôle pour entrer dans celle, plus modeste, plus neutre, de gestion partagée, de négociation du pouvoir, raisonnée et raisonnable.
Mais le cinéma et l'Art en général, ne sont pas raisonnables. Ils sont terrifiants, comme le sexe. Que tous le sachent, que tous sachent qu'il y a là excès, outrance par nature et jouissance de tous les cotés et qu'on ne viennent plus crucifier publiquement des gens ou leurs vouer un culte, au nom d'une prétendue morale sans assise ni hauteur. Regardons notre jouissance en face et tâchons de ne pas en mourir.
Michaël Powell disait tout ça mieux que moi dans un film définitif et amer : "Le voyeur" A Voir, justement.
Au-dessous, un Maître et son actrice au travail, en pleine relation sexuelle. Luc Moullet "Anatomie d'un rapport." Ca a au moins le mérite d'être cocasse.


samedi 9 novembre 2019

"Le Rock, c'est tout à fond !" Jean Yanne (citation vérifiée, extraite de l'ouvrage en huit volumes en latin "De Rockum" par Oncle Rock. Disponible sur commande, 499 $ + frais de port.)

Le Rock est-il mort ?
Le Rock est-il vivant?
Le Rock est-il jeune ?
Le Rock est-il vieux ?
Le Rock est-il l'avenir de l'homme ?
Le Rock est-il la fin du monde ?
Le Rock est-il à la papa ?
Le Rock est-il notre mère à tous ?

Le Rock ne se pose pas de question, il est là.
La preuve par trois.

Squid : "Houseplants" et "Rodeo".



Black Midi : "Speedway" et "Ducter"



Mice Parade : "Mystery brethren"


Allez quatre !

Young Guv : "Caught Lookin'".

Pixies : Live music for the young and old.

- Oncle Rock ! Oncle Rock !
- Oui, Rara, Fafa, Lala.
- Dis, tu les a vus en concert les Pixies ?
- Oui, il y a trente ans.......... et tout récemment.
- On n'était même pas nés quand tu les a vus pour la première fois !
- Oui, le Rock c'est un truc de jeunes-vieux ou de vieux-jeunes, comme on veut. A l'époque, j'étais un jeune-vieux. Tout ridé, tout courbé mais je pogotais. J'ai pogoté pendant tout le concert sans débander. C'était une déflagration, les Pixies, un son et une énergie, une magie; le "it" dont parle Kerouac pour le Jazz, c'était eux pour le Rock en cette soirée parisienne d'il y a trente ans. Le coeur battant, le feu, l'emballement, l'excitation. Il fallait voir ça pour le croire.
- Et récemment, c'était comment ?
- Tout d'abord, laissez-moi vous dire un truc. Il y a du gros Rock. Et il y a du Rock de gros. C'est une tradition le Rock de gros, depuis au moins 70 ans , depuis Antoine "Fats" Domino et ses tubes chaloupés à danser à deux dans les années 50. Il avait un "shuffle" spécial, inimitable, on appellait ça le Swing pour le Jazz quand il était encore petit, C'était rond et suave, comme lui "Ain't that a shame ?" Non, ce n'en était pas une. Parfois le gros Rock et le Rock de gros, c'est la même chose et ça devient un problème. Je ne parlerai pas ici de Leslie West de Mountain, ni de Buddy Miles, le dernier batteur d'Hendrix, ça n'a pas d'intérêt, c'est chiant mais c'est un vrai problème. Frank Black est un cas un peu à part. Généralement on parle de petits teigneux, lui c'est un gros teigneux. Il a été plus ou moins gros, mais teigneux, ça oui, toujours. Donc quand je l'ai vu il y a peu avec ses comparses des Pixies, il a fait du Rock de gros teigneux. Ah, ça, il n'a pas été aimable, pas de "Bonjour", pas de "Merci", pas de rappel. On s'en tape pas mal. Les Pixies jouent fort et parfois, parfois, ça explose comme en 1989. Ils ont joué pendant deux heures, 38 ou 39 morceaux, je n'ai pas compté, je n'ai pas  pogoté non plus mais j'étais bel et bien dedans. Et il y avait de quoi. Le batteur, est pugnace comme un Redneck au volant de son John Deere. La bassiste a un  énorme groove Rock implacable et Joey Santiago zèbre l'atmosphère de coups de  Gibson Les Paul tranchants même s'il n'est plus capable d'aligner cinq notes sans faire un pain. Le Gros Black Francis (?!?) enveloppe le tout de guitares rythmiques chaloupées et de hargne vocale euphorisante. Très jeune, très vieux, très bien. Vous voyez,quoi ?
- Non, pas vraiment Oncle Rock.....
- Ils ont joué "Where is my mind"....
- Ah oui, super ! Ma copine adore ce morceau ! Elle le chante toujours quand elle est bourrée !
- C'est ce que je disais. C'était un bon concert pour les vieux-jeunes aussi.
- C'était trans-générationnel, Oncle Rock !
- Oui, c'est ça, à force d'être jeune plus personne n'a d'âge, même le Rock, même vous. Allez, prenez ces 20 balles et allez boire un coup de ma part à la santé de la trans-humanité...du Cognac XO de chez Rémy Martin,, compris ?
-OOOUUUAAAIIIIIISSS !!!!! Merci Oncle Rock !!!!
- Ah folle vieillesse !
Les Pixies live il y a... euh...... whatever.


mercredi 6 novembre 2019

Marie Laforêt : la Fille aux yeux d'or, la Fille aux yeux tristes

Marie Laforêt est décédée. C'était une femme à l'ancienne, séductrice et hystérique, un peu vamp, un peu desespérée, pas du genre à demander des comptes 10, 20, 30 ans après. D'une beauté rare, antique, tragique, elle fut d'abord Marge dans "Plein soleil" de Renè Clément, ce film trop riche pour être honnête, aux mains pleines d'or sale. Elle a pris sa part, on l'appelait : "La fille aux yeux d'or", et quand on la regardait bien, c'était vrai. Le "Soleil noir de la mélancolie" c'était Delon et son double pédé Ronet mais c'est une autre histoire.Ensuite, elle a joué les utilités de luxe dans d'autres films plus ou moins dispensables, en particulier avec Belmondo. Ce n'est pas nul, loin de là, mais ce n'est pas Stéphane Audran non plus.
Elle a aussi beaucoupe chanté. Dans pas mal de langues. Mettant en pratique une espèce de World Music (ou Sono Mondiale) complètement en toc mais pas désagréable, créant ainsi une internationale de la corde sensible, du vibrato déchirant, de Ménilmontant à la Yougoslavie. Elle a fait dans le surané (pas le démodé) dès le début, parfois le mièvre et même l'indigeste, mélangeant allègrement reprises de Bob Dylan, canzone italiane, pop française et larmes de crocodile de la Russie éternelle. C'était pas "les sucettes" de France Gall. Elle, pas besoin de les lui expliquer, elle savait. Elle ne savait que trop, apparemment.
Et puis moi, elle m'a traumatisé Laforêt, traumatisé et ému. Mes parents venaient de se séparer, ma mère se languissait de mon père et Laforêt sort "Viens, viens", hymne imparable et prière d'une fille qui veut ramener son papa à la maison..Insoutenable.
Le "bilan" est mitigé, pas au niveau des ventes d'album (35 millions, excusez du peu) mais de la qualité de l'ensemble. Il y a de l'insupportable digne d'un Sardou et de des choses qui accrochent l'oreille par leur qualité immédiate et ne vous quittent plus
Ce qu'elle dégageait, cette séduction languide et remplie de pathos, de larmes (elle interprétait à merveille La Callas au théâtre), et son répertoire de complaintes années 30 remises au goût du jour pour toujours emportent finalement le morceau. C'était tout sauf indigne, il y eut même de bons, de très bons moments et.... la meilleure reprise des Stones en français. Ciao Bella  Ragazza ! Cinq perles à venir.
Marie Laforêt : "Pour celui qui viendra".

Marie Laforêt "Sébastien"

Marie Laforêt reprenant Dylan : "D'Être à vous".
Il y a de belles photos d'elle dans la vidéo. Elle fumait beaucoup. Marie Laforêt chantant Danyel Gérard, "Les vendanges de l'amour". Marie Laforêt, son coté slave de fille de la Gironde. "Ivan, Boris et moi".

samedi 19 octobre 2019

Danse : "The future is now. His name is Monchichi."

Danse post-moderne. Tout honte bue, l'appréhension balayée en deux pas de deux, je m'y suis baigné avec délice, jusqu'au cou et même la tête sous la ligne de flottaison. Inspirez ! Expirez ! "Tiens c'est marrant, ça passe bien !"Les hommes et les femmes changent, lentement; les codes évoluent, pas tellement plus vite; quelques "valeurs" restent, bien que leur prix fluctuent, qu'elles se négocient différemment : la grâce, la beauté, la douceur, la violence, l'amour. L'équilibre est par nature instable, on peut compter sur le corps pour le rechercher et le trouver.. Ce sont les deux grandes leçons de la danse. Le spectacle "We are monchichi" ne fait pas que "questionner" comme le veut la terminologie à la mode, il donne des réponses, sobres, riches, lumineuses, aimantes.
C'était hier par chez moi. La classe mondiale, oeuf corse.

mercredi 16 octobre 2019

Nouvelles nouvelles de l'essentiel.

L'essentiel, par exemple, c'est la chanson des Clash "London Calling", c'est sûr. Je l'avais tellement dans la tête que j'allais au lycée en marchant au rythme des battements de Joe Strummer sur sa Télécaster. J'aillais à grands pas et vite. Ca c'est structurant, c'est du lourd, ça imprègne. Mais ça peut cacher d'autres choses aussi bonnes mais moins voyantes, moins médiatisées. Ainsi il y a une autre chanson de cette époque qui s'appelle "London calling", elle est signée des Lambrettas et elle est excellente. Les Lambrettas n'ont pas eu le succès qu'ils auraient mérité. En Angleterre, ils ont eu des petits hits, mais ils étaient barrés par les Jam, comme les Vapors le furent également (j'y reviendrai). En France, rien à signaler.
Alors l'essentiel, parfois, il faut le laisser tourner en roue libre et regarder ailleurs. Y'a des trucs cachès derrière (comme disait Laurent Voulzy).
The Lambrettas "London calling".

l'album "Beat boys in the jet-age est vraiment très bon.

Bob Dylan Vs Bertrand Belin et Bettye Lavette

J'ai l'habitude de dire que les meilleures versions des chansons de Dylan, c'est Dylan qui les fait. C'est une manie mais c'est certain. Sauf que la version de "Ain't talking" qui balayera les autres n'est pas encore visible sur YouTube. Ca viendra. En attendant le maestro voici deux versions magnifiques de cette essentielle et assez récente chanson de Dylan, l'une de Bettye Lavette sur son album de reprises du Boss, l'autre de Bertrand Belin que vous trouverez en suivant le lien ci-dessous. Je suis très reconnaissant à Belin d'avoir fait le boulot de traduire les paroles (et très bien) de la chanson en français, l'hommage n'en est que plus vif.
Bettye Lavette : "Ain't Talkin'", signé Bob Dylan, avec de superbes arrangements de cordes.

Bertrand Belin "Ain't Talkng"ou "Je me tais, j'avance" Allez voir et entendre.
https://www.lemonde.fr/festival/video/2019/10/14/bertrand-belin-chante-bob-dylan-au-monde-festival_6015423_4415198.html
Je ne résiste pas à l'envie de mettre une version de Dylan. Comment cet homme a-t-il fait pour devenir et rester ce qu'il est? Je ne sais pas, demandez à Skorecki. (livre : "D'où viens-tu Dylan ?")


mercredi 9 octobre 2019

Bob Dylan Vs ABC

- Dis, Oncle Rock...
- Oui, Riri, Fifi, et Loulou...
- Est ce que c'est vrai qu'en veillissant on s'en tient à l'essentiel ? Qu'on déconne plus ?
- Mais non, c'est complètement faux. Avec un peu de boutanche, on arrive à savoir à coup sûr où se trouve le vrai truc, l'essentiel, comme vous dites, mais on déconne toujours à bloc et on écoute toujours autant de conneries avec un plaisir coupable.
- Ah bon ! Alors la vidéo que tu vas mettre au-dessous...
-Je sais que c'est une excellente version de "Knockin' on heaven's door" de Dylan, par le maître en personne et un combo rock très affuté, les Heartbreakers de Tom Petty. J'ai toujours pensé que c'est Dylan qui faisait les meilleurs versions de ses chansons, c'est comme ça, je le sais mais je préfère écouter des conneries genre ABC reprenant ce con deThom Yorke, qui, contrairement à Dylan, ne fait pas les meilleurs versions de ses chansons...
- T'es carrément strange Oncle Rock...
- J'vous pose pas de question sur Maître Gims ou Lady Gaga moi ! Allez tirez-vous, p'tits merdeux !
- (En choeur) Oncle Rock est un vieux con ! Oncle Rock est un vieux con ! Etc, etc,etc...
-  Tout ça pour ça ! Salopiauds, j'ai toujours écouté ABC ! J'ai ma conscience pour moi !
- Oncle Rock est un vieux con ! Oncle Rock est un vieux con !....Etc,etc,etc...
Bob Dylan, Tom Petty and the Heartbreakers : "Knockin' on Heaven's door"

ABC : "High and dry"


mardi 17 septembre 2019

LIfe to the Pixies !

J'avais dit que je répondrai vivement à l'avalanche de disparitions tristes qui s'abat sur nous (et je n'avais même pas mentionné les dècés de Robert Frank et Jacques Truphémus). Je vais le faire en faisant l'apologie du dernier album des Pixies, des vivants.
C'est un putain de très bon album de Rock, qui marque un pic de créativité, de maestria, de maturité vive dans l'oeuvre du groupe. Premièrement, c'est magnifiquement composé et écrit. Frank Black est au top et creuse encore son sillon sans redite, juste du travail remis sur le métier et amélioré sans cesse. Deuxièmement, l'effort de production de A à Z est immense et aller de l'idée d'une chanson à ce qu'on entend sur cet album est un tour de force notable. Ensuite, les arrangements sont juteux et soyeux pour les oreilles et la classe des instrumentistes est au-delà de toute critique.
Le tout est un enchantement, gorgé de suites d'accords inouïes, de sons prenants et envellopants, de paroles dingues et splendides Un truc de classe intergalactique et intemporelle qui tutoie allègrement les plus grandes réussites du genre. Je rends grâce au Pixies de nous sortir ça, ici et maintenant. Et Bing ! la Camarde, à la niche !
Alors voilà, des gens en vie et en pleine forme, qui partagent leurs créations avec nous. Extrait de l'album des Pixies "Beneath the Eyrie", le spectaculaire et très lyrique : "Daniel Boone".
Je mets les paroles en-dessous.
m
Last night i was driving around
Nothing to do
Thinking of you
I sighted here on the bed
Reindeer and then it was through
And I floated toward the moon
And I noted from on high
That the Lord Howe Reef
Looks like Daniel Boone
And he was showing me his smile
Last night I was driving around
Nothing to do
Thinking of you
I sighted there on the bed
Reindeer and then it was through
And I floated toward the moon
And I noted from on high
That the Lord Howe reef
Looks like Daniel Boone
And he was showing me his smile
Sometimes
I see white
Sometimes
Blue
Blue
And I’m floating down somewhere
And I’m noting from on high
That the Lord Howe Reef
Looks like Daniel Boone
And he is showing me his smile
And he is showing me his smile

lundi 16 septembre 2019

Revival New-Wave : Déjà deux morts.

En France Philippe Pascal, l"ancien chanteur de Marquis de Sade et Marc Seberg vient de décéder. A sa grande époque il a donné à ce pays, avec d'autres, l'idée et la preuve qu'on pouvait faire aussi bien que les anglais en matière de new-wave. C'était énorme. Il nous manquera.
Aux Etats-Unis c'est Ric Ocasek qui vient de casser sa pipe. Son groupe, The Cars, était un combo pop new-wave frais qui a balisé les eighties de quelques tubes imparables. En tant que producteur il a officié pour un nombre de gens incroyable mais c'est sa collaboration avec Alan Vega et Suicide qui restera le plus gravée dans ma mémoire (almost filled...)
Ce blog commence à ressembler aux pages dècés de Ouest-France. Ca m'énerve et la parade sera cinglante....si je ne meurs pas avant !
Marquis de Sade : "Conrad Veidt".
The Cars :"Just what I needed"

The Cars : "Let's Go."

Suicide produit par Ric Ocasek. "Dream baby dream". De la grande, très grande poésie.

Le post-punk, deuxième fournée.

Ca devait arriver. Dans le foure-tout du vintage plus vrai que vrai, nimbé de fraîcheur de congélo, des petits malins (ou innocents)s ont piqué dans ce que je considère être un des sommets de la musique des années 80 pour la re-jouer ici et maintenant. Ca me touche parce que c'est en partie ce qui m'a donné une colonne vertébrale, une assise de traviole, un goût pour l'oxygène raréfiée des sommets solitaires. A ce tarif-là on respire mal mais quand on souffle c'est corsé. Et bien, ce bout d'Histoire me bégaye sous le nez et j'éternue sous l'effet du poivre de ce brouet post-moderne complètement digeste puisque déja passé une fois comme plat principal par Dame Histoire qui n'était pourtant pas censée faire ça. Damned, je suis re-fait !
Alors, les originaux : Gang of Four ; "Paralyzed", "I found that essence rare".


Au Pairs :"It's obvious"

Devo : "The day my baby give me a surprise". B 52's : "Give me back my man"

Le recuit : Squid : " Match Bet"

"The cleaner"
Y parait que c'est meilleur réchauffé.