Le Monde fait paraître un article au titre éloquent "Avec les paroles d'Adèle Haenel, la prise de conscience du cinéma français". De quoi prend-on conscience au juste ? Est ce qu'on prend conscience que le dispositif cinéma en lui-même et ce qu'il a engendré comme microcosme sont les lieu d'enjeux sexuels essentiels qui dépassent de loin ce qu'on en perçoit couramment ? Est-ce qu'on sait plus ou mieux que le cinéma c'est voir, être vu, montrer, maîtriser, s'exhiber, payer et la jouissance que l'on tire de tout ça ? Que nous sommes tantôt sadiques, tantôt masos; tantôt exhibitionnistes, tantôt voyeurs: tantôt enculés, tantôt enculeurs, toujours pervers, toujours jouisseurs, dans la rétension ou la dépense ? Est-ce qu'il y a plus de gens qui savent que les acteurs et surout les actrices sont des victimes inconsciemment consentantes, demandantes mêmes, qui espèrent s'en tirer à bon compte, sans dommage, alors que leur appétit d'exhibition et de domination, de soufrance et de jouissance est insatiable et sans-limite ? Est ce qu'il y a plus de gens qui savent que metteur en scène ça veut dire pervers polymorphe, tanôt despote, par rapport aux acteurs et actrices sadisés, tantôt raclure de chiottes par rapport à la montagne d'argent (et donc de merde) qu'est le producteur ?
Je n'ai pas le sentiment que ça ait bougé d'un iota.
Par contre, la victimisation des femmes à un moment où le système patriarcal, dans ce qu'il a de plus sain, est contesté au profit d'un modèle qui reste à définir mais qui, dans ses prémices, ne laisse rien augurer de bon, la victimisation des femmes, disais-je, devient de plus en plus et grâce en partie à Adèle Haenel, un parangon comportamental et sociétal prégnant, imposant et nocif parce que fou. Car il est fou de laisser les commandes du Monde aux femmes, elle en ont déjà le contrôle, et justement, si l'on veut faire avancer la lutte féministe et l'Humanité il serait judicieux de sortir de la problématique de contôle pour entrer dans celle, plus modeste, plus neutre, de gestion partagée, de négociation du pouvoir, raisonnée et raisonnable.
Mais le cinéma et l'Art en général, ne sont pas raisonnables. Ils sont terrifiants, comme le sexe. Que tous le sachent, que tous sachent qu'il y a là excès, outrance par nature et jouissance de tous les cotés et qu'on ne viennent plus crucifier publiquement des gens ou leurs vouer un culte, au nom d'une prétendue morale sans assise ni hauteur. Regardons notre jouissance en face et tâchons de ne pas en mourir.
Michaël Powell disait tout ça mieux que moi dans un film définitif et amer : "Le voyeur" A Voir, justement.
Au-dessous, un Maître et son actrice au travail, en pleine relation sexuelle. Luc Moullet "Anatomie d'un rapport." Ca a au moins le mérite d'être cocasse.
Je n'ai pas le sentiment que ça ait bougé d'un iota.
Par contre, la victimisation des femmes à un moment où le système patriarcal, dans ce qu'il a de plus sain, est contesté au profit d'un modèle qui reste à définir mais qui, dans ses prémices, ne laisse rien augurer de bon, la victimisation des femmes, disais-je, devient de plus en plus et grâce en partie à Adèle Haenel, un parangon comportamental et sociétal prégnant, imposant et nocif parce que fou. Car il est fou de laisser les commandes du Monde aux femmes, elle en ont déjà le contrôle, et justement, si l'on veut faire avancer la lutte féministe et l'Humanité il serait judicieux de sortir de la problématique de contôle pour entrer dans celle, plus modeste, plus neutre, de gestion partagée, de négociation du pouvoir, raisonnée et raisonnable.
Mais le cinéma et l'Art en général, ne sont pas raisonnables. Ils sont terrifiants, comme le sexe. Que tous le sachent, que tous sachent qu'il y a là excès, outrance par nature et jouissance de tous les cotés et qu'on ne viennent plus crucifier publiquement des gens ou leurs vouer un culte, au nom d'une prétendue morale sans assise ni hauteur. Regardons notre jouissance en face et tâchons de ne pas en mourir.
Michaël Powell disait tout ça mieux que moi dans un film définitif et amer : "Le voyeur" A Voir, justement.
Au-dessous, un Maître et son actrice au travail, en pleine relation sexuelle. Luc Moullet "Anatomie d'un rapport." Ca a au moins le mérite d'être cocasse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire