samedi 9 novembre 2019

Pixies : Live music for the young and old.

- Oncle Rock ! Oncle Rock !
- Oui, Rara, Fafa, Lala.
- Dis, tu les a vus en concert les Pixies ?
- Oui, il y a trente ans.......... et tout récemment.
- On n'était même pas nés quand tu les a vus pour la première fois !
- Oui, le Rock c'est un truc de jeunes-vieux ou de vieux-jeunes, comme on veut. A l'époque, j'étais un jeune-vieux. Tout ridé, tout courbé mais je pogotais. J'ai pogoté pendant tout le concert sans débander. C'était une déflagration, les Pixies, un son et une énergie, une magie; le "it" dont parle Kerouac pour le Jazz, c'était eux pour le Rock en cette soirée parisienne d'il y a trente ans. Le coeur battant, le feu, l'emballement, l'excitation. Il fallait voir ça pour le croire.
- Et récemment, c'était comment ?
- Tout d'abord, laissez-moi vous dire un truc. Il y a du gros Rock. Et il y a du Rock de gros. C'est une tradition le Rock de gros, depuis au moins 70 ans , depuis Antoine "Fats" Domino et ses tubes chaloupés à danser à deux dans les années 50. Il avait un "shuffle" spécial, inimitable, on appellait ça le Swing pour le Jazz quand il était encore petit, C'était rond et suave, comme lui "Ain't that a shame ?" Non, ce n'en était pas une. Parfois le gros Rock et le Rock de gros, c'est la même chose et ça devient un problème. Je ne parlerai pas ici de Leslie West de Mountain, ni de Buddy Miles, le dernier batteur d'Hendrix, ça n'a pas d'intérêt, c'est chiant mais c'est un vrai problème. Frank Black est un cas un peu à part. Généralement on parle de petits teigneux, lui c'est un gros teigneux. Il a été plus ou moins gros, mais teigneux, ça oui, toujours. Donc quand je l'ai vu il y a peu avec ses comparses des Pixies, il a fait du Rock de gros teigneux. Ah, ça, il n'a pas été aimable, pas de "Bonjour", pas de "Merci", pas de rappel. On s'en tape pas mal. Les Pixies jouent fort et parfois, parfois, ça explose comme en 1989. Ils ont joué pendant deux heures, 38 ou 39 morceaux, je n'ai pas compté, je n'ai pas  pogoté non plus mais j'étais bel et bien dedans. Et il y avait de quoi. Le batteur, est pugnace comme un Redneck au volant de son John Deere. La bassiste a un  énorme groove Rock implacable et Joey Santiago zèbre l'atmosphère de coups de  Gibson Les Paul tranchants même s'il n'est plus capable d'aligner cinq notes sans faire un pain. Le Gros Black Francis (?!?) enveloppe le tout de guitares rythmiques chaloupées et de hargne vocale euphorisante. Très jeune, très vieux, très bien. Vous voyez,quoi ?
- Non, pas vraiment Oncle Rock.....
- Ils ont joué "Where is my mind"....
- Ah oui, super ! Ma copine adore ce morceau ! Elle le chante toujours quand elle est bourrée !
- C'est ce que je disais. C'était un bon concert pour les vieux-jeunes aussi.
- C'était trans-générationnel, Oncle Rock !
- Oui, c'est ça, à force d'être jeune plus personne n'a d'âge, même le Rock, même vous. Allez, prenez ces 20 balles et allez boire un coup de ma part à la santé de la trans-humanité...du Cognac XO de chez Rémy Martin,, compris ?
-OOOUUUAAAIIIIIISSS !!!!! Merci Oncle Rock !!!!
- Ah folle vieillesse !
Les Pixies live il y a... euh...... whatever.


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