samedi 25 décembre 2021

C'est trop con Noël !

 Faut passer dessus avec un bulldozer. Ci-dessous, des aidants...mécréants aussi...sauf pour l'art et l'amour...

Too much Christmas can damage your health.

Aujourd'hui, c'est la fête...On va s'en mettre ras la nénette...Et plein derrière la tête.... D'ailleurs de nénettes il sera question....Où est passée la Mère Noël...?.La plus belle pour aller danser.... La plus belle.... La plus belle...? C'est pour le Père Fouettard... Et vas-y que j'te....Et vas-y que j'te fouette... J'ai du manger trop de fromage... J'rêve mal garé...de traviole...Dors avec moi et t'en verras de belles... Jusqu'au prochain cauchemar...la prochaine fête...la prochaine déroute de Noël....T'as pas le mojo...? Ah,putain ! Trop, trop, trop....ça veut dire, pas assez... et inversement...

vendredi 24 décembre 2021

J'tire sur la cheminée pour enfumer le Père Noël.

 ...en temps normal, j'écoute France Gall et  Steely Dan... Mais pour le blog j'fais genre...Rock et tout et tout, accroché à sa bécane et son attitude. Comme ça, quoi...Oh, j'aime bien aussi, ça en jette les cascades mais moi l'accélération, j'peux plus....Fatigué.... Oncle Rock est en sueur pour un rien....Oh, I'm the great pretender.....Allez, encore un tour de manège pour Noël. C'est pour vous.


mardi 7 décembre 2021

Caca, pipi, Berry !

 Je me demande comment j'ai pu survivre au déferlement de rage pure des Pistols ci-dessous. Fallait-il que j'en aie moi-même un sacré paquet à revendre pour soutenir la décharge. Après ça, quand on se calme un peu, tout n'est que bénef et construction, même le zéro et l'abîme. Je m'en suis donc sorti par un récit, comme de juste, une histoire. Oh, elle prête à rire et elle est plutôt courte ! Qu'importe, il y a des péripéties, des détours plus ou moins sinueux et tartes, des trucs et des machins et même de l'Amour. Voici des choses de base que je connais un peu, des trucs salaces et enfantins que seul Chuck Berry (que Keith Richards compare astucieusement à Shakespeare) savait amener comme de la merde en plein banquet. Régalez-vous !

L'arnaque du Rock n' Roll. Toujours et encore.

1975 : Rien. Plus de colère hippie, plus d'utopie hippie, rien. 1976 : Début de l'utopie Punk, fondée sur le rejet de la société telle qu'elle fonctionnait et celui de l'utopie hippie "Peace & Love" Ah, ça marche pas l'Amour et la Paix ? Voici le Bruit et la Fureur ! Et on dit "oui", à la Vie, toute la Vie surtout quand elle est menacée par les velléités d'avortement d'une "fucking disgrace" ("Bodies", Sex Pistols) Ah oui, vraiment ? Comment on deale avec la Vie moderne et les femmes modernes ? Comment on deale avec ce qui sous-tend le "Marché" et la spéculation ? Ca suffit la colère et la rage ? Que nenni, Kids. Mais chaque chose en son temps, pour l'instant, écoutons le souffle de la rage qui s'auto-flagelle en majesté. Là, maintenant, il n'y a rien à ajouter. D'abord, crier. Pour les solutions, on verra après.

Sex Pistols "Pretty vacant" (Mc Cartney trouvait que c'était du bon Rock. Peter Gabriel, non.)

dimanche 24 octobre 2021

Le quatrième âge bande encore !

Depuis que j'ai écouté Popol Vuh et que je relis des vieux numéros d'"Actuel" des seventies rien ne va plus. Je passe mon temps à me farcir des disques planants et intelligents, par exemple du Terry Riley et du Paul Horn, je regarde des performances des activistes viennois, de Marina Abramovic. J'ai revu "Les idoles" de Marc'o. Et puis je relis "Do It", René Crevel, "Le mont analogue" de Daumal, Rolland de Renéville, ce cinglé de Burroughs, du Crumb. Bref, je loose mon edge, le parquet deviens glissant, je perds mon tranchant New Wave, ma Durandal vif-argent de cynisme et d'agressivité. J'suis émoussé, paumé, quoi. Et vous savez quoi ? J'aime bien. J'ai de la cale en même temps que je m'adoucis. C'est peut-être comme ça que les explorateurs spirituels gagnent leurs galons d'aventurier et, pourquoi pas, un peu de sagesse. A force de fatigue qui ébrèche les résistances et aplatis les vallées et les sommets d'humeurs schizoides. Mais faut pas le crier sur les toits. Parce que ça sent un peu le sapin quand même.

dimanche 10 octobre 2021

Et Popol Vuh vint

C'était au petit matin d'une soirée, de ce que nous appelions une "fête". On avait beaucoup bu, pas mal pogoté, pas beaucoup baisé. J'étais le seul encore réveillé, je fumais cigarette sur cigarette en éclusant une Kro. Je regardais la télé. Il y avait un film de Werner Herzog et j'étais presque dans le même état halluciné que Klaus Kinski dérivant sur son radeau emporté par une rivière amazonienne. Il allait mourir, dans la damnation et la perte de tout. J'étais fasciné. Et soudain la musique de Popol Vuh à retenti. Quelque chose a cédé en moi et je me suis mis à pleurer doucement et il n'y avait que mes larmes qui était chaudes ce matin-là. Ainsi, j'allais vivre encore, errant et pleurant. hébété et mièvre.

jeudi 7 octobre 2021

Métaphysique et chanson. Beatles ou Stones ?

Dans la nuit, mes héros s'affrontent, se battent sans repos ni haine et nous éblouissent tous. Leur chanson est épique, elle embrasse matière et esprit, elle est humaine en diable et gracieuse divinement. Ecoutons-les. Ils luttent, ils se répondent, ils harmonisent et se quittent, blessés et vainqueurs, comme tout un chacun. Dialogue impossible ? Oui, mais pas de sourd. Le moins que je puisse faire est de les écouter. Pour chanter, je verrai après, à mon tour.

Télé française. Années 80, c'était pas mal.

lundi 27 septembre 2021

Wanda Jackson dans le tunnel de l'Amour.

Dans la série (infinie) "Les vieux c'est mieux"....

J'ai toujours aimé fréquenter les aînés. Ils savent des choses. On ne peut pas leur faire le crédit de l'innocence, non, mais ils ont fait des choses, ils se sont agités aussi comme des fous dans leur jeunesse et maintenant ils savent des choses. Il faut les écouter. Attentivement. Ainsi Wanda Jackson, extrêmement remuante en "Fujiyama Mama" sait tout de l'Amour. Elle a appris à la rude, sur la bête. Et l'Amour, ça n'a rien à voir avec "être gentil". Moi, on m'a fait gober cette chose immonde. Depuis que je me laisse aller à des méchancetés je vais mieux et je suis mieux aimé. Il s'agit pas d'être dégueu, hein, juste debout. Et impossible à renverser. Tenir la route, quoi. Holding on the funnel of love. Et, en plus, Joan Jett, qui coache amoureusement la vieille, commence aussi à s'amollir sous le bât des ans et des coups de bite. Je ne demande rien d'autre que ces constats charmants et sentis ; "Everyday is a gift".

samedi 28 août 2021

Pourquoi les femmes aiment-elles tant les Stones ? Parce que la frappe de Charlie Watts sonne comme une claque sur les fesses

Charlie Watts est mort. Les Stones, sans lui, quelle gueule ça a ? A mon goût, plus aucune. Ce ne sont plus les Stones même s'ils (les trois autres) vont jouer - et peut-être bien- sans Watts cet automne aux Etats-Unis. Ca n'aura plus la saveur étonnante de ce groupe de vieux-jeunes hautement inflammable.

Le bain Stones, je suis tombé dedans quand j'ai acheté la cassette de "Some Girls", l'excellente réponse de 1978 disco-rock aux oukazes des punks, et commencer par là c'est commencer par Charlie à son meilleur. Il est motorique, opiniâtre, agressif, il swingue le Disco comme personne, emballe les Rocks de l'album, c'est un humain-machine avec un coeur d'acier énorme. Après, je suis passé aux Stones des sixties, pas du Big Four ("Exile...", "Beggar's..." etc) mais du début jusqu'à 68. Je me suis aperçu qu'ils sonnaient mieux que tout le monde, ricains y compris et que Watts, l'infatigable Watts y étaient pour beaucoup. Quelle frappe ! Quel pied de plomb ! Quelle tenue ! Quelle subtilité ! A l'égal de ces idoles jazzy, à l'égal d'Al Jackson, de Roy Haines, mieux qu'Hal Blaine du Wrecking Crew. Sans Charlie Watts, Keith Ridchards n'aurait jamais pu développer son jeu de contre-temps imprévisibles, sans la sécheresse de sa frappe pas de guitares vibrantes et grasses comme dans le RnB' sudiste. Sans Charlie, pas de Stones. Il fait partie intégrante de leur son, de leur magie si particulière et si efficace à déclencher la fièvre et la danse. Je vais m'employer à montrer ça dans les morceaux qui illustrent ce post et où le rôle joué par la batterie est prépondérant, très audible. Allons-y, et merci Charlie Watts.

dimanche 15 août 2021

Chuck the Duck says : "Life is mostly hard work !"

- Qu'est ce que vous faites dans la vie, fils de con ?

- Comme tout le monde. Je creuse.

- Ah! Ah ! Votre tombe ?!?

- Non.

- Mais quoi alors, enfant de putain ?

- Mes microsillons, je creuse mes microsillons.

- Argh ! 

- Oh, y'a pas de quoi flipper ! C'est tout à fait normal. On a des outils modernes pour ça. Youtube par exemple.

lundi 19 juillet 2021

Karen Black is back post-mortem !

C'est vieux, enfin un peu. Pas tant que ça. Les États-Unis étaient un ailleurs absolu, un Autre majuscule qui inondait la France d'images, de sons, de chants et de danses, venus des profondeurs du pays, tout au fond et qui bousculaient tout, changeaient tout jusqu'à nos perceptions et nos affects. Ce qui fait le corps et l'âme d'une terre est parvenu jusqu'à nous et a modifié nos âmes et nos corps. Nul n'a été pareil après John Wayne, Gary Cooper, Marilyn Monroe, Elvis Presley, Otis Redding, Louis Armstong, Neil Armstrong. Robert Crumb, Andy Wharhol, Mohamed Ali. On a parlé d'hégémonie et crié "US go Home". Mais l'impact des coups sur les yeux, les oreilles, TOUS les sens, a été beaucoup trop fort pour que tous, en France, nous n'en soyons pas changés d'une manière ou d'une autre, le plus souvent en ravivant nos envies et en en créant de nouvelles. Les plus hardis y sont allés voir et en sont revenus transformés à jamais, plein d'images d'Epinal pour les pires (Labro), et plein d'énergie  nouvelle pour le reste de leur vie pour les meilleurs (Skorecki, Jean Clair, Demy et tant d'autres). Ils ont tous été brillamment français (Qu'est ce que ça veut dire ? C'est une autre question. Pour ce coup-ci mettons vieux-monde...), complètement frappés d'U S A, tous originaux, tous valides et valables jusqu'à plus soif. Et après que cette soif est devenue inextinguible, "Bigger than life", d'une dimension nouvelle et altérée d'alcools différents, ils sont tous devenus des Maîtres à suivre, à aimer et à envoyer paître. Amen ("Ouvrons Le Livre et chantons etc,etc..."Je suis pour ma part à cinquante pour cent américain.)

Une des dernière fois où les Etats-Unis ont eu cette dimension unique et séminale, ce fut dans les seventies, avant que la puissance du business ne vienne fracasser tout et tous pour le meilleur et pour le pire, avant que Wenders ne tourne "Paris -Texas", avant Percy Adlon et avant les Pixies et Husker Du qui braillaient déjà leur désespoir pour des cyniques à la Bret Easton Elis. Tout ce qui vient de cette décennie et de là-bas, intrigue, frappe, retourne. Des claques qu'on prend, encore et toujours. La Preuve ? Écouter d'un peu près les quelques chansons qu'on a retrouvées de Karen Black, actrice phénoménale, qu’Hitchcock avait choisie pour son ultime film (où elle excelle), capable de supporter un aussi mauvais film qu'"Easy rider" et d'illuminer "Five easy pieces" Elle en est la démonstration ultime. C'est d'une beauté touchante et renversante et ça vient chatouiller furieusement nos ouïes engourdies par d'autres décennies de satanisme cheap. D'où viennent ses brimborions hantés et généreux ? De là-bas justement, de ce pays où on est un peu plus grand, pas forcément plus con et toujours à cheval (sur quoi ? à voir...), où l'Autre est un démon ou un dieu, et qui échoue, pour l'instant, à accoucher d'une autre humanité. Là-bas, on regarde vers le désert et ça arrive. Quoi ? On ne sait pas encore mais on va pas tarder à le prendre dans la gueule.

Pour Karen Black, un dernier mot : sublime !

samedi 10 juillet 2021

Burgalat en pleine zone de confort.

Ce qui fait que le dernier Burgalat est relativement moins bon que les précédents c'est que le chanteur/compositeur y est trop facile, et qu'il y fait un peu le malin, maintenant qu'il a trouvé ses trucs, ses gimmicks. Dans les albums d'avant cette sécurité nouvelle, l'incertitude et la prise de risque étaient constantes et débouchaient sur des beautés surprenantes et originales, grâce aux paroles chiadées, aux suites d'accords inédites et à sa voix peu sûre, limite brisure. Cette magie a disparue, le confort règne, l'album va se vendre, il est comestible par le plus grand nombre. C'est un peu vachard de reprocher ça à Burgalat, car il a travaillé d'arrache-pied pour arriver à un peu de confiance en soi et il mérite son succès. Certes, mais, faire avec c'était mieux que faire le malin, et ici, la recette remplace la maestria du cuistot. C'est comme son ami Houellebecq, il n'aurait jamais du avoir un tel succès, ça l'a flingué comme écrivain. Il faudrait tout recommencer, faire un pas de côté et repartir à zéro. C'est impossible. Le star-système médiatique avale tout et recrache tout en purée sans odeur ni saveur. Il bloque, arrête, stoppe et on devient sa propre caricature, Guignols de l'info ou pas. Créer demande une part de silence, un léger déplacement qui ne mette pas dans la lumière mais favorise l'ombre et ses mystères comme matrice de ce qui vient au jour, un jour un peu blême, sans soleil aveuglant, sans applaudissements, un jour parfait qui mérite l'oubli.

Alors, Burgalat facile et moins bon que son modèle, ici Michel Legrand. Burggalat risqué, à la recherche d'harmonies inouies, éclatant son modèle, ici Burt Bacharach. Enfin, Burgalat rendant hommage et sublimant son modèle, ici Smokey Robinson. Impossible, pas Smokey ! Ecoute !

dimanche 4 juillet 2021

Un coup de Poésie pour toi et moi.

T'en as marre ? Je comprends ça. On dirait qu'on est entouré, comme cerné. C'est duraille, c'est Little Big Horn. Une sauterie pas possible, des cris de joie, des hurlements, et t'es pas invité à la noce. Pas d'enfants dans les pattes, pas de femme sur le dos comme un vivant et chaudard scarabée. Ah la la, tes conneries sont toujours les mêmes ! Souffle un peu. Crache ta colère, lis ce qui suit et laisse reposer la pâte, qu'elle redevienne bonne. Tu n'es pas au bord du précipice, tu as le temps, comme Achille, de digérer certaines avanies inéluctables et, vas-y, dors un peu par-dessus.

L’espoir n’a pas une tête de militant

Ni deux, ni trois

Ce n’est pas la Cagoule ou l’Acéphale

Il a un visage d’amant, avant l’oeuvre blanche de chair délivrée

Il sourit de tout son charme tonitruante

En des volutes et des rocailles

Sur des champs de bataille

Des lits effondrés d’ardeur, plein de jouissance

Bruissante de caresses

L’espoir a la peau goût cannelle

Bronzée par l’azur, salé d’embruns

Il vient de plus loin que la mer

Il est d’Orient, et désorientée

De Charivari, d’Ispahan et D’Izmir

Arrivé avec des caravanes d’opium ou de soie

Il fond sous la langue et, foutre Dieu

Se répand en jus, entre les cuisses

Au mont boisé qui aise la grimpe

Il est là l’espoir, il dit « Merde » et « Au revoir »

Il dit « Demain »

Avec l'écriture inclusive, ce texte, qui se sert de la beauté du Français tel qu'il est, ne serait pas possible. A méditer. Les injonctions actuelles visent surtout à supprimer, le trouble, à assigner à chacun une déviance propre et caractérisée. Le trouble, l'incertain c'est le début de l'érotisme et de sa violence anti-sociale. On n'en veut plus. On veut du pur. Les Nazis aussi voulaient la pureté.

Ce qui suit est, pour sa part, à écouter avant la sieste, qui est plaisir qui sera bientôt interdit. Il faudra plutôt faire du Tai-Chi ou aller à la salle, comme on dit.


 

Mon histoire avec Seal.

Quel Gentleman ce Seal !!! Tu comprends pourquoi c'est lui qui fuck Heidi Klum et pas toi ? Tu comprends, pauvre naze ? Look & learn.
;;;

Un souvenir. J'avais 24/25 ans, je savais pas trop comment j'allais faire pour continuer mais j'avais envie de vivre, comme le "solitary brother" de cette chanson.

Plus de trente ans plus tard, j'ai toujours autant envie. Il a juste fallu passer par la case "reset" avec d'autres mal-embouchés. Case grillagée où j'écoutais ce qui suit avec peur et gourmandise. Et paf, encore un souvenir avec Seal (et Trevor Horn) ! Elle est jolie l'histoire. Et tant pis pour Heidi Klum.

mercredi 30 juin 2021

Philosophie : un dernier axiome bien tassé pour la route !

J ai fréquenté et lu un peu tous les philosophes. C'est vraiment pas du boulot cet' histoire. La plupart d'entre eux n'aiment pas les Hommes à cause de leur limitation, les autres n'aiment pas la Vie, ou excessivement. Bref, c'est casse-couilles et ça ne mène à rien. Finalement, j'en suis arrivé à une ligne de pensée qui tient en deux maximes assez fortes, que je trouve définitives. L'une s'adresse plus particulièrement aux hommes, l'autre plus particulièrement aux femmes. Les deux marchent ensemble. Alors

1 - "Je bande donc je suis."

2 - "Je pense donc je suce."

La première est de moi, la seconde est de l'artiste-plasticienne Annette Messager. Vous trouvez ça un peu léger ? Allez donc vous faire enculer, on en reparle après.


samedi 26 juin 2021

Dance, white boy, get on the dancefoor and shake that ass !

 Le Rock....

Il faut bien se mettre dans la tête que le Rock, à la base, c'est un truc pour les ados, pour les djeun's. C'est pour les seins qui poussent, les pénis qui s'allongent, les hormones qui parlent fort et envoient chercher le contact avec le corps de l'Autre. C'est violent, bruyant, c'est un cri à peine formé mais c'est mieux que rien et tant pis si ça fait peur aux vieux, ou plutôt tant mieux. Il faut comprendre que le Rock commence avec des historiettes débiles d'adolescents, des minauderies de minettes et des branleries de minets. Ca réjouit, ça échauffe, ça titille, ça explose, ça jouit n'importe où, en plein jour, le soir venu dans la bagnole de papa, tout est bon à prendre. Il y a un mélange entre le "gamin" et le "grand" mais surtout jamais de sérieux, si le sérieux c'est ce qui fait survivre Maman comme un Zombie. C'est ce qui suit le Rock. En tout cas ça commence là. Les mains frappées, les paroles surréalistes, les culs qui se trémoussent, les appels au coït. - Mais toi, Oncle Rock, tu es vieux ?

- Pas tant que je bande en regardant des jeunes femmes.

- Gros dégueulasse !

- Et puis j'ai un métier..

- Ah oui ?

- J'ai les clefs d'un musée que presque plus personne ne vient visiter. . Quand on veut m'écouter, c'est moi qui ouvre les portes. L'âge ? C'est ça, on apprend à faire avec moins. C'est bien aussi, mais faut pas le dire...

Et quand les gaziers ont grandis sans trop vieillir, parfois, ils arrangent leurs pulsions, leur phéromones et donnent une forme à ce chaos plaisant. Dans le meilleur des cas c'est beau. Alors, on appelle ça de l'Art. Vous inquiétez pas c'est vieux comme le monde ce truc et, si c'est bien fait, ça colle le feu ardent aussi. Un exemple ? Danse toujours, actuelle comme les 17 ans de Rimbaud, la dépression de Baudelaire, pour maintenant et toujours.

mardi 8 juin 2021

Dans ta face !

Ah, il l'a pas volée sa mornifle ! On lui avait dit, pourtant, 'tention Manu, tu commences à faire un peu tête à claques, là ! T'es plus sharp comme dans l'temps ! Tu loses ton edge ! Ben, voilà, ça a pas loupé, il écoute po quand on lui parle c'te bourrique ! En hommage à tous les tartempions de la Terre, les casses-burnes plus où moins gradés, je mets la vidéo ci-dessous. Allez, faites un p'tit effort, imaginez que c'est le P....M...., vous verrez, ça soulage !

dimanche 30 mai 2021

In Da Face !

Daft Punk, out ? Electrauma ? Non, bon débarras. Je dis pas que c'était mieux avant. Je dis pas que c'est mieux ailleurs. Je dis que, dans le genre, il y a mieux, plus valide. De quelle autorité supérieure me réclamé-je pour pérorer de la sorte ? Aucune, la mienne et elle n'est pas supérieure, elle procède juste d'une expérience suffisante, de choix esthétiques assumés et des fourmis dans les pieds quand j'entends certaines musiques. Ca suffit pour déboulonner des statues qu'en vérité je ne trouve pas ineptes, enfin pas complètement. De la mémoire, de l'intelligence, du ressenti. On n'a besoin que de ça pour avoir des avis en matière d'Art (petit ou grand, officiel ou marginal) Ce qui suit est "The right stuff", plus frais pour l'éternité, incompréhensible à ceux qui n'ont pas le groove dans le corps (et ce n'est nullement une affaire de couleur de peau), original pour toujours. On prend ça dans le bide, et c'est beau. Et puis, pour en revenir à ma personnde, j'ai une qualité, je prends très au sérieux le futile, ce qui paraît de peu d'importance aux yeux des universitaires, la sous-culture, et je m'y connais là-dedans. Je sais en extraire "la substantifique moelle" comme disait le père Rabelais qui aimait aussi la culture populaire de son temps.


mercredi 26 mai 2021

Paul Weller is back to business

C'est incroyable. Le nombre de gens qui, en leurs profondeurs, souhaite que vous échouiez. Oh, ils ne vous connaissent pas beaucoup, ils ne savent pas vraiment ce que vous essayez de faire mais ils n'attendent qu'une chose : que vous vous cassiez la gueule. Ca fait tellement plaisir de voir quelqu'un qui essaye de respirer un peu mieux, un peu plus haut, de le voir se noyer et retourner aux profondeurs du bourbier dont nous venons tous et dont nous peinons à nous extraire. La lumière, la sortie, la percée ne sont pas la règle mais l'exception. Ca pédale fort dans la choucroute, les miasmes, la dépravation, la haine de soi et des autres, alors si y'en a un qu'a tenté l'échappée et que la voiture-balai peut le ramasser crachant et suant la pitié, on va pas se gêner. On va se charger de le remettre dans le droit chemin. En fait, c'est surtout à ça qu'il faut apprendre à "résister", à la hargne, non pas des cons, mais des gens proches de vous qui, au fond, ne vous aiment pas, pas au point de souhaiter que vous les dépassiez, même d'un cheveu. Ca, ça use vraiment.

Je dis pas que je suis pas comme ça. J'en ai une volée de haine, moi aussi. Mais j'aspire, et je sais ce que c'est d'aspirer. C'est dur, c'est costaud et ceux qui y arrivent ne me dégoûtent pas, en général je les admire. Prenons un mec comme ça, que j'admire : Paul Weller. Je l'ai trouvé souvent génial, souvent très bon, parfois juste passable mais là, je suis sûr de moi, son dernier album est ce qu'il a fait de mieux depuis dix ans. Alors je continue de l'admirer et surtout je lui voue une gratitude sans fin. Car, s'il réussit, moi aussi, avec lui. Ecoutez "Fat pop" de Paul Weller, c'est mon conseil judicieux de l'année. C'est sain, c'est beau et essayez donc de lâcher deux trois pesos pour ça. Et cessez de parler football, ça rend con.

lundi 10 mai 2021

Christophe, toujours le mort aux dents.

Aujourd'hui, soleil. Soleil que voilent de temps en temps des nuages gris épars chargés d'eau. La rivière qui coule doucement. Une lumière douce. Un enterrement. D'abord le corbillard, seul devant l'église, les gens à l'intérieur. Au retour de la promenade, le cortège vers le cimetière, puis, après les courses, je vois les gens (à peu près mon âge pour la plupart) autour de ce que j'imagine être le trou de la tombe. Pas de tristesse. C'est normal. A part pour les très proches des défunts et les morts qui sont adulés, les enterrements ne sont pas tristes. Ils sont plutôt joyeux même. Après que le Mort a saisi le Vif, la Vie reprend le dessus. Le Temps passera, l'oubli fera son travail, nous sommes de passage. Les créateurs, eux, laissent des traces, des oeuvres vives après leur passage. C'est leur privilège, leur but, leur défi. Christophe est mort il y a plus d'un an maintenant et j'en suis attristé, encore. Le monde est moins beau sans lui. Mais ses chansons parlent pour lui et sa voix ne s'est pas complètement évanouie. Je vais même vous la faire écouter. Il avait ce chic de faire vivre des parfums, des ambiances, des époques. Il naviguait dans le bleu du Blues, dans le rouge de l'Italie, le rose de ses chemises de soie, toujours aux arrêtes de la Nuit, baigné d'ombre lumineuse. Je l'écoute et je communie avec lui dans la religion bizarre du Rock n' Roll qui exorcise la blessure et sa joie. Ce qui compte vraiment c'est d'écouter, d'écouter, ensemble ou séparemment, par delà la Mort. Ce qui compte vraiment c'est qu'il y ait un pont, de le traverser et d'y penser un chouia au moment ou ça se passe. Alors, Christophe, ça va aujourd'hui ?

vendredi 30 avril 2021

J'entends encore des voix, c'est rassurant.

Le mois d'Avril fut pénible et je n'ai rien trouvé à dire. J'étais ailleurs, requis par des démons morbides et des voies sans issue. j'étais éteint ou plutôt je brûlais à l'envers, je consommais trop sans me consumer assez. Mais aujourd'hui est sorti un album de cinquantenaires gaillards qui revisite l'idiome Rock et lui fait faire encore un tour de manège, rendu à la fraîcheur et à la créativité. A la Vie. Cet album des Guided by Voices qui s'appelle "Earth Man Blues" désaltère mon âme et mon corps assoiffées de chants neufs et de rythmes enjoués. Il prend le Rock, l'examine, le soumet à la question et lui fait cracher une vingtaine de chansons qui font du bien à l'adolescent que je refuse de cesser d'être et à l'adulte orgueilleux et joyeux que je suis et compte rester. Bigre ! Il me baigne, me lave, m'essore et m'envoie faire un petit séjour ravigotant à la maison-mère de l'énergie et de l'humeur vigoureuse. Je me sens moins seul. Je ne me sens plus seul. J'écoute Robert Pollard et ses amis réciter des versets oubliés du Crédo Rock, j'adhère et la Mort s'éloigne un peu de ma vie où elle avait saisi quelque chose. Je reprends ce qui est à moi, pertes y compris. Je verrai plus tard pour le gouffre où je cesserai de danser. Voilà un pont.


mercredi 31 mars 2021

Stratégie Française certifée.

Pour lutter contre le (la) Covid 19, notre Président a choisi une tactique typiquement française qui a eu des effets remarquables tout au long de notre Histoire. Ainsi en 1940....mais voyez vous-mêmes, c'est assez clair.


lundi 29 mars 2021

Moi, j'aime les salopes. Surtout les femmes.

Non, toutes les femmes ne sont pas aussi salopes que les journalistes. (Les journalistes politiques, surtout...) Oh, elles le sont toutes un peu, à qui parlerait-on, nous les ordures ? Salope/ ordure, tout est beaucoup plus complexe. Tenez, j'ai fait un tour dans les arcanes de la chanson et du rock français et j'en ai ramené des gemmes qui complexifient le débat et rassurent sur l'humanité des femmes qui les ont serties de leurs voix diverses et de leur beauté variée. Le sujet-Femme est bien trop vaste pour tenir dans une tribune de journal ou une idéologie vengeresse. Voyons cela avec un peu de recul et d'aménité. Rien n'est sûr, tout est évident. Comme les blessures qu'inflige la vie.

samedi 13 mars 2021

Houellebecq, humain, trop humain ? Pas encore assez...

Non, Michel, tout n'est pas affaire de pourcentages qui induisent un taux de réussite et même de bonheur - et pourquoi pas d'âme ? - Les êtres humains ne sont pas du bétail, il ne sont pas"améliorables" ou jetables en fonction d'impératifs de production par de savants et ineptes calculs et proportions. Tu te leurres si tu crois ça; Qu'est ce qu'une vie humaine selon toi ? Un rapport à la norme, une sujétion à des déterminations, des calculs ? Pense un peu que pour certains d'entre nous, il n'est de vie possible que libres, libérés de ce qui entrave la justesse des gestes, des sentiments, des sensations les plus infimes Contrairement à ce que tu penses, à ce que beaucoup croient, le corps n'est pas un jouet, la chair n'est pas de la viande. En dessous ? Il y a toujours en dessous, comme il y a toujours au dessus. Ce qui importe vraiment, ce qui compte, c'est l'ajustement constant à la vie, à soi-même, l'équilibre sans cesse recherché et négocié entre les êtres à sang chaud et à peau sensible que nous sommes; Ce qui compte échappe aux lois des nombres, c'est la Liberté, à la fois donnée et méritée. Ce qui compte c'est le travail qu'on fait pour se dompter et s'émanciper dans le même temps, c'est beaucoup trop impondérable pour se calculer et le bénéfice net excède de loin toutes les perspectives de "profit". Il y a là, entre autres, la Beauté, que tu aimes.

 Michel, arrête de fumer, de te faire du mauvais sang, repose-toi et rêve. Cherche un peu, chasse tes mauvaises pensées Tu vois ce n'est pas si grave d'être un homme. Reviens maintenant et écris nous un beau roman

Voilà de la belle musique pour toi. Je t'aime bien.

Trop de Feeling tue le Feeling !

On est d'accord, le feeling c'est capital. C'est le vecteur le plus raide et efficace de l'émotion, la vraie, celle qui secoue la tête et les tripailles. Le morceau de Neil Young en est bardé, pour notre plus grand bonheur. Et le Jazz ? Sans feeling, c'est du Glenn Miller, autant dire nada. Ahmad Jamal le prouve encore en-dessous, lui que je considère comme un des trois ou quatre meilleurs improvisateurs du genre. Ceci étant dit Lenny Williams nous prouve avec sa chanson phare "Cause i love you" qu'il ne faut décidément abuser de rien, même pas du feeling. Trop c'est trop Lenny, remballe ta soupe et va la vendre à des coeurs de mégères trop apprivoisées. Il est immonde (et assez rigolo) ton ragoût. Être noir ne donne pas tous les droits, salopard.

Greatest Love song eva ! A qui tu veux faire avaler cette pilule, vieux, on est pas des bêtes quand même !

vendredi 5 mars 2021

Le Rock, l'étoffe dont ma vie est faite.

Comment je sais que je suis en vie ? J'écoute du Rock. J'écoute du Rock et mon coeur bat la mesure, enjoué et innocent, nageant dans la joie. Je ne fais plus qu'un avec la musique et sa pulsation heureuse, mon esprit s'envole, mon âme s'élève, la vie exsude de mon corps le temps d'une chanson. Je me perds de vue un instant et me lave dans ce chant de l'Univers qui m'arrive à moi, choisi et choyé. Je me retrouve neuf et préparé à de longs jours et de belles nuits. Je suis vivant, bien vivant, personne ne peut m'ôter ce privilège du tempo et de la mélodie dont j'ai hérité il y a longtemps, j'étais enfant. Je reviendrai demain, frais, dispos, et fier, et riche, mais je ne serai jamais sage, jamais. Et toujours, j'écoute du Rock.

mercredi 24 février 2021

Don't walk on the moquette, smok' ette.

Tu fumes de l'herbe ? Du chichon ? T'es ouf ou quoi ? A ton âge....Moi ? J'ai arrêté net il y a longtemps quand je me suis remis à boire. Tu fais comme tu chooses mais fais gaffe, ça rend cinglé ce truc. Déjà t'es pas finaud... Enfin, écoute au moins de la bonne musique, ducondu. Take a hit et prends ça dans ta face !.

mercredi 10 février 2021

Tiens, y'a plus de lumière chez Jean-Claude Carrière ....

Jean-Claude Carrière est mort. Merde. Y'a des types comme ça, leur truc c'est l'intelligence, éclairer les autres au moyen de phares qui percent les ténèbres. Ils savent tout ou presque, y compris les risques qu'on prend à faire mumuse avec la dynamite de la clarté dans une obscurité que rien ne semble pouvoir entamer. Ces types-là mène un combat sans fin, acharné, mais sont bien en vie, un peu plus que la moyenne. C'est pour ça que leur disparition peine tant et qu'ils manquent. Ils gardent l'équilibre entre nos pôles contraires, nos folies meurtrières et nos envies de vivre et ils font parfois pencher la balance, pour peu qu'on les écoute, de manière décisive .Leur grand mérite est d'être entendable par un grand nombre. C'est immense. En plus, Carrière avait la suprême élégance de faire croire que son travail relevait du jeu, du plaisir et, au fond, de la plus simple hygiène de vie. Il y a des natures heureuses comme ça qui rendent heureuse la nature, la nature humaine. Il faut s'en rappeler dans un sourire et sur un mode équanime. Retiens tes chevaux l'ami, avec un peu de chance nous arriverons au cimetière à l'heure fraîche où les souvenirs embellissent la vie, notre vie.


vendredi 5 février 2021

Vingt ans d'écart et pas une ride !

Je viens d'apprendre qu'une fois dans l'Histoire une mère a accouché de faux jumeaux tellement faux que l'un était blanc et l'autre noir...J'imagine la tronche un rien dubitative du père quelle que soit sa couleur. Après cette joyeuseté absolument authentique je vais juste mettre deux nouveautés et deux classiques catégorie Rock. Je l'ai déjà dit c'est la nouveauté qui colle exactement à son temps, l'exprimant vraiment et justement, c'est l'urgence d'une parole, d'une musique qui sont la matière dont sont faits les classiques. Les conservateurs et les réactionnaires ne produisent pas de classiques, sauf en cas de décadence généralisée qui n'autorise plus que des nouveautés frauduleuses et empesées de crasse esthétique et intellectuelle. Peut-être sommes-nous en pleine décadence. Je ne crois pas, mais des bouleversements se préparent qui bousculeront violemment les repères de tout le monde. Pour l'instant la température dans la marmite s'élève à n'en plus finir. Ca va péter, la question est quand et où ? Alors deux nouveautés de très bonne tenue : les Goat Girl et les Mountain Goats (dans quel zodiaque improbable est-ce l'année de la chèvre ?) avec des extraits de leurs derniers albums, bons et beaux, voire émouvant au possible pour ce "The last place I saw you alive".

Et puis deux vieilleries qui sont aussi des reprises. L'une de New order par Flunk, l'autre de Joy Division par les Swans. Les deux réactulisant et revitalisant les standards originaux qui était pourtant parfaits. Ô joies et mystère de la re-création. En tout cas Sumner, Hook et Morris sont doublement impliqués dans cette affaire.

mercredi 27 janvier 2021

Les Bronski Beat bientôt au Panthéon ? Ca part bien !

J'ai un pote qui s'appelle M., un vieil ami qui vient d'un toute petite ville comme moi. Lui, il voulait être militaire ou Rock-Star et moi je voulais être Rock-Star ou écrivain. On est parti de rien, on s'est fait tout seuls et il est maintenant Général d'Infanterie et moi Poète Urbi et Orbi. Putain, on en a chié ! Si on veut se remémorer tout le chemin parcouru, les obstacles avalés, la vie rugueuse, on écoute ce qui suit religieusement, allongés par terre et les bras en croix. On a vu les Catastrophe en concert ensemble et, sur scène, cette version envoie vraiment du bois. Pédés, nous ? Ferait beau voir ! On n'est pas Olivier Duhamel ! Allez les petits gars, prenez-en de la graine, poursuivez vos rêves et mettez-leurs le feu aux joues. Enjoy !

lundi 25 janvier 2021

Claude Brasseur ? Pris au (mauvais) jeu entre Pierre et Alexandre...

Claude Brasseur est mort. Acteur impeccablement médiocre il a enchaîné les seconds ou premiers rôles sans intérêt avant d'incarner fidèlement son double de fiction, Jackie dans "Camping". Notons d'ailleurs au passage que ce film hausse l'art du casting à d'inédits sommets et bénéficie de la présence d'acteurs (Duléry, Seigner, Demongeot, Dubosc...) dont il est impossible de savoir s'ils tendent vers une interprétation à prendre au second degré ou pas, tant ils collent essentiellement à leurs personnages de beaufs....Bon, ceci étant dit, Brasseur : la seule figure a laquelle il a donné un peu de relief est celle de Vidocq, dans le feuilleton télé du même nom. Mais il n'y est pas pour grand-chose. La musique du générique est excellente - pas celle (aussi bonne) de Gainsbourg, l'autre, de Loussier - les seconds couteaux - Jacques Seiler, Marc Dudicourt, Michel Robin - excellent à dynamiser leur présence haute en couleurs et Danièle Lebrun campe une salope monarchiste et rouée absolument irrésistible, à laquelle, d'ailleurs, Vidocq, flic de l'Empereur, ne résiste pas. Comme on le voit, Brasseur était bien aidé. Ah, il y avait aussi Marcel Bluwal à la réalisation, qui n'est ni aussi bon ni aussi mauvais qu'on le prétend. On peut aussi se souvenir agréablement de l'épousé pédé d' "Un éléphant ça trompe énormément" et "Nous irons tous au Paradis". Là aussi, il est bien entouré (Dabadie, Robert, Rochefort°. A Part ça ? Brasseur ? Que dire d'autre ? Son père était génial, son fils promettait pas mal, lui, il a tourné dans "La Boum".

Amour sacré du Rock n' Roll, plus Amour sacré de gamins... Résultat ? Phil Spector !

De jeunes zombies perchés vers l'Ouest et prêts à tuer avancent en petits groupes dans la ville en regardant leurs portables. Où sont-ils ? Ensemble, avec nous ou ailleurs, définitivement lointains ? En tout cas, ils ignorent que Phil Spector est mort alors que c'est lui qui a donné la meilleure forme, la plus vraie à leurs émois adolescents, s'il leur en reste un brin, hissant sans coup férir le premier béguin, la première déception amoureuse, le flirt et la première pelle au rang des tragédies vitales plus tardives. Je me souviens parfaitement de mon premier baiser, de mon premier amour (j'avais 6 ans) et la force et la beauté des chansons de Spector viennent de la dignité indéracinable qu'il a conféré à ce qui n'apparaît plus aux adultes que nous devenons comme la matrice de nos émotions et sentiments à venir, qui sont plus durables peut-être, marqués par la sexualité, mais pas plus riches, pas plus renversants. Personne autour de moi n'a pris garde à mon amour de 6 ans quand il a fallu que ma famille déménage et que je sois séparé de mon aimée et pourtant j'en ai été très affecté. Sans remonter aussi loin dans la vie des individus, Spector a fait un boulot inédit et titanesque en donnant à des chants juvéniles la force et le sens de véritables hymnes, par la grâce d'une technique de production musicale unique, le "Wall of sound". Je ne sais pas exactement comment il s'y prenait pour obtenir ce flux furieux d'orchestrations boostées jusqu'à la boursouflure, mais je me rappelle très bien la première fois où je les ai appréciés sans les comprendre vraiment, happé par la tornade sonore qui m'enlevait de terre. C'était sur le disque qu'il a fait avec Ike et Tina Turner, sur le titre " River deep, Mountain high". J'en suis resté héberlué, la tête en bazar, marabouté de A à Z par la puissance et la beauté de ce truc-là. J'ai découvert plus tard ces tubes des Ronettes et des Crystals et j'ai été ému par ces tracas adolescents qui s'élevaient à la dimension de drames et de tragédies classiques, et que je reconnaissais avoir entièrement et complètement vécus. Comment se conçoivent-ils ces drames "mineurs" à l'heure des portables parasites et des réseaux sociaux procureurs ? Je ne sais pas, ça me fait un peu peur. Il ne faut pourtant laisser personne voler aux humains ces moments si précieux de grâce et d'avanie dont le vieux Phil avait tiré tout le suc doux-amer. Amen.

mercredi 13 janvier 2021

" Duhamel ? Connais pas...."

Breaking News ! Breaking News ! Breaking News !

Suite à l'affaire que l'on sait, Alain DUHAMEL change de nom ! Accablé d'insultes surTwitter il décide de se faire appeler Alain ZEMMOUR ! (Finkielkraut fait la gueule ! ). Il déclare : " Je peux même plus me faire tailler une pipe tranquille !"

Breaking News ! Breaking News ! Breaking News !

 

lundi 11 janvier 2021

Où est passé le Rock ? Il est là. Partout.

Où se cache le Rock ? 

Vous dites, mon Amour ?

Où se cache le Rock ?

Il est partout, il a réussi son OPA sur le Monde et il est visible et audible à tous les coins de rue de n"importe quelle cité lointaine. Il est chez vous, chez moi. Vous ne le saviez pas ? Ben si, il est là, dans le frigo entre un reste de pizza et les canettes de Coke. Il est sur l'étagère entre un bouquin de Pacadis et un autre de Skorecki. Un morceau vous trotte dans la tête ? C'est du Rock, un classique d'Elvis ou de Dylan, une nouveauté de Crack Cloud ou Phoebe Bridgers. Sans même vous en apercevoir, vous mangez, respirer, sentez, baisez, mourrez Rock n'Roll. Le Rock est partout, je le répète, c'est la B.O. de la vie post-moderne, avec le Rap et l'Electro. Moi ? Il est passé par moi, ah ça oui, et il a modifié mon existence, mon mental, mon corps, mes affections. Il m'aime ("When music is your only friend" Morrison.) et je l'aime. Je suis à poil ? Il me vêt. Je suis triste, gai ? Il chante avec moi. Je ris ? Il se paye ma tête. Est-ce un bon père, une bonne mère ? En tout cas il est là et c'est déjà beaucoup. Neil Young disait "Rock n' Roll is here to stay" et j'y croyais qu'à moitié. Et voilà, qu'avec Bowie, je dis : "I belong in Rock n' Roll". Je ne t'appartiens pas , mon Amour, ma Chérie, non, j'appartiens à ce corps hanté de convulsions dansant comme une ombre bienfaisante, un fidèle fantôme, sérieux et rieur : le Rock.

samedi 9 janvier 2021

A la place du Rock ? Le Rock !

Où se cache le Rock ? Il se terre dans les forêts, les réduits, les décharges. Où est cette musique qui rend fou, qui aliène et parfois libère ? On ne sait pas trop. Beaucoup ont perdu sa trace. Pourtant, il est là, planqué, il montre le bout de son nez, aboie un peu et se rentre. Il a tant donné, il est tellement usé. Il a passé la main au Rap et à l'Electro. Il ressemble à Elvis à la fin, fatigué et bedonnant, puissant jusqu'à l'overdose. Mais il a l'arme au pied, il est prêt à repasser à l'attaque et à chavirer les âmes et les corps, convulsivement, comme il se doit. Le Rock n'est pas perdu pour tout le monde. Il rôde, pas très loin. Le Rock est là, sous mes pas, sous les tiens, il nous suit, nous pousse, nous attire, nous repousse. Il rétorque : Oui ! Non ! Il n'y a pas de sortie pour lui, ni avec lui, ni repos du guerrier, ni mise à la retraite. Il est toujours sur la tangente, la brisure des vagues, à la limite des territoire des rêves et de la nuit. Où est-il ? Il est là. Son ombre et sa lumière illuminent le chemin. You can run but you sure can't hide. Signé : Oncle Rock, mort, enterré et revenu, comme l'Autre.