Jean-Claude Carrière est mort. Merde. Y'a des types comme ça, leur truc c'est l'intelligence, éclairer les autres au moyen de phares qui percent les ténèbres. Ils savent tout ou presque, y compris les risques qu'on prend à faire mumuse avec la dynamite de la clarté dans une obscurité que rien ne semble pouvoir entamer. Ces types-là mène un combat sans fin, acharné, mais sont bien en vie, un peu plus que la moyenne. C'est pour ça que leur disparition peine tant et qu'ils manquent. Ils gardent l'équilibre entre nos pôles contraires, nos folies meurtrières et nos envies de vivre et ils font parfois pencher la balance, pour peu qu'on les écoute, de manière décisive .Leur grand mérite est d'être entendable par un grand nombre. C'est immense. En plus, Carrière avait la suprême élégance de faire croire que son travail relevait du jeu, du plaisir et, au fond, de la plus simple hygiène de vie. Il y a des natures heureuses comme ça qui rendent heureuse la nature, la nature humaine. Il faut s'en rappeler dans un sourire et sur un mode équanime. Retiens tes chevaux l'ami, avec un peu de chance nous arriverons au cimetière à l'heure fraîche où les souvenirs embellissent la vie, notre vie.
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