Une "midinette" un rien défraîchie me parlait tout à l'heure de Vanessa Paradis. Kesako, Paradis ? Bébé-star programmé, incarnation french-touch de la"Lolita" de Nabokov, elle fait main basse sur le top 50 du haut de ses 14 balais avec une chanson bien tournée signée Roda-Gil/Langolff sur laquelle elle montre un déhanché maladroit et un minois à faire exploser sur place 50 djihadistes repus d'onanisme. Coquette innocente, âme câline dessalée elle enflamme ensuite l'écran en amoureuse incendiaire et phtisique collée aux basques de Bruno Crémer qui n'en demandait pas tant et ne sait comment s'en dépêtrer. C'est " Noces blanches" de Brisseau, elle y est diaphane, mortifère, parfaite. Serge Gainsbourg la cadre aussi sec et écrit les textes de son deuxième album. Il lui fournit un costume fait sur-mesure de poupée aux jolies petits seins en poire et à la paire de fesses en goutte pas gonflante pour un sou. "Paradis, c'est l'Enfer" dira-t-il, à genoux et bientôt mort. Les cadavres aurait pu s'amonceler, comme autour de Marilyn, qu'elle dit tant aimer, mais non, elle grandit, se met à penser, après y avoir bien réfléchi, et choisit de vivre sa vie d'idole des jeunes de moins en moins jeunes. Elle change de tête, prend du téton, change de fesses, passe à autre chose. Le destin ne s'en mêlera pas et tout ira pour le mieux avec le mec idéal dans un chouette monde où cet imbécile heureux de Mathieu Chédid lui écrira ses chansons. Fin en pointillé, sans incident.
"Comediante, Tragediante" disait le pape Pie VII à propos de Napoléon. Tragédie, Comédie. Entre ces deux berceaux de la vie rêvée des Etoiles telle qu'elle nous empoigne chaque jour et nous mène aux affres bêtement, par procuration, Vanessa est devenue moyenne, insipide et Lennyfiante, sans piquant ni relief, sauf, peut-être un chouïa de masochisme primaire. Plus de quoi en faire un drame. Tout de même, fin d'automne, fleur tardive et maladie d'amour chronique il y eût ça, entre autre. Morbide à souhait, et touchant.
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