Ou alors, la nuit, il allait hardiment sur la lande, au bord de la côte, entre les genêts et les ajoncs. Et il parlait à l'un des piquets qui avaient été plantés là par le département pour éviter une dégradation du littoral. Il disait : " D'accord, c'est utile ce que tu fais. Avec tes amis et le grillage vous évitez aussi bien les indélicatesses que les chutes de touristes imprudents. Mais, tu vois, en bas, les voiliers courir au vent, déployant leur voiles et leur agilité. Ils sont de bois, comme toi. Et toi, tu n'aurais qu'à subir les intempéries sans jamais en tirer profit, alors que tu pourrais toi aussi naviguer, aller de vague en vague! Tu fais le bagnard, là, alors que la pluie battante, les embruns, le vent du large t'appellent juste en bas. " Et le piquet se penchait un peu en avant. C'en était fait de lui.
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