Sophie Desmarets est décédée. Sa mort semble moins bouleverser le bon peuple que celle de l’innommable brailleuse à traire qu'était Whitney Houston. C'est un peu triste pour la membre de l'équipe espiègle des "Grands Enfants", mais qui se souvient de cette émission télé. Passons. Un jour, je l'ai entendue dire un truc émouvant sur Bernard Blier dans un portrait qui était consacré à celui-ci. A un moment, il y était question de la "laideur" de Blier. Desmarets a simplement dit qu'elle ne comprenait pas cette remarque et qu'elle, quand il étaient jeunes tous les deux, elle le trouvait beau. C'était touchant de voir cette femme rendre hommage à la beauté de Blier ; car effectivement, par l'intelligence de son art, par sa palette vive de nuances variés, par son esprit alerte, il était indéniablement beau.
On cantonne souvent Blier à ses prestations calibrées dans les films dialogués par Audiard et à ses seconds rôles aux cotés de Gabin.Il ne faudrait pas oublier tous les rôles importants auxquels il a prêté son art consommé d'acteur tout terrain, incroyablement juste. Cela va des années 30 aux années 50 et plus, en gros d'"Hôtel du nord" aux "Anciens de Saint-Loup" Entre les deux, une multitudes d'apparitions à l'écran et parfois en premier rôle, comme dans "Manège", "L'école buissonnière" en passant par "Romance à trois". Je insisterais pas ici sur sa prestation au dessus de tout qualificatif dans "Quai des Orfèvres" ni sur celle de "Série Noir", par exemple, époustouflante. Lucchini disait que Blier était le meilleur acteur français, en tout cas un des plus grands. C'est d'accord, ô combien. Et il était beau. Une preuve ? La voici.
Un extrait de "L'Ecole buissonière" où il interprète le célèbre pédagogue Celestin Freinet à ses débuts. Rien de moins.
A part ça, il y a ce genre de petites choses dont on se demande qui d'autre que lui auraient pu les jouer. Énorme. Carlos Ghons plus vrai que nature.
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