samedi 25 février 2012

L'artiste muet nous parle plus qu'un autre. Pourquoi ? Parce qu'on ne l'entend pas. On est bien obligé de faire des efforts !

"The Artist" ? Bof, une vague connerie sur la seule chose que les gens d'aujourd'hui savent sur le cinéma muet : ça a été une catastrophe pour certains acteurs quand on est passé au parlant. Voilà. C'est chiche. Évacué l'art sublime du film muet ; oublié l'art du film muet ET en noir et blanc, ces deux contraintes hyper-productives en inventions, en images stupéfiantes ; lessivées en couleur les gravures millimétrées du premier âge dignes de Dürer et de Callot.
Reste un objet kitsch, alors que tout le cinéma de l'époque évoquée était et reste la modernité même ; un jeu de référence, de passages obligés pour un metteur en scène besogneux et peu scrupuleux du travail de ses ainés ; des clins d'oeil en veux-tu en voilà qui tiennent éveiller le pauvre spectateur hébété par tant de "restrictions", tant et si bien que même les popcorns finissent par avoir un gout poivre et sel. Aie, aie, aie ! Vivement qu'ils remettent le son THX en marche ; pour un peu, on s'entendrait penser !!!
Voici un artiste, un vrai : Marcel l'herbier. Par deux fois. Je vous laisse juges, pour peu que vous surmontiez les obstacles que constituent la beauté au couteau de ces films et l'absence de Jean Dujardin. Ah oui, le premier, "l'Argent", est d'une actualité brûlante !
"La Banque Universelle" !

Enfin, pour un ami : un standard, un must. Un document/documentaire à tomber. La belle époque. Déjà du beau cinéma. Ca va durer 50 ans à plein régime. Après ? Ben, après..."The Artist"... ou bien "remasterisé 16/9".

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