jeudi 3 juillet 2014

La fin des Apaches : les années trente.

Quand de jeunes critiques français un peu naïfs mais braves demandaient au vieux roublard qu'était devenu John Ford (fin des années cinquante, début soixante) pourquoi les femmes étaient souvent battues dans ses films il répondait ceci : "C'est à cause de vous ; des Français, des Apaches". En effets les membres des bandes des "fortifs", puis de Pigalle et Montmartre, et tout particulièrement les maquereaux, se faisaient appelés comme ça au début du XX ième siècle : les Apaches. Les rapports entre les souteneurs et leurs gagneuses n'ont jamais passés pour être très tendres. C'est un mélange de passions diverses, de violence masculine et de masochisme féminin surtout, qui faisait frissonner le bourgeois et qui a beaucoup fait frémir de plaisir aux États-Unis dans les années 20-30. Une sorte d'amour vache un peu perdu, un peu noir, assez morbide. Ainsi dans de nombreux films de l'époque on retrouve des numéros de "danse Apache", soit disant filmés à Paris ou encore exportés sans vergogne à l'étranger. Les pas des danseurs virent souvent à l'acrobatie. En voici un parmi d'autres, extrait d'un film tiré de la fantastique série de long-métrages où apparaît le héros récurrent, le détective chinois Charlie Chan, (ici "Charlie Chan in Paris"), interprété par le génial Warner Oland.

Et c'est parti pour une croustillante enquête !
Il y a pléthore de ce genre de scènes dans le cinéma Hollywoodien de l'époque tant et si bien que c'est devenu un poncif et que le grand comique Jimmy Durante en a fait une parodie hilarante. La voici.

La partie purement chorégraphique était assurée par Armondo et Lita qui ont sévis dans la plupart des films de l'époque, avec Don et Dolores Graham.

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