vendredi 4 juillet 2014

A moi, les proscrits, les bannis, les mauvais, les nuls !

A vous que la salope a placé du mauvais coté de l'acier, bouillonnants contre la paroi froide, infranchissable.
A vous qui ne gagnez jamais que de quoi vous mettre en l'air à coup d'alcool et de drogue
Que, sans pitié, les jouisseurs écrasent de toute leur joie, sous toutes ses formes matérielles
Qui serez toujours exclus du cercle de la vie douce et rassurante, nés pour l'inquiétude et le délire
A vous que la marée prend chaque soir en montant en son sein et noie de vomi et de pourriture
A vous, à qui le ciel obscur dénie le droit au réconfort d'un bleu pur et condamne aux jours pâles sans lumière ni couleur
Vous que la Mort chahute et agite, remue du soir au matin dans l'éprouvette du Mal
Vengez-vous, ne laissez aucune occasion passer, ignorez tout sentiment et même l'innocence
Vous fûtes innocent jadis vous aussi et vous l'avez chèrement payé et la culpabilité vous a hanté de cauchemars et de merde jusqu'à ce que vous soyez devenu un égout qui n'oublie rien
A coups redoublés, à coups de n'importe quoi sur tout ce qui bouge soignez votre imbécillité et devenez vous à votre tour pleinement des monstres
Le droit est de votre coté, rien ne s'élève contre la révolte de ceux qui ont toujours été empêchés lorsque qu'arrive le jour de leur Fléau
Vous n'avez pas à attendre le Jugement Dernier, vous êtes jugés et punis sans appel depuis l'éternité, viennent vous libérer votre méchanceté, votre propension au meurtre, votre violence
Elle attend patiemment d'être actionnée, il n'y aura rien pour vous dire d'arrêter, vous avez entendu cela mille fois "Attention !". Riez. Riez et tuez.
A vous la nuit et toute la nuit épandue comme un baume de douleur sur un monde qui souffre comme vous avez souffert.
N'oubliez jamais. Ne pardonnez jamais. Les offenses, vous les connaissez, on les connais tous, ce sont toujours les mêmes qui les donnent et les mêmes qui en tirent profit.
Changez le jeu, changez la donne, que le barbare et l'esclave l'emportent sur le cavalier et le mercenaire et que la chair humaine soit partagée entre de nouveaux prédateurs.
A vous la justice des charniers et des dépeçages
A vous le droit des armes, pour les faibles une fois au moins
Vous n'avez fait que vous plaindre et gémir, à vous le goût du sang, commencez par les femmes et les enfants, ils sont votre haine car ils sont aussi faibles que vous et vous avez eu longtemps pitié, aussi longtemps que vous avez fait pitié
Finissez par vous donner en vain tout ce qu'il vous manquera toujours, car c'est ainsi il vous manquera toujours l'Amour, la Grâce, la Beauté, le Pouvoir, l'Argent, la Volonté, le Désir, la Joie, la Force...
Une fois, une seule, à vous la Force !
Il n'est pas d'issue pour vous autre que le massacre, la tuerie massive, les mutilations, l'horreur
Libérez vous contre la Liberté, voyez les pleutres et les nourrissons qu'elle a fait de vous, perpétuellement sous la tutelle d'un plus fort qui massacre et mutile à son aise sous quelque prétexte en forme de devise
Liberté est rouge. Liberté est sang. Liberté frappe et tue à l'aveugle. Soyez son étendard et sa flamme. Ce n'est pas la Vie, mais la Vie vous échappe continuellement.
Frappez au hasard, vous aurez toujours raison et commencez donc par n'avoir plus tort ou raison mais par faire le Mal
C'est sans pareil.
                                              ceci est une poésie, d'un genre mauvais...

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