Orages d'été
Un orage de soirée passe
Tout l'été
Comme une feuille de
Papier froissée
L'Amour furieux
Epineux
Sans résolution
Tout au bord de la raison
Tombe et se ramasse
Cassé, furibard et impuissant
Sans élan que celui
De la rage
Les deux âmes
Du même métal
Fondues en un
Cri contre
L'histoire elle-même
De larmes de plomb
Et de soleil en sucre
Tapissent rouge
Et aluminium
Le ciel qu'elles pressent
Contre elles
Et font pleurer
D'un deuil considérable
Dans l'Infini
Des sphères
Deux vies étoilées
Comme des nuits d'été
Ont foncé l'une à l'autre
Toutes bouches ouvertes
Et dents dehors
Ce n'est pas raisonnable
Tout l'été trop chaud
Trop vif, y a passé
Qui pique, qui blesse
Et laisse se fondre
Ces amants méchants
Sans ressort et essoufflés
Absurdes et désoeuvrés
Jusqu'à la Mort
Cette histoire
Mise au rencart
Des histoires d'été
Qui n'en finissent pas
Et les amants trop orgueilleux
Ressemblent
A une rame d'Infini
Qui déraille
Un point nul et final
jeudi 31 juillet 2014
mardi 29 juillet 2014
Une fable originale (enfin presque) sur Mingus
L'autre jour, un ami me file un coffret Charlie Mingus qu'un de ses fils a reçu, entre autres récompenses, pour un prix d'excellence au violoncelle au conservatoire de musique de sa ville. Il l'avait déjà eu l'année d'avant pour un autre prix, la perte n'étant pas bien grande, j'accepte. Une bonne occasion de re-jeter une oreille sur des albums de Mingus que j'écoute moins en ce moment mais que je révère comme étant des grands moments de la création jazzistique, et de l'effort créatif humain tout court.
L'aspect du coffret aurait du me mettre en alerte : boîtier cartonné à deux balles, pas de livret, "Charlie Mingus" et "10 CD Set" écrit sur toutes les faces. L'arnaque devint évidente une fois que je me mis à écouter un CD du bidule. Le son est dégueulasse, la plupart des "classiques" de Mingus n'y figurent pas ou dans des versions tronquées ou "alternatives", il y a en revanche plein de reprises de standards qui ne brillent pas spécialement par leur inventivité, ce qui est un comble quand on parle de Mingus. Enfin bref, les mecs ont compilé toutes les bandes à pas cher sur lesquelles on est plus ou moins sûr que Mingus ait joué et ils ont sorti un coffret à l'arrache, charge à l'acheteur de ne pas tomber dans le piège. Savoir comment il est possible qu'on offre ça en récompense pour son excellence à l'instrument à un gamin est une question pertinente mais ce n'est pas la mienne. D'ailleurs c'est moins une question que je pose qu'un troublant constat que je fais. Car je me suis mis en tête d'écouter l'intégralité du coffret, histoire de voir s'il n'y avait vraiment rien à en tirer, et il s'avère que le bidule est un très bon coffret pour auditeur de Mingus averti. Tout est inédit ou presque, sa relecture des classiques peut s'avérer étonnante et même passionnante, ses morceaux à lui ont un goût de bootleg râpeux qui n'est pas si mauvais si l'on considère les bibines affolantes qu'il faut parfois s'enfiler si on veut écouter des trucs un peu "roots". Re-bref c'est un excellent coffret pour amateur de Charlie Mingus, ce qui n'était pas du tout le but initial des cocos qui ont édité ce truc-là, j'en mets ma tête à couper. Il y a, par exemple, une version du satirique et vert "Original Faubus Fables" qui sonne mal enregistrée, ce qui lui donne un charme fou et force à prêter un peu plus attention à ce chef-d’œuvre de protestation contre la ségrégation. Est-ce du snobisme de ma part ? Je ne crois pas, je peux être raffiné mais pas snob. Je pense que j'ai subi un effet involontairement induit par le coffret, ou quand les objets qu'on trouve dans le bazar deviennent tous des lanternes magiques.
La version normale d'"Original Faubus Fables". Ça m'a tout de même fait du bien de la ré-écouter.
L'aspect du coffret aurait du me mettre en alerte : boîtier cartonné à deux balles, pas de livret, "Charlie Mingus" et "10 CD Set" écrit sur toutes les faces. L'arnaque devint évidente une fois que je me mis à écouter un CD du bidule. Le son est dégueulasse, la plupart des "classiques" de Mingus n'y figurent pas ou dans des versions tronquées ou "alternatives", il y a en revanche plein de reprises de standards qui ne brillent pas spécialement par leur inventivité, ce qui est un comble quand on parle de Mingus. Enfin bref, les mecs ont compilé toutes les bandes à pas cher sur lesquelles on est plus ou moins sûr que Mingus ait joué et ils ont sorti un coffret à l'arrache, charge à l'acheteur de ne pas tomber dans le piège. Savoir comment il est possible qu'on offre ça en récompense pour son excellence à l'instrument à un gamin est une question pertinente mais ce n'est pas la mienne. D'ailleurs c'est moins une question que je pose qu'un troublant constat que je fais. Car je me suis mis en tête d'écouter l'intégralité du coffret, histoire de voir s'il n'y avait vraiment rien à en tirer, et il s'avère que le bidule est un très bon coffret pour auditeur de Mingus averti. Tout est inédit ou presque, sa relecture des classiques peut s'avérer étonnante et même passionnante, ses morceaux à lui ont un goût de bootleg râpeux qui n'est pas si mauvais si l'on considère les bibines affolantes qu'il faut parfois s'enfiler si on veut écouter des trucs un peu "roots". Re-bref c'est un excellent coffret pour amateur de Charlie Mingus, ce qui n'était pas du tout le but initial des cocos qui ont édité ce truc-là, j'en mets ma tête à couper. Il y a, par exemple, une version du satirique et vert "Original Faubus Fables" qui sonne mal enregistrée, ce qui lui donne un charme fou et force à prêter un peu plus attention à ce chef-d’œuvre de protestation contre la ségrégation. Est-ce du snobisme de ma part ? Je ne crois pas, je peux être raffiné mais pas snob. Je pense que j'ai subi un effet involontairement induit par le coffret, ou quand les objets qu'on trouve dans le bazar deviennent tous des lanternes magiques.
La version normale d'"Original Faubus Fables". Ça m'a tout de même fait du bien de la ré-écouter.
Libellés :
Bassiste,
Beatniks,
Economie,
Feeling,
Groove,
Histoire,
Hommage,
Jazz,
Jeunesse,
Magie,
Medecine,
Musique,
Noir et blanc,
Politique,
Rareté,
We won't get fooled again
mardi 22 juillet 2014
Petit dragon devenu grand...
C'est peu dire que je trouve Yukimi Nagamo, la chanteuse et compositrice de Little Dragon, à mon goût. Elle n'est pas tendre, peut-être douce parfois, si on la fait jouir, en tout cas, c'est une dure à cuire. Ça se voit, c'est une femme accomplie qui porte en elle et sur elle les marques de plusieurs vies (antérieures?) déjà vécues et dont elle a appris. On est pas leader d'un groupe suédois quand est japonaise par hasard, il faut du cran et du vécu.
Je n'aime pas beaucoup les tatouages, sauf sur les corps des femmes du Japon, là, je les trouve érotiques et beaux. Je note que Yukimi en un a au moins un qui lui fait le tour de la cheville droite, "la marque des esclaves", dirait Serge Gainsbourg". La Liberté et la contrainte entretiennent des rapports complexes, ambiguës, c'est entre elles que se tissent les liens de l'érotisme le plus violent, le plus délicat, le plus rare. Si je te bats comme plâtre, Yukimi, me mangeras-tu tout cru ? Oh, je t'en prie, à genoux, n'écarte pas trop facilement les jambes pour d'autres que moi ! Et toi non plus, là-bas.
Le très beau et mélancolique (Aquatique ? Humide ?) Twice.
Je n'aime pas beaucoup les tatouages, sauf sur les corps des femmes du Japon, là, je les trouve érotiques et beaux. Je note que Yukimi en un a au moins un qui lui fait le tour de la cheville droite, "la marque des esclaves", dirait Serge Gainsbourg". La Liberté et la contrainte entretiennent des rapports complexes, ambiguës, c'est entre elles que se tissent les liens de l'érotisme le plus violent, le plus délicat, le plus rare. Si je te bats comme plâtre, Yukimi, me mangeras-tu tout cru ? Oh, je t'en prie, à genoux, n'écarte pas trop facilement les jambes pour d'autres que moi ! Et toi non plus, là-bas.
Le très beau et mélancolique (Aquatique ? Humide ?) Twice.
Libellés :
Bassiste,
batteur,
Bijou,
Chic,
Danse,
Disco,
Electro,
Erotisme,
Femme,
Glamour,
Grâce,
Humaine,
Little Dragon,
LIve,
Mode,
Musique,
Post-modernité,
Sex-symbol,
Slave
F.R.A.C. Bretagne, les abâts sinon rien !
A Rennes, depuis quelques années maintenant, nous avons un Fonds Régional d'Art Contemporain (F.R.A.C.) et à chaque fois que j'y vais je trouve le moyen de m'esbaudir devant quelques œuvres d'artistes d'aujourd'hui ou d'un passé très récent de très bonne facture. Ce n'est pas rien de tenter de réunir une collection d’œuvres d'artistes très différents et néanmoins tous passionnants (enfin supposés l'être), c'est même un sacré boulot. Et je dois bien avouer que, malgré toutes mes appréhensions sur l'Art Contemporain, ça marche plutôt bien. En ce moment au F.R.A.C. de Bretagne, qui est un splendide bâtiment aux partis pris architecturaux très tranchés et assumés, autour du travail de Raymond Hains, parfaitement inepte, sont réunis une palanqué d'artistes de talent venus d'horizons absolument divers. Il y a des affiches lacérés de Villeglé, des collages et des montages ébouriffants de poésie de Dufrêne, une belle sculpture de Klingelhöller en pierre noire et carton, le génial cinéma en 4D de Catherine Sullivan, la patte poétique à l'économie de Gil J. Wolman et d'autres, que j'oublie. Il y a aussi trois vidéos hilarantes et flippantes de la jeune artiste clermontoise Anne-Marie Rognon. J'en ai retrouvé deux sur youtube, j'en met une qui vaut son pesant de cacahuètes. Est-ce de l'Art ? Oui, je crois, en tout cas ça fonctionne et à plusieurs degrés de lecture. Il y a là quelque chose d'unique, qui tient à son ton, son physique, son humour, sa façon de manier le caméscope. Si je la croise un jour, elle aura du mal à me faire avaler qu'elle n'est pas une artiste ! (En tout cas, elle a déjà des lunettes de soleil, c'est déjà une Star!)
Et donc Dufrêne
Klingelhöller
Wolman
Sullivan
Etc,etc...
Et donc Dufrêne
Klingelhöller
Wolman
Sullivan
Etc,etc...
lundi 21 juillet 2014
Ted Nugent condamné à la guitare électrique à vie !
Amis du bon goût, du savoir-vivre et des bonnes manières, quittez ce blog pendant qu'il en est encore temps, avant que vos yeux et vos oreilles ne soient définitivement traumatisés par ce qui se profile. Je vais en effet parler de Ted Nugent et Nugent a toujours été infréquentable. Dès le début où il faisait du bruit pseudo-novateur avec un groupe psychédélique, les Amboy Dukes, jusqu'à maintenant où il fait un foin d'enfer en tant que porte parole plus ou moins officiel du Tea Party américain et surtout de la N.R.A. plus que jamais mobilisée pour défendre le droit de tout citoyen des U.S.A. à détenir une arme à feu, voire plusieurs, voire tout un arsenal.
Ce mec, souvenons nous-en, a contribué a forgé le son Rock de Détroit au même titre que les Stooges, le M.C.5 ou Bob Seger et ce son brut de la cité de la ferraille et de la bagnole il l'a fait triompher dans les stades peu après le mitan des seventies lors de tournées dont l'album "Live Gonzo" griffe de sa patte chaude tout ceux qui s'en approche d'un peu près. C'est ce qui m'est arrivé, m'en suis jamais remis.
Ted Nugent est devenu un réactionnaire imbuvable et blablateur, une tête chaude (à défaut de pensante) de l’extrême droite U.S. MAIS il est en même temps le maître du riff d'acier et de chrome et des nerfs rendus à vif par l'excès de speed et les nuits blanches étranges et érotomaniaques. Simplement, ce mec a changé, tout change plus ou moins et ce qu'on devient ne lève pas sur n'importe quel terrain. Le défenseur du deuxième amendement était déjà en germe dans le maverick chasseur à l'arc de Détroit. De toute façon, pour tout Bobo qui se respecte, ce type reste à tout jamais un ringard imbitable et horriblement red-neck. Ma sensibilité de yak, voire de bison, n'en a cure et hurle depuis la nuit des temps du rock avec le rude Nugent "this is the Waaaaannnnnnnggggggoooooooo Taaaaaaaaaannnnnngggggoooooo", and justice for all. Et de commencer à me transformer en méchant connard de droite. Yeah !
"Strangehold". C'est une sorte d'expérimentation hard entre John Carpenter et Van Halen et c'est complètement sauvage et primitif. Grand.
"Wango Tango". Nous pouvons constater, rien qu'à la grande qualité graphique des pochettes d'album reproduites dans cette petite vidéo, que notre homme n'a toujours pas compris l'usage de la serviette, ni même des couverts et qu'il mange les huîtres avec la coque. Un taquin, quoi !
Ce mec, souvenons nous-en, a contribué a forgé le son Rock de Détroit au même titre que les Stooges, le M.C.5 ou Bob Seger et ce son brut de la cité de la ferraille et de la bagnole il l'a fait triompher dans les stades peu après le mitan des seventies lors de tournées dont l'album "Live Gonzo" griffe de sa patte chaude tout ceux qui s'en approche d'un peu près. C'est ce qui m'est arrivé, m'en suis jamais remis.
Ted Nugent est devenu un réactionnaire imbuvable et blablateur, une tête chaude (à défaut de pensante) de l’extrême droite U.S. MAIS il est en même temps le maître du riff d'acier et de chrome et des nerfs rendus à vif par l'excès de speed et les nuits blanches étranges et érotomaniaques. Simplement, ce mec a changé, tout change plus ou moins et ce qu'on devient ne lève pas sur n'importe quel terrain. Le défenseur du deuxième amendement était déjà en germe dans le maverick chasseur à l'arc de Détroit. De toute façon, pour tout Bobo qui se respecte, ce type reste à tout jamais un ringard imbitable et horriblement red-neck. Ma sensibilité de yak, voire de bison, n'en a cure et hurle depuis la nuit des temps du rock avec le rude Nugent "this is the Waaaaannnnnnnggggggoooooooo Taaaaaaaaaannnnnngggggoooooo", and justice for all. Et de commencer à me transformer en méchant connard de droite. Yeah !
"Strangehold". C'est une sorte d'expérimentation hard entre John Carpenter et Van Halen et c'est complètement sauvage et primitif. Grand.
"Wango Tango". Nous pouvons constater, rien qu'à la grande qualité graphique des pochettes d'album reproduites dans cette petite vidéo, que notre homme n'a toujours pas compris l'usage de la serviette, ni même des couverts et qu'il mange les huîtres avec la coque. Un taquin, quoi !
mercredi 16 juillet 2014
Golden State Folklore.
Tom regardait d'un oeil vague une vidéo scato sur le site pOO.com. Il avait du mal à se concentrer et les jeunes asiatiques se couvrant de leurs excréments ne l'excitaient guère bien qu'il se tirât sur la nouille, la main dans son futal de jogging. Il n'était que 16 heures, il n'était pas opérationnel aussi tôt, pas encore. Il allait lui falloir se rouler son deuxième joint de skunk pure ; boire un jus de fruit fait maison (mélange de bananes, poires, fraises et d'un peu de Jim Beam) ; commander des nuggets de poulets au KFC du coin de la rue et là, il allait commencer à y voir un peu plus clair. Quelques souvenirs de la soirée d'hier revenaient à sa mémoire, ce qui était bon signe. Un prénom surtout. Kelly.
Tom vivait dans un bordel repoussant. Il était entouré de déchets, d'emballages de chez KFC ou Domino's, de reliefs de pizzas ou de poulets dans lesquels étaient plantés des mégots de joints et des capsules de bières, dont les canettes et les bouteilles jonchaient le sol qui fut jadis une moquette beige devenue invisible et bleuâtre par endroit, là où on avait vomi du Curaçao et du valium. Mais ça, seul Tom le savait, car il était le seul à savoir exactement ce qu'il y avait dans son appartement et à le contrôler. Car il contrôlait tout ce qu'il y avait autour de lui et il n'était pas question que "le reste" s'insinue dans son chez lui, pas plus que dans son esprit. Le "reste". Le soleil de la Californie, la circulation de Los Angeles, les femmes et les hommes qui travaillaient ici, l'Océan Pacifique, tout proche, une brise marine dans les cheveux de filles qui faisaient de la musculation sur la plage. Non, lui, il avait refusé cela, sans même le vouloir consciemment. C'était en lui depuis le début. Les volets étaient soigneusement fermés 24 heures sur 24, il se faisait livrer tout ce dont il avait besoin et des gens passaient la nuit fumer de la beuh ou lui en acheter. John la lui amenait. C'était le problème de John. Lui il la vendait, c'était son problème. Le reste n'avait pas d'importance. A part la police, ça n'existait simplement pas.
On sonna à la porte de la porte avec insistance, sans enlever le doigt de la sonnette. C'était foutrement anxiogène comme façon de sonner. Tom bascula le moniteur sur un vieil épisode de "Game Of Throne" qui était toujours prêt à partir au cas ou et se dirigea vers la porte d'entrée qui donnait accès à la cuisine.
- Qui est-ce? fit-il
Ca a continué de sonner un petit peu et puis ça a répondu sur un ton ironique :
- Ton vieux pote Avril, Tommy !
Tom étouffa un "Merde, fais chier", il se passa la main dans les cheveux et ouvrit.
Avril entra vivement en le bousculant. "Salut, salut, frère zombie, c'est l'heure de payer ces impôts. Qui paye ses dettes s'enrichit, dit le dicton !"
La tête de Tom était lardée de coups de sonde qui lui faisaient mal et le rendirent atrocement nerveux en quelques secondes. Il savait pourquoi Avril était là mais il avait du mal à se figurer clairement ce qu'il pouvait y faire. L'énergie de l'autre le molestait et le paniquait.
- Tu dis quoi ?
- Fais pas l'idiot, Tommy. Je passe prendre mon du, c'est tout.
Oui, il savait ça mais maintenant qu'il avait refermé la porte, à l'éclairage artificiel de la lampe il voyait bien mieux ce con avec sa gueule de beau gosse californien et ses cheveux blonds frisés, et il eut l'envie de se révolter contre cette agression en bonne et due forme.
-J'lai pas. Enfin si, les intérêts. V'là 50 dollars, repasse jeudi pour le reste.
-On EST jeudi, coco.
-Jeudi prochain alors, je te re-filerai des intérêts. 50, ça te va ?
Avril se campa sur ses deux jambes croisa les bras et considéra Tom.
-"Non, mais tu t'es regardé pauvre débile, tu te défonces à longueur de temps, t'as pas vu le jour depuis une éternité, tu pues, t'aurais besoin d'une bonne douche et d'aller chez le coiffeur, tu vis dans des chiottes et tu me demandes de t'accorder une semaine de plus, pour que je me repointe dans une semaine dans tes mêmes chiottes pourries et que tu me repasses le même baratin !"
-J'les ai pas, j'te dis. Sois cool. Repasse dans une semaine.
Avril sourit
-T'auras fait le ménage et tu seras allé chez le coupe-tif ?
-Oh charrie pas !
Avril posa ces deux bras au milieu de la table de la cuisine et les écarta lentement jusqu'à ce que tous les objets qui se trouvaient dessus eurent dégringoler par terre. Puis il saisit le gros robot mixer qui se trouvait près de l'évier. Il le leva au-dessus de sa tête comme s'il allait le balancer à travers le mur.
-Non! fit Tom complètement paniqué par l'appréhension de ce qui pouvait arrivé à son blender allemand. Je te le donne, je l'ai là, attends !"
Il fila dans sa chambre mit sa main dans son oreiller et en sortit plusieurs billets de différentes valeurs. Il en pris deux de cent dollars et revint dans la cuisine hors d'haleine.
-Voilà. Pose ça maintenant, s'il te plaît. Je te remercie. je sais pas ce qui m'a pris de te faire ce plan, je voulais déconner, juste déconner. M'en veux pas.
Avril posa le blender Krups au milieu de la table de la cuisine et arracha les deux billets de la main de Tom.
-Tommy, c'est très vilain de faire des blagues à quelqu'un qui vous a rendu service. Tu connaissais toutes les conditions en m'emprumtant ce pognon, alors pourquoi jouer au con ?
-J'sais pas, je voulais rire, déconner un peu avec toi. T'es trop sérieux peut-être..
-Moi, sérieux ? J'suis réglo mais sérieux...Faut pas pousser. Tiens tu veux que j'te raconte une bonne blague bien salace ?
-Ouais, fit Tom en souriant
Avril lui décocha une énorme droite et tom s'effondra, le nez pissant le sang.
-T'as pigé la chute ? Il lui décocha un coup de pied dans les côtes, se dirigea vers la porte et sortit sans dire un mot de plus.
Tom resta allongé contre le mur quelque temps puis le sang cessa de couler et il se releva pour aller dans la salle de bain.
Il ouvrit le robinet d'eau froide et entreprit de se laver jusqu'à ce qu'il n'y ait plus trace de sang sur son visage. Son nez n'était pas cassé. Il aurait une marque sous l'oeil gauche et c'est tout. Il s'apercut qu'il se regardait dans un miroir avec une certaine attention pour la première fois depuis un sacré bout de temps.
Il se considéra attentivement puis dit à voix haute.
-Ce con a raison, j'ai besoin d'aller chez le coiffeur.
Tom vivait dans un bordel repoussant. Il était entouré de déchets, d'emballages de chez KFC ou Domino's, de reliefs de pizzas ou de poulets dans lesquels étaient plantés des mégots de joints et des capsules de bières, dont les canettes et les bouteilles jonchaient le sol qui fut jadis une moquette beige devenue invisible et bleuâtre par endroit, là où on avait vomi du Curaçao et du valium. Mais ça, seul Tom le savait, car il était le seul à savoir exactement ce qu'il y avait dans son appartement et à le contrôler. Car il contrôlait tout ce qu'il y avait autour de lui et il n'était pas question que "le reste" s'insinue dans son chez lui, pas plus que dans son esprit. Le "reste". Le soleil de la Californie, la circulation de Los Angeles, les femmes et les hommes qui travaillaient ici, l'Océan Pacifique, tout proche, une brise marine dans les cheveux de filles qui faisaient de la musculation sur la plage. Non, lui, il avait refusé cela, sans même le vouloir consciemment. C'était en lui depuis le début. Les volets étaient soigneusement fermés 24 heures sur 24, il se faisait livrer tout ce dont il avait besoin et des gens passaient la nuit fumer de la beuh ou lui en acheter. John la lui amenait. C'était le problème de John. Lui il la vendait, c'était son problème. Le reste n'avait pas d'importance. A part la police, ça n'existait simplement pas.
On sonna à la porte de la porte avec insistance, sans enlever le doigt de la sonnette. C'était foutrement anxiogène comme façon de sonner. Tom bascula le moniteur sur un vieil épisode de "Game Of Throne" qui était toujours prêt à partir au cas ou et se dirigea vers la porte d'entrée qui donnait accès à la cuisine.
- Qui est-ce? fit-il
Ca a continué de sonner un petit peu et puis ça a répondu sur un ton ironique :
- Ton vieux pote Avril, Tommy !
Tom étouffa un "Merde, fais chier", il se passa la main dans les cheveux et ouvrit.
Avril entra vivement en le bousculant. "Salut, salut, frère zombie, c'est l'heure de payer ces impôts. Qui paye ses dettes s'enrichit, dit le dicton !"
La tête de Tom était lardée de coups de sonde qui lui faisaient mal et le rendirent atrocement nerveux en quelques secondes. Il savait pourquoi Avril était là mais il avait du mal à se figurer clairement ce qu'il pouvait y faire. L'énergie de l'autre le molestait et le paniquait.
- Tu dis quoi ?
- Fais pas l'idiot, Tommy. Je passe prendre mon du, c'est tout.
Oui, il savait ça mais maintenant qu'il avait refermé la porte, à l'éclairage artificiel de la lampe il voyait bien mieux ce con avec sa gueule de beau gosse californien et ses cheveux blonds frisés, et il eut l'envie de se révolter contre cette agression en bonne et due forme.
-J'lai pas. Enfin si, les intérêts. V'là 50 dollars, repasse jeudi pour le reste.
-On EST jeudi, coco.
-Jeudi prochain alors, je te re-filerai des intérêts. 50, ça te va ?
Avril se campa sur ses deux jambes croisa les bras et considéra Tom.
-"Non, mais tu t'es regardé pauvre débile, tu te défonces à longueur de temps, t'as pas vu le jour depuis une éternité, tu pues, t'aurais besoin d'une bonne douche et d'aller chez le coiffeur, tu vis dans des chiottes et tu me demandes de t'accorder une semaine de plus, pour que je me repointe dans une semaine dans tes mêmes chiottes pourries et que tu me repasses le même baratin !"
-J'les ai pas, j'te dis. Sois cool. Repasse dans une semaine.
Avril sourit
-T'auras fait le ménage et tu seras allé chez le coupe-tif ?
-Oh charrie pas !
Avril posa ces deux bras au milieu de la table de la cuisine et les écarta lentement jusqu'à ce que tous les objets qui se trouvaient dessus eurent dégringoler par terre. Puis il saisit le gros robot mixer qui se trouvait près de l'évier. Il le leva au-dessus de sa tête comme s'il allait le balancer à travers le mur.
-Non! fit Tom complètement paniqué par l'appréhension de ce qui pouvait arrivé à son blender allemand. Je te le donne, je l'ai là, attends !"
Il fila dans sa chambre mit sa main dans son oreiller et en sortit plusieurs billets de différentes valeurs. Il en pris deux de cent dollars et revint dans la cuisine hors d'haleine.
-Voilà. Pose ça maintenant, s'il te plaît. Je te remercie. je sais pas ce qui m'a pris de te faire ce plan, je voulais déconner, juste déconner. M'en veux pas.
Avril posa le blender Krups au milieu de la table de la cuisine et arracha les deux billets de la main de Tom.
-Tommy, c'est très vilain de faire des blagues à quelqu'un qui vous a rendu service. Tu connaissais toutes les conditions en m'emprumtant ce pognon, alors pourquoi jouer au con ?
-J'sais pas, je voulais rire, déconner un peu avec toi. T'es trop sérieux peut-être..
-Moi, sérieux ? J'suis réglo mais sérieux...Faut pas pousser. Tiens tu veux que j'te raconte une bonne blague bien salace ?
-Ouais, fit Tom en souriant
Avril lui décocha une énorme droite et tom s'effondra, le nez pissant le sang.
-T'as pigé la chute ? Il lui décocha un coup de pied dans les côtes, se dirigea vers la porte et sortit sans dire un mot de plus.
Tom resta allongé contre le mur quelque temps puis le sang cessa de couler et il se releva pour aller dans la salle de bain.
Il ouvrit le robinet d'eau froide et entreprit de se laver jusqu'à ce qu'il n'y ait plus trace de sang sur son visage. Son nez n'était pas cassé. Il aurait une marque sous l'oeil gauche et c'est tout. Il s'apercut qu'il se regardait dans un miroir avec une certaine attention pour la première fois depuis un sacré bout de temps.
Il se considéra attentivement puis dit à voix haute.
-Ce con a raison, j'ai besoin d'aller chez le coiffeur.
mardi 15 juillet 2014
Paul McCartney : Les premiers jours, dernières nouvelles.
Ca tombe sec ces jours-ci et on ne sait plus qui honorer ? Charlie Haden pour avoir "libéré", c'est à dire ré-inventé, toute une partie de sa musique, le Jazz ? Pour son talent protéiforme et infini, pour ses parties de contrebasse de haute-voltige ou plus simplement son élégance (et il n'est jamais simple d'être élégant) ? Tommy Ramone pour avoir amené la connerie au rang d'un Art frustre et brut mais efficace, aussi bien musicalement que politiquement ? Pour avoir, à sa sauce et à celle de ses faux-frères, refait prendre la mayonnaise Dadaïste et l'avoir mise en tube teen-ager impeccable emballé par un certain Phil Spector ? Lorin Maazel pour avoir dirigé tout le répertoire classique et moderne partout dans le monde ? Pour avoir fait souffler sur Chicago le blizzard chaud de sa phalange dans la frigorifiée Windy-city ? Il y en a d'autres qui sont passés à l'as récemment, je les oublie sans les oublier (Boby Womack revient à l'instant me frapper l'esprit d'un peu de Soul et de Funk) mais je constate que je n'ai pleuré, au sens physique, sur la mort d'aucun d'entre eux.
Alors, je vais vous parler du dernier artiste qui m'ait fait pleurer, Sir Paul Mc Cartney. Et d'abord, je voulais signaler que j'ai dit une connerie à propos du dernier album de Macca. J'ai dit qu'on attendait de lui des classiques instantanés ou rien, que les chansons moyennes, c'était pas la peine de les écouter. Si, c'est la peine. Il y a en plein la carrière de Mac Cartney de "Silly love songs" à "Wonderful Christmas time" et elles réjouissent toute âme un peu sensible, un peu charitable, un rien aimante, et le dernier album en est plein et ça vaut le coup, largement. Et puis, pour vraiment vous dire que j'ai déconné, il y a en un, de ces airs classiques pop millimétrés par un orfèvre en émotion pure sur le dernier album. C'est un bijou de nostalgie assumée, complète, complexe. Il y parle de ses "Early days", c'est "Premiers Jours" à lui et John Lennon, son frère de musique, son double. Au soir de sa vie, ils lui reviennent de manière plus forte à la gorge, aux coins des yeux, ces souvenirs inoubliables dont nous avons été les témoins indirects et béats d'admiration. Il mets bien les points sur les "i", histoire qu'on comprenne bien ce qu'il veut dire : "ces "Early Days n'appartiennent qu'à moi et à John, personne n'y a accés. Je vais mourir avec ça en moi et c'est une richesse unique". Mettons nous à sa place deux secondes, nous aussi on a eu des "Premiers jours" terribles avec des potes dont on pensait qu'ils allaient le rester toute la vie, avec des frères et sœurs adorés ou des doubles dégotés dans la rue, en un regard. Pas vous ? Moi, j'ai eu ça et ça me vivifie encore et toujours, comme ce premier amour qui m'a allumé pour que je me consume en beauté jusqu'à la Mort. Oui, je comprends Macca et je l'aime et il me fait pleurer, et j'aime sa chanson pour ces deux raisons : elle me ramène à ma juste position d'auditeur et pas de fan transi. Les Beatles c'est eux quatre, pas moi et si d'aventure j'écris un jour quelque chose de conséquent sur les Beatles, ça sera mon histoire à moi avec eux dedans, mais pas la leur. Je suis très touché d'entendre ça dans la voix superbe de falsetto chevrotant de Paul. Et puis, seconde raison, elle me fait me remémorer mes "jours premiers", mes jours d'exception à moi qui ont façonnés toute ma vie par leur force brute et la parcourent encore en sous-main tant que je serais debout sur cette terre, à pleurer peut-être. Vous vous rappeler de"When I'm 64" sur "Sergent Pepper" ? Et bien à plus de 70 ans Macca s'est répondu à lui-même : "I live through these early days"....
Je vais vous dire une bonne chose : tant que c'est les vivants qui vous font pleurer, c'est que ça va encore pas trop mal. A vos larmes.
Alors, je vais vous parler du dernier artiste qui m'ait fait pleurer, Sir Paul Mc Cartney. Et d'abord, je voulais signaler que j'ai dit une connerie à propos du dernier album de Macca. J'ai dit qu'on attendait de lui des classiques instantanés ou rien, que les chansons moyennes, c'était pas la peine de les écouter. Si, c'est la peine. Il y a en plein la carrière de Mac Cartney de "Silly love songs" à "Wonderful Christmas time" et elles réjouissent toute âme un peu sensible, un peu charitable, un rien aimante, et le dernier album en est plein et ça vaut le coup, largement. Et puis, pour vraiment vous dire que j'ai déconné, il y a en un, de ces airs classiques pop millimétrés par un orfèvre en émotion pure sur le dernier album. C'est un bijou de nostalgie assumée, complète, complexe. Il y parle de ses "Early days", c'est "Premiers Jours" à lui et John Lennon, son frère de musique, son double. Au soir de sa vie, ils lui reviennent de manière plus forte à la gorge, aux coins des yeux, ces souvenirs inoubliables dont nous avons été les témoins indirects et béats d'admiration. Il mets bien les points sur les "i", histoire qu'on comprenne bien ce qu'il veut dire : "ces "Early Days n'appartiennent qu'à moi et à John, personne n'y a accés. Je vais mourir avec ça en moi et c'est une richesse unique". Mettons nous à sa place deux secondes, nous aussi on a eu des "Premiers jours" terribles avec des potes dont on pensait qu'ils allaient le rester toute la vie, avec des frères et sœurs adorés ou des doubles dégotés dans la rue, en un regard. Pas vous ? Moi, j'ai eu ça et ça me vivifie encore et toujours, comme ce premier amour qui m'a allumé pour que je me consume en beauté jusqu'à la Mort. Oui, je comprends Macca et je l'aime et il me fait pleurer, et j'aime sa chanson pour ces deux raisons : elle me ramène à ma juste position d'auditeur et pas de fan transi. Les Beatles c'est eux quatre, pas moi et si d'aventure j'écris un jour quelque chose de conséquent sur les Beatles, ça sera mon histoire à moi avec eux dedans, mais pas la leur. Je suis très touché d'entendre ça dans la voix superbe de falsetto chevrotant de Paul. Et puis, seconde raison, elle me fait me remémorer mes "jours premiers", mes jours d'exception à moi qui ont façonnés toute ma vie par leur force brute et la parcourent encore en sous-main tant que je serais debout sur cette terre, à pleurer peut-être. Vous vous rappeler de"When I'm 64" sur "Sergent Pepper" ? Et bien à plus de 70 ans Macca s'est répondu à lui-même : "I live through these early days"....
Je vais vous dire une bonne chose : tant que c'est les vivants qui vous font pleurer, c'est que ça va encore pas trop mal. A vos larmes.
Libellés :
Amour,
Bassiste,
Brit Pop,
Feeling,
Grâce,
Hommage,
Jeunesse,
Musique,
Noir et blanc,
Paul McCartney,
Poésie,
Songwriter,
The Beatles,
Vieillesse,
Vieillir
lundi 7 juillet 2014
De quoi tenir le coup.
Toujours en ces années cruciales situées entre la "mort" d'Elvis et la "naissance" des Beatles, un gentil gendre imparfait vint seriner les oreilles adolescentes d'une chanson tonique. C'était Del Shannon et sa "Runaway", fugueuse. Eh, eh, pas si blanche colombe que ça la demoiselle, alors ? Tout ça est assez lestement enlevé. 1961
En une autre période d'hibernation pour le Rock n' Roll canonique, c'est à dire ado et bruyant autant que lyrique et sale, je veux parler du début des seventies, Alex Chilton et son groupe Big Star maintinrent haut la flamme de la Pop à guitares face au déferlement des synthétiseurs, tout spécialement allemands, qui bousculaient un peu tout pour le meilleur et pour le pire. Ça date donc de 1974. Autant dire, en plein merdier. "O, my soul".
En une autre période d'hibernation pour le Rock n' Roll canonique, c'est à dire ado et bruyant autant que lyrique et sale, je veux parler du début des seventies, Alex Chilton et son groupe Big Star maintinrent haut la flamme de la Pop à guitares face au déferlement des synthétiseurs, tout spécialement allemands, qui bousculaient un peu tout pour le meilleur et pour le pire. Ça date donc de 1974. Autant dire, en plein merdier. "O, my soul".
"Cette ville est trop petite pour nous deux, chérie."
Les deux sloughis tiraient sur leurs laisses, énervés. Dounia se présenta en haut de l'escalier, attendit que la musique baisse un instant, qu'on l'annonce et entreprit de le descendre, les chiens légèrement en avant et l'esclave qu'elle tenait au bout d'une chaîne à ses cotés, un peu en retrait. Elle le fit en toisant l'assemblée qui la fixait et sans regarder une seule fois les marches. Si elle avait raté son entrée ce soir, elle n'aurait plus eu qu'à entrer au carmel. Elle sourit en y pensant, ces temps-là étaient révolus. Elle portait une toque d'astrakan et trois rangs de collier de perles naturelles, une guêpière en dentelle entrouverte sur son nombril qu'elle avait très creusé et une petit jupe de tulle qui laissait entrevoir les poils de sa fourrure soigneusement entretenue. L'homme qui était au bout de la chaîne qu'elle tenait portait un masque en cuir noir d'esclave, des menottes, un string, des bottes d'équitations et une ceinture autour de sa taille avec l'inscription "Gott mit Uns". A part ça, il était nu et sculptural. Le couple exerçait une fascination immense sur l'assemblée dont ils étaient les plus" chics et les plus décadents" membres. C'est à peu près en ses mots que Mick avait rédigé les consignes pour le déguisement sur le carton d'invitation. Elle triomphait sans ciller, impériale. La musique était trop forte, mais il y avait eu un instant de suspens et tout le monde dans la salle aurait jurer qu'il faisait silence à ce moment précis. Le choc subit et la force de l'apparition avait été très pures, projetant dans l'irréel. Arrivée au bas de l'escalier elle jeta un regard hautain et circulaire sur les visages des "beautiful people" présents qui les fit se détourner et William se précipita vers elle "Baronne, nous vous attendions éperdument. Vous ne nous avez pas déçus, vous êtes sublime." Une jeune femme habillée comme Madonna à ses débuts, avec le collant fendu autour du sexe, s'adressa à la nouvelle arrivante en s'avançant vers elle "Mais c'est la mère supérieure ou quoi celle-là?" L'esclave la poussa violemment et elle tomba par terre quelques mètres plus loin en vomissant alentour, bousculant quelques personnes. Deux videurs apparurent en un éclair noir, l’arrachèrent au sol et ils disparurent tous les trois en une seconde. Deux ou trois convives, incommodés se rajustèrent en maugréant sans élever la voix. "Oh, et qui plus est en remarquable compagnie", fit-il en effleurant du doigt un muscle pectoral de l'esclave qui ne bougea pas. "Du calme, Willy, repartit Dounia, ce n'est pas pour toi, tu es encore plus larvaire que lui. Où est ton enculé de frère ?". ""Enculé de frère", grands Dieux quand Mick saura que vous avez dit cela il éjaculera dans son pantalon !" "Tu ne lui diras rien Willy, je compte sur toi. Toi, vas me chercher à boire. Du champagne." L'esclave s'éclipsa et fendit l'assemblée vers le bar. "Votre millésime est là, j'en ai fait rentré deux caisses, fit Willy" qui,lui, ne semblait pas être spécialement déguisé "Ou est Mick ?, fit Dounia, presque en criant". Les sloughis s'assirent d'un même mouvement et se tinrent immobiles, les tétons de Dounia durcirent et brunirent sous la dentelle. Willy sourit et dit : "Il ne doit pas être bien loin maintenant..."
Libellés :
Argent,
Brit Pop,
Danse,
Décoration,
Enfer,
Erotisme,
Glamour,
Groove,
Guitar-hero,
Histoire,
Littérature,
Magie,
Mode,
Roxy Music,
Sex-symbol,
Télévision,
The Sparks
vendredi 4 juillet 2014
Le Voyage à Nantes.
Cette année se déroule à Nantes une manifestation culturelle qui s'appelle le "Voyage à Nantes" et qui consiste, d'après ce que j'ai saisi, à inviter les amateurs d'Art à un périple à travers la ville afin qu'ils découvrent des œuvres d'artistes contemporains qui ont investi différents lieux choisis. Ça a l'air d'être une belle balade et les Nantais sont veinards, leur ville, dont le centre est grand et qui comprend de multiples pôles d'attraction et de vie, se prête volontiers à cet exercice déambulatoire.
Moi, j'habite Rennes, le centre est ramassé sur lui-même, ce qu'il y a de notable au niveau architectural tient dans un carré de quatre cent mètres de coté et englobe la Mairie, L'Opéra, La place du Parlement (quatre façades grand-siècle et rien au milieu) et la place Hoche (une dalle de béton). La ville est complètement minérale, la municipalité ne se préoccupe que du bâti, renouvelant une gare qui a à peine 15 ans, perforant une seconde ligne de métro, sans parler d'autres projets pharaoniques que l'on doit à la mégalomanie de nos maires successifs qui n'ont de cesse de vouloir acquérir le statut de "Métropole Européenne", ce qui fait bien sur la carte de visite et, accessoirement, fait tomber les subventions. Bref, à Nantes, ils ont quelques coups d'avance et une politique différente qui a vraiment modifier la ville ces 10 dernières années. Mais, à Rennes, on aura bientôt un immeuble signé Jean Nouvel qui va tout changer ! Sur la grande bâche publicitaire qui recouvre une partie du bâtiment presque terminé, on peut lire : "Plus que quelques semaines pour vivre l'exceptionnel"... Signalons au passage qu'il coûte une fortune, qu'il dépasse en longueur sa conception sur plan de plus 1,80 mètre mais que je pense qu'il aura de la gueule, contrairement au blockhaus culturel que Portzamparc nous à pondu pour la bibliothèque des Champs Libres, pour le moins granitique.... (Bretagne, Bretagne...)
Rennes a des avantages néanmoins, aller d'un bout du centre à un autre prend 10 minutes, l'offre culturelle y est riche (les acteurs culturels vieillissent néanmoins), le tissu associatif y est vif mais un "Voyage à Rennes" est proprement impensable dans la capitale bretonne, minuscule téton de pierre entouré d'une aréole de béton. C'est regrettable que tout passe par l’intellectualisation, le spectacle enclos, l'Art au dedans des musées, des salles et rien par l'Espace, le grand-air. C'est étouffant à la longue.
Nous irons donc à Nantes marcher dans une ville grande-ouverte où l'Art se pose un peu partout et investit des lieux divers et variés de manière apparemment pertinente. Voyons un peu cela.
Moi, j'habite Rennes, le centre est ramassé sur lui-même, ce qu'il y a de notable au niveau architectural tient dans un carré de quatre cent mètres de coté et englobe la Mairie, L'Opéra, La place du Parlement (quatre façades grand-siècle et rien au milieu) et la place Hoche (une dalle de béton). La ville est complètement minérale, la municipalité ne se préoccupe que du bâti, renouvelant une gare qui a à peine 15 ans, perforant une seconde ligne de métro, sans parler d'autres projets pharaoniques que l'on doit à la mégalomanie de nos maires successifs qui n'ont de cesse de vouloir acquérir le statut de "Métropole Européenne", ce qui fait bien sur la carte de visite et, accessoirement, fait tomber les subventions. Bref, à Nantes, ils ont quelques coups d'avance et une politique différente qui a vraiment modifier la ville ces 10 dernières années. Mais, à Rennes, on aura bientôt un immeuble signé Jean Nouvel qui va tout changer ! Sur la grande bâche publicitaire qui recouvre une partie du bâtiment presque terminé, on peut lire : "Plus que quelques semaines pour vivre l'exceptionnel"... Signalons au passage qu'il coûte une fortune, qu'il dépasse en longueur sa conception sur plan de plus 1,80 mètre mais que je pense qu'il aura de la gueule, contrairement au blockhaus culturel que Portzamparc nous à pondu pour la bibliothèque des Champs Libres, pour le moins granitique.... (Bretagne, Bretagne...)
Rennes a des avantages néanmoins, aller d'un bout du centre à un autre prend 10 minutes, l'offre culturelle y est riche (les acteurs culturels vieillissent néanmoins), le tissu associatif y est vif mais un "Voyage à Rennes" est proprement impensable dans la capitale bretonne, minuscule téton de pierre entouré d'une aréole de béton. C'est regrettable que tout passe par l’intellectualisation, le spectacle enclos, l'Art au dedans des musées, des salles et rien par l'Espace, le grand-air. C'est étouffant à la longue.
Nous irons donc à Nantes marcher dans une ville grande-ouverte où l'Art se pose un peu partout et investit des lieux divers et variés de manière apparemment pertinente. Voyons un peu cela.
A moi, les proscrits, les bannis, les mauvais, les nuls !
A vous que la salope a placé du mauvais coté de l'acier, bouillonnants contre la paroi froide, infranchissable.
A vous qui ne gagnez jamais que de quoi vous mettre en l'air à coup d'alcool et de drogue
Que, sans pitié, les jouisseurs écrasent de toute leur joie, sous toutes ses formes matérielles
Qui serez toujours exclus du cercle de la vie douce et rassurante, nés pour l'inquiétude et le délire
A vous que la marée prend chaque soir en montant en son sein et noie de vomi et de pourriture
A vous, à qui le ciel obscur dénie le droit au réconfort d'un bleu pur et condamne aux jours pâles sans lumière ni couleur
Vous que la Mort chahute et agite, remue du soir au matin dans l'éprouvette du Mal
Vengez-vous, ne laissez aucune occasion passer, ignorez tout sentiment et même l'innocence
Vous fûtes innocent jadis vous aussi et vous l'avez chèrement payé et la culpabilité vous a hanté de cauchemars et de merde jusqu'à ce que vous soyez devenu un égout qui n'oublie rien
A coups redoublés, à coups de n'importe quoi sur tout ce qui bouge soignez votre imbécillité et devenez vous à votre tour pleinement des monstres
Le droit est de votre coté, rien ne s'élève contre la révolte de ceux qui ont toujours été empêchés lorsque qu'arrive le jour de leur Fléau
Vous n'avez pas à attendre le Jugement Dernier, vous êtes jugés et punis sans appel depuis l'éternité, viennent vous libérer votre méchanceté, votre propension au meurtre, votre violence
Elle attend patiemment d'être actionnée, il n'y aura rien pour vous dire d'arrêter, vous avez entendu cela mille fois "Attention !". Riez. Riez et tuez.
A vous la nuit et toute la nuit épandue comme un baume de douleur sur un monde qui souffre comme vous avez souffert.
N'oubliez jamais. Ne pardonnez jamais. Les offenses, vous les connaissez, on les connais tous, ce sont toujours les mêmes qui les donnent et les mêmes qui en tirent profit.
Changez le jeu, changez la donne, que le barbare et l'esclave l'emportent sur le cavalier et le mercenaire et que la chair humaine soit partagée entre de nouveaux prédateurs.
A vous la justice des charniers et des dépeçages
A vous le droit des armes, pour les faibles une fois au moins
Vous n'avez fait que vous plaindre et gémir, à vous le goût du sang, commencez par les femmes et les enfants, ils sont votre haine car ils sont aussi faibles que vous et vous avez eu longtemps pitié, aussi longtemps que vous avez fait pitié
Finissez par vous donner en vain tout ce qu'il vous manquera toujours, car c'est ainsi il vous manquera toujours l'Amour, la Grâce, la Beauté, le Pouvoir, l'Argent, la Volonté, le Désir, la Joie, la Force...
Une fois, une seule, à vous la Force !
Il n'est pas d'issue pour vous autre que le massacre, la tuerie massive, les mutilations, l'horreur
Libérez vous contre la Liberté, voyez les pleutres et les nourrissons qu'elle a fait de vous, perpétuellement sous la tutelle d'un plus fort qui massacre et mutile à son aise sous quelque prétexte en forme de devise
Liberté est rouge. Liberté est sang. Liberté frappe et tue à l'aveugle. Soyez son étendard et sa flamme. Ce n'est pas la Vie, mais la Vie vous échappe continuellement.
Frappez au hasard, vous aurez toujours raison et commencez donc par n'avoir plus tort ou raison mais par faire le Mal
C'est sans pareil.
ceci est une poésie, d'un genre mauvais...
A vous qui ne gagnez jamais que de quoi vous mettre en l'air à coup d'alcool et de drogue
Que, sans pitié, les jouisseurs écrasent de toute leur joie, sous toutes ses formes matérielles
Qui serez toujours exclus du cercle de la vie douce et rassurante, nés pour l'inquiétude et le délire
A vous que la marée prend chaque soir en montant en son sein et noie de vomi et de pourriture
A vous, à qui le ciel obscur dénie le droit au réconfort d'un bleu pur et condamne aux jours pâles sans lumière ni couleur
Vous que la Mort chahute et agite, remue du soir au matin dans l'éprouvette du Mal
Vengez-vous, ne laissez aucune occasion passer, ignorez tout sentiment et même l'innocence
Vous fûtes innocent jadis vous aussi et vous l'avez chèrement payé et la culpabilité vous a hanté de cauchemars et de merde jusqu'à ce que vous soyez devenu un égout qui n'oublie rien
A coups redoublés, à coups de n'importe quoi sur tout ce qui bouge soignez votre imbécillité et devenez vous à votre tour pleinement des monstres
Le droit est de votre coté, rien ne s'élève contre la révolte de ceux qui ont toujours été empêchés lorsque qu'arrive le jour de leur Fléau
Vous n'avez pas à attendre le Jugement Dernier, vous êtes jugés et punis sans appel depuis l'éternité, viennent vous libérer votre méchanceté, votre propension au meurtre, votre violence
Elle attend patiemment d'être actionnée, il n'y aura rien pour vous dire d'arrêter, vous avez entendu cela mille fois "Attention !". Riez. Riez et tuez.
A vous la nuit et toute la nuit épandue comme un baume de douleur sur un monde qui souffre comme vous avez souffert.
N'oubliez jamais. Ne pardonnez jamais. Les offenses, vous les connaissez, on les connais tous, ce sont toujours les mêmes qui les donnent et les mêmes qui en tirent profit.
Changez le jeu, changez la donne, que le barbare et l'esclave l'emportent sur le cavalier et le mercenaire et que la chair humaine soit partagée entre de nouveaux prédateurs.
A vous la justice des charniers et des dépeçages
A vous le droit des armes, pour les faibles une fois au moins
Vous n'avez fait que vous plaindre et gémir, à vous le goût du sang, commencez par les femmes et les enfants, ils sont votre haine car ils sont aussi faibles que vous et vous avez eu longtemps pitié, aussi longtemps que vous avez fait pitié
Finissez par vous donner en vain tout ce qu'il vous manquera toujours, car c'est ainsi il vous manquera toujours l'Amour, la Grâce, la Beauté, le Pouvoir, l'Argent, la Volonté, le Désir, la Joie, la Force...
Une fois, une seule, à vous la Force !
Il n'est pas d'issue pour vous autre que le massacre, la tuerie massive, les mutilations, l'horreur
Libérez vous contre la Liberté, voyez les pleutres et les nourrissons qu'elle a fait de vous, perpétuellement sous la tutelle d'un plus fort qui massacre et mutile à son aise sous quelque prétexte en forme de devise
Liberté est rouge. Liberté est sang. Liberté frappe et tue à l'aveugle. Soyez son étendard et sa flamme. Ce n'est pas la Vie, mais la Vie vous échappe continuellement.
Frappez au hasard, vous aurez toujours raison et commencez donc par n'avoir plus tort ou raison mais par faire le Mal
C'est sans pareil.
ceci est une poésie, d'un genre mauvais...
jeudi 3 juillet 2014
La fin des Apaches : les années trente.
Quand de jeunes critiques français un peu naïfs mais braves demandaient au vieux roublard qu'était devenu John Ford (fin des années cinquante, début soixante) pourquoi les femmes étaient souvent battues dans ses films il répondait ceci : "C'est à cause de vous ; des Français, des Apaches". En effets les membres des bandes des "fortifs", puis de Pigalle et Montmartre, et tout particulièrement les maquereaux, se faisaient appelés comme ça au début du XX ième siècle : les Apaches. Les rapports entre les souteneurs et leurs gagneuses n'ont jamais passés pour être très tendres. C'est un mélange de passions diverses, de violence masculine et de masochisme féminin surtout, qui faisait frissonner le bourgeois et qui a beaucoup fait frémir de plaisir aux États-Unis dans les années 20-30. Une sorte d'amour vache un peu perdu, un peu noir, assez morbide. Ainsi dans de nombreux films de l'époque on retrouve des numéros de "danse Apache", soit disant filmés à Paris ou encore exportés sans vergogne à l'étranger. Les pas des danseurs virent souvent à l'acrobatie. En voici un parmi d'autres, extrait d'un film tiré de la fantastique série de long-métrages où apparaît le héros récurrent, le détective chinois Charlie Chan, (ici "Charlie Chan in Paris"), interprété par le génial Warner Oland.
Et c'est parti pour une croustillante enquête !
Il y a pléthore de ce genre de scènes dans le cinéma Hollywoodien de l'époque tant et si bien que c'est devenu un poncif et que le grand comique Jimmy Durante en a fait une parodie hilarante. La voici.
La partie purement chorégraphique était assurée par Armondo et Lita qui ont sévis dans la plupart des films de l'époque, avec Don et Dolores Graham.
Et c'est parti pour une croustillante enquête !
Il y a pléthore de ce genre de scènes dans le cinéma Hollywoodien de l'époque tant et si bien que c'est devenu un poncif et que le grand comique Jimmy Durante en a fait une parodie hilarante. La voici.
La partie purement chorégraphique était assurée par Armondo et Lita qui ont sévis dans la plupart des films de l'époque, avec Don et Dolores Graham.
mardi 1 juillet 2014
Robert de Niro goes down !
L'autre jour, je ne sais pas ce qui me prend, paf ! une nostalgie de cinéma. J'ai eu envie de revoir la tronche de Jack Nicholson jeune, avant "Batman", avant "pour le pire et pour le meilleur", avant "Mr Schmidt", à une époque de cinéma. Oh, il était déjà bien amoché, le cinéma, mais enfin, il avait de beaux restes. Le problème est que le feu ne faiblissait pas et que le ragoût commençait à coller au fond à force de réduire. Donc, je surfe un peu, à peine, et je tombe très vite sur ce qui suit, la fin de "Five easy pieces" avec Karen Black, disparue récemment et dernière héroïne d'Hitchcock. Le flip intégral.
Et puis je tombe là-dessus. " Le dernier nabab". Je n'aime pas beaucoup Elia Kazan, il a souvent été malhonnête et je déteste sa direction d'acteur, mais le film (son dernier) est bien et ça fait du bien de voir de Niro se faire casser la gueule, surtout par un meilleur acteur que lui. Je vous laisse juge. Theresa Russell joue magnifiquement son rôle.
J'aurais pu mettre les scènes ou il affronte Brando dans "Missouri Breaks". Ces acteurs et actrices sont vraiment tous très bons, même de nos jours ils sont bons, il y a des bons scénarios dans tous les coins à Hollywood et il y a surtout des montagnes de pognon, ça pourrait être le pied mais non, tout a changé cependant et tout est devenu irrémédiablement nul dans le cinéma américain, d'une pauvreté intellectuelle et artistique absolue qui fait qu'un débile (un vrai débile, attention) comme Tarantino passe pour un metteur en scène alors qu'il est juste un cinéphile à qui on a donné les clefs de la morgue. Vous voulez une scène de commande dans un Diner qui ne soit pas un Soap-opéra bodybuidé qui hurle qu'il faut l'écouter alors qu'on entend que lui ("Pulp fiction"), une scène de commande qui sente la Vie, le rance, la mauvaise humeur, voilà, c'est aussi tiré de "Five easy pices".
Même ce con de Scosese faisait des bons films !
Et puis je tombe là-dessus. " Le dernier nabab". Je n'aime pas beaucoup Elia Kazan, il a souvent été malhonnête et je déteste sa direction d'acteur, mais le film (son dernier) est bien et ça fait du bien de voir de Niro se faire casser la gueule, surtout par un meilleur acteur que lui. Je vous laisse juge. Theresa Russell joue magnifiquement son rôle.
J'aurais pu mettre les scènes ou il affronte Brando dans "Missouri Breaks". Ces acteurs et actrices sont vraiment tous très bons, même de nos jours ils sont bons, il y a des bons scénarios dans tous les coins à Hollywood et il y a surtout des montagnes de pognon, ça pourrait être le pied mais non, tout a changé cependant et tout est devenu irrémédiablement nul dans le cinéma américain, d'une pauvreté intellectuelle et artistique absolue qui fait qu'un débile (un vrai débile, attention) comme Tarantino passe pour un metteur en scène alors qu'il est juste un cinéphile à qui on a donné les clefs de la morgue. Vous voulez une scène de commande dans un Diner qui ne soit pas un Soap-opéra bodybuidé qui hurle qu'il faut l'écouter alors qu'on entend que lui ("Pulp fiction"), une scène de commande qui sente la Vie, le rance, la mauvaise humeur, voilà, c'est aussi tiré de "Five easy pices".
Même ce con de Scosese faisait des bons films !
Viens chez moi, j'y habite.
Si seulement une fille pouvait nous passer ça en guise de message pas subliminal du tout...
Mais non, j't'en fous ! L'histoire de la musique ne les intéresse pas, elles écoutent Angus et Julia Stone, Damien Saez (qui a tout compris), les Ogres de Barback, Rihanna, Macklemore, Miossec et autres machins innommables. Et quand elles écoutent des trucs potables, elles n'ont aucune idée d'où ça vient, de ce que c'est vraiment ; résultat, écoutez un blues du delta avec une fille qui aime ça revient à écouter de l'Easy Listening Teuton. Pfff, à croire que le mauvais goût et le feeling ont un sexe. Faut pas se leurrer, les Mary Jane Girls n'y comprennent rien non plus, enfin pas plus que les autres, c'est Rick James qui faisait tout pour ce groupe, y compris les lutiner pour qu'elles aient la voix claire. Dans ma vie, j'ai rencontré une seule femme qui s'y connaissait en musique. Isabelle, si tu nous regardes...! (Le sombre crétin qui l'a épousée est tout sauf un sombre crétin et tout est bien.)
Le pire, c'est que même comme ça, on les aime.
Mais non, j't'en fous ! L'histoire de la musique ne les intéresse pas, elles écoutent Angus et Julia Stone, Damien Saez (qui a tout compris), les Ogres de Barback, Rihanna, Macklemore, Miossec et autres machins innommables. Et quand elles écoutent des trucs potables, elles n'ont aucune idée d'où ça vient, de ce que c'est vraiment ; résultat, écoutez un blues du delta avec une fille qui aime ça revient à écouter de l'Easy Listening Teuton. Pfff, à croire que le mauvais goût et le feeling ont un sexe. Faut pas se leurrer, les Mary Jane Girls n'y comprennent rien non plus, enfin pas plus que les autres, c'est Rick James qui faisait tout pour ce groupe, y compris les lutiner pour qu'elles aient la voix claire. Dans ma vie, j'ai rencontré une seule femme qui s'y connaissait en musique. Isabelle, si tu nous regardes...! (Le sombre crétin qui l'a épousée est tout sauf un sombre crétin et tout est bien.)
Le pire, c'est que même comme ça, on les aime.
Inscription à :
Articles (Atom)