Enfonçons-nous un peu dans le terreau fertile de l'Americana, un peu plus profondément que là où se situent Dylan et J.J. Cale ; dans le substrat, voire la bouse. Où l'on voit que toute cette musique de péquenots recèle des perles incroyables et que les Américains, pour peu qu'ils s'en donnent la peine sont d'impénitents créateurs de beautés louches et borgnes qui tournent au classicisme, par la bande, bien sur.
Ainsi, au Texas, Il y a beaucoup plus "roots" que J.J. Cale et son "Tulsa sound" de Okie. Terry allen par exemple, un maverick absolu, pas assez rock pour percer au niveau international et trop intelligent et ironique pour vraiment trouver une audience aux U.S.A. N'empêche, il a pondu quelques-unes des plus grandes réussites country des années 70-80 et continue à délivrer d'enchanteresses performances et de fort beaux albums.
Plus loin dans le temps plane l'ombre du très bon et très mort Gram Parsons que, heureusement, personne n'oublie. Il inventa le country-rock au sein des Byrds sur l'album "Sweetheart of the rodeo" et enfila ensuite les perles de ce style comme il respirait, seul ou avec les Flying Burrito Brothers. Il mourut de ce dont son ami Keith Richards aurait du mourir il y a longtemps : overdose ; non sans avoir laisser derrière lui un corpus important de désormais classiques. En voici un avec les Burrito Brothers (et Chris Hillman, s'il vous plaît) et un avec l'International Submarine Band, le groupe qu'il anima pendant un an, après avoir été viré des Byrds par Mc Guinn et avant de fonder les Burrito. Quant à sa carrière solo, sa compagne de l'époque, Emmylou Harris, en entretient la flamme sans défaillir.
Et pour finir, ce petit chef d'oeuvre de Kriss Kristofferson, à la fois acteur et musicien dont les talents dans les deux disciplines ne sont plus à démontrer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire