On glose beaucoup sur Michel Audiard. C'est parfois bon, il est vrai, surtout quand il s'applique, mais il était souvent en roue libre. Dans les années 30, 20 ans plus tôt, les dialogues de qualité sont la norme dans le cinéma français. Le néo-réalisme n'ayant pas encore été inventé, il est de mise d'"écrire" les films et même de les sur-écrire quelquefois. Ca a donné de bien belles choses et permis à de merveilleux acteurs de faire étalage d'une maestria aujourd'hui disparue et qui semble aussi datée aux âmes simples que miraculeuse aux gens un peu avertis
Là, c'est Henri Jeanson qui s'y colle. Il était très désagréable, hâbleur et m'as-tu-vu. Et surtout pétri de talent. Jouvet glisse petit à petit dans son délire en traversant la scène comme un halluciné. Magnifique. Mise en scène plate de Marc Allégret. Rien à dire.
Là, c'est Yves Mirande qui peaufine l'argot de l'époque pour Arletty et Michel Simon. Mirande était par ailleurs un excellent metteur en scène.
"-Comme vous me voyez en ce moment c'est comme si j'couchais avec le Ministre de la guerre.
- En somme vous êtes en vacances..."
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