Levon Helm est décédé. Il était le batteur/chanteur de ce qui fut, pendant un temps, un des tout meilleurs groupes de rock au monde : The Band. La qualité de leurs compositions, la maturité de leur jeu et de leurs instrumentations en font un modèle de ce qu'on pourrait appeler le rock "adulte". En tout cas, c'est bigrement bon et souvent très, très émouvant. Bob Dylan lui-même fit avec eux d'interminables sessions d'enregistrements, près de Woodstock, dans les sous-sols d'une maison qu'ils avaient baptisée "The big Pink". De ces heures de travail et d'enregistrement naitront de nombreux classiques comme " I shall be released", "Tears of rage" et autre "This Wheel's on fire". On peut avoir une idée de tout ce qui s'est fait à cet endroit, à ce moment-là en écoutant les "Basement Tapes" de Dylan et "Music from the big Pink" du Band.
Voici un extrait d'un concert du Festival Express en 1970, qui regroupait des artistes comme The Grateful Dead, Janis Joplin, Montain, Buddy Guy, Sha Na Na, en plus du Band. Le concept de base, assez fumeux, étant de balader tout ce petit monde en train à travers tout le Canada et de jouer dans les grandes villes visitées par ce train vraiment "pas comme les autres". C'était apparemment un délire collectif assez gratiné.
Plus bas, je mets une vidéo de Levon Helm jouant en 2011 avec son groupe et Wilco. Jeff Tweedy à l'air aux anges. Tout le monde d'ailleurs. C'est un truc que j'ai noté avec ces vieux rockers américains, ils répandent autour d'eux une aura de joie et de bonheur tranquille. Privilège de ceux qui ont vécu leur vie sans regarder à la dépense et, la fin venue, n'ont pas à faire les comptes, l'esprit libre. Levon n'a presque plus de voix, ce n'est pas grave, ça ne l'empêche pas de chanter.
Levon Helm était aussi acteur. Le voici dans un court extrait d'un film intriguant de Philip Kaufman "L'Etoffe des héros" ("The Right Stuff" en anglais). Je dis intriguant car il semble démontrer que ce qu'il suffit d'avoir pour être un "héros" est l'envie pusillanime de prouver à ses petits copains qu'on peut pisser plus loin qu'eux. Du moins c'est la conclusion à laquelle je suis arrivée après presque trois heures d'un film emphatique ou épique, au choix. Sam Sheppard, autre artiste américain important, est ici aux cotés de Helm.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire