dimanche 10 mai 2015

You gonna know my name by the end of the night.

Un jour, j'ai entendu Marc Ribot, fameux guitariste, parler du Blues. Le mec avait eu une épiphanie et il avait compris une fois pour toute ce que c'était que le Blues, enfin une forme du Blues, en l’occurrence électrique avec groupe et soliste. Il avait vu juste le bougre et ça donnait ça : Dans le Blues avec guitariste soliste, le shuffle, la cadence, c'est à dire la basse, la batterie et éventuellement un instrument rythmique, c'est le Destin, le Fatum des tragédies grecs et latines, ça plie, ça broie, ça avance, c'est inexorable. Pensez à un train. L'instrument solo, la guitare quoi, c'est le cri du héros contre ce Destin, un refus, une supplique colérique faite aux Dieux de lui donner une autre voie (de chemin de fer) et contre eux de lui laisser le chemin possible; un combat perdu d'avance -enfin presque-, n'était la beauté et la portée du chant rageur de ce héros qui se fait entendre par-delà les mers et les montagnes et qui transcende tout, sa peine, ce qui l'entoure, ceux qui l'entendent, en beauté surhumaine et en montée de fièvre capable de changer les cartes, IGN et de tarot. Ribot est un faramineux guitariste et sa vision est digne de cette musique prométhéenne qu'est le Blues. Justice lui soit rendue ainsi qu'à Gary Clark Jr. Fuck it.

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