mercredi 6 mai 2015

Le son du Rock. Et en couleur en plus !

Y sont où les critiques de Rock ? Ceux qui savent un peu, qui n'ont pas connu que cette horreur qu'on appelle le post-Rock et, mieux encore, ceux qui firent le lien avec le Rap pendant les cinq ans où ce truc-là a été valable ? Bon, Lebrun et Garnier sont morts et Adrien est sur orbite, mais les autres, qu'est-ce qu'ils foutent ? Y pourraient pas un peu nous éclairer sur le marasme ambiant ? Gorin ? Il revisite ses souvenirs avec une sorte de nostalgie au carré dans Télérama, ça, c'est entendu et ça sent pas bon. Bayon ne peut plus se permettre de recycler le même (bon) article sur Joy Division à propos d'un obscur groupe d'australiens neurasthéniques qui pondra deux singles sombres et obscurs (fort heureusement), ça, c'est clair. Berroyer ? Berroyer y fait du cinéma et de la trompette de Jazz, comme ça, on est bien avancés. Eudeline, qu'est ce qu'il fout Eudeline ? Il meurt d'overdose tous les jours ? Non ? C'est fini le bon vieux temps ? Et le p'tit Assayas, qui essayait une morale Pop dans ce monde inFFFÂÂÂme, y refait son article sur les Beach Boys, le p'tit Assayas ? Et même Manoeuvre, ben oui, Philippe Manoeuvre, c'est quand même grâce à lui que j'ai acheté un album d'Earth Wind and Fire il y a bien longtemps. A l'époque, le "Sex-Machine" était ouvert à tous sauf à lui et à son pote Dionnet et M6 n'existait pas encore. Y doit être en état de mort cérébrale Manoeuvre après tant d'années à écouter de la daube ? Il paraît qu'il cite Vialatte maintenant ? Il en peut mais, le pauvre !
Je dis ça parce qu'il nous faudrait vos lumières les amis, si seulement vous étiez encore branchés sur le secteur, ça sent la paté sérieusement. On ne va quand même pas se fier à des rascals sans foi ni loi comme Fanen, Binet Mortaigne ? Enfin, aidez-nous les pépés ! Se peut-il que cette pétarade de dynamisme maniaque, ce souffle dément sur la face des eaux froides de la soupe, ce coup du lapin Duracel fulgurant sur la nuque de la bien-pensance et du politiquement correct ait définitivement pris l'eau dans une bouillabaisse de sirops aux colorations toutes plus chimiques les unes que les autres ? Se peut-il que Beyoncé, Rihanna, Kim Merdachiante vampirisent toutes les âmes des kids déboussolés et les revendent à des marques de sodas ou de sex-toys ? Alors, c'est vrai ? Il n'y a plus que la brave Tyffany Howard, des Alabamas Shakes, pour porter le fardeau du Rock, à la fois bénédiction sudiste et malédiction nordiste, sur ses épaules qu'elle a larges et costauds, mais quand même ? Le Rock, ça a toujours existé, il y en a toujours eu, ça ne s'appelait pas comme ça avant c'est tout, et tout le monde n'avait pas les moyens de s'en payer une tranche. Bon, ça c'est démocratisé, voilà tout. La belle Affaire...1956, Elvis. Oui, Elvis, entre autres et tout le toutim avec lui, et ceux qui ont suivis. Avant c'était Paul Morand, Charles Trénet, Edith Piaf, Jean Cocteau.... Et le besoin de Rock? Il est toujours là, lui ! Le besoin qui mord de cette libération, de cette quête de soi, de l'éclate libre, de l'amour idem. Ca a fini en binge drinking, teufers piercés à la 8/6 et clubs libertins pour patrons voyous et junkies ? Non, je n'y crois pas. Je vais cesser d'invoquer les esprits des critiques parce qu'eux n'y croient plus depuis belle lurette et ont baissé les bras parce qu'au fond ça ne les tient pas plus en vie que le CAC 40. Ils sont tous cyniques ou nostalgiques sans âme. Mais je vais dire qu'il y a quelque chose au fond de la boite de Pandore, qui y'a plus que ça mais ça fera l'affaire pour le moment, ça s'appelle Alabama Shakes et cet album "Sound and colour" qu'ils ont sorti il y a pas longtemps, et beh il vaut toutes les B.O. à la con des films des traîtres Cohen et de Tare and Tino. Vivant.
(Essayez d'oublier le clip et de vous focaliser sur la musique, elle est bête cette vidéo)


Aucun commentaire: