mardi 28 avril 2015

Voix nue.

Chant cassé


Brisure de tessiture
Zéro hertz pointé
Petite voix
Petit souffle
Qui ne trouve jamais à sortir
Qui encombre plutôt
Qui n'a ni issue
Ni solfège
Innocuité colorature
Inapte, basse, médium, aiguë
A toute forme
A tout répertoire
Échoue à dire l'âme
La joie, la souffrance
La poésie de peine
Ou de risque
Cassée en deux
Un coté pour la nuit
L'autre pour la Mort
Et traîne par terre
Foulée aux pieds
Arrachée comme une dent
Par une multitude
Tapageuse
Où tous les cris se bousculent
Et jouent la puissance à tout-va
Quand un sanglot
Ou un soupir
Saurait emplir l'espace
Et satisfaire l'oreille
Voix refusée
Du salon ambitieux
Et des hurlements
Voix muette
Sans onde à la ronde
Ni tour de chant
A la rue
Juste le repli au nombril
Qui n’ânnone même pas
Le silence prévisible
Tendant la main
Ne mendiant rien
Car n'étant rien
Sans fréquence ni modulation
Sans rythme ni séquence
Le canon impossible
Le silence insigne
Partition corrigée
Au blanco total
Petite voix supprimée
Avant même
Que d'avoir sonné à la porte
De la chorale
Loin de la terre
Et loin du ciel
Murmure oblitéré
Chant mutique
« Au secours "
Qui, comme tant d'autres,
N'aura pas d'écho.

Je cherchais un truc bien à mettre en vidéo avec le texte et je tombe sur ce clip de Hank Snow que les Stones reprenait (Hank Snow) déjà au début des années 60. Ah, l'enfoiré ! Sur ce coup je lui mets 1/10 parce que 11/10 ça existe pas, et encore moins 12/10 !

Non, mais Hank, c'est quoi ce costard ???

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