jeudi 23 janvier 2014

Le dilemne Véronique Genest ou quand Julie Lescaut faisait (magnifiquement) la putain, au lieu de les arrêter.

Voilà 22 ans que "Julie Lescaut" passe sur TF1, 22 ans que je passe allègrement  au travers des coups de pétoires scénarisés à la va comme-j'te pousse pour deux francs six sous (mettons 2 euros, pour faire moderne). Je n'ai jamais vu un seul épisode. Même pas cinq minutes d'un, sur les cent un dans lesquelles a sévi cette abrutie de Véronique Genest. Je m'en tape de ces conneries. De toute façon, elles n'ont jamais été conçues pour moi mais pour les millions de veaux qui se les sont fadée régulièrement pendant plus de deux décades. Leurs esprits devaient être sérieusement endommagés au départ, il n'en reste désormais plus rien, ce sont des zombies lobotomisés qui errent dans les centres commerciaux pour satisfaire leurs compulsions d'achat. C'est comme ça qu'on les voulait, c'est comme ça qu'ils sont. MAIS, comme rien n'est jamais simple, j'ai un souvenir télévisuel de Véronique Genest qui est d'une toute autre qualité, d'une toute autre dimension, celle de l'excellence même. Je me souviens absolument et parfaitement de l'adaptation du "Nana" de Zola par Maurice Cazeneuve, où Genest faisait un étalage insensément érotique et arriviste de sa voluptueuse rousseur à la manière exacte dont le faisait le personnage dans le livre. C'est à dire, pour être clair, qu'elle est sur scène, qu'elle chante et fait scandale en exhibant son minou, oui, les amis, son minou complètement rouquemoute, car Genest et Nana, il fait bon s'en souvenir, c'est du 100% roux. Ça avait un peu fait causer dans les chaumières à l'époque, comme le bouquin de Zola avait fait scandale à la fin du 19 ième siècle. Cette série télé de Cazeneuve était meilleure que 80% de la production cinématographique de l'époque et reste meilleure que 100% de la production télé ET cinématographique de nos jours. Je vous mets deux extraits. Le premier est l'origine du succès de Nana, de la série télé et de Véronique Genest, c'est l'extrait où on voit son minou. Décisif. Éclatant. Vulgaire. Le second contient un délire de Guy Tréjan (acteur formidable) qui incarne ici l'un des amant de Nana, le Comte Muffat, qui hallucine littéralement en la regardant s'admirer dans son miroir. Régalez-vous, c'est de l'Art, du vrai, et si la télé, les acteurs et actrices qu'on voit dans le poste, les séries, nous public, étions restés à ce niveau brûlant d'érotisme et de pensée, nous ne serions pas dans la merde qu'est notre monde actuel. A un moment, il y a eu un dérapage généralisé.

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