vendredi 17 janvier 2014

Danser comme David Byrne. Jouer comme Annie Clark

Plutôt que de parler des minables, des médiocres baise-en-coin, des Tartuffes du "moi-président" qui polluent la vie politique française et d'ailleurs, la vie tout court, car il faut bien savoir que le comportement de nos concitoyens est forcément à l'aune de celui de ses représentants, respirons donc un peu d'air pur, émerveillons nous devant l'intelligence et le raffinement ; ils ne sont pas si fréquents. Ainsi l'auteur-compositeur-interprête américain David Byrne est toujours aussi fringuant à un âge respectable et ne semble pas en passe de s'arrêter en si bon chemin. Déjà à son crédit : une carrière d'enfer avec les Talking Heads ; des albums solos aventureux et passionnants ("The catherine wheel", une musique de ballet, parfaite, "Rei Momo" un album de musique afro-cubaine composé en partie avec Johnny Pachéco etc, etc, etc...) ; des projets réguliers d'une qualité confondante avec Brian Eno, le grand Mage de la musique populaire intelligente ("My life in the bush of ghosts" et "Everything that happens will happen today" -magnifique titre-) ; un label de musique indie où il a re-publié un nombre incalculable d'albums classiques de la culture pop brésilienne et plus largement sud-américaine qui se sont hissés, grâce à internet, au rang de références mondiales (Rita Lee, Los mutantes, etc, etc, etc... sur son label Luaka Bop) ; et même un album en duo avec le plus connu des chanteurs tropicalistes brésiliens, Caetano Veloso en personne. En gros, c'est Mozart, ce mec. Et bien Mozart-Byrne à encore trouvé le temps de pondre un album en collaboration avec St Vincent, c'est à dire, la très talentueuse Annie Clark, et de partir sur les routes des U.S.A. l'été dernier pour le défendre. Évidemment, on attendait un peu le duo sur les reprises de leurs succès respectifs dans une mouture forcément inédite...Nous ne fumes pas déçus. Pour preuve la petite vidéo sans tralala ci-dessous où Byrne et Clark emballent en une danse rigoureuse et rieuse et d'abondants arrangements de cuivres le très primesautier "This must be the place" qui reste bien frais 30 ans après sa création avec les Talking Heads.
Purée, Dieu vomit les tièdes !Il est pas possible Byrne. Quelle chorégraphie !
Je voudrais rajouter quelque chose a propos d'Annie Clark. Elle est pleine de talent, comme le démontre la vidéo ci-dessous et ses prestations avec Byrne (je ne m'attarderai pas sur son "tight gap", OK ?), mais elle ne sort pas avec moi et ça, ça m'énerve. C'est pas que son mec ne me soit pas sympathique, je ne le connais pas. En tout cas, je le hais.

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