dimanche 13 mai 2012

Jeune et triste à la fois. Ca ne dure qu'un temps, Serge.

Un jour je dirais ce que je sais de Gainsbourg. Comment un post-romantique russe, exilé en france et au 20 ième siècle a foiré pour grande partie sa carrière. Sa malédiction à un nom : "Lolita", de son compatriote exilé Nabokov, et un visage : celui de Brigitte Bardot (C'est à dire celui de Marylin Monroe). Passé Bardot, il n'y aura plus rien de bon ou presque. J'y reviendrai, si vous êtes sage. Avant de sombrer, il a beaucoup travaillé pour Michelle Arnaud, et avec grand profit. Voici donc "Les Papillons noirs". la chanson est simple. Ce sont les accords de "Wild thing" des Troggs ou de "You really got me" des Kinks, enfin d'au moins 150 chansons des sixties, décalés d'un demi-ton. Giansbourg a beaucoup plagié, avec génie. La mélodie est superbe, les arrangement magnifiques et les paroles tiennent toutes seules, même sans la musique. C'est de la poésie. Du grand art donc, contrairement à ce qu'il a prétendu plus tard. Et il avait raison de le faire, dans la plupart des cas. Il a pourtant lui-même échappé parfois à son propre anathème de la "musique mineure pour des mineurs". Pauvreté de Gainsbourg, grandeur de Gainsbourg.
 Les paroles. C'est digne de Verlaine. C'est tout.

 La nuit, tous les chagrins se grisent;
De tout son cœur on aimerait
Que disparaissent à jamais
Les papillons noirs x3

Les autres filles te séduisent;
De mille feux, leurs pierreries
Attirent au cœur de la nuit
Les papillons noirs x3

Aux lueurs de l'aube imprécise,
Dans les eaux troubles d'un miroir,
Tu te rencontres par hasard
Complètement noir x3

Alors tu vois sur ta chemise
Que tu t'es mis tout près du cœur
Le smoking des temps de rigueur,
Un papillon noir x3
Un papillon noir...
Puis, folie, folie amère du petit juif russe Gainsbourg rejeté par tous et toutes, qui n'en peut mais.  Éperdu d'amour qu'il est. Chanson atrabilaire et triste. "Jouer la FARCE du grand amour...". La vie de Gainsbourg en est une, de farce. Triste, pathétique, comme la symphonie de son maître absolu : Tchaïkovsky. A peu de choses près, quelques chansons, elle est presque entièrement ratée, pas "héroïque", pauvre con de Sfarr, ratée..

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