Des bienfaits du Communisme. Une certaine idée de l'(in)humanité. C'est même pas la peine d'envoyer des missiles, les mecs, des trucs comme ça, ça fait suffisamment peur. A la fin du délire, c'est Alain Badiou et ses potes Maoïstes qui applaudissent. N'abuser pas de cette vidéo, elle détruit les neurones et annihile tout espèce de penchant pour la musique.
mercredi 30 mai 2012
L'Enfer
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mardi 29 mai 2012
Sur l'eau avec Fauré. Au ciel avec Tournemire
Certains artistes ont la chance de pouvoir développer leur vision sur tout le cours d'une longue vie. C'est le cas de Gabriel Fauré, qui a pu mener à terme deux cycles majeurs de son œuvre jusqu'à sa vieillesse et sa mort : les treize Nocturnes et les treize Barcarolles. Écouter l'un de ces cycles tout à la suite est un plaisir ineffable, un privilège que nous offre l'histoire et le temps, maintenant qu'ils sont achevés. Chaque pièce a son charme unique et son originalité, et elle amène à la suivante, au fil de la maturation lente du musicien. Le tout dénote une intention et une évolution claire, une maîtrise de plus en plus affirmée avec l'âge. Fauré est rare, sa place et de toute première grandeur.
Voici la neuvième Barcarolle. Celle-là, elle chaloupe vraiment, tangue fort, presque à chavirer. Fauré y pousse déjà le système harmonique occidental dans ses derniers retranchements. Ce faisant, il s'abstrait des balises et livre une épure qui ne perd jamais son lyrisme mais le tient mieux et le presse en le cernant. Poignant, tranquille et fascinant de clarté. Il y a là une volonté sans faille d'aller à la plus noble expression d'un moi cultivé à son propre avantage. Et finalement, au nôtre.
Embarquons avec Fauré et l'une de ses plus grandes interprètes, Germaine Thyssens-Valentin, pour quelques minutes d'un très pur et très fugace bonheur. Un VRAI bonheur.
Charles Tournemire, qui succéda à Fauré à l'orgue de la Basilique Sainte Clotilde de Paris, a lui aussi développé sa vision sur toute la durée d'une longue vie. Ces œuvres symphonique sont colossales. On les redécouvre maintenant. Mais son tour de force est d'avoir mené à bien son ambition la plus grande, la plus folle peut-être : doter le calendrier liturgique catholique de musiques spécifiques à chacun des offices de l'année. C'est à dire les 52 dimanches plus, bien sur, les Fêtes de Noël, de Pâques, de la Pentecôte etc, etc. En fait, se hisser à l'égal du travail que Bach avait fait pour le calendrier Luthérien.
Je n'aime pas spécialement l'orgue, ni Bach d'ailleurs. Mais Tournemire, qui composa son cycle entre 1927 et 1932, est pour mon oreille de néophyte une bénédiction sans égal. Ca pourrait être un jeu de mot facile ; peut-être, peut-être pas, tant ses pièces transpirent la grâce et la nouveauté incessante du retour à la vie en Jésus-Christ. Je ne suis pas croyant, mais je peux concevoir ça sans trop d'effort. Et au delà de leur indéniable et stupéfiante spiritualité, les pièces pour orgue de Tournemire, tirées de ce qui s'appelle "L'Orgue Mystique", sont d'une fraicheur, d'une créativité, d'une profondeur qui emporte mon adhésion d'auditeur moderne. L'invention y est foisonnante, débordante, constante et elle court sans obstacle jusqu'aux expérimentations les plus récentes dans le domaine de la musique savante, comme dans celui de la musique populaire.
Je mets deux extraits de "l'Orgue Mystique" composés pour Noël et Pâques. Dites-vous bien qu'il y en comme ça pour tous les dimanches de l'année et les jours fériés. Ah, Charles Tournemire aurait un peu tiqué que j'appelle "jours fériés" les fêtes chrétiennes. Mais bon, tant pis. (Et merde, j'ai pas pu résister. Je suis
vraiment un incurable mécréant !)
Voici la neuvième Barcarolle. Celle-là, elle chaloupe vraiment, tangue fort, presque à chavirer. Fauré y pousse déjà le système harmonique occidental dans ses derniers retranchements. Ce faisant, il s'abstrait des balises et livre une épure qui ne perd jamais son lyrisme mais le tient mieux et le presse en le cernant. Poignant, tranquille et fascinant de clarté. Il y a là une volonté sans faille d'aller à la plus noble expression d'un moi cultivé à son propre avantage. Et finalement, au nôtre.
Embarquons avec Fauré et l'une de ses plus grandes interprètes, Germaine Thyssens-Valentin, pour quelques minutes d'un très pur et très fugace bonheur. Un VRAI bonheur.
Charles Tournemire, qui succéda à Fauré à l'orgue de la Basilique Sainte Clotilde de Paris, a lui aussi développé sa vision sur toute la durée d'une longue vie. Ces œuvres symphonique sont colossales. On les redécouvre maintenant. Mais son tour de force est d'avoir mené à bien son ambition la plus grande, la plus folle peut-être : doter le calendrier liturgique catholique de musiques spécifiques à chacun des offices de l'année. C'est à dire les 52 dimanches plus, bien sur, les Fêtes de Noël, de Pâques, de la Pentecôte etc, etc. En fait, se hisser à l'égal du travail que Bach avait fait pour le calendrier Luthérien.
Je n'aime pas spécialement l'orgue, ni Bach d'ailleurs. Mais Tournemire, qui composa son cycle entre 1927 et 1932, est pour mon oreille de néophyte une bénédiction sans égal. Ca pourrait être un jeu de mot facile ; peut-être, peut-être pas, tant ses pièces transpirent la grâce et la nouveauté incessante du retour à la vie en Jésus-Christ. Je ne suis pas croyant, mais je peux concevoir ça sans trop d'effort. Et au delà de leur indéniable et stupéfiante spiritualité, les pièces pour orgue de Tournemire, tirées de ce qui s'appelle "L'Orgue Mystique", sont d'une fraicheur, d'une créativité, d'une profondeur qui emporte mon adhésion d'auditeur moderne. L'invention y est foisonnante, débordante, constante et elle court sans obstacle jusqu'aux expérimentations les plus récentes dans le domaine de la musique savante, comme dans celui de la musique populaire.
Je mets deux extraits de "l'Orgue Mystique" composés pour Noël et Pâques. Dites-vous bien qu'il y en comme ça pour tous les dimanches de l'année et les jours fériés. Ah, Charles Tournemire aurait un peu tiqué que j'appelle "jours fériés" les fêtes chrétiennes. Mais bon, tant pis. (Et merde, j'ai pas pu résister. Je suis
vraiment un incurable mécréant !)
dimanche 27 mai 2012
Agnes Varda : 50 ans après Cléo et toujours pas très claire
En ce moment je raye. Je raye ceux qui me lassent, m'ennuient par trop de pédanteries, de prétentions. Les immodestes, les va-de-la-gueules, les imprécateurs, les bluffeurs. Ca veut dire tout le cinéma ou presque, une bonne partie de la littérature et de la poésie, tous les philosophes, à quelques exceptions près (ceux qui ont eu des enfants, c'est dire...). La musique, la peinture résistent mieux à mes coups de griffes.
En voilà une que j'épargne, Ô combien. Elle parle de liberté, de contraintes, du sens et de la forme, mêlés par le travail de l'artiste, Elle parle de passage, de partage, d'effort, d'attention, de recherche, d'éxpérimentation. Elle parle du ressenti et des rapports de formes qu'il faut pour qu'il passe, qu'il repasse (regardez la toute fin, elle mime le Temps). Elle parle de la Vie, de sa vie de femme et d'artiste, simplement, sans mièvrerie ni rodomontades. Elle parle juste. Comme les musiques sont justes même si elles dissonent.
Agnes Varda. Artiste. Je garde.
Je RE-garde.
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samedi 26 mai 2012
Bon, ben il fait beau.
Un petit bijou.
Un autre. " See the, see the sun, it shines...."
Un troisième. Peau noire alanguie sur canapé de cuir chauffé à blanc.
Bingo ! Même les Small Faces s'y mettent !
Et pour finir, les rois de la propagation du rayon solaire et de ses bienfaits, les maîtres de l'emballage en deux temps, trois mouvements, bronzés jusqu'à l'os : les Garçons de la Plage
Un autre. " See the, see the sun, it shines...."
Un troisième. Peau noire alanguie sur canapé de cuir chauffé à blanc.
Bingo ! Même les Small Faces s'y mettent !
Et pour finir, les rois de la propagation du rayon solaire et de ses bienfaits, les maîtres de l'emballage en deux temps, trois mouvements, bronzés jusqu'à l'os : les Garçons de la Plage
vendredi 25 mai 2012
Bob Dylan : Master of my domain.
Dylan est Dylan et reste maître chez lui. En l’occurrence, cela veut dire que je mets ci-dessous la meilleure version de "All along the Watchtower" que j'ai jamais entendue, et qu'elle est, sans surprise, signée par son créateur initial. La reprise d'Hendrix est très bonne, celles de Neil Young sont bonnes et c'est à eux que Dylan a piqué l'idée d'électrifier cette chanson qui était acoustique au départ (Peut-être l'aurait-il fait sans leur aide ? N'empêche, ils ont eu un temps d'avance) et là, pour le coup, un coup de génie, il va les supplanter..
Dylan met dans cette version un lyrisme de bonne facture, loin de tout pathos arraché et plein d'une digne tension rock Elle est d'une intensité contrôlée qui nous balance avec elle dans une émotion à la fois retenue et poignante, à fleur de peau et profonde. C'est du grand art. Cet Art consommé est ici possible, d'une part grâce au jeu de guitare très spécifique de Dylan, unique, déroutant et génial ( a la façon d'autres guitaristes qui ne sont pas des virtuoses mais dont on reconnait la patte à l'instant où on les écoute), d'autre part grâce à la phalange qui l'entoure et le sert à merveille. Si je ne m'abuse, il y a Waddy Watchel et Steve Jordan, entre autre, qui avaient un peu plus tôt épaulé Keith Richards en solo. Je ne connais pas le nom du bassiste, ni celui de l'excellent guitariste-slide. Je ne dis pas "phalange" au sens militaire mais musical, comme on parle d'une"phalange" pour évoquer un orchestre philharmonique de renom. Je veux dire que ces gars-là savent jouer ENSEMBLE, se complètent,s'harmonisent, duettisent. D'ailleurs, quand Watchel et Dylan tissent leur rude dentelle de notes et d'accords de guitare, ce sont des entrelacs de frissons qui saisissent. Brillant. Et comme par hasard, je note que, pour l'occasion, Dylan avait endossé une chemise lamée or et qu'il se campe souvent jambes écartées, dans ce qu'on appelle la "Powerstation". Ce type là sait ce qu'il fait, il sait ce qu'il peut faire ou pas. Et en matière de rock, je ne vois pas très bien ce qu'il ne pourrait pas faire, et par dessus le marché, mieux que tout le monde. Dylan est Dylan. Il est son propre prophète et il est grand. Et maintenant, du plaisir.
La version de "Forever Young" qui suit est également géniale. Pour des raisons un peu différentes. Une est très notable : l'implication de Dylan et de Springsteen, ensemble et respectivement à leur juste place. Dylan n'est pas toujours très "gentil" en duo. Là, il fait un effort ; Springsteen en fait un aussi et le résultat est bon.
Dylan met dans cette version un lyrisme de bonne facture, loin de tout pathos arraché et plein d'une digne tension rock Elle est d'une intensité contrôlée qui nous balance avec elle dans une émotion à la fois retenue et poignante, à fleur de peau et profonde. C'est du grand art. Cet Art consommé est ici possible, d'une part grâce au jeu de guitare très spécifique de Dylan, unique, déroutant et génial ( a la façon d'autres guitaristes qui ne sont pas des virtuoses mais dont on reconnait la patte à l'instant où on les écoute), d'autre part grâce à la phalange qui l'entoure et le sert à merveille. Si je ne m'abuse, il y a Waddy Watchel et Steve Jordan, entre autre, qui avaient un peu plus tôt épaulé Keith Richards en solo. Je ne connais pas le nom du bassiste, ni celui de l'excellent guitariste-slide. Je ne dis pas "phalange" au sens militaire mais musical, comme on parle d'une"phalange" pour évoquer un orchestre philharmonique de renom. Je veux dire que ces gars-là savent jouer ENSEMBLE, se complètent,s'harmonisent, duettisent. D'ailleurs, quand Watchel et Dylan tissent leur rude dentelle de notes et d'accords de guitare, ce sont des entrelacs de frissons qui saisissent. Brillant. Et comme par hasard, je note que, pour l'occasion, Dylan avait endossé une chemise lamée or et qu'il se campe souvent jambes écartées, dans ce qu'on appelle la "Powerstation". Ce type là sait ce qu'il fait, il sait ce qu'il peut faire ou pas. Et en matière de rock, je ne vois pas très bien ce qu'il ne pourrait pas faire, et par dessus le marché, mieux que tout le monde. Dylan est Dylan. Il est son propre prophète et il est grand. Et maintenant, du plaisir.
La version de "Forever Young" qui suit est également géniale. Pour des raisons un peu différentes. Une est très notable : l'implication de Dylan et de Springsteen, ensemble et respectivement à leur juste place. Dylan n'est pas toujours très "gentil" en duo. Là, il fait un effort ; Springsteen en fait un aussi et le résultat est bon.
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dimanche 20 mai 2012
Live from Daryl's House. Une bonne raison d'avoir internet.
Daryl Hall a eu une très bonne idée. Maintenant qu'il est un peu rangé des voitures, plutôt que de refaire "ad libidum" le coup de la reformation du duo avec Oates et de remplir les stades de nostalgiques des années 80, il a lancé sur le net le show régulier "Live from Daryl's House". Enregistré chez lui, il y invite des copains musiciens de toutes les horizons à taper le bœuf sur les chansons qu'il composa jadis et qui sont devenus, peu ou prou, des classiques. Le tout avant ou après un bon petit barbecue dans le jardin de la maison. Il est sympa Daryl.
L'émission est diffusée sur le net en direct ou en différé. Ainsi on a pu voir Smokey Robinson, Booker T.Jones, Todd Rundgren, Mayer Hawthorne passer faire un saut chez Hall et revitaliser "Sarah smile", 'Wait for me", "I can go for that" et autre "Maneater" dans une ambiance relax, cosy et boisée. C'est à dire trois générations : celle qui a inspiré Hall (Robinson, Booker T.etc, etc ...), celle avec laquelle il a travaillé (Rundgren a produit Hall and Oates), et celle des jeunes qui viennent payer leur tribut à ce petit maître de la Soul blanche ( Mayer Hawthorne, Chromeo etc, etc...). Les musiciens qui aident à l'accouchement sans douleur de ces rencontres sont tous de fringants routards quadras ou quinquas qui n'en sont pas à un petit miracle près, habitués qu'ils sont aux conditions de parturition les plus improbables. Ici, tout est parfaitement au point pour que "ça" se passe bien et résultat, "ça" à effectivement lieu. Ça, c'est quoi ? Et bien, le genre de truc que je met dans la vidéo ci-dessous. Quelque chose d'à fleur de peau et de profond qui fait dodeliner de la tête doucement et suer des mains d'un bonheur un rien suranné.
Voilà le topo : Hall, aux anges, balance une petite version californienne chaloupée de "I can go for that" en compagnie de Chromeo, jeune duo arabo/juif de musique Westcoast, dont un des deux gaillards chavire avec son vocoder-sirop, et aussi de zicos pur jus de papaye, dont un guitariste hors-d'âge au chapeau de paille façon Walter Brennan dans "Rio Bravo" qui emballe un savoureux solo de guitare électro-acoustique. Le tout est du miel conçu pour les oreilles sensibles. Il y en a des dizaines comme ça disponibles sur le net, plus ou moins bonnes, j'allais dire plus ou moins "parfaites", parce qu'on est souvent pas loin d'une sorte de perfection, et à tout le moins, la plupart du temps, on est dans l'excellence. Tout ce truc pourrait être poussif, auto-suffisant, écroulé. Une espèce de branlette de papys sur peau d'ours miteuse devant une flambée d'ennui. Et bien pas du tout, c'est tout à fait réjouissant et je me demande ce qu'attend Bob Dylan pour faire la même chose.
En dessous je met une vidéo de la grande époque d'Hall & Oates, enregistrée au Japon, où l'on voit le talentueux chanteur faire un petit numéro vocal rassérénant. C'est à la fin de la chanson, dans un silence de cathédrale (gloire aux nippons!), il faudra attendre ou faire "fast-forward". A vous de voir.
L'émission est diffusée sur le net en direct ou en différé. Ainsi on a pu voir Smokey Robinson, Booker T.Jones, Todd Rundgren, Mayer Hawthorne passer faire un saut chez Hall et revitaliser "Sarah smile", 'Wait for me", "I can go for that" et autre "Maneater" dans une ambiance relax, cosy et boisée. C'est à dire trois générations : celle qui a inspiré Hall (Robinson, Booker T.etc, etc ...), celle avec laquelle il a travaillé (Rundgren a produit Hall and Oates), et celle des jeunes qui viennent payer leur tribut à ce petit maître de la Soul blanche ( Mayer Hawthorne, Chromeo etc, etc...). Les musiciens qui aident à l'accouchement sans douleur de ces rencontres sont tous de fringants routards quadras ou quinquas qui n'en sont pas à un petit miracle près, habitués qu'ils sont aux conditions de parturition les plus improbables. Ici, tout est parfaitement au point pour que "ça" se passe bien et résultat, "ça" à effectivement lieu. Ça, c'est quoi ? Et bien, le genre de truc que je met dans la vidéo ci-dessous. Quelque chose d'à fleur de peau et de profond qui fait dodeliner de la tête doucement et suer des mains d'un bonheur un rien suranné.
Voilà le topo : Hall, aux anges, balance une petite version californienne chaloupée de "I can go for that" en compagnie de Chromeo, jeune duo arabo/juif de musique Westcoast, dont un des deux gaillards chavire avec son vocoder-sirop, et aussi de zicos pur jus de papaye, dont un guitariste hors-d'âge au chapeau de paille façon Walter Brennan dans "Rio Bravo" qui emballe un savoureux solo de guitare électro-acoustique. Le tout est du miel conçu pour les oreilles sensibles. Il y en a des dizaines comme ça disponibles sur le net, plus ou moins bonnes, j'allais dire plus ou moins "parfaites", parce qu'on est souvent pas loin d'une sorte de perfection, et à tout le moins, la plupart du temps, on est dans l'excellence. Tout ce truc pourrait être poussif, auto-suffisant, écroulé. Une espèce de branlette de papys sur peau d'ours miteuse devant une flambée d'ennui. Et bien pas du tout, c'est tout à fait réjouissant et je me demande ce qu'attend Bob Dylan pour faire la même chose.
En dessous je met une vidéo de la grande époque d'Hall & Oates, enregistrée au Japon, où l'on voit le talentueux chanteur faire un petit numéro vocal rassérénant. C'est à la fin de la chanson, dans un silence de cathédrale (gloire aux nippons!), il faudra attendre ou faire "fast-forward". A vous de voir.
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Tony Manero, Barry Gibb et moi.
Dans mon délire adolescent, la première fois que j'ai vu Travolta marcher de cette façon, au début de "La fièvre du samedi soir", je me suis dit que, moi AUSSI, il fallait que je marche comme ça. Plus tard, je suis allé au Lycée au rythme du "London Calling" des Clash. Une autre histoire C'était comme ça, j'étais un jeune fou inoffensif et largué. C'était bon, c'était cool.
Deux petites choses à dire. Sur Travolta d'abord. On ne peut rêver début de carrière plus fanfaronnant, plus ébouriffant que le sien. En quelques trois ans, il va enchainer "Saturday Night Fever" (coup de génie de John Badham), "Staying alive" (de Stallone, eh oui) et "Blow out" de De Palma ( qui pondit quelques perles à l'époque)
La marche de Tony Manero, au début de "Saturday Night Fever", que l'on voit en deuxième partie de ce montage est un moment de cinéma parfaitement emballé et emballant. A noter, le petit geste de la main pour checker les burnes et la bite après que Tony a dragué la belle brune dans la rue.
Sur les Bee Gees. Leur carrière est riche de très grands albums pop. D'abord empruntés aux style des Beatles, comme "Idea" ou "Odessa", puis mêlant brillamment la Soul, le Disco et le songwriting, comme "Main course", Children of the world" et, bien sur, la B.O. de "Saturday Night Fever". Toutes ces réussites accumulées en font un des groupes qui sera certainement revisité à la hausse dans les années qui viennent. Mais surtout, avec quelques morceaux décisifs, ils feront danser à jamais une bonne partie de la planète pour les siècles à venir. Ils sont rares, très rares, ceux qui peuvent se targuer d'un tel bilan et envisager une telle perspective.
Alors : Travolta marchant sur Staying Alive", deux fois, et les frangins Gibb dans un clip irréel, fauché et finalement marquant. Le type qui les a filmés n'est pas loin d être un expérimentateur génial. Allons-y ! "Well you can say by the way I use my walk, I'm a woman's man. No time to talk...."
Re-Alors le clip précédant ayant été supprimé de YouTube pour des problèmes de droits etc, etc, voici donc le générique "Saturday Night Fever" dans son intégralité. Le tempo est légèrement ralenti. A noter : Story by Nick Cohn.
Re-re-Alors : plus de générique, "intégration désactivée sur demande". Comme ils disent : "There's no business like show business !" Je réagis, je colle la vidéo des Bee Gees, qui devrait être accessible pendant au moins trois heures et demie....
Deux petites choses à dire. Sur Travolta d'abord. On ne peut rêver début de carrière plus fanfaronnant, plus ébouriffant que le sien. En quelques trois ans, il va enchainer "Saturday Night Fever" (coup de génie de John Badham), "Staying alive" (de Stallone, eh oui) et "Blow out" de De Palma ( qui pondit quelques perles à l'époque)
La marche de Tony Manero, au début de "Saturday Night Fever", que l'on voit en deuxième partie de ce montage est un moment de cinéma parfaitement emballé et emballant. A noter, le petit geste de la main pour checker les burnes et la bite après que Tony a dragué la belle brune dans la rue.
Sur les Bee Gees. Leur carrière est riche de très grands albums pop. D'abord empruntés aux style des Beatles, comme "Idea" ou "Odessa", puis mêlant brillamment la Soul, le Disco et le songwriting, comme "Main course", Children of the world" et, bien sur, la B.O. de "Saturday Night Fever". Toutes ces réussites accumulées en font un des groupes qui sera certainement revisité à la hausse dans les années qui viennent. Mais surtout, avec quelques morceaux décisifs, ils feront danser à jamais une bonne partie de la planète pour les siècles à venir. Ils sont rares, très rares, ceux qui peuvent se targuer d'un tel bilan et envisager une telle perspective.
Alors : Travolta marchant sur Staying Alive", deux fois, et les frangins Gibb dans un clip irréel, fauché et finalement marquant. Le type qui les a filmés n'est pas loin d être un expérimentateur génial. Allons-y ! "Well you can say by the way I use my walk, I'm a woman's man. No time to talk...."
Re-Alors le clip précédant ayant été supprimé de YouTube pour des problèmes de droits etc, etc, voici donc le générique "Saturday Night Fever" dans son intégralité. Le tempo est légèrement ralenti. A noter : Story by Nick Cohn.
Re-re-Alors : plus de générique, "intégration désactivée sur demande". Comme ils disent : "There's no business like show business !" Je réagis, je colle la vidéo des Bee Gees, qui devrait être accessible pendant au moins trois heures et demie....
The Loveboat fait escale à Washington
Je ne sais pas qui a appelé François Hollande " capitaine de pédalo" mais c'est faux, en plus d'être de très mauvais goût. En fait il est barman sur le fameux Pacific Princess. Sur la photo ci-dessous, on peut le voir, complètement benèze, serrer la main d'Harry Belafonte, une de ses idoles. Elle est pas belle la vie, hein Francesco ?
samedi 19 mai 2012
John Lennon is God (The comeback)
John Lennon encore. Un jour où il était énervé Lennon a pondu cette chose radicale, subversive, définitive.
Il n'y a rien a ajouter, jusque dans l’ambiguïté assumée. ".. But you're still fucking peasants as far I can see.. "
Un autre jour, il était aussi assez énervé et il compose ça, en soutien aux familles des émeutiers de la prison d'Attica, aux USA. Il joue avec des gars qui ne vont pas tarder à l'accompagner sur scène sous le nom d'Elephant's Mémory. C'est radical (encore !), beau et ça commence à faire apprécier les couinements de Yoko. Il faut s'y habituer. On met du temps. C'est ça l'Art contemporain.
En dessous, les gars d'Elephant's Memory et leur single ravagé et ravageur "Mongoose". Mangouste....
Il n'y a rien a ajouter, jusque dans l’ambiguïté assumée. ".. But you're still fucking peasants as far I can see.. "
Un autre jour, il était aussi assez énervé et il compose ça, en soutien aux familles des émeutiers de la prison d'Attica, aux USA. Il joue avec des gars qui ne vont pas tarder à l'accompagner sur scène sous le nom d'Elephant's Mémory. C'est radical (encore !), beau et ça commence à faire apprécier les couinements de Yoko. Il faut s'y habituer. On met du temps. C'est ça l'Art contemporain.
En dessous, les gars d'Elephant's Memory et leur single ravagé et ravageur "Mongoose". Mangouste....
vendredi 18 mai 2012
John Lennon is God
Et maintenant John Lennon dans ses œuvres. Le sevrage à froid est une méthode radicale et barbare mais on a pas trouvé mieux pour se sauver de cette chose encore beaucoup plus barbare et violente qu'est l'Amour qui brûle à mort jusqu'à consumation intégrale.
Je vomis Chapman, le type qui a tué Lennon. Celui-ci avait probablement encore beaucoup à dire, à chanter et le fait que Tom Jones, par exemple, soit toujours en vie, alors que Lennon s'est fait descendre par un sombre crétin, est un argument probant envers la non-existence de Dieu. Et effectivement, je m'en passe très bien. De Dieu. D'héroïne aussi d'ailleurs. Moins de John Lennon.
Je vomis Chapman, le type qui a tué Lennon. Celui-ci avait probablement encore beaucoup à dire, à chanter et le fait que Tom Jones, par exemple, soit toujours en vie, alors que Lennon s'est fait descendre par un sombre crétin, est un argument probant envers la non-existence de Dieu. Et effectivement, je m'en passe très bien. De Dieu. D'héroïne aussi d'ailleurs. Moins de John Lennon.
mardi 15 mai 2012
Tiens, Dieu est à l'heure pour une fois.
Le dernier album de Mavis Staples est rempli de bondieuseries tellement bien envoyées qu'on en vient à pardonner tout au Créateur lui-même Un comble. Mavis est grande, Dieu est son prophète. A noter que l'album est produit et joué par Wilco et son leader Jeff Tweedy qui commence enfin à occuper la place qu'il mérite dans le paysage musical américain , c'est à dire centrale (oui, je sais il y a des blagues à deux balles à faire, merci).
So, Sister, I belong to the band, Halelujah, Halelujah ! Yeah , awsome !
Et puis il y a ça. De très, très bonne souche humaine. C'est signé Randy Newman, une fois de plus inspiré. Je ne vois pas quoi ajouter, c'est parfait. "Losing you". Non, mais regardez, écoutez la faire le show, c'est énorme ! Elle déconne sur Jeff Tweedy, enchaine avec la chanson de Newman, et paf ! on passe du rire aux larmes en 20 secondes. Ca colle le frisson instantanément. Bravo, Miss Staples, bravo, vraiment, il faut pouvoir le faire !
NB : Dylan avait demandé Mavis Staples en mariage dans les années 60. Tu m'étonnes, Bob !
So, Sister, I belong to the band, Halelujah, Halelujah ! Yeah , awsome !
Et puis il y a ça. De très, très bonne souche humaine. C'est signé Randy Newman, une fois de plus inspiré. Je ne vois pas quoi ajouter, c'est parfait. "Losing you". Non, mais regardez, écoutez la faire le show, c'est énorme ! Elle déconne sur Jeff Tweedy, enchaine avec la chanson de Newman, et paf ! on passe du rire aux larmes en 20 secondes. Ca colle le frisson instantanément. Bravo, Miss Staples, bravo, vraiment, il faut pouvoir le faire !
NB : Dylan avait demandé Mavis Staples en mariage dans les années 60. Tu m'étonnes, Bob !
lundi 14 mai 2012
J'endure, je dure
Je ne sçay comment je
dure,
Car mon dolent cuer
font d’yre
Et plaindre n’oze, ne
dire
Ma douloureuse aventure.
Ma dolente vie obscure,
Rien, fors la mort ne désire;
Je ne sais comment je
dure.
Et me faut, par
couverture,
Chanter que mon cœur
soupire
Et faire semblant de rire;
Mais Dieu sait ce que
j’endure.
Je ne sais comment je
dure.
dimanche 13 mai 2012
Jeune et triste à la fois. Ca ne dure qu'un temps, Serge.
Un jour je dirais ce que je sais de Gainsbourg. Comment un post-romantique russe, exilé en france et au 20 ième siècle a foiré pour grande partie sa carrière. Sa malédiction à un nom : "Lolita", de son compatriote exilé Nabokov, et un visage : celui de Brigitte Bardot (C'est à dire celui de Marylin Monroe). Passé Bardot, il n'y aura plus rien de bon ou presque. J'y reviendrai, si vous êtes sage. Avant de sombrer, il a beaucoup travaillé pour Michelle Arnaud, et avec grand profit.
Voici donc "Les Papillons noirs". la chanson est simple. Ce sont les accords de "Wild thing" des Troggs ou de "You really got me" des Kinks, enfin d'au moins 150 chansons des sixties, décalés d'un demi-ton. Giansbourg a beaucoup plagié, avec génie. La mélodie est superbe, les arrangement magnifiques et les paroles tiennent toutes seules, même sans la musique. C'est de la poésie. Du grand art donc, contrairement à ce qu'il a prétendu plus tard. Et il avait raison de le faire, dans la plupart des cas. Il a pourtant lui-même échappé parfois à son propre anathème de la "musique mineure pour des mineurs". Pauvreté de Gainsbourg, grandeur de Gainsbourg.
Les paroles. C'est digne de Verlaine. C'est tout.
La nuit, tous les chagrins se grisent;
De tout son cœur on aimerait
Que disparaissent à jamais
Les papillons noirs x3
Les autres filles te séduisent;
De mille feux, leurs pierreries
Attirent au cœur de la nuit
Les papillons noirs x3
Aux lueurs de l'aube imprécise,
Dans les eaux troubles d'un miroir,
Tu te rencontres par hasard
Complètement noir x3
Alors tu vois sur ta chemise
Que tu t'es mis tout près du cœur
Le smoking des temps de rigueur,
Un papillon noir x3
Un papillon noir...
Puis, folie, folie amère du petit juif russe Gainsbourg rejeté par tous et toutes, qui n'en peut mais. Éperdu d'amour qu'il est. Chanson atrabilaire et triste. "Jouer la FARCE du grand amour...". La vie de Gainsbourg en est une, de farce. Triste, pathétique, comme la symphonie de son maître absolu : Tchaïkovsky. A peu de choses près, quelques chansons, elle est presque entièrement ratée, pas "héroïque", pauvre con de Sfarr, ratée..
Les paroles. C'est digne de Verlaine. C'est tout.
La nuit, tous les chagrins se grisent;
De tout son cœur on aimerait
Que disparaissent à jamais
Les papillons noirs x3
Les autres filles te séduisent;
De mille feux, leurs pierreries
Attirent au cœur de la nuit
Les papillons noirs x3
Aux lueurs de l'aube imprécise,
Dans les eaux troubles d'un miroir,
Tu te rencontres par hasard
Complètement noir x3
Alors tu vois sur ta chemise
Que tu t'es mis tout près du cœur
Le smoking des temps de rigueur,
Un papillon noir x3
Un papillon noir...
Puis, folie, folie amère du petit juif russe Gainsbourg rejeté par tous et toutes, qui n'en peut mais. Éperdu d'amour qu'il est. Chanson atrabilaire et triste. "Jouer la FARCE du grand amour...". La vie de Gainsbourg en est une, de farce. Triste, pathétique, comme la symphonie de son maître absolu : Tchaïkovsky. A peu de choses près, quelques chansons, elle est presque entièrement ratée, pas "héroïque", pauvre con de Sfarr, ratée..
Hommage à Guy Marchand
Guy Marchand. Je ne compte plus les films où il est le mari cocu d'Isabelle Huppert. Limitation ? Non, Guy Marchand est un comédien tout terrain qui peut tout jouer, sur tous les registres : Chez Truffaud ("Une belle fille comme moi"), Pollet ("L'acrobate"), Krawczyk (L'été en pente douce"), Miller ("Garde à vue"), Pialat (Loulou") etc etc sans oublier son interprétation du détective de Léo Malet, dans la série TV des Nestor Burma, qui le classe de facto à la hauteur du Maigret incarné, pour la TV également, par Bruno Crémer. Je pense qu'il aime se surprendre, ne pas s'ennuyer. Il est varié. C'est un artiste digne du music-hall, ce qui est le plus beau compliment que je puisse faire.
En tant que chanteur-parolier-interprête il est parfait, inventif, distancié ou pas, délicat ou au second degré, indispensable. Je voulais mettre "Le Réamor", sublime chanson, mais je ne la trouve pas sur YouTube. Tant pis, je mets les paroles, à vous de voir plus avant. C'est évident, simple et recherché en même temps, et donc beau. Je mets en-dessous un vieux scopitone de notre homme, pour lui signifier affection et admiration. J'aurais pu mettre plein d'autres choses. Faites votre part du travail : fouillez. Vous allez être agréablement surpris, si vous n'êtes déjà au fait des petits bijoux que Marchand nous laisse et nous envoie encore.
Un jour, on s´ dit : C´est bien fini
J´ prendrai plus le jour pour la nuit
Je suis trop jeune, je suis trop vieux
Je sais, y a pas d´amour heureux
Plus de nuit blanche, plus de jour noir
Je m´enferme dans mon placard
Pas de danger pour que j´ reprenne
Toutes les vessies pour des lanternes
Et on se re-aime,
On se ré-enchaîne,
On se ré-enlace,
On se ré-embrasse,
Et on se recouche,
Et on se retouche,
Et on se reprend,
Et on se repent,
Et on se remord,
Et on se retord,
Et on se renifle,
Et on se re-gifle,
Et on se replonge,
On se ré-allonge,
On se ré-adore,
On se réamor
Un jour on se dit : Mon cœur, mon chat
J´ les laisserai plus sortir d´ chez moi
Je suis trop jeune, je suis trop vieux
Je sais, y a pas d´amour heureux
Je ferme toutes mes persiennes
Et je n´écoute plus les rengaines
Le grand amour, je l´ai à l´œil
Et je ne quitte plus mon fauteuil
{ad lib:}
Et on se re-aime,
On se ré-enchaîne,
On se ré-enlace,
On se ré-embrasse,
Et on se recouche,
Et on se retouche,
Et on se reprend,
Et on se repent,
Et on se remord,
Et on se retord,
Et on se renifle,
Et on se re-gifle,
Et on se replonge,
On se ré-allonge,
On se ré-adore,
On se réamor
En tant que chanteur-parolier-interprête il est parfait, inventif, distancié ou pas, délicat ou au second degré, indispensable. Je voulais mettre "Le Réamor", sublime chanson, mais je ne la trouve pas sur YouTube. Tant pis, je mets les paroles, à vous de voir plus avant. C'est évident, simple et recherché en même temps, et donc beau. Je mets en-dessous un vieux scopitone de notre homme, pour lui signifier affection et admiration. J'aurais pu mettre plein d'autres choses. Faites votre part du travail : fouillez. Vous allez être agréablement surpris, si vous n'êtes déjà au fait des petits bijoux que Marchand nous laisse et nous envoie encore.
Un jour, on s´ dit : C´est bien fini
J´ prendrai plus le jour pour la nuit
Je suis trop jeune, je suis trop vieux
Je sais, y a pas d´amour heureux
Plus de nuit blanche, plus de jour noir
Je m´enferme dans mon placard
Pas de danger pour que j´ reprenne
Toutes les vessies pour des lanternes
Et on se re-aime,
On se ré-enchaîne,
On se ré-enlace,
On se ré-embrasse,
Et on se recouche,
Et on se retouche,
Et on se reprend,
Et on se repent,
Et on se remord,
Et on se retord,
Et on se renifle,
Et on se re-gifle,
Et on se replonge,
On se ré-allonge,
On se ré-adore,
On se réamor
Un jour on se dit : Mon cœur, mon chat
J´ les laisserai plus sortir d´ chez moi
Je suis trop jeune, je suis trop vieux
Je sais, y a pas d´amour heureux
Je ferme toutes mes persiennes
Et je n´écoute plus les rengaines
Le grand amour, je l´ai à l´œil
Et je ne quitte plus mon fauteuil
{ad lib:}
Et on se re-aime,
On se ré-enchaîne,
On se ré-enlace,
On se ré-embrasse,
Et on se recouche,
Et on se retouche,
Et on se reprend,
Et on se repent,
Et on se remord,
Et on se retord,
Et on se renifle,
Et on se re-gifle,
Et on se replonge,
On se ré-allonge,
On se ré-adore,
On se réamor
mardi 1 mai 2012
Travailler pour payer son loyer. First of May
BUT I'M TIRED
I'VE BEEN WALKING ALL DAY !
- BARTENDER
- YEAH, WHAT DO YOU WANT ?
- WHAT TIME IS IT ?
- THE CLOCK ON THE WALL SAYS 3 O' CLOCK
- YEAH ?
- YEAH. LAST CALL FOR ALCOHOL
- SO, GIMME ONE BOURBON, ONE SCOTCH, ONE BEER.
I'VE BEEN WALKING ALL DAY !
- BARTENDER
- YEAH, WHAT DO YOU WANT ?
- WHAT TIME IS IT ?
- THE CLOCK ON THE WALL SAYS 3 O' CLOCK
- YEAH ?
- YEAH. LAST CALL FOR ALCOHOL
- SO, GIMME ONE BOURBON, ONE SCOTCH, ONE BEER.
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