Charles Ives est un compositeur américain a l'image de son pays. Énorme (BIG), il a l'humour dévastateur et iconoclaste d'un tribun du peuple, la mélancolie à l'aune des grands espaces, déferlante et sans fin, jusqu'à ce que sa puissance finisse en auto-dérision à force de ne rien trouver pour l'endiguer et l'exercer. Il est l'équivalent de John Ford pour la musique "classique". Voici des variations sur le "God bless America" qui sont d'un humour ravageur, d'une fantaisie inaliénable et qui nécessitent des esprits et des oreilles grandes ouvertes et alertes sur cet éclat de rire bien portant qui n'est possible que là-bas et que l'on retrouve dans nombre de films et chez les comiques américains. Comme eux Charles Ives parle sur tous les tons d'une Nation à l'ensemble de ceux qui la forment. C'est une position qui pourrait être mégalomane si la dite Nation n'avait pas générer en ces meilleurs membres un solide "Esprit" ' d'appartenance solennel et dérisoire tout à la fois. Voici, la bonne humeur et la saine ironie de Charles Ives.
Parlons d'Amour en quelques secondes. Gabriel Fauré aima les femmes d'un amour constant et confiant. Il aimait leurs corps, leurs mystères, leurs voix, leurs manières. Il y a chez lui une mâle assurance et une acceptation joviale des différences intrinsèques qui définissent les sexes et font tout le charme de leurs différent rapports. la majeure partie de ces œuvres sont dédiées à des femmes. Voici un morceau simple et limpide, loin du romantisme allemand, ou on peut entendre à son meilleur les charmes de ce qu'on appelle "La mélodie française". Elle vaut bien les Lieder germaniques.
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