En ces temps-là, Steve Miller, qui avait abreuvé les 70's de tubes et de hits, travaillait dur pour opposer une réponse crédible à la New Wave déferlante. Il a brûler plusieurs fois ses bandes, rendu folle sa maison de disque, harcelé ses musiciens jusqu'à lépuisement et finalement pondu "Circle of love". Voici le titre qui donne son nom à l'album. Tout les énervements punks du monde, toutes les agaceries nerveuses aux dents n'y feront rien, ce morceau est une cure de miel pour les oreilles, un carré de soie pour coucher sa tête et s'y reposer. C'est délectable. Le son est d'une qualité de chaleur, d'une suavité à faire fondre tous les piercings. Ne soyons pas toujours des bêtes brutes semble nous dire ce "Cercle d'Amour", mis au point par Miller. S'il vous plait, écoutez TOUTE la chanson, la guitare de la seconde partie a une patine de sucre roux et une brillance de jour de soleil éclatant et doux que je n'ai jamais entendues ailleurs. Il existe, bien sûr, de meilleurs morceaux dans ce genre, du "Deacon blue" des Steely Dan au "I can't go for that" de Hall and Oates (j'y reviendrai) mais celui-là est vraiment unique.
Milk and Honey donc.
(Je remercie au passage le sympathique internaute qui a retranscrit la matité et la clarté - eh oui, c'est possible ! - du son du vinyle, car c'en est un, en format digital. Vous pouvez toujours vous brosser pour entendre un son pareil de nos jours.)
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