Quel est le pays où l'on aime le mieux les femmes ? L'Angleterre voit parfois l'homosexualité généralement dominante bousculée par des reines vierges ou des dames de fer mais l'hétérosexualité est avant tout l'apanage des servantes et des garçons de ferme. Kate Moss représente assez bien l'idéal féminin transgenre et garçonnier des anglais. En Allemagne, ou dans les pays d'obédience germaniques l'affirmation de la puissance masculine sait à quel point elle repose sur les hanches des femmes, percheronnes infatigables et reproductrices fertiles et serviles, transfigurées au XXième siècle en femmes de têtes et bêtes de sexe, dans une évolution normale et inévitable qui fait jouer aux germains la pièce du maître et de l'esclave depuis le début, et maintenant dans sa version Sado-Maso sexuellement la plus débridée et la plus assumée. Dans les pays scandinaves, les rapports entre les deux sexes ont longtemps été marqués du sceau d'une culpabilité pénible pour les deux, faisant des femmes des hystériques confinées et des hommes des hystériques tyranniques. Les deux sexes maintenant égaux cohabitent dans un agrément de gentlemen et gentlewomen ou tout, ou presque, est permis, à condition de s'essuyer les pieds sur le paillasson avant d'entrer. Un ennui affable et désespérant règne et le taux de suicide dans ces pays est le plus fort d'Europe. Les pays latins et méditerranéens dans leur ensemble ont bien du mal a jugulé un matriarcat rampant et tout-puissant par des interdits barbares et des rites machistes. Ce sont les pays où la relation homme/femme est la plus régressive et dangereuse pour les deux sexes. La défiance et la fascination y régissent des rapports agressifs où une sexualité infantile le dispute à une ségrégation radicale comme solutions à la "guerre des sexes" dont je dirais qu'elles existe seulement dans ces pays-là, incapables d'élaborer une pensée quelconque sur la différence des sexes. S'il n'y avait eu le communisme, les pays de l'Est de l'Europe aurait pu voir se développer une sorte de femmes fortes et partenaires d'élection de hommes ; pensantes et désirantes, libres, en un mot, dont on trouve des exemples à foison dans la littérature, la musique, les arts de ces pays-là, au début du XXième siècle. Il n'en a rien été et les beautés de ces pays, ont fini esclaves sexuels vidéo des européens occidentaux décadents, sous des pseudo américains. Elles auraient pu échapper tout à fait à Freud, Marx a eu leurs peaux. En Amérique les femmes n'ont jamais été émancipées, passant en 50 ans du statut de matrone de ligue de Morale, et de putain de bordel à cow-boys à ce modèle hégémonique, unique et débilitant dont Marylin Monroe fut la représentante la plus achevée (la pire) : la femme-enfant. Je laisse de coté l'Asie pour des raisons multiples en indiquant l'Inde comme pays fer de lance de l'Amour des femmes et le Japon comme des iles peuplées d'extra-terrestres, maîtres des images et des symboles jusqu'au dégoût de toute tentative d'expression un rien détendue. C'est donc en France que les femmes sont le mieux aimées. Depuis la Renaissance, et même bien avant, ce pays vit une histoire d'amour intense avec ses femmes, il les honore, les révère, leurs coupe le cou ou les cheveux mais toujours il les aime. je veux dire par là que les hommes et les femmes de ce pays se parlent avant tout d'Amour. Il n'y a nulle part ailleurs d'exemple équivalent à la brûlante Marie de France, à la savante Marguerite de Navarre ; ni aux vers délicieux des grand amoureux qu'étaient Ronsard et Scèves ; ni aux échanges d'Amour sensuels et extatiques d'Héloïse et Abélard. D'ailleurs le Savoir et les femmes ont toujours eu partie liée en France et la Révolution Française est le fruit des salons tenus par quelques femmes érudites, quelques décennies plus tôt. En général, l'éducation des jeunes femmes est un question majeure et constante en France. Les hommes y sentent bien que le Savoir et leur puissance ne leur seraient d'aucune utilité, s'ils ne peuvent en faire don et partage à leurs partenaires du sexe opposé. Si cette préoccupation n'avait pas été telle, jamais nous n'aurions eu Louise Labé, Mme de Sévigné, Mme de Lafayette, Mme du Chatelet, Charlotte Corday, Mme de Staël, Georges Sand, Juliette Drouet, Sarah Bernard, Berthe Morisot, Marie Curie, j'en passe évidemment, et des milliers. Il y a dans la littérature française les portraits de femmes les plus divers, de "l'Astrée" d'Honoré d'Urfé, à "Madame Bovary" en passant par "Manon Lescaut". Ces femmes singulières dessinent à leurs manières le plus beau, le plus exhaustif, le plus admiratif des tableaux de la Femme dans tous ses états, sous toutes ses facettes, dans tous ses possibles, dans ses différences irréductibles. Aucun des auteurs - homme ou femme - peignant ce motif qui n'ait cherché à connaître, qui n'ait connu, aimé les femmes ; ils savent trop l'importance et la place des femmes dans la société et le cœur des hommes pour en oublier la secrète et souveraine importance ; et qui doit d'être traitée comme telle, si un groupe d'homme et de femmes aspire, entre eux, à une instable harmonie et à un respect de la place mouvante de chacun. Et, par exemple, il aura fallu l'éducation sévère d'un pensionnat, l'Amour d'une mère et d'un père dévoués l'un à l'autre, et à leur progéniture, tous ces soins apportés aux jeunes femmes pour qu'éclose, encore inégalée, une Colette ; libre, si vive d'esprit et de corps, si experte (et pas comptable de ses émotions et de ses sentiments) des secrets des psychés amantes des hommes et des femmes. En sorte qu'il n'est pas étonnant que Casanova, après avoir parcouru l'Europe et aimé les femmes à satiété, se soit décidé à écrire ses mémoires, si précieuses aux hommes comme aux femmes, en français, car en France il n'est question que d'Amour entre les hommes et les femme, dans toutes ses dimensions ; spirituelle, sentimentale, physique, psychique etc, etc et ce depuis des siècles. Mais pour combien de temps encore ? Ca dépendra de la capacité des Français a résister et à ne pas céder sur ce terrain du sentiment liant les deux sexes. Et on peut parier gros là-dessus. Très gros.
Résumé en son et images ci-dessous.
Du Bellay, Homme féminin amoureux des femmes, s'y était mis aussi.
Yvette Guilbert. Freud l'adorait.
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