lundi 28 novembre 2011

SANS CONCESSION !

Et maintenant voici ce que la "culture" populaire américaine a produit de pire. C'est insensé, parfaitement ignoble, et a pisser de rire. Je n'ai jamais compris comment ce disque a pu se vendre à des millions de copies. Foncez l'acheter à 2 euros dans une braderie quelconque ou mieux, au Secours Catholique. Je garde précieusement mon exemplaire pour les soirs de grand désespoir. UNBELIEVABLE !!!

Et maintenant le clip le plus rigolo et étonnant que j'ai jamais vu. Dire que les musiciens de Primus sont des virtuoses, c'est peu. Et contrairement aux gugusses précédents, ils font preuve d'un solide esprit de dérision, particulièrement à l'endroit de leur culture "Americana" d'origine. A noter, une partie de Poker assez épique, des paroles obscènes, et des Playmobiles en sueur. IT'S THE WILD WILD WEST, HONEY !!

NO COMMENT !!!

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BEAUTE ! DROIT AU COEUR !

dimanche 27 novembre 2011

Til' it stops.

Une journée, une nuit, passée avec un être aimé, volée au Temps lui-même, c'est suffisant, ça suffit. Prendre soin de soi, c'est d'abord prendre soin de ça. Garder ouvert son coeur qui bat. L'écouter, sans crainte, jusqu'à l'ultime instant ; et il y a toujours les chansons qui viennent.


For you, Ladies.

Fresh news from dying Stars.

Avant que je meure il va falloir que j'arrange certaines choses. Comme tout un chacun.


Warren Zevon me manque, il pouvait faire tant encore pour nous. Il est sorti en douceur, et la Beauté marchait à ses cotés. Là,en dessous, il était sur les terres du Boss : New Jersey.

Là, il vient annoncer à la télé qu'il va bientôt mourir d'un cancer. Il n'y a pas de retape, de pathos. Il vient dire "au revoir" à son public, c'est tout, c'est triste et c'est beau. Il est très digne. Il évoque simplement avec de vieux potes sa vie qui se termine, sans amertume. Letterman pose les bonnes questions ( comme souvent )du genre "- Est-ce que tu sais quelque chose de plus que moi, maintenant, sur la Vie et la Mort ?" "- Pas vraiment." répond Zevon.
"You put one value on every minute." Oui, c'est vrai, on perd beaucoup de temps...




Ce qui est certain, c'est qu'on ne perd pas son temps à écouter les Maîtres.

Avec le sourire

Cet an-ci sort un coffret sur l'album mythique des Beach Boys : "Smile". Là, EMI a mis le paquet : une version "définitive" du projet avorté de 66/67, quatre ou cinq CDs bonus de démos, d'arrangements divers, de versions inédites et inachevées des morceaux de ce qui aurait du être le chef-d'œuvre de Brian Wilson, leader et compositeur du groupe. A l'époque, Brian a pété les plombs et le disque, sur lequel il travaillait sans relâche depuis des mois n'a pas vu le jour, et, pendant que son créateur était soigné pour une dépression monstrueuse, les autres Beach Boys tirèrent ce qu'ils purent des centaines d'heures de bandes studio enregistrées par Brian et sortirent "Smiley Smile". Le "Smile" originel avait sombré avec l'esprit foldingue de son concepteur. Quelques chansons avaient néanmoins été finalisées et on les retrouve sur "Smiley Smile" puis, au compte-goutte, sur les albums suivants des Beach Boys : "Cabinessence" sur "Friends ou "Surf up" sur ..."Surf up".
Je ne vois pas très bien l'intérêt de ce genre de publication quasi exhaustive. Puisque le maître d'œuvre a perdu la boule en cours de montage, et que lui seul détenait la clé de voute de cette magnifique cathédrale engloutie, à quel besoin peuvent bien répondre ces heures d'enregistrement rendues publiques ? Brian ne sait pas plus aujourd'hui qu'au moment où il est devenu cinglé, ce qu'il avait exactement en tête. C'est perdu, disparu, vanished. Le peu qu'il a pu finir, il l'a fait et c'est indéniablement génial. Les chansons pré-citées, plus "Heroes and Vilains" et "Good Vibrations" sorti à l'époque en guise de teaser à l'album. Et après ?
Après, il nous reste des traces, et des hypothèses mais rien qui puisse s'approcher d'une création voulue, pensée et menée à bien par un artiste et donc, pas grand-chose.
Si, quand même, il reste aux fans du groupe la possibilité de "rêver" leur "Smile", en écoutant les différentes variantes des morceaux qui sortirent de la tête de Brian Wilson et entre lesquelles il ne cessa jamais d'hésiter, à de trop rares exceptions.
Pendant ce temps-là, un artiste contemporain, en pleine possession de ses moyens cisèle de très belles miniatures symphoniques, dans une relative indifférence. Et pourtant, il réussit là ou Brian Wilson échoua naguère, avec un talent qui ne me parait pas moindre. Il s'agit de Bon Iver.
Mais, le "Hic", si l'on veut, c'est que "Smile" est le Saint Graal des rockeux boutonneux et fiers de l'être ( ces gars-la sont enragés )qui lisent "Les Inrockuptibles". Pour ces cul-terreux le tabou ultime c'est d'avoir du succès. Non, mais imaginez un peu ça ! Etre numéro un des hit-parades dans notre société capitalo-racisto-islamophobe, c'est vraiment ignoble ! Mais alors, ignoble de chez ignoble ! Alors "Smile", pour eux, c'est le panard. Personne, strictement personne n'a pu l'acheter. Il ne circulait, avant le net, qu'en de très rares éditions pirates plus ou moins bien faites et hors de prix. Wilson était devenu dingue, aucune chance qu'il retourne un jour y mettre la main. C'était un chef-d'œuvre oublié, pour Happy Few, pour initiés, dont je suis sur que la plupart n'aime pas le reste de la production des Beach Boys ; des chansons surfs déchirantes ou joviales d'avant "Smile", ou de celles des albums composés par les deux frères de Brian, Carl et Denis, dont certaines soutiennent haut-la-main la comparaison avec celle du petit génie de la famille, qui, pour le coup, n'en était pas l'unique. Bref il était, et il demeure impossible que quoique ce soit de "Smile" fasse un succès, du coup, c'est l'album parfait. Et entre deux écoutes clandestines on peut toujours continuer à se masturber en cachette sur des photos d'Anna-Nicole Smith, (chut,il ne faut pas le répéter !), avant de faire l'apologie du cinéma kurde underground (zéro).
Avec les frangins Assayas, Bayon et d'autres têtes de nœud de cet acabit, on en est toujours là, malheureusement. Je remarque qu'on les voit moins en ce moment, mais il est vrai que j'ai arrêté la télé chez moi, alors, le pire est à supposer. Je sais pas moi, Frédéric Bonnaud à la tête d'Arte ?


Swedish Bomb

J'aime bien Nina Perrson et son groupe de garçons les Cardigans. Elle est belle, malicieuse, sexy, intelligente mais je n'aimerais absolument pas être son petit ami. (La vidéo est inspirée par une scène du premier "Star Wars", avec un soupçon de "2001 Odyssée de l'Espace". Sacré Hal !)


Un rien destroy la jolie petite blonde, non ?

jeudi 24 novembre 2011

Une certaine Constance

Comme je dis des fois, l'équilibre étant par nature instable, le déséquilibre n'est qu'une manière d'être constant.
Roscoe Holcomb chante ça pour l'éternité, ou plutôt c'est l'éternelle plainte humaine qui trouve là une expression bouleversante. C'est comme s'il était en prise directe avec la Terre-Mère, dans la boue de laquelle il traine ses godillots. Avec lui c'est l'âme initiale qui parle ; "l'anima" première qui souffle. Ca vaut Kathleen ferrier dans "Le Chant de la Terre" de Mahler, tous les disques des Beach Boys, et même le divin Mozart avec tout son Amour.

Et comme Caton l'Ancien, qui terminait tous ses discours par ces mots, je finirai ce post en disant "Delenda est Carthago", ou " Il faut détruire Carthage". Une certaine Constance, je vous dis.

mercredi 23 novembre 2011

"Something goes wrong again." Pete Shelley

Etonnant, cette année encore le week-end des Transmusicales de Rennes tombe en fin de semaine... C'est bien foutu, tout de même.
Et cette année encore, Jean-louis Brossard, programmateur du festival, vieux jeune sans âge, va abreuver un public de jeunes vieux sans âge de musique post-moderne, sans âge, ni pays d'origine. Des trucs calibrés pour le no-man's land avec Drive-in et Diners qu'est devenu l'ancien monde des Dieux et des Hommes et même La fameuse Vallée des ombres de la Mort que tout un chacun traverse maintenant sans plus y penser, l'œil rivé sur le compteur geiger sensoriel de l'intensité de ses plaisirs. Celui que j'ai mis en dessous est le seul que je connaisse d'avance pour la cuvée 2011. Je ne sais pas trop quoi en dire à part que cela me semble sans vie aucune, déjà, et depuis bien longtemps et sans identité, même d'emprunt. Totalement anémique et détruit jusqu'à la racine comme une jeune anorexique sous l'emprise de coupe-faims. De toute ma volonté, je veux croire au Miracle d'une seule heure de bonne musique aux Trans...Autant implorer les morts de marcher. C'est déjà fait ? Ils marchent ? Et ils ont des masques ?Ah bon, alors...

"The Devil got my woman." ( qu'il la garde !)

Son timbre de voix est unique dans le monde du blues. C'est Skip James. Il chantait une sorte de blues "aigue", enchanteur et mortifère, comme celui que chanterait l'Ange déchu, s'il avait deux doigts de jugeote. Mais non, il préfère se saper comme de sales types à la Greg Allman et rameuter les putes du quartier pour des raouts vulgaires, cocaïnés et malodorants comme un anus plein d'hémorroïdes. Beurk !

samedi 19 novembre 2011

"- Coco, sur cinq colonnes, à la une : " Pierre Dumayet est Mort", - Ca roule, patron !"

Pierre Dumayet est mort. Avec lui s'éteint une façon de faire de la télévision (Tchernia étant hors-jeu), qu'il avait inventé avec Desgraupes et Barrère sous la houlette de Lazareff, mandaté par le général de Gaulle lui-même, pour faire naître, à partir de rien, la télévision française, qu'on appelait à l'époque l'ORTF. Comme rien, de fait, ne se crée ex-nihilo, Desgraupes, Dumayet et Barrère s'étaient appuyés sur l'expérience de la presse écrite dont ils étaient issus et qui était le plus puissant vecteur d'informations, de réflexion, et même de création de l'époque, à travers de grands éditorialistes, des chroniqueurs avisés et des dessinateurs de presse géniaux. Ils se sont aussi appuyés sur leurs intelligences, leurs capacités qui étaient grandes, très grandes.
Les postes de télévision étaient encore rares aux temps des premières diffusions, mais tout au long des années cinquante et soixante, en même temps que les récepteurs se généralisaient dans les foyers français, se développait cette façon si spéciale de faire de la télé. Il est de bon ton maintenant de sacrifier à une nostalgie un peu mièvre et de regretter ce bon temps de la télé, capable de proposer, à une heure de grandes écoute, "Les Perses" d'Eschyle. Ceux qui déplorent la disparition de cet "âge d'or" sont les mêmes qui trouvaient insupportable la "chape de plomb" qui régnaient sur la télé d'alors, sous tutelle d'un pouvoir qu'ils combattaient à grand renfort d'idéologies débiles, parce qu'exactement semblables dans leur rigidité et leur bêtise à la société qu'il s'agissait de secouer ou modifier, la démocratie en moins. Je suis un peu trop jeune pour avoir méprisé cette télé-là, je vais donc me laisser aller à cette nostalgie sans états d'âme, car j'y ai pris plaisir (un peu plus tard en fait, mais c'était encore presque la même chose) et que maintenant, je n'ai plus la télé; ça va trop vite et c'est trop fatiguant.
Dumayet faisait un travail énorme de mise à disposition du grand public de la parole et des oeuvres des écrivains. Il avait compris qu'il y avait là, à la télé, l'occasion de saisir et de transmettre des paroles vives, singulières, uniques de créateurs dont il fallait peut-être se depêcher de les montrer. Eh, Claudel, Mac Orlan, Céline, Pagnol n'étaient plus tout jeunes, alors que la télé l'était, elle. Ainsi a t-on gardé trace précieuse de tant et tant d'auteurs capitaux de la littérature française. Et pas n'importe quelle trace, parce que pas enregistrée dans n'importe quelles conditions. Dumayet était un homme cultivé et un très fin lecteur, capable de faire l'analyse méticuleuse d'un ouvrage et de mettre ses capacités au service de l'écrivain qu'il avait en face de lui. Il tendait des perches d'une rare intelligence avec une attention soutenue, sans jamais devenir révérend ou flatteur. Il lui fallait de la patience, il le savait; et voilà justement qu'on lui offrait le luxe de prendre son temps, ou plutôt, il le prenait et on le laissait faire. Je ne connais qu'un seul autre exemple d'un journaliste de télé qui laissait se développer la parole de ses invités et qui ne sombra jamais dans l'obséquiosité (Bah, non, c'est pas Michel, Drucker !): Denise Glaser.
Mais voyons comment Dumayet s'y prenait avec un Céline absolument rétif à répondre aux questions que tout lecteur à peu près au fait de l'Histoire et de la vie de Céline est en droit de se poser
C'est très intelligent, il pose trois fois la même question, sous une forme un peu différente et laisse Céline répondre à sa guise sans le court-circuiter d'un "Non mais, là n'est pas la question ..;" ou une impolitesse de ce genre. Et voilà que Céline parle, longuement, sans être interrompu, qu'il développe, ratiocine et qu'il dit BEAUCOUP DE CHOSES. Enormément même. Tout est sobre, le cadrage, les lumières,les interventions de Dumayet et, pour le coup, sans rien pour attirer le téléspectateur vers telle ou telle pensée ou ressenti, ( il n'y a pas de rires enregistrés ou de claque prête à applaudir ou huer comme chez ce fou dangereux d'Ardisson, animateur du tribunal express du peuple, ou plutôt de la populace.) quelque chose de la vérité de la parole d'un homme au moment ou il la dit passe, qu'il mente ou pas. A nous de nous faire une idée à partir de ces images et de ces sons étonnants. La télé de Dumayet permettait cette liberté fondamentale, noyée maintenant sous l'impératif de jouir de tout tout de suite, la liberté de chercher la distance qu'on voulait mettre entre cette parole et soi. La liberté de penser. C'était cela, entre autre choses moins avenantes, la télé "fasciste" de de Gaulle.
Intrigant, n'est-ce pas ? Par exemple, ça, c'était assez facho, non ?

Si vous comparez cette entrevue avec celle réalisée par Bernard Pivot quelques années plus tard, vous y verrez un Lévi-Strauss pressé par Pivot comme s'il devait cracher " La Vérité". Bref, une horreur, et pour le coup, vraiment fasciste. L'ethnologue a le couteau sous la gorge et se défend comme il peu ; là, avec Dumayet, il a l'air très tranquille.
Mais, pour finir en beauté et santé, régalons-nous avec Paul Claudel, au soir de sa vie, plein de verve, de simplicité, de lucidité maligne interviewé par Desgraupes, alter-égo de Dumayet. Il méritait bien qu'on l'appelât maître, l'auteur de "Connaissance de l'Est". Dumayet, qui s'activait encore sur Arte dans les années 90, le méritait aussi.
Bon, quand j'aurais trouvé le moyen de mettre la vidéo, je le ferais, promis.

dimanche 13 novembre 2011

Faire des progrès. Faire la différence.

Les Police n'ont jamais été de vrais punks, ils ont joué à l'être pour faire leur trou. Ils sont aussi punk que ma grand-mère pouvait l'être. Au début, ils ont volontairement fait simple et trompé tout le monde. Mais très vite, leurs compositions sont devenues plus complexes et plus aguicheuses, non pas qu'ils progressaient,non, ils se laissaient aller à ce qu'ils étaient vraiment. Tous les trois instrumentistes de jazz hors pairs, voici ce qu'ils étaient capables de proposer à leur public en 1979. Aucun punk n'aurait eu l'idée de jouer cela, ni n'aurait pu le faire, à la base. Le pont instrumental trop long est à faire frémir de dégoût n'importe quel amateur de musique punk ; il rappelle trop les envolées surannées et au kilomètre des groupes progressifs des années 70. C'est Faux, tout est faux dans cette démonstration de force, mais est-ce si mauvais ? C'est fort possible, en tout cas ça impressionnait drôlement à l'époque, et ça n'avait rien à voir avec ce que je vais mettre plus bas.
On ne peut rêver groupe punk plus intelligent que les Buzzcocks. Ils ont commencé comme les autres, par des morceaux simples, d'une beauté mordante et quasi nihiliste. Contrairement au Police, qui ont prétendu ne pas jouer très bien, ils n'étaient pas de bons instrumentistes et ils ont appris au fur et à mesure, chaque album révélant leurs progrès, mis au profit d'une écriture de plus en plus sophistiquée mais qui resta néanmoins fidèle au crédo punk : allez vite, être nerveux, jouer fort et saboter toute forme de beauté convenue. Ils en inventaient une à chaque single, à chaque concert. La justesse de leur geste n'échappa à aucun mélomane de l'époque. Les voici en concert, avec leur premier chanteur Howard Devoto, en congé de Magazine, reprenant une scie des Troggs, leur modèle absolu.

Et voici leur dernier morceau publié à l'époque, avant que Pete Shelley ne démarre sa carrière solo, avec des machines. C'est complexe, magnifique, largement aussi difficile à jouer que les morceaux de Police, et cela garde néanmoins une fraicheur intacte, douloureuse certes, mais toujours avec ce soupçon de lucidité qui permit aux Buzzcocks de ne pas sombrer dans le piège qui avala Ian Curtis. On peut très bien ne pas survivre à ce morceau, ou alors à peine, ce qui dit toute sa force et sa pertinence. Juste, fort, encore plus fort, encore plus juste.

Et puis il y avait les Jam. Comme les Buzzocks, ils commencèrent par de simples morceaux, métamorphosés en hymnes par la grâce prolétarienne du classieux Paul Weller (derrière chaque "Rude boy" se cache une Lord, et tout Lord recelle en lui la brutalité du peuple). Aussi intelligents que les Buzzcocks, ils progressèrent rapidement, mettant à chaque fois leurs nouveaux savoir-faires au service de l'écriture de chanson tranchantes et nerveuses comme un mod sous speed, qui décrivaient amèrement, mais sans filouterie ni sentimentalisme, la réalité de l'Angleterre de Thatcher. Ils furent, avec Les Clash, les géniaux modèles et porte-étendards de toute une génération, la mienne. En Angleterre, ils connurent un succès énorme, et presque aucun en France. Les voicis à leur début, impeccables et graves comme seuls de jeunes gens peuvent l'être. " Dans la rue maintenant !"
Ce qu'il finirent par jouer relève de la meilleure soul blanche. Entre cet acmé musicale, dont je ne montrerai rien aujourd'hui et les débuts simplistes, chaque album et chaque single marquait, comme pour les Buzzcocks, une inventivité renouvelée par de solides progrès instrumentaux et un travail d'écriture qui allait devenir de plus en plus complexe. Voici ce que les Jam jouaient deux ans après la capture de la vidéo précédente. C'est toujours aussi intense, plus même, et leurs qualités de musicien n'ont fait qu'aiguiser la virulence de leur propos.
Tout le monde est enfermé dans son "Enfer privé", il faut bien le savoir, avant d'essayer d'en sortir. Comment ? Par la musique bien sur. Et quoi d'autre ?

Comment choisir ? Dylan propose, je dispose. Un coup de vent : la table du banquet est heureusement défaite pour aujourd'hui. Ce n'est pas encore ma fête, ce soir.

Voila donc deux Blind Willie : Johnson et MacTell.

Entre les deux, Bob Dylan a une préférence pour Blind Willie McTell et il le dit.

Pour aujourd'hui, je préférais l'autre, Blind Willie Johnson. En sachant que mon opinion peut varier aux vents idiots. Par contre, je crois que j'aurais toujours une faiblesse pour cette magnifique chanson de Dylan.

Quand la persévérance se trouve récompensée.

J'ai suffisamment médit de Jack White sur ce blog pour pouvoir relever en toute impartialité la réussite de l'une de ses entreprises musicales. En l'occurrence il s'agit d'une reprise de "love is blindness" de U2, figurant sur le projet initié par le journal anglais "Q" pour fêter les 20 ans d'"Achtung Baby". Cet hebdomadaire proposait la semaine dernière, en supplément de son édition, des covers de l'ensemble des chansons de l'album du groupe superstar irlandais, par des artistes divers et talentueux, pour certains du moins.
Jack White nous livre ainsi une version incandescente de ce "Love is blindness", déjà fort intensément interprété par U2. Oui, là, ça marche, Jack. Comme quoi, la persévérance a du bon. Et le changement aussi, Meg White étant un boulet dont il a bien fallu se séparer, même si ça a du être compliqué. J'espère qu'un jour, si ce n'est déjà fait, il arrêtera aussi les guitares en plastique. Il est un peu trop vieux pour faire mumuse avec ce genre de bêtises. On verra alors s'il est fait ou non du bois dont sont faits les bluesmen noirs qu'il révère.

Elysée-moi

Vincent Furnier, alias Alice Cooper est réputé de longue date pour être quelqu'un de très sociable et sympathique. Il a sorti cette année un album de bonne facture ("Welcome 2 my nightmare") mélangeant sonorités actuelles et vieilles recettes. Tout cela fleure bon le grand Guignol habituel d'Alice Cooper sans une once d'opportunisme. Ce gars-là semble simplement en vie, et créatif, c'est à dire, dans son cas, qu'il a l'air cinglé, sans l'être du tout. Il s'amuse.
En cette période électorale, qui commence déjà à me prendre le chou, et avant que tout ce cirque ne vire au marasme général, je me permets d'exhumer un hymne oublié (peut-être) de Mr Furnier/Cooper, qui n'a rien perdu de sa pertinence. Les pays démocratiques connaissent une grande figure par siècle qui incarne leurs valeurs, grand maximum. A l'époque ou le morceau est sorti, c'était Nixon qui était aux commandes aux States, c'est dire qu'on était loin du compte. Je renvoie ceux qui voudraient en savoir plus sur cette période aux écrits de Hunter S. Thompson, récemment publiés en France.
La vidéo est très, très bonne ; inquiétante et drôle.
En dessous, je mets le morceau avec un bon son, plus un extrait du dernier Cooper, assez croustillant.


C'est marrant, on dirait du bon Oasis, ou un bon Stones, et on voit bien ce que Marylin Manson et tant d'autres lui doivent.
En-dessous Jack Sparrow (Johnny Deep ) rejoint son idole de jeunesse pour une version enjouée de "School's out" + un massacre d'un des rares morceaux présentables des Pink Floyd ( version Waters/Gilmour). Alice a vraiment l'air en pleine forme.
A noter : l'anecdote qui tue sur Keith Richards.

vendredi 11 novembre 2011

DANSER A MORT DANS LA SOIREE.

"The Bobo" est sensé être un "véhicule" pour un des couples vedettes de l'époque : Sellers/ Eckland. Comme quoi les impératifs de la production de film dictés par les pages people des magazines, soigneusement aidées par les studios depuis toujours, ne datent pas d'hier. L'histoire est stupide, Sellers lui-même n'y croit pas, pas plus que le metteur en scène, Robert Parrish. Bobof, donc, et ça pourrait être tout. MAIS, en plein milieu du film, qui se passe en Espagne ( en fait, je pense que tout a été tourné en Angleterre) Parrish se fait un petit plaisir, qui devient le notre, et cette séquence justifie à elle-seule les moyens engagés, certainement quelques millions quand même. C'est ce qu'il y a ci-dessous : dans une fausse bodega andalouse, il filme La Chana dansant le Flamenco. Ca laisse abasourdi, terrifié, fasciné, ravi, proprement stupéfait.
A noter,  les plans de coupes sur Britt Eckland pendant la danse habitée de La Chana, la renvoyant assez bien à ce qu'elle est : un jolie minois, un beau châssis et, et....le vide. Parrish se montre plus gentil avec Sellers mais il faut savoir que le pauvre finira en Toréador entièrement peint en bleu. Il faut voir ça, c'est vraiment accablant. Peut-être Parrish at-il eu pitié de Sellers? Un peu.
MAIS qu'importe, ce qui compte c'est ça........De la danse ? Oui, mais autre chose aussi : du sexe.
A ma connaissance, il y a eu une autre tentative pour faire fonctionner le couple Sellers/Eckland à l'écran : "After the fox" de Vittorio de Sica. Ce film mineur reste néanmoins une réussite complète, le metteur en scène italien se payant gentiment la tête des vedettes américaines sur le retour cachetonnant en Europe dans les  60's, des tics inénarrables de l'Actors Studio, de l'incommunicabilité d'Antonioni, et de la façon dont le néoréalisme, d'un coté et Fellini de l'autre, ont exploité la trogne et les vies de pauvres bougres, tout contents de se retrouver à l'écran. Un film intelligent sur le cinéma que les cinéphiles les plus retords ont fini par apprécier, même s'il dessoudait tout ce qu'ils adoraient. Ces gens-là, pourvu qu'ils puissent "parler cinéma" n'ont aucun dégoût. Beurk !
Moi, je m'en tape du cinéma. Par contre, je ne résiste pas  au plaisir de mettre une autre vidéo de la Chana.
Faites votre choix mesdames et messieurs, la blonde Eckland (que je tenterais un jour de montrer à son avantage, même si ça va être dur à faire) et le cinéma, ou la brune gitane et la télé d'état de Franco. Je sais, ce n'est pas si simple que cela y parait..

mercredi 9 novembre 2011

No comment ! White soul again and again !



Si la musique est une drogue, alors, c'est la meilleure. A part la création (voir Charles Baudelaire, expliqué par Michel Butor dans ses "Essais sur les Modernes"). Et bien sur, la drogue ultime, c'est......

lundi 7 novembre 2011

Le quart d'heure scato !!! (offert par Destop)

J'adore les films ou les protagonistes ont des problèmes avec les chiottes. Ca me fait rire ( ce qui, entre nous soit dit, est un excellent laxatif ). Autant partager les menus plaisirs de l'existence. Dans l'ordre d'apparition aux gogues, Messieurs Jeff Daniels, Peter Sellers, Ugo Tognazzi. Let's go!


Je ne vois qu'une chose à dire : Ben mon colon !

A tribute to Line Renaud


J'ARRIVE CHERIE !!!
Ci-dessous, belle chorégraphie à trois astucieusement filmée. Line est faite au moule de Mary. Ou l'inverse...Elle a pratiquement autant de talent.....Enfin, c'est pas si mal, non ?

Oui, je sais qu'elle n'est pas morte. Je suis prévoyant, c'est tout.

BROTHERS IN ARMS

Quelqu'un m'a dit qu'en lisant mon blog et en regardant ce que j'y mets, il avait l'impression de regarder une " chaine de télé libre". Eh, ce n'est pas si mal et ça tendrait à prouver qu'internet est bien un espace de liberté où les subjectivités peuvent s'exprimer tant qu'elles ont une cohérence, un "programme", en quelque sorte, et que des lecteurs, des regardeurs peuvent s'y retrouver. Creuser et re-creuser le sillon ; avoir une ligne de conduite, de pensée, définir celle du front, en essayant de ne pas trop se répéter, peut s'avérer payant pour tout le monde. Je n'y croyais pas au début, quand j'ai commencé ce blog, mais maintenant... En même temps c'est mon frère qui m'a dit ça. Et il m'aime bien, mon frère.

Bon...c'est pas encore demain qu'on rasera gratis, hein ?
La preuve... Regardez comment ce vieux brigand de Charles Durning ( Pappy O'Daniel dans le film ) arrive à retourner la situation à son avantage. Faire de la musique, faire de la politique sont deux métiers différents, et quand on les mélange, à la fin, ce sont toujours des ritournelles plus ou moins puantes que tout le monde entonne. C'est comme ça et pas autrement.
Je tiens à remercier les Soggy Bottom Boys pour leur aimable participation, ainsi que mon frère bien-aimé. Et maintenant mes chers amis, joignez vous à moi pour ce joli refrain de notre beau pays "Etoile des neiges, mon coeur amoureux.."

vendredi 4 novembre 2011

Lady of the Canyon

Certaines voix, certaines chansons sont comme un baume qui lave les coeurs de l'amertume qu'y met le temps qui passe, et parfois, passe mal.
La voix de Joni Michell en est un, sa chanson en est un. " I'm gonna join in a Rock n' Roll band..." Pour ce soir, la peine s'arrête là.

Woodstock fut un baume pour le XXième siècle tout entier.

I came upon a child of god
He was walking along the road
And I asked him, where are you going
And this he told me
Im going on down to yasgurs farm
Im going to join in a rock n roll band
Im going to camp out on the land
Im going to try an get my soul free
We are stardust
We are golden
And weve got to get ourselves
Back to the garden

Then can I walk beside you
I have come here to lose the smog
And I feel to be a cog in something turning
Well maybe it is just the time of year
Or maybe its the time of man
I dont know who l am
But you know life is for learning
We are stardust
We are golden
And weve got to get ourselves
Back to the garden

By the time we got to woodstock
We were half a million strong
And everywhere there was song and celebration
And I dreamed I saw the bombers
Riding shotgun in the sky
And they were turning into butterflies
Above our nation
We are stardust
Billion year old carbon
We are golden
Caught in the devils bargain
And weve got to get ourselves
Back to the garden