jeudi 5 mai 2011

SAVE THE LAST DANCE FOR ME

Le Temps meurtrit, flétrit. Dans son film " La Belle Equipe", la grande désillusion viendra de la femme, en la personne de Viviane Romance. Julien Duvivier aime ces femmes corruptrices. En attendant la fin, pendant qu'Aymos danse en funambule au bord du gouffre, Gabin aura chanté, déchanté et les années trente finiront comme on sait.

En écho, la grande désillusion des années 60, ici mise en scène par Lawrence Kasdan. Cette ouverture est tellement belle qu'elle en devient suspecte. Non, Kasdan ne tiendra pas la distance lui non plus, et qui pourrait le lui reprocher? Pas moi, en tout cas. Entre les années trente et les années quatre-vingt un monde s'est écroulé, un autre est né, qui menace à son tour de finir, d'autre mythes ont éclot, d'autres modes de vie aussi. Tout a gagné en vitesse, la réalité a pris le poids d'un souvenir de vacances et la nostalgie à tout recouvert. On ne sprinte que sur de courtes distance et le Grand Frisson passe en un instant. L'agonie est lente, on sera gré à Kasdan d'avoir fait durer un peu la cérémonie funéraire.
A quand la prochaine ?

Ah, mince alors, c'était hier !!!

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