Il ya une semaine Gustav Mahler nous quittait. Il y a un siècle de cela. J'entendais Leonard Bernstein parler de Mahler sur France Musique l'autre jour. Une archive de l'INA. "Lennie" expliquait que Mahler avait fini par aller voir Freud. La rencontre eut lieu à Utrecht, Mahler et Freud parlèrent pendant des heures. A la fin Freud dit au musicien qu'il souffrait d'un complexe de La Madone ( je traduis peut-être mal, dans l'interview Bernstein dit " Madonna Complex), qu'il sacralisait la femme et que du coup il n'avait pas ou peu de rapports sexuels avec Alma, la sienne qui s'en trouvait assez frustrée. "Mahler laughed about it" dit Bernstein et d'ajouter " Il n'y avait rien a faire."
C'est vrai Mahler était très malheureux et il n'y avait rien à faire. Il nous reste juste a écouter comment l'homme sublima sa peine dans la création musicale.
Bernstein dit une chose très vrai aussi : que Mahler savait qu'il était le dépositaire de toute "un arc" qui venait de Mozart qui allait jusqu'à lui et qu'il en était la fin. Schoenberg, élève admirable et disciple de Mahler changea en effet radicalement la donne. Cet "arc de triomphe" fut très lourd à porter, on s'en doute. Mahler tricha même pour être celui qui arriverait à faire 10 symphonies et accomplir ainsi un geste que ces prédécesseurs n'avait pu finir, et si l'on compte " Le Chant de la Terre" il y est arrivé. Quelle charge ! Quel Fléau !
Et en plus le nanar de Visconti "Mort à Venise", inspiré de la vie de Mahler tient l'affiche depuis 1971 à Paris. Quelle charge ! Quel Fléau ! Si vous voyez ce que je veux dire...
Tant pis, au programme ce soir L'adagieto de la Cinquième, dirigé par la veuve poignet. Ah non, on m'annonce un changement de dernière minute dans la programmation, c'est finalement Leonard Bernstein qui remplace Madame Onan à la tête du Philharmonique de Vienne. Bon, je ferais avec.
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