Michel Piccoli est mort. Le moins que je puisse faire pour rendre hommage à cet acteur que j'admire au-delà du dicible est du lui consacrer un post. Mais que dire qui ne soit pas vague ou banal ? Dire, par exemple qu'il faut voir les films qu'il a mis en scène et qui aident un peu à cerner le bonhomme et à mieux l'aimer (Maurice Garrel et Arno dans "Alors, voilà", sont au top, touchants et barjots, normaux quoi et ça c'est fou). Dire que l'apparition la plus brillante, comme un soleil noir, du film "Les acteurs" de Bertrand Blier, cinéaste qui foire tout ce qu'il entreprend, c'est bien la sienne. Dire qu'au théâtre il était impérial et que son interprétation du "Roi Lear" nous console en partie de celle que Terzieff n'a jamais osé livrer. Dire que si on ne l'a pas vu jouer une mère indigne dans "Jardins d'automne" de Iosseliani on ne peut pas bien se rendre compte de la jubilation qu'il avait à jouer. Dire que ses femmes sont parmi les plus belles et les plus fortes du milieu artistique, ce qui montre à quelle hauteur il se baladait et avec quelle aisance. Dire que sa filmo, pour le ciné et la télé est formidable et qu'il a excellé chez tous les réalisateurs qui l'ont employé, Sautet, Godard, Ferreri ou Bunuel pour ne citer que quatre très grands. Et puis....et puis il n'y a rien a rajouter. Il était parfait, il nous a procuré un plaisir sans égal, on peut juste être reconnaissant et se rappeler de lui avec affection et admiration.
Là, il laisse Pieplu faire le boulot, avec humilité. La scène est magique. C'est du Chabrol en grand.
Là, il laisse Pieplu faire le boulot, avec humilité. La scène est magique. C'est du Chabrol en grand.
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