Quand Christophe est mort sa femme a eu ses jolis mots "ses forces l'ont abandonné". On imagine bien ça. Pas Christophe lâchant la rampe, perdant espoir, se lassant de lutter, mais Christophe laissé à la dérive par des forces qui s'amenuisent face à un virus déchaîné. Une fin comme ça, comme lui, grave et légère comme une trace sur le sable que la mer efface, doucement.
Il laissera le souvenir d'un homme élégant, "gants blancs", "smoking couleur blanc cassé", "costume de soie rose", pour habiller un corps droit et tendu, le visage étant, lui, de fauve, taillé à la serpe, exprimant la noblesse du teenager éternel qu'il était, rebelle sans cause que la musique.
Il avait des tics, des obsessions. Il en changeait. Il avait la pensée en zigs et en zags, toujours à la recherche de la lumière, de l'éclair, de l'accord sublime et rare qu'il allait dénicher au bout de la nuit, dans un monde-capharnaüm qu'il nous faisait partager avec ses embardées, ses impasses, ses visions de cinéma, d'Italie, de voitures de course. C'était des zébrures, des fulgurances, des synchronicités avec mézigues que nul ne peut croire. Il était le "beau bizarre", comme il disait, samouraï italien, dandy parigot.
Les mots bleus, c'était les siens, l'air de pas y toucher, du yaourt qui tournait magnétique, comme un soleil de minuit, ciselés comme un cuir andalou, portés comme un costume Armani, emprunts de la plus douce mélancolie et de l'amour le plus fou, celui qui déraille, qui emporte et fait revenir avec des blessures que jamais, ô fort heureusement jamais, rien s'effacera.
Christophe est mort jeune. En prise avec son temps, ce qui vient, ce qui nous advient et il est mort d'une maladie de son temps, lui qui dans sa fragilité si touchante semblait pouvoir être emporté par un souffle, et dont la force a rencontré une fois, une terreur qui l'a laissé sans réponse. La voix reste, magique, intacte jusqu'au bout, pour nous aider à emballer ou à remballer, sur un slow qui tombe pile.
Tiens, il est 5 heures du matin dans cette boîte de Marina, Baie des Anges,le DJ assure et envoie "Succès fou", elle se laisse embrasser. Musique, musique, musique encore. Clap de fin.
Il laissera le souvenir d'un homme élégant, "gants blancs", "smoking couleur blanc cassé", "costume de soie rose", pour habiller un corps droit et tendu, le visage étant, lui, de fauve, taillé à la serpe, exprimant la noblesse du teenager éternel qu'il était, rebelle sans cause que la musique.
Il avait des tics, des obsessions. Il en changeait. Il avait la pensée en zigs et en zags, toujours à la recherche de la lumière, de l'éclair, de l'accord sublime et rare qu'il allait dénicher au bout de la nuit, dans un monde-capharnaüm qu'il nous faisait partager avec ses embardées, ses impasses, ses visions de cinéma, d'Italie, de voitures de course. C'était des zébrures, des fulgurances, des synchronicités avec mézigues que nul ne peut croire. Il était le "beau bizarre", comme il disait, samouraï italien, dandy parigot.
Les mots bleus, c'était les siens, l'air de pas y toucher, du yaourt qui tournait magnétique, comme un soleil de minuit, ciselés comme un cuir andalou, portés comme un costume Armani, emprunts de la plus douce mélancolie et de l'amour le plus fou, celui qui déraille, qui emporte et fait revenir avec des blessures que jamais, ô fort heureusement jamais, rien s'effacera.
Christophe est mort jeune. En prise avec son temps, ce qui vient, ce qui nous advient et il est mort d'une maladie de son temps, lui qui dans sa fragilité si touchante semblait pouvoir être emporté par un souffle, et dont la force a rencontré une fois, une terreur qui l'a laissé sans réponse. La voix reste, magique, intacte jusqu'au bout, pour nous aider à emballer ou à remballer, sur un slow qui tombe pile.
Tiens, il est 5 heures du matin dans cette boîte de Marina, Baie des Anges,le DJ assure et envoie "Succès fou", elle se laisse embrasser. Musique, musique, musique encore. Clap de fin.
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