On va encore dire que j'ai l'esprit mal placé ou que j'en veux à France Gall. Au contraire, je l'adore, surtout dans sa période sixties. Alors en 1966, elle sort les "Sucettes" desquelles elle dira plus tard n'avoir pas saisi le sens (évident) érotique. Ca me laisse toujours perplexe, cette "innocence". Deux ans plus tard, son propre père lui fait chanter "Rue de l'abricot", encore plus trouble et plus transparent à la fois. Et elle comprend toujours pas, France Gall ? Les bras m'en tombent. La copine de Claude François, obsédé sexuel s'il en était, pas au fait des choses de la vie et des façons de les dire ? Y'a abrutissement dans l'air ! Le sien ou le mien ? Et Maurice Biraud, qu'est ce qu'il en disait Maurice Biraud ? Voyons voir... Eh, eh, vue l'ambiance actuelle, ça ferait un carton leur petite chanson !!!
vendredi 28 février 2020
"Faute d'étre devenu un père, je suis resté un fils." Guitry. Fils de quoi, de qui ? Pour moi, de Rock.
Quand il écrit et joue "Sixteen again", Pete Shelley a 23 ans. La nostalgie commence tôt pour les âmes fragiles. Des Buzzcocks à Tricot et King Brothers en passant par Nirvana, on peut tirer à main levée une ligne droite impeccable. Et on a toujours seize ans. J'en peux plus de cet âge, c'est usant autant que jouissif. Mais ça fait de moi un condamné heureux, béni et maudit tout à la fois. Misérable ? Jamais. Ah, j'aurais bien vécu et la Mort qui m'attend au tournant de mes artères fatiguées, comme disait Bijou quand j'avais "réellement" seize piges, ne me fait "Ni peur, ni envie". Tant qu'il me reste des Japonaiseries de ce calibre à écouter je demeure "alive and kicking". Seize ans, encore et toujours, tant que ça bat, tant que je bande, tant que je ris et pleure. "Pourvou que ça doure" comme disait la vieille.
jeudi 27 février 2020
Ziggy et Roxy, ça vaut pas Jerry-Lee
C'est une des meilleures parodies de groupe de Rock que j'ai jamais vue, avec la Négrabouchebeat des Inconnus et les Rutles d'Eric Idle des Monty Python. Brian Eno, dont on sait l'importance qu'il a pris dans la culture avec ou sans grand "C", est particulièrement soigné. Moi, ça ne m'aide pas pour autant à déterminer si Roxy Music est le groupe de Rock ultime ou une arnaque de première bourre. Indécidable.
"Virginia plain" de Roxy parodiée par les Shooting stars.
"Virginia plain" de Roxy parodiée par les Shooting stars.
Tout juste seize ans.
Toute ma vie je n'aurai eu que seize ans. C'est grave l'immaturité, docteur ? Bah, les Romains, les Grecs ont lutté contre cette maladie pied à pied. Finalement, elle a eu la peau de leurs belles civilisation matures. Elles ont sombré dans le mou, l'informe, le sans-âge. Toutes les civilisations un peu développées ont misé là-dessus : le mûr, la plénitude, le recul, le savoir, la patience. Las ! On est et on reste des butors, à peine policés Tout pâlit et disparaît devant la fraîcheur des premier émois, la nouveauté violente et inextinguible de sensations qui submergent tout de plaisir et de douleur, poussés à leurs paroxysmes. Pleurer, rire ? Deux fois plus ! Courir ? Deux fois plus vite ! Aimer ? Deux fois plus fort ! Ah merde, deux fois ? Dix fois, cent fois ! Tout le monde a été brûlé, tout le monde est mort et né mille fois sous la morsure d'un désir sans fin de jeunesse, alors les fins dernières, vous comprenez, je m'en tamponne le coquillard. Et le Royaume des cieux ? Les derniers seront les premiers et je suis un cancre de la Vie, un nullos perdu pour de bon dans la Vallée des ombres de la Mort, et qui cherche si y'aurait pas, par là, une minette à reluquer, ou plus si affinités.
La Mort gagne toujours à la fin ? Depuis un ou deux siècles, en Occident, la Mort à perdu d'avance.
Même pas mort.
La Mort gagne toujours à la fin ? Depuis un ou deux siècles, en Occident, la Mort à perdu d'avance.
Même pas mort.
dimanche 23 février 2020
Tribute to Claire Bretécher.
D'abord il y a la télé suisse romande. C'est très important la Suisse romande pour moi. Trois de mes écrivains préférés en viennent. Charles-Albert Cingria, Charles-Ferdinand Ramuz et Nicolas Bouvier ( je pourrais ajouter Jacques Chessex). Ensuite c'est les années soixante-dix et, à l'époque, la télévision était plutôt bonne, parce que le public l'était, et qu'on était dans une modernité joyeuse qui n'allait pas tarder à passer à l'as et à pourrir en arrivant au pouvoir. Et puis il y a Claire Bretécher que j'ai toujours beaucoup aimée. Regardez, écoutez, non seulement elle est très belle, mais en plus intellectuellement, elle carbure au super. A ce point-là, c'est pas courant.
Des femmes.
Certaines femmes sont des créatures exceptionnelles. J'en connais. C'est plus dur pour elles, du fait de contraintes physiques, psychiques et sociales, alors quand elles y arrivent (à la Beauté, à l'Amour, au pouvoir, au plaisir, à la santé...), on touche au sublime très vite.
Sixteen forever !
A seize ans, ça envoie des phéromones de douceur dans tous les sens, ça sent la merde fraîche, la pisse propre; c'est bien lavé, ça sent les fleurs des champs, le chat en bonne santé. Et les beaux cheveux longs, les rondeurs alléchantes, les sourires francs (avec appareil dentaire c'est mieux). Et les pieds ! Oh les petons mignons !
Ah, je ne jette pas la pierre à Matzneff si c'est ça qu'il a aimè. Le Rock entier est basé sur les hanches d'une gamine de seize ans. C'est de l'immaturité ? Soit !
Mettons que la grande soeur ait seize ans. Elle a quel âge la petite soeur ?
Ah, je ne jette pas la pierre à Matzneff si c'est ça qu'il a aimè. Le Rock entier est basé sur les hanches d'une gamine de seize ans. C'est de l'immaturité ? Soit !
Mettons que la grande soeur ait seize ans. Elle a quel âge la petite soeur ?
Punkettes nippones aux taquets !
Remarquez bien, on peut cumuler punkeries crades et J-Music grâce aux fantasques Otoboke Beaver et leurs hymnes un chouïa décalés au mariage et à l'amour partagé.
Otoboke Beaver : "love is short" et en-dessous, leur vision genre télé-réalité en plus, en plus, en plus.....tout, du mariage.
Je ne comprends pas les paroles mais en gros c'est "Allez vous faire foutre !"
Otoboke Beaver : "love is short" et en-dessous, leur vision genre télé-réalité en plus, en plus, en plus.....tout, du mariage.
Je ne comprends pas les paroles mais en gros c'est "Allez vous faire foutre !"
Punk's not dead !
Parfois, on a des surprises. Pendant qu'Iggy Pop pond des trucs éminemment sains et respectables sur l'Amour qui manque, des gugusses déchaînés et crades reprennent l'entreprise de démolition généralisée là où il l'avait décemment laissée. " J'y peux rien M'sieur c'est mon algorithme de youtube qui pense à mal pour moi".
La nana qui chante avait un potentiel porno énorme mais elle tellement délattée et propre sur elle qu'elle a choisi de faire du Rock. Ses co-listiers sont tellement vulgaires et white-trash qu'on est pas loin de "Délivrance". (C'est sûr que c'est pas les frangins Assayas). Et ça a un coté DIY et Amérique abandonnée même par Trump qu'on les croiraient tous échappés des seventies et d'un film de Waters par une faille spatio-temporelle. Pas de doute : Punk pas mort ! Et moi ça m'a permis de redescendre de mon trip J-Music.
Alors, deux bombes d'Amyl and the Sniffers.
La nana qui chante avait un potentiel porno énorme mais elle tellement délattée et propre sur elle qu'elle a choisi de faire du Rock. Ses co-listiers sont tellement vulgaires et white-trash qu'on est pas loin de "Délivrance". (C'est sûr que c'est pas les frangins Assayas). Et ça a un coté DIY et Amérique abandonnée même par Trump qu'on les croiraient tous échappés des seventies et d'un film de Waters par une faille spatio-temporelle. Pas de doute : Punk pas mort ! Et moi ça m'a permis de redescendre de mon trip J-Music.
Alors, deux bombes d'Amyl and the Sniffers.
dimanche 16 février 2020
L'échappée japonaise.
La vraie vie est ailleurs ? Elle est à deux clics, à deux pas dans la rue. Avance, tu verras. Je compte sur toi.
vendredi 14 février 2020
vendredi 7 février 2020
Kirk Douglas ? Ah oui, le petit Izzy Demsky, le fils du chiffonier !
Issur Danielovitch Demsky, américain pur-jus, est décédé. Sous le pseudonyme de Kirk Douglas, il a joué dans quelques chefs-d’œuvre Hollywoodiens, et même produit certains dont "Les sentiers de la gloire", de Kubrick, qui montrait les exactions commises sur leurs propres homme par l'Etat-major français en 1917 et qui, pour cette raison, fut interdit de diffusion en France et un peu partout en Europe pendant 18 ans jusqu'à sa sortie en salle en 1975. Il est génial dans "Les Vikings", "les Ensorcelés", "Quinze jours ailleurs", "L'arrangement", "l'homme qui n'a pas d'étoile" et tant d'autres où sa puissance, son énergie parfois inquiétante, son charisme physique ont fait merveille. Il imprimait sacrément la pellicule, Kirk, et les esprits.
Le voici dans des extraits des "Ensorcelés" où Minnelli se paye gentiment la tête d'Hitchcock en le faisant parodier par un des acteurs de second rôle favori du britannique, Leo. G. Carroll. C'est un film clé pour qui veut comprendre Hollywood et l'impact déterminant qu'y avait des gens de l'ombre qui décidaient du sort de ceux qui entraient dans la lumière : les producteurs.
Là, il joue le rôle intenable du Colonel Dax, dans l'armée française pendant la guerre de 14-18. Ah, ces travellings, purée ! Et le génial Menjou, frenchy de service à Hollywood pendant 40 ans et plus.
Et là dans "Le Champion", film noir de chez noir sur un boxeur dézingué. Un de ces premiers films en vedette. Le coup de la contracture du bras pour coincer la main de Marilyn Maxwell est un coup de génie de jeu d'acteur.
Le voici dans des extraits des "Ensorcelés" où Minnelli se paye gentiment la tête d'Hitchcock en le faisant parodier par un des acteurs de second rôle favori du britannique, Leo. G. Carroll. C'est un film clé pour qui veut comprendre Hollywood et l'impact déterminant qu'y avait des gens de l'ombre qui décidaient du sort de ceux qui entraient dans la lumière : les producteurs.
Là, il joue le rôle intenable du Colonel Dax, dans l'armée française pendant la guerre de 14-18. Ah, ces travellings, purée ! Et le génial Menjou, frenchy de service à Hollywood pendant 40 ans et plus.
Et là dans "Le Champion", film noir de chez noir sur un boxeur dézingué. Un de ces premiers films en vedette. Le coup de la contracture du bras pour coincer la main de Marilyn Maxwell est un coup de génie de jeu d'acteur.
lundi 3 février 2020
Le Soleil levant est jeune, encore et toujours.
On le sait depuis un bout de temps, depuis Loti, depuis Bouvier, au Japon tout est différent. Tout le montre, leurs arts comme leurs us et coutumes. S'il y a un Ailleurs dans ce monde c'est sur cet archipel, traversé et bousculé par une modernité déchaînée qui vient en force à travers des âges où la société était très codifiée, très hiérarchisée, déjà étrange et étrangère, profondément structurée par les codes d'honneur, les lois de l'hospitalité, la politesse, l'art d'aimer, l'art de vivre. Et bien, c'est toujours aussi loin, le Japon, c'est toujours autre chose. Prenez le Rock de ces dernières années, JPop ou assimilé JMusic, c'est extravagant, c'est virtuose, c'est nouveau à l'extrême. Tel groupe de filles fait du rock mélodique et dissonant en tong et en short, tel autre groupe a pour chanteur un mystérieux transgenre prénommé Margaret, un troisième compte en son sein le bassiste le plus cinglé de la planète, tous sont détonants, jeunes, filles/garçons, anciens/marmots, actuels, d'ailleurs. Non seulement le Japon, c'est loin mais il a encore muté, la réalité et les mangas s'y confondent, le futur y est déjà en marche et l'histoire redevient à la mode du jour. Rien n'est perdu, tout est gagné, re-gagné, tout se joue maintenant, et parfois vachement bien, dans l'urgence d'avant-hier qui vient tailler des croupières à après-demain sur les talons de l'éternité qui prend formes stupéfiantes. Les fruits de quarante ans de crise sont âpres et gouleyants, sans amertume. Des preuves ? C'est parti
Et puis, dans ce grand chamboule tout trans-humain, il y a le coté obscur du soleil levant, quand ça dérape dans le n'importe quoi, le plan marketing post-émission de télé-réalité ou pire le mélange Bushido-heavy-métal. Ils y vont aussi à fond et sans vergogne et on se prend à regretter l'enfance et ses plaisirs simples, par exemple les Thunderbolts de Robert "Papy Boillington" Conrad dessoudant du chasseur Zéro à tout-va. Je vous laisse juge mais c'est Waza-ari en moins de trente secondes. Et encore, je vous ai épargné des trucs pas présentables du tout, du tout... .quoique le dernier....ouh là....
Et puis, dans ce grand chamboule tout trans-humain, il y a le coté obscur du soleil levant, quand ça dérape dans le n'importe quoi, le plan marketing post-émission de télé-réalité ou pire le mélange Bushido-heavy-métal. Ils y vont aussi à fond et sans vergogne et on se prend à regretter l'enfance et ses plaisirs simples, par exemple les Thunderbolts de Robert "Papy Boillington" Conrad dessoudant du chasseur Zéro à tout-va. Je vous laisse juge mais c'est Waza-ari en moins de trente secondes. Et encore, je vous ai épargné des trucs pas présentables du tout, du tout... .quoique le dernier....ouh là....
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