Le cinéma, c'est une affaire de croyance. C'est ce qu'on se met dans le crâne, qui y reste et auquel on dit "Amen", parce qu'on y croit, comme aux histoires que racontaient papa le soir avant le sommeil. Vous savez, ça dansait en couleur devant les yeux ? Et puis on rêvait...Le rêve, c'est du sérieux. Cocteau disait que le Cinéma c'était "rêver dans le noir avec des inconnus". Pensez donc il a fallu mettre un peu d'ordre et de discipline là-dedans. Alors, bon, il y a des églises, des prêtres, des schismes, des apostats, des chapelles, des sectes, des Evangiles apocryphes et d'autres officiels qu'on ressase aux petits enfants de choeur qui deviennent tout pâles à force de fréquenter les salles obscures où l'on pleurniche en se...enfin bref. Voyez là, mes frères, deux icones sacrées qu'on ne saurait adorer de concert.
Deux débuts de Western, deux scènes ébouriffantes. Je préfère celle de Fuller, c'est ma croyance, parce que je préfère avoir le poil qui se dresse au passage des quarantes tueurs de Barbara Stanwyck (toujours dire du bien d'elle, elle est géniale), qu'être branlé par la main calleuse de Woody Strode (pareil). Choisis ton catéchisme, jeune catéchumène, la tempète ou le tonnerre. De toute façon, tu deviendras à moitié fou avant de trouver la sortie du désert. Alors, les portes d'un royaume absolument anecdotique où tu ne seras qu'un gueux s'ouvriront devant toi.
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