Drapures de violons en cascade. Trompette un peu empâtée et guitare "multo gracioza". Tambours de tonnerre qui approchent, je compte jusqu'à cinq et c'est l'orage. L'évident plaisir de chanter, de lancer sa voix en avant comme un oriflamme, un perchoir où les notes se posent. Attaque de lyrisme wap doo wap. Boucle d'oreille ou pas, costard noir peut-être, la brillantine, le Pento oui, et son effet claqueur de doigt. Lissés vers l'arrière en un geste souple. Le grand Scott Walker regarde tout cela avec bienveillance du haut de sa sphère solitaire. Il y a une femme dans le clip, et donc le début d'une histoire, c'est mieux que Jojo le mérou pour le bonnet rouge (d'âne) historique. Je m'en souviens de ses émissions à Cousteau. Il est mort. Sic transit gloria mundi. Maintenant, j'attend tous les jours d'avoir un peu plus de souvenirs, sans lui, et de regrets, et de remords. Si vers le mois de Décembre 2015 ou début Janvier 2016 j'arrive à me dire": Ce jour-là a été le dernier bon jour de l'année" et que je ne pleure pas, c'est que tout ira à peu près bien.
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