L'autre jour, j'ai mis sur ce blog un morceau du groupe Cousteau dont le chanteur est une sorte de crooner moderne un peu délavé. En fait, je suis partagé sur les crooners. J'adore Nat King Cole mais je déteste Sinatra, j'aime beaucoup Dean Martin et sa distance de fanfaron (son numéro d'autodérision dans "Embrasse-moi, idiot" de Billy Wilder reste inégalé) et j'exècre Tony Bennett. Mais en matière de Pop musique il est une voix de crooner qui m'emballe et m'emporte au loin avec elle, c'est celle de Scott Walker. Ce type est imbattable, ses compos sont géniales (ses reprises aussi), ses arrangements sont sompteux et sa voix est un miel suprème pour séduire et aguicher les oreilles un peu lasses. Allez zou, un petit Scott Walker : "Montague terrace (in blue)".
Evidemment, quand on arrive à un tel niveau d'élégance et de raffinement dans la musicalité et le chant c'est dur de passer après et on se retrouve à penser immédiatement aux tout meilleurs pour enchainer sans déprimer : Hazlewood, Spector, Bacharach, les Beatles, Brian Wilson des Beach Boys. Arrêtons nous un instant sur Brian Wilson, en sachant qu'on ne fera pas mieux que lui, aussi bien peut-être, mais pas mieux. Depuis quelque temps déjà tout le monde y va de son commentaire avisé sur le génie de Wilson, de sa petite pépite exhumée d'une cave ou des bandes magnétiques étaient empilées sans raison ni ordre. Il y a même eu un film fait sur Wilson récemment par ce machin à produire des crétineries qui s'appelle Hollywood : "Love & Mercy" avec John Cusack. Et bien, je vais y aller moi aussi de ma perle rare. Voici les Beach Boys "a cappella" dans "Lavender". C'est tellement planqué comme enregistrement que le nom du groupe ce n'est même pas les Beach Boys c'est les Pendletones, c'est dire...
Pas mal, hein ?
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