La question n'est pas de savoir si Amanda Lear est baisable. Il suffit de taper "Amanda lear nue" sur Google pour se rendre compte de l'intérêt de la personne sur le plan sexuel, qu'elle soit une femme ou un homme d'ailleurs. Non, la question est de savoir si elle est aimable, oui aimable, c'est à dire de savoir si elle est autre chose qu'une ombre. On constate, à l'écouter, une certaine consistance, une colonne vertébrale, un charisme, une féminité grave et conquérante. Elle est tout sauf conne, elle peint bien, ses chansons sont dignes d'intérêt (surtout son hymne disco "Follow me"). Moi je l'aime bien pour des petits riens, des petites choses, des présences là au bon moment. C'est minuscule mais parlant. Par exemple quand elle posa pour la pochette du deuxième album de Roxy Music, le groupe le plus indéchiffrable de tout l'histoire de la Rock Musique (génial, nul ?), "For your pleasure".
Et quand Dali l'improvisa muse, ce fût un coup de maître de la part de celui de Figueras. Et les couilles ?...Et les couilles...Et la bite ?...Et la bite... Une vraie corrida. Elle collait bien dans l'imagerie de Dali. En soit, c'est une preuve de plus de consistance (de "corones"?). Il fallait, pour lui, que la façade fascine d'entrée. Ses entrées, étaient d'ailleurs ce qu'il soignait le plus. Dans le décor, Amanda était chic et choc. Elle flashait. Un petit cliché en or dur.
Un autre, moins mis en scène, à peine moins ardent, que dis-je, plus ardent !
Homme, femme, créature, muse, cocotte, mais pas ombre, avec un visage comme le sien elle avait tout pour se ballader aux limites de la royauté et de la pacotille, excéder ses formes, être dans la lumière. Elle le fit plutôt sagement au fond, avec précaution et malignité. Il restera d'elle quelques images et un tube en béton, c'est suffisant pour la deuxième moitié du XXième siècle, une époque si pauvre en beauté, si riches en images.
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