mercredi 15 juillet 2015

Daliologie (Dali au logis)

Salvador Dali était beaucoup de choses. Un inventeur de dispositifs foldingues et furieux, un voyant extra-lucide qui perçait à jour les portefeuilles des millionaires à travers leurs costumes en alpagua, une précieuse vieillotte très à cheval sur son hygiène corporelle et au goût très sûr en matière de femme, entre autre, un irrésistible clown qui était aussi trapèziste, équilibriste et jongleur dans un cirque où l'on ne s'ennuyait jamais et où la peur le disputait à la joie. C'était aussi un insupportable mégalomane, un branleur de génie qui savait s'amuser et faire de sa vie un spectacle monnayable en espèces sonnantes et trébuchantes. Un espagnol aussi, mystique et franquiste, de l'ancienne école, celle qui ne rigole pas avec les symboles car ils sont animés. Ce n'était sûrement pas un grand artiste, à coté de Picabia, d'Ernst, de de Chirico il est pauvre en formes. C'était lui la Forme de son art et voici deux photos de Philippe Halsman qui le mettent en scène dans une folie pas si douce, assez agressive pour tout dire, mais ça aussi était dans le champs de son être, la violence et la fantaisie.

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