mardi 11 novembre 2014

Wilson et Wilson.

Dans les années 70 les Beach Boys stagnèrent dans une quasi médiocrité indigne d'eux. Oh, il y eut de bonnes choses, sur les albums "Holland", "Sunflower", Carl and the passions", et même par instants, de très bonnes choses, mais rien qui puisse égaler leur splendeur passée ni rivaliser avec les gaillards qui, du Glam-Rock au Punk, terrassaient les tops-ten et autres Billboards. La surprise vint alors de Dennis Wilson, le batteur du groupe et le seul vrai surfeur de la famille, qui sortit en 1977 le merveilleux "Pacific Ocean Blue". Les chansons sont celles d'un compositeur achevé qui a retenu les leçons de son grand frère Brian, la production est singulière et chatoyante, elle se démarque clairement des Beach Boys par sa profondeur, le "Soleil noir de la mélancolie" inonde le tout d'une tristesse de pierre. C'est magnifique et surprenant. Dennis eut une fin prématurée et ironique (noyé) qui nous priva certainement de nombres de chefs-d'oeuvre qu'il avait sous les doigts et sur les touches de son Steinway. Ecoutons cette prière adressé au Dieu Temps, d'une qualité de composition, d'arrangement et d'émotion qui me saisit à chaque écoute. L'album est entièrement au même niveau d'excellence. A cette époque où Brian courait dans les vastes plaines des délires après de chimériques explications à son histoire de dingue, c'est Dennis qui assurait la rôle de "Génie" chez les Wilson.

2014. Marabouté par Georges Lang et son rouleau compresseur des Nocturnes sur RTL, j'ai fini par adorer cet auteur-compositeur-interprête qu'il affectionne et qui répond aussi au patronyme de Wilson, Jonathan Wilson. Je me demande qui connait Johnathan Wilson aux Etats-Unis ? Pas grand-monde, j'ai l'impression. La nuit sur RTL, au delà de la légende nostalgique de Laurel Canyon que le très bon DJ qu'est Georges Lang parfois nous vante à longueur d'émission, on peut entendre que le doux Jonathan a su créer un style qui tient certes en partie du revival, mais aussi d'une véritable inspiration. Evidemment tout ça sent la bibliothèque universelle post-moderne, mais dans la grande resuçée de tout que pratique tout le monde il serait idiot de faire la fine bouche devant un talent aussi évident que celui de Wilson.
Prenez par exemple ce très bon titrre de l'album "Fanfare", c'est vraiment très réussi, laid-back et concentrè à la fois. Etrange, non ? Alors, la question que tout le monde se pose maintenant, c'est : est-ce qu'il a des frères ???

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