Pierre Vassiliu est mort en août dernier. Sa disparition n'a pas ému grand-monde. Il était temps de lui rendre hommage car s'il y a un auteur-compositeur-interprète qui représente quelque chose de ces fameuses 70's, de cette "parenthèse enchantée" dont on ne peut se rendre compte de la douceur si on ne l'a pas goûté, c'est bien ce grand déconneur et ce grand sentimental qu'il était tout à la fois. Il est passé dans les années 60, comme tant d'autres, au "Petit conservatoire" de Mireille que j'évoquais dans le post précédent, il s'y est fait les dents, puis il a mordu goulument dans les années soixante-dix. Il y composa la plupart de ses tubes et surtout l'inénarrable "Qui c'est celui-là ?", hymne rigolard au décalage et à l'abus de bonne humeur salvateur. Il fallait au moins ça pour décoincer les pécores qui voyaient débarquer des hordes de Baba-cools prêts à vivre dans des conditions que le Crédit Agricole leurs avait dit être indignes d'êtres humains "civilisés". Sur le plateau du Larzac, ça éclusait sec de tous les cotés et, pour finir, personne n'y voyant plus goutte, ça s'affalait dans les fossés, comme de tout temps, mais il y avait des "DIFFERENCES" ! Ah, la "Différence" ! Quel drôle d'histoire ! Vassiliu en fit une histoire drôle "Hénaurme" dans sa fameuse chanson. " Et pis sa bagnole, les gars..." (He, He, vous verriez la mienne !)
Enfin, là je vais vous mettre deux trucs aux petits oignons ou ses textes décalés, voire dadaïstes sont soutenus, dans l'un, pas une (ou des) choriste(s) enamourée(s) (seventies obligent !), dans l'autre par de sérieux guitaristes fermement agrippés à leurs manches pour ne pas tomber le nez dans le foin.
D'abord : "Le pied". Le titre est suffisamment clair.
Vous avez entendu ce petit solo de gratte à la fin ? Pas sale, hein ? Eh bien, il y a encore mieux dans le "Il était tard" qui suit, jubilatoire déconnade garanti 100% colombienne se terminant par une petite démonstration de savoir-faire à l'acoustique.
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