lundi 30 juin 2014

Bob Mould un peu moins, un peu plus, c'est pas pareil.

Le dernier album en date de Bob Mould n'est pas mal du tout. Je dis ça à chaque fois, je sais, alors est-il vraiment meilleur ou pire que ces prédécesseurs ?  Le temps passe et Bob Mould semble échouer à nous pondre les chefs-d’œuvre qu'on le sait capable de délivrer. C'est dommage, il devient anodin ; on l'aime moins. On est de moins en moins nombreux à en avoir quelque chose à foutre de Bob Mould. Pourtant, à ré-écouter ses deux premiers albums solos, le premier Sugar et le EP "Beaster", d'autres titres par-ci par-là, le talent de ce mec saute aux yeux. Comme celui de son binôme d'Hüsker Dü, Grant Hart, lui aussi surdoué, lui aussi un peu embourbé dans une histoire compliquée. Il n'est pas facile, au fond, de se tailler une place song-writer classique sur une longue distance à l'époque des machines et d'un type radicalement autre de composition et de format. A ce jeu-là, ils ne s'en tirent finalement pas trop mal. Pour Mould, son dernier effort est supérieur aux précédents parce qu'il a engagé deux acolytes qui sont d'excellents musiciens, et, cette qualité est la condition sine qua non d'un travail réussi pour lui. Il y a là le batteur de Superchunk qui abat un boulot énorme en même temps qu'il semble mettre à nu deux ou trois hectares de forêt vierge. Le bassiste est futé, inventif et ne semble pas paralysé par une admiration béate. Bob n'avait pas eu de backing-band de cet acabit depuis Sugar, tous les critiques le soulignent. De ce fait, Mould semble ne pas s'être laissé aller à la facilité de couches de guitares saturées et saturantes, il a diversifié son inspiration et sa production qui, dans l'ensemble est bonne mais comprend en plus quelques perles dignes d'un album d'Hüsker Dü. Oh la la, je m'avance beaucoup là ! Et pourtant, écoutez ce "Kid with crooked faith" absolument inapaisé.
Après, Mondial oblige, un extrait de son premier album solo de 1989 : "Brasilia crossed with Trenton". Cet album demeure un des meilleurs albums de song-writers de ces années-là, avec le "Intolerance" de Grant Hart, le "Bring the Family" de john Hiatt et le "Oh mercy" de Bob Dylan, entre autres.

Et puis tiens, un morceau évident du dernier Mould : "Let the beauty be"

jeudi 26 juin 2014

Gerry Goffin monte au Paradis des pervers en deux minutes trente cinq secondes.

Gerry Goffin est mort. Avec sa camarade de jeu et femme Carole King, ils ont composé quelques unes des plus fameuses chansons de cette époque charnière de l'histoire de la Pop Musique qui va de 1958 à 1963, entre la mort du premier Rock n' Roll - scellée par la dissolution d'Elvis dans l'Armée puis Hollywood et la mise au pas de Chuck Berry, Jerry Lee lewis, entaulés pour mauvaise conduite - et l'arrivée messianique des Beatles qui allait envoyer la dite musique populaire sur une autre voix. C'était l'époque où le Brill Building regorgeait de talents majeurs qui composaient des hits pour alimenter les mineurs en tubes dansants et leurs propres comptes en banque en royalties. La jeunesse américaine se découvrait un pouvoir d'achat (elle n'allait pas tarder à réclamer le pouvoir tout court) et il fallait assurer un rythme de production suffisant pour que les adolescents ne débandent pas et les jeunes filles ne cessent pas de mouiller. Tout cela était naïf, primesautier, retors et pervers. Ça faisait des chansons merveilleuses. Je ne suis pas un très grand amateur de celles de Goffin et King (contrairement aux Beatles), je leur préfère des trucs comme "Leader of the pack" des Shangri Las (Morton/Barry/Greenwich), "Rythm of the rain" des Cascades (Gummoe) ou encore "Then he kissed me" des Crystals (Spector/Mann/Greenwich). A UNE exception très, très notable, le fabuleux "He hit me (and he felt like a kiss)", toujours interprétée par les Crystals qui était lui bien signé Goffin/King (et produit par Phil Spector), et qui a récemment été repris par les Grizzly Bear. C'est un summum de perversité, que je mets à égalité avec "My boyfriend's back" des Angels. Dans cette dernière, la chanteuse minaude à un insolent qu'elle n'a pas voulu laisser profiter de ses attraits que son "régulier" est de retour et lui prédit un sort funeste et mérité. Dans "He hit me...." on va plus loin et la perverse petite chanteuse finit pas sombrer dans un masochisme béat autant que délétère puisqu'un des vers de la chanson est "He hit me..and I was glad", "Il m'a frappé et j'étais heureuse". Faramineux. Dans le duo, Carole King écrivait la musique et Gerry Goffin les paroles. Il écrivait simplement mais c'était toujours bien foutu. Stylé, quoi ! Euh, il frappait un peu sa femme aussi...

L'excellent version des Grizzly Bear, Boy's Band sophistiqué.

mardi 24 juin 2014

A short story of History.

J'aime l'Histoire. C'est une très belle discipline qui nous apprend énormément sur les Hommes, le Monde et les rapports qu'ils entretiennent. Quand on lit, par exemple, "La Méditerranée à l'époque de Philippe II" de Fernand Braudel on à l'impression de goûter à la saveur de ce coin de Terre à ce moment de l'Histoire humaine, et aussi avant et un peu après, jusqu'à notre Temps, car les civilisations durent terriblement (comme le disait Braudel lui-même). C'est délicieux ; comme la visite de monuments historiques peut l'être qui nous souffle dans le nez un air rare, parfois chargée d'Esprit.
Mais voilà que je me mets à penser que je suis moi-même un acteur de ce qui s'appellera l'Histoire dans cent ou deux cent ans. Un acteur ? Un fantôme plutôt, qui rejoindra la cohorte des anonymes pourvoyeurs de l'Histoire et d'histoires qui seront dépeints par les hommes illustres des temps à venir, successeurs brillants d'Hérodote et de Thucydide, de Michelet et  de Bloch ; une matière brute et hasardeuse à laquelle ils donneront sens plus tard, beaucoup plus tard. Je me sens presque nul. Je n'ai pas pesé sur mon temps. J'ai subi mon destin plutôt que de me le forger ; témoin contemplatif d'un Monde d'où je suis le plus souvent absent en dépit de mon indéniable existence. C'est bien beau d'aimer l'Histoire, c'est une autre chose que de s'appréhender dans l'Histoire qui naît et d'y occuper une place de choix, une place choisie et que cette détermination porte son effet au plus haut que l'on souhaite. Je me suis toujours tenu à l'écart ou presque. Je commence à le regretter et les regrets n'ont pas leur place dans l'Histoire si on n'en fait rien. Vais-je me mettre à meugler, à beugler, à parler ou continuer à me taire, toute la vie en sourdine sans même appuyer sur la pédale ?
A voir.
Nous sommes au XXIème siècle et je ne saurais pas décrire ce qui advient autrement qu'avec tristesse, dégoût et circonspection. La Joie, c'est en douce ; et il me semble que c'est pratiquement pour tout le monde pareil. Et puis l'image serait flou, j'ai trop le nez dessus, l'Histoire contemporaine est une sorte de blague, on commence à peine à comprendre le XIXième siècle (et à en sortir).
Il n'y a pas longtemps c'était la fin du XXième, qui s'est achevé en 2001, un siècle court donc puisqu'il avait commencé en 1914. Ça ressemblait à la chanson ci-dessous. Beaucoup, beaucoup d'images. Trop. Beaucoup trop.
Pour l'instant, est-ce bêtise ou impossibilité radicale ? je suis incapable de mettre une chanson en exergue à ce début de XXIième siècle. Nous verrons ça plus tard, si possible avant que je ne meure.

vendredi 20 juin 2014

Funk was born in Paris.

En 1968, c'était déjà là mais ils n'ont pas enregistré le bon morceau. Donc sur le "Live at  the Appolo II" c'est presque là, sur "There was a time", mais pas tout à fait quand même. Ils n'ont pas osé, trop menaçant pour les blancs. Pour tout le monde, en fait. Il a fallu attendre 2 ans. En 1970, c'est arrivé : "Sex Machine", imparable, motorique, orgasmique et le feu a pris aux fesses de tout le monde. Alors, ça commence quand exactement ? Quelque part entre 1967 et 1968, pendant les interminables tournées de James Brown & des Famous Flames et les concerts non moins extensibles selon la bonne volonté du Maestro. Voici une vidéo de 1967 enregistrée a l'Olympia, les mecs expérimentent en groupe : le batteur fait ce qu'il veut (à un moment donné, vers la fin....enfin, vous verrez..), le guitariste a clairement lâché la rampe et pompe sur la réserve, Brown envoie des "Sweet Bernadette" à tout va, alors qu'il s'agit d'une chanson des Four Tops. James apparaît même un peu dépassé par l'état second de ses musiciens et s'en tire par des rires en boîte. Plus personne ne peut plus rien faire, c'est lancé à pleine vitesse sur la bonne vieille scie d'un Rythm & Blues qui ne s'y retrouve pas et c'est à fond. Quoi ? le Funk.

Slave to the funky sweat.

Entre 1975 et 1985, la musique noire dansante a connu une période absolument brillante. Ce ne sont pas les bons groupes pourvoyeurs en tubes à pomper du sang dans les artères sur les Dancefloors qui manquent : Sun, Dayton, Gene Dunlap, Mystic Merlin, Lakeside, Fat Larry's Band, Brick, The Sylvers, Kool & the Gang, Hamilton Bohannon, the Gap Band.....il y en a à la pelle. Et puis, il y a le haut du panier, le gratin du funk : les mecs sont drôles, sexy, talentueux et balancent une musique sur laquelle on peut entrer en fusion comme un réacteur nucléaire. Ceux-là, c'est Rick James, The Ohio Players, Funkadelic, Prince, Cameo et, tenez, au dessus de la moyenne des groupes cités plus haut, les gars de Slave. Eux, c'était des vrais seigneurs ; classieux, bien sapés, bien coiffés, ils faisaient de la belle musique et ils le savaient. On les a un peu oubliés depuis, c'est dommage, c'est le top du funk qui , à l'époque, mettait en sueur, faisait jouer les rotules et rouler les yeux devant une belle paire de fesses.
Le titre c'est "Slide" (glisse);

Et puis tiens, un petit Mandrill bien groovy, bien juteux. Tiré de l'excellent "Just outside of town" de 1973. Ah, ça y était presque !

jeudi 19 juin 2014

Just that type of girl.

Si on me demandait quel type de femmes j'aime, je répondrais que c'est ce genre là : Sophie Daumier. Quand j'étais gamin, j'étais raide dingue d'elle, entre autres, parce que je travaillais beaucoup du fantasme devant la télé quand j'étais gamin, une horreur quoi. Enfin, toujours est-il que Sophie Daumier arrive tout en haut de l'échelle de mes sidérations sexuelles mal digérées.
Je vais mettre trois vidéos. La première est un sketch de l'époque où elle formait un duo comique avec Guy Bedos, qu'on ne voit pas. C'est drôle. Malheureusement les autres sketchs sont indisponibles à cause de l'INA qui ne veut pas que la quidam en dispose librement. Il y a des perles et dans celui intitulé "Gloria Romano" elle est vraiment craquante. Si le cœur vous en dit, suivez les liens proposés par YouTube
La seconde est tiré d'un film de Joël Séria, petit Maître de la série B graveleuse et drôle, made in France profonde. C'est un extrait de "Comme la lune" (1977) avec Jean-Pierre Marielle qui sait parler aux femmes, comme vous pourrez vous en rendre compte. Plus Seventies, tu meurs. Plus rigolo et plus limite, c'est dur.
La troisième est une interview de Sophie Daumier par le collabo-repenti spécialisé dans le cinéma pour dire des conneries, François Chalais (1964). Ne vous inquiétez pas, au début Sophie Daumier joue la cruche pour une pseudo pochade télévisuelle dont Chalais avait le secret malheureux (ça ressemblait un peu à des trucs de ce con de Bouvard), elle le fait très bien d'ailleurs, ce qui est une qualité des filles intelligentes qui connaissent les ficelles du métier d'aimer et de plaire.



En dessous, un chef d'oeuvre.

jeudi 12 juin 2014

Guido Guidi au Mondial !

Jean-Luc Godard dit dans un entretien au journal LeMonde que "le cinéma est un oubli de la réalité". Comme d'habitude Godard ne dit que la moitié de la vérité, laissant croire ainsi, par la grâce d'une formule plus ou moins heureuse, qu'il est un sage ou un mage qui la possède toute entière. Il est malin. En fait, le cinéma est un oubli de la réalité dans le rêve, c'est la Photographie qui fait disparaître le réel au point qu'il en devient sur les clichés que l'on voit, oublié, ou absent. Pour ré-articuler le rêve du cinéma et la réalité simulacre, il va falloir, effectivement s'y mettre à plusieurs, comme le conseille Godard, mais, comme toujours, chacun dans son coin. Les rêves, c'est seul.
Pour la photo, le problème est : comment voir quelque chose au lieu du rien habituel ? Certains répondent par la géométrie, l'instant T du pittoresque transcendé en icône, le pictorialisme, le fantasme. Tout cela satisfait l'oeil, d'une certaine manière, mais pas longtemps, par éclair, par flash ; ce sont de petits orgasmes rétiniens. Le photographe Italien Guido Guidi a décidé lui de photographier le presque rien, l'anecdotique pour qu'il apparaisse en plein et de son plein de droit de domination sur 99% du réel et qu'il nous saute ainsi à la gueule. Et voilà que l'on voit soudain ce qu'on ne voyait pas, ce qu'il y avait à voir. Des exemples ci-dessous.





C'est sublime : il n'y a rien, on voit tout, alors que d'habitude, il y a tout et on ne voit rien. Faites l'expérience. Dans un mois, essayez de vous rappeler d'une photo du Mondial, il ne vous restera rien. Essayer de vous rappeler un des clichés de Guido Guidi, je serais bien étonné si aucun ne vous revenait en tête.

La chanson : En mineur ou en majeur, "Elle n'en finit pas de mourir..."

Courteline disait ceci : "Il n'est pas de genres inférieurs ; il n'est que des productions ratées, et le bouffon qui divertit prime le tragique qui n'émeut pas". Il ajoutait :"Exiger simplement et strictement des choses les qualités qu'elles ont la prétention d'avoir : tout le sens critique tient là-dedans".
Je n'ai jamais rien lu d'aussi net sur le travail critique, ni d'aussi vrai sur les genres.
Mr Serge Gainsbourg avait un soir agressé son petit camarade de jeu Guy Béart au prétexte que "la chanson est un art mineur, car elle ne demande aucune initiation" (contrairement à la musique savante). C'est vrai, on aura du mal à être au niveau d'un Messiaen ou d'un Dutilleux, si on ne sait jouer que "Frère Jacques" sur un carillon de gosse. Mais dans le même temps, si une chanson bien troussée ne demande pas autant de savoir et de virtuosité que le "Quatuor pour la fin des temps", ou bien "Métaboles", il faut y déployer néanmoins, pour qu'elle "marche", un talent infini et bien particulier qui n'appartient qu'à certains, qui ont aussi, comme tout bon artiste, un "style". Gainsbourg avait ce talent des chansons, à l'extrême. Tout et n'importe quoi, passé à sa moulinette devenait imparablement bon : aussi a-t-il fourni les chanteurs les plus divers en mélopées et paroles dignes de ses plus grands pairs, de Fabre d'Eglantine à Prévert et Kosma, justement cités dans une fameuse "chanson".
Le voici décalant complètement Dario Moreno de son registre "Mambo-Rigolo" habituel pour lui faire entonner une anachronique et mexicaine complainte révolutionnaire. Certains ricaneront peut-être, insensibles à la poésie et à l'imaginaire populaire, au tragique que cachait sous la gomina et la fine moustache l'histrion des îles de pacotille, moi, je pleure souvent en écoutant ce blues qui sent la sueur des péones et la fureur de Bizet, qui est aussi la mienne.
Et quand même, les révolutions russes et mexicaines n'ont-elles pas secoué idem ces pays de rage et de spasmes pendant des décennies rouges-sang sur neige ou sur chaux ? Gainsbourg le savait.
En dessous, je mets les paroles, elles sont tellement bonnes qu'elles tiennent presque toutes seules, comme la poésie. Ca, c'est très, très fort. Le seul truc qui soit en mineur là-dedans, c'est le mode. Elle est effectivement en La mineur.

Les étoiles sont des éclats de grenade
Qu'un jour en embuscade
Un desesperado
Desesperado
D'un geste de détresse
Vers la voûte céleste
Jeta au ciel là-haut

Serrant dans ses dents l'anneau de sa grenade
Voici que par bravade
Le desesperado
Desesperado
Prenant la nuit pour cible
Le ciel entier se crible
Du geste du héros
Les étoiles sont des éclats de grenade
Qu'un jour en embuscade
Un desesperado
Dans un geste sublime
Rejeta vers les cimes
Comme un oiseau de feu

Desesperado ta mauvaise étoile
Brille au firmament dans la nuit des temps
Desesperado parfois les nuages
Ont l'odeur de poudre la couleur du sang

jeudi 5 juin 2014

Pandemonium

Certes, je n'ai pas le monopole de la Tristesse mais j'ai la rue de la Paix, les Champs Élysées avec sur chacune de ces cases quatre hôtels, autant dire que si tu tombes dessus t'es mort. T'auras à peine le temps de commencer à pleurer que tes larmes arroseront les racines des pissenlits.

Au fin fond des années 90 gît une B.O. de film effrayante, celle de "La nuit du jugement", série B sans grand intérêt. Chaque morceau voyait s'associer un groupe de métal (ici Faith no more) et des stars du rap (Boo-Yaa T.R.I.B.E.) pour des morceaux sanguinolents et hantés. Certaines nuits, je regardais, les vidéos sur M6 et ce truc-là ("Bang your head!) me foutait un peu les jetons. Je les ai vus en concert les Boo-Yaa Tribe, les mecs plaisantaient pas. Eux et moi, on avaient pas tout à fait le même vécu. Mais je ne suis pas un tiède, et malgré tout, le bassiste et le rappeur arrivaient aussi à titiller une certaine rage. Le terrain était assez propice, faut croire. Heavy Soul...

Led Zeppelin : enfin un tribute-band aux ongles soignés et à l'haleine fraîche !

Led Zeppelin m'emmerde, m'irrite, m'ennuie mais je ne pensais pas qu'ils arriveraient un jour à me faire rire. Et pourtant...enfin, ce n'est pas eux directement, eux, ils font définitivement dans le gros beauf hurlant et suant, c'est un tribute band de Led Zep, oui, un groupe qui joue exclusivement du Led Zep et qui est composé exclusivement de femmes ; en un mot comme en cent c'est "Zepparella". Et non, je ne déconne pas, je vais vous le prouver plus bas. Voir quatre nanas prendre les poses, imiter les gimmicks rock éculés des quatre plus grands machos du business (Rolling Stones exclus, hors-concours), c'est franchement tordant. Une blondinette singe John Bonham ; John-Paul Jones ou la bassiste inodore c'est pareil, de toute façon tout le monde s'en fout ; la guitariste reproduit sans une once de talent les arabesques métalliques de Jimmy Page, quand à Robert Plant, il est successivement brune, noire et blonde. Déjà c'est rigolo mais quant on en arrive aux textes, ça se corse. Par exemple, il y a un vers dans "Dazed and confused" : "soul of a woman was created below",- traduit, ça donne : 'l'âme de la femme à été crée en Enfer"-, eh ben, pas de problème, elles se l'enquillent sans moufeter. Et il y en a à la pelle des comme ça. En plus, elles ne sont même pas vulgaires et certainement pas sexy, elles sont atrocement atones, toutes habillées de blanc, les soeurs Marie-Josèphe de l'Immaculée Gibson. C'est beau la foi, je l'ai toujours dit.
Alors, je mets trois crétineries hilarantes issues de diverses époques du Girl-group le plus hard, à l'ouest de "Pif-Gadget", j'ai nommé : "Zepparella" ! Attention, ça tâche !
"When the levee breaks", Ah l'harmonica ne s'attendait à ça ! Sacré Robert !

"Ramble on", Jimmy est toujours aussi tordue...Et Robert.....Robert...............

"Dazed and confused", difficilement comparable à...quoi que ce soit.....surtout à l'original...