dimanche 25 novembre 2012

Ecrire une chanson : une bien louable ambition

Les spécialistes de la musique pour jeunes affirment que le dernier Grizzly Bear, "Shields", est décevant, qu'il n'y trouvent pas leur compte de bricolage pop haute précision qui fait qu'il pourrait rivaliser, techniquement, avec les machines. C'est possible. Je n'écoute que le dernier morceau de l'album : "Sun in your eyes". J'y trouve une très grande ambition,  remarquable, celle d'écrire une belle et puissante chanson qui se développe sur prés de 7 minutes. Ils y parviennent avec brio. Ce n'est pas rien d'écrire une telle chanson. Ce n'est pas rien d'en avoir l'idée, de s'en donner les moyens et de le faire. C'est même beaucoup, en tout cas autant que les Beatles et les Beach Boys à leur meilleur. C'est cette ambition atteinte qui me ravit, comme me ravissent "A day in a life" et "Heros and vilains". Cette passion de musiciens pops insatisfaits me comble d'aise et je ne leurs demande que ça : encore, encore et encore de belles chansons venues du fond de l'âme.
On trouve les traces de cette ambition dans le dernier album des Beach Boys, et tout particulièrement dans la dernière chanson de l’opus nommé "That's why god made the radio". Oh, c'est en fond, ils ne peuvent plus, et ils le savent, se lancer dans une cantate de longue haleine. Mais, même cet échec là, si doux, si tempéré, a un goût de naufrage réussi, comme s'ils l'avaient presque fait : "Summer's gone". Oui, l'été s'en va, pas encore sans vous, pas encore sans nous. Avant qu'aucune mémoire ne fasse plus vivre aucun souvenir d'aucun passé, merci de nous le rappeler une fois de plus, même si le soleil semble un peu terni par de doux halos de brouillard.

2 commentaires:

aurelcut a dit…

Si tu as eu plus de trois visiteurs au cours du mois de novembre (toi et moi exclus), je demande un droit de réponse !

Gael Coupé a dit…

Cher Aurelcut (c'est mon frère)
Par extraordinaire, vous n'êtes l'unique lecteur de ce blog. Il se trouve qu'il est visité plus de deux cents fois par mois (je sais, c'est incompréhensible), ce qui rend votre droit de réponse éminemment justifié, d'après vos critères strictement comptable. Welcome.
Et arrache-toi pour me pondre un truc convenable, nom de Dieu. Gaël.