Yves Bonnefoy est mort. Bon. Que dire à son sujet, au sujet de sa poésie ? Depuis que Mallarmé a envoyé l'Art de la Poésie sur la voix de garage de la Métaphysique, bien aidé par Heidegger, on trouve à la pelle des "poètes" de son acabit qui ont balancé le sensible dans les orties avec Mémé pour mieux dire l'impossibilité du sens. C'est chiant, c'est faux, ce n'est pas de la bonne Poésie. Ca fait mal au crâne, ça n'enchante pas, ça ne chante pas et on est pas plus avancé après avoir lu les textes qu'avant. Aucune vision, aucune sensation, aucune idée. Bref, c'est de la merde. Il existe encore des bons poètes mais ils n'ont plus la main. Quand je pense que Bonnefoy était Professeur au Collège de France... il y a de quoi se fendre la gueule quand même, la Poésie, merde, c'est autre chose que les élucubrations de philosophes un peu débiles, ça a de la tenue, du "duende", de l'intensité (à tous les degrés possibles et imaginables). Je vais mettre un poème de Bonnefoy. un Art Poétique. Faites-vous votre idée. Ca s'appelle :" Art de la Poésie."
Dragué fut le regard hors de cette nuit.
Immobilisées et séchées les mains.
On a réconcilié la fièvre.
On a dit au coeur
D'être le cceur.
Il y avait un démon dans ces veines
Qui s'est enfui en criant.
II y avait dans la bouche une voix morne sanglante
Qui a été lavée et rappelée.
Vous trouvez ça bien ? Vous n'êtes pas tout seul, croyez-moi. Moi je dis qu'il n'y a pas de quoi en faire un fromage. Surtout ne pas dire "je", surtout ne pas dire "chant", surtout que ça sonne bien propre. Ca pourrait s'appeler "Savon" ou "Plus blanc que blanc". Putain, c'est vraiment pas bon. Ci-dessous, un remède, une panacée universelle contre la connerie.
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