Qui est Bertrand Tavernier ? Quelqu'un qui arrive à faire une comédie plombée d'une bonne B.D., grinçante et savoureuse : "Quai d'Orsay" . Quelqu'un qui a réussi à pondre un dictionnaire du cinéma américain absurde, verbeux et plein de componction alors que le sujet est pour le moins passionant. (Le bouquin marche tellement sur la tête qu'il en devient comique.) Quelqu'un qui a réussi a foiré un film sur une époque incroyable, la Régence, avec de bons acteurs, par un excès outrancier de moralisme. (La morale n'est jamais un bon angle d'attaque pour un film, les sentiments si). Quelqu'un qui, en général, fait des films barbants, remplis de mièvreries et de revendications sociales assumées comme si le cinéma était une manif. (Oh la la, c'est bien moins que ça, juste un truc de voyeur un peu esthète, un miroir aux allouettes où seuls les producteurs sont gagnants, et encore, à peine). Quelqu'un qui dit aimer le Jazz et qui nous sert dès qu'il le peut une musique passéiste, académique, figée, dont tout esprit aventureux (Jazz, quoi !) a été balancé aux orties. Quelqu'un qui se permet de dire que la B.O. de Dylan pour le film "Pat Garret and Billy the Kid" de S. Peckinpah est "inepte" alors que l'album qui la restitue est une pure pépite. Quelqu'un qui confond Tommy Lee Jones ("Men in black", "US Marshals") et Spencer Tracy ("Adam's rib", "La dernière Fanfare"). Quelqu'un qui n'a pas tourné "Serpico" mais "L627", qui n'a pas tourné "L'Appât" mais "L'Appât", qui n'a pas tourné "Les Trois Mousquetaires" mais "La Fille de d'Artagnan" (moins bon que le Zidi avec Les Charlots sur le même sujet). Quelqu'un qui a dénaturé le beau livre de Roger Vercel "Capitaine Conan", toujours par moralisme et sentimentalisme mièvre (cf la purge ci-dessous).
Bref, on peut dire que c'est un sale type.
M Bertrand Tavernier est un mauvais cinéaste, un piètre cinéphile, un amateur de Jazz sclérosé qui n'a pas les moyens de ses prétentions, d'ailleurs déplacées, et qui n'est ni Jean-Daniel Pollet ni Maurice Pialat, même pas Claude Sautet ou Alain Corneau. C'est dommage pour sa gueule mais le problème c'est qu'il nous faut le subir, nous aussi, ce con, et ça c'est dur.
Ecoutez-moi cet abruti, c'est faussement bon en diable, mais, encore une fois, écoutez bien, essayez de déceler l'imposture, elle est assez finement tissée mais on voit quand même la ficelle si on fait gaffe. En fait, c'est presque le cinéaste officiel de la Vieme République de gauche !
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